Jeu impérialiste au Moyen Orient

Dans le monde...

Message par azadi » 24 Avr 2005, 14:24

Tandis que la Chine place discrètement ses pions en Asie centrale, le grand jeu impérialiste continue au Moyen Orient : Poutine vend ses missiles à la Syrie, quand on sait quand plus cette dernière à signer un accord de défense avec l'Iran, ce n'est pas très fair-play pour les yankees :-P ... Toutefois le modèle de missile vendu ne casse pas trois pattes à un canard... :17:
(article provenant du quotidien Libanais "L'Orient-Le Jour")

Samedi 23 Avril, 2005

Le président russe confirme la vente à la Syrie de missiles antiaériens
Poutine jette un pavé dans la mare avant sa visite en Israël

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Le président russe, Vladimir Poutine, a confirmé hier la vente à la Syrie de missiles antiaériens « de courte portée », jetant un pavé dans la mare juste avant une visite historique en Israël, fermement opposé à ces transactions pour raisons de sécurité. « Ces systèmes peuvent anéantir des cibles aériennes qui sont à portée de vue. Ils sont basés en outre sur des véhicules automobiles et il est impossible de les transmettre secrètement à des organisations terroristes », a précisé le président russe dans une interview à la télévision israélienne, dont des extraits ont été diffusés sur la chaîne de télévision russe Rossia, assurant ainsi que ces armements ne présentaient pas de danger pour Israël.
Le président russe n’a pas donné de détails sur la transaction conclue, qui concerne des systèmes Strelets, d’une portée de 4 à 5 km. Ces systèmes sont composés de missiles sol-air embarqués sur des véhicules militaires et qui ne peuvent être utilisés en « mode portatif », autrement dit à l’épaule. « Enfin, a dit M. Poutine, nos militaires ont le droit d’effectuer des contrôles et des inspections sur leur lieu de stockage et d’installation. »
Le Premier ministre, Ariel Sharon, avait exprimé à nouveau jeudi son inquiétude face au risque que des missiles anti-aériens vendus par la Russie à la Syrie ne parviennent à des « groupes terroristes », alors que les premiers extraits de l’interview du président russe étaient repris par la radio israélienne.Une telle vente « menacera la sécurité d’Israël », ajoutait M. Sharon.
M. Poutine a tenu pour sa part à souligner que la Russie se comportait « de façon responsable » et que ces ventes ne modifiaient « pas l’équilibre des forces dans la région ». Il a estimé que ces missiles allaient juste « compliquer la possibilité de vol rasant au-dessus de la résidence du président syrien » Bachar el-Assad.
« Mais je ne suis pas sûr qu’effectuer de tels vols soit une bonne décision si nous voulons tous, y compris Israël dans l’intéret de son peuple, créer une atmosphère favorable à la poursuite du processus de paix », a-t-il ajouté.
Des déclarations qui, pour la presse russe, risquent de provoquer un véritable « scandale politique », alors que Vladimir Poutine doit se rendre en Israël les 27 et 28 avril. Un déplacement historique puisqu’il s’agira de la première visite d’un chef d’État russe (et même soviétique) dans l’État hébreu.
À la veille de ses entretiens, Vladimir Poutine a de fait « promis à Israël de graves problèmes militaires », a noté le quotidien d’opposition Nezavissimaïa Gazeta (NG). « L’interview censée créer une atmosphère favorable avant la visite a eu l’effet contraire », a aussi estimé le quotidien centriste Izvestia, estimant que « la blague » du président à propos de la résidence du président Assad n’allait pas plaire à Israël.
Ces dernières années, la Syrie avait cherché à plusieurs reprises à se doter d’armements russes antiaériens. En 2003, la Russie avait refusé de livrer les systèmes de défense antiaérienne dernier cri demandés par Damas, en l’occurrence le S-300, un système aérien capable d’abattre aussi bien des avions que des missiles ennemis.
azadi
 
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Message par azadi » 24 Avr 2005, 17:24

C'est vrai qu'excepté les missiles chinois DF-15 et coréens NoDong presque tout l'arsenal syrien est russe... mais ce matériel est presque obsolète, celui qui est "technologiquement" le plus récent en Syrie est une production nord-coréenne de Scud Mod B/C/ER datant au mieux... de 1985.
Le contexte géopolitique et technologique a bien changé depuis.
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Message par azadi » 28 Avr 2005, 10:54

Quand l'impérialisme russe tente d'avancer un pion de plus... :

jeudi 28 avril 2005, 7h19
Ariel Sharon va dire à Vladimir Poutine qu'il s'oppose aux ventes d'armes russes aux Palestiniens

JERUSALEM (AP) - Le Premier ministre israélien Ariel Sharon va déclarer au président russe Vladimir Poutine, jeudi, qu'Israël est opposé au projet russe de vendre aux Palestiniens des véhicules blindés de transport de troupes, a rapporté la chaîne israélienne Channel-Two.

Sharon va faire part de ses objections au cours d'une rencontre matinale avec Poutine, qui est arrivé mercredi soir pour une visite historique dans l'Etat hébreu.

Selon les médias israéliens, qui citent des responsables gouvernementaux, Israël veut que les forces de sécurité palestiniennes exerce un meilleur contrôle sur les activistes armés avant de recevoir des équipements militaires sophistiqués.

Au cours de la visite du président russe, on s'attend également à ce que des responsables israéliens fassent part de leurs objections à l'aide russe à la Syrie et à l'Iran, deux des pires ennemis d'Israël. AP
azadi
 
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Message par azadi » 30 Avr 2005, 09:51

Poutine a réussi a placé intelligement les pions de l'impérialisme russe au Moyen Orient. Première phase ? :

samedi 30 avril 2005, 10h38
Moscou se réinsère sur la carte du Proche-Orient

JERUSALEM (AFP) - Moscou s'est réinséré cette semaine sur la carte politique du Proche-Orient avec une visite du président russe Vladimir Poutine qui a renforcé ses liens traditionnels avec les pays arabes et rassuré Israël à qui une branche d'olivier a été tendue.

Cette visite de cinq jours a constitué une grande première: il s'agissait de la première visite depuis 40 ans d'un chef du Kremlin en Egypte, et la première jamais effectuée en Israël et dans les territoires palestiniens. Celle-ci s'est achevée vendredi soir.

En Israël, elle a revêtu un caractère historique. En effet, de 1967 à 1991, les relations diplomatiques entre Israël et l'ex-URSS étaient en sommeil. Durant plusieurs décennies Moscou a armé et financé des pays arabes qui ne reconnaissaient pas le droit d'Israël à l'existence alor Cette semaine, le président israélien Moshe Katzav a déclaré: "je vois en Vladimir Poutine un ami de l'Etat d'Israël", alors que Poutine a déclaré que sa visite à Jérusalem aurait été inimaginable dans un passé récent.

Lors d'une rencontre de plus de trois heures, Poutine et le Premier ministre israélien Ariel Sharon sont convenus de renforcer la coopération dans des secteurs sensibles tels que la lutte contre le terrorisme et l'Industrie de haute technologie. M. Poutine a refusé de faire marche arrière sur une vente prévue de missiles sol-air à la Syrie et dans le domaine de la coopération nucléaire avec l'Iran, deux questions sur lesquelles Israël a manifesté son irritation. Le président russe a justifié sa politique, parfois de manière mordante.

Les missiles qui doivent être vendus à la Syrie ne représentent aucun danger pour Israël, a-t-il souligné. Ils sont de courte portée et ne sont conçus que pour la défense. "Pour qu'ils soient utilisés, vous devriez attaquer la Syrie et cela vous ne le voulez pas, n'est-ce pas", a-t-il déclaré. M. Poutine a expliqué que les mesures nécessaires ont été prises pour éviter que ces missiles ne tombent entre les mains de "terroristes". Montés sur des camions, ils n'existent pas en version portable.

Quand à la centrale nucléaire que Moscou construit en Iran, il a tenu à rassurer en affirmant que la Russie également tenait à s'assurer que cette centrale ne serait utilisée qu'à des fins civiles et non militaires. Rappelant la présence en Israël de plus d'un millions de juifs russes (soit 20 pour cent de la population totale de l'Etat hébreu), il a souligné: "Nous voulons que ces gens vivent en sécurité". Le président Katzav a considéré qu'un "pas en avant" avait été fait sur la question iranienne.

Vendredi, en Cisjordanie, le président Poutine a promis une aide technique aux forces de sécurité palestiniennes et a épinglé Israël au sujet des restrictions qu'il impose à la liberté de circulation des Palestiniens. "Je ne suis pas sûr, a-t-il dit, que ces restrictions aident dans la lutte contre le terrorisme". La Russie, avec les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Onu, parraine la feuille de route, le dernier plan de paix international pour un règlement du conflit israélo-palestinien.

Si la Russie a voulu démontrer qu'elle restait un acteur avec lequel il fallait compter au Proche-Orient, les limites de son influence sont également apparues. Le projet de la tenue cet automne à Moscou d'une conférence internationale sur la paix au Proche-Orient formulé par M. Poutine au Caire a fait grincer. Israël et les Etats-unis ont rapidement réagi affirmant qu'une telle conférence était prématurée. L'Union européenne a émis les mêmes réserves, seuls l'Egypte et les Palestiniens ont favorablement accueilli le projet.

Face à ces réactions mitigées, le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov a mis un bémol au projet et parlé d'un "malentendu". Le président Poutine a seulement suggéré une conférence "au niveau d'experts" et les médias ont mal interprété ses propos, a-t-il dit.
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Message par azadi » 11 Mai 2005, 11:46

Et la réponse du berger yankee à la bergère russe :

mardi 10 mai 2005, 10h28
George Bush soutient la Géorgie face aux provinces séparatistes

TBILISSI (Reuters) - En visite à Tbilissi, le président américain George Bush a apporté son soutien aux efforts mis en oeuvre par la Géorgie pour restaurer son intégrité territoriale mise à mal par deux provinces séparatistes prorusses.

Son homologue géorgien Mikhaïl Saakachvili, propulsé à la tête du pays voici un an et demi au terme de la "Révolution de la rose", a fait du rétablissement de l'autorité centrale en Abkhazie et en Ossétie du Sud l'une de ses priorités.

"Il s'agit d'un différend qui doit être résolu par le gouvernement géorgien et par les régions séparatistes. Les Etats-Unis ne peuvent imposer une solution et vous ne souhaitez sans doute pas que nous le fassions", a déclaré le président des Etats-Unis au cours d'une conférence de presse donnée en compagnie de Saakachvili.

"Mais nous pouvons en revanche coopérer avec les instances internationales. Nous pouvons travailler avec les Nations unies, par exemple. Nous pouvons travailler avec d'autres organisations, toutes désireuses de contribuer à un règlement pacifique", a-t-il poursuivi.

"Le président (géorgien) a proposé une solution qui encourage l'autonomie et la décentralisation, mais qui rejette la division de ce grand pays. Il me semble qu'il s'agit d'une proposition très raisonnable", a ajouté Bush.

La Géorgie, qu'il est le premier président américain à visiter, est la dernière des quatre étapes de la tournée européenne de George Bush, centrée sur les cérémonies du 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, après la Lettonie, les Pays-Bas et la Russie où il a assisté lundi aux commémorations et à un défilé militaire sur la place Rouge, aux côtés de son homologue russe Vladimir Poutine.

Il s'est attaché à manifester son soutien pour les démocraties naissantes apparues sur les marches de la Russie - comme les pays baltes et, récemment, l'Ukraine -, qu'il a appelées à respecter les droits des minorités et l'Etat de droit. Tel est le message qu'il compte aussi faire passer lors du discours qu'il doit prononcer ce mardi place de la Liberté au coeur de Tbilissi, pour lequel on attend dans les 50.000 personnes.

"PHARE DE LA LIBERTÉ"

C'est sur cette même place qu'en novembre 2003, la foule avait manifesté fréquemment et marché sur le parlement, contraignant à la démission le président Edouard Chevardnadze, ancien ministre soviétique des Affaires étrangères et initiateur de la "perestroïka".

Bush et Saakachvili, accompagnés de leurs épouses, ont dîné dans la soirée de lundi au restaurant Gorgassali, qui porte le nom du roi géorgien qui fonda Tbilissi au Ve siècle.

La capitale géorgienne avait été toilettée pour la visite de Bush. Des habitations avaient été repeintes, des routes remises en état. Les balcons entourant la place pavée où les danseurs se sont produits étaient ornés de fleurs et des tapis avaient été suspendus près d'un mur de tuiles de porcelaine.

Saakachvili, avocat de formation âgé de 37 ans, qui parle couramment anglais, a boycotté les cérémonies de lundi à Moscou parce que le Kremlin refuse de céder à ses injonctions de fermer immédiatement deux bases militaires russes implantées depuis l'époque soviétique sur le territoire géorgien (une à Batoumi au bord de la mer Noire, l'autre non loin de la frontière turque). Moscou dispose de 3.000 hommes dans ces bases qui, pour Saakachvili, équivalent à une occupation militaire du pays. Les Etats-Unis, eux, disposent de dizaines d'instructeurs militaires en Géorgie.

S'exprimant devant la presse lors du vol entre Moscou et Tbilissi, le porte-parole de la Maison blanche, Scott McClellan, a estimé que la Géorgie était un "phare de la liberté pour la région et pour le monde", ainsi qu'"un exemple de courage".
azadi
 
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