Débat Militant n°61

Message par Barnabé » 21 Mars 2005, 22:44

Oui, moi je suis plutôt méfiant quant aux changements dans le PS, et ce n'est pas essentiellement un problème de terminologie. Dans la période actuelle, les appareils sociaux-démocrates n'ont pas vraiment besoin de discours radicaux. Cela n'empêcherait pas face à une montée des luttes le même PS de reprendre un discours gauchisant. Et la fonction même des Emmanuelli et autres Filloche c'est justement que ceux qui sont mécontents des discours de bon gestionnaires du capitalisme restent dans le giron du PS. Et si cela ne suffit pas ils feront un truc "à la gauche de la gauche" autour par exemple d'ATTAC ou d'autre chose (et espéront le sans le concours d'une partie de l'extrême-gauche...), qui aura l'air "vraiment réformiste" et finira ... comme le PSU, au bercail.
C'est pourquoi le rôle des révolutionnaire est de démontrer le rôle profond des appareils sociaux-démocrates, où DSK et Mélenchon sont les deux faces d'une même médaille, de s'addresser sans doute aussi à la frange des travailleurs qui cherche à rompre avec le PS en leur proposant des perspectives de lutte, mais surtout pas en grossissant la portée d'une "rupture" que porterait le "non de gauche" et ses tenants.
Barnabé
 
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Message par Valiere » 21 Mars 2005, 22:55

Mélanchon et DSK ne sont pas les deux faces d'une même pièce.
Mélanchon représente la résistance de la partie réellement socialiste du PS qui refuse le libéralisme et si cette aile gauche existe c'est aussi parce que l'extrême gauche n'a pas su encore créer une alternative crédible... Pour l'instant il a résisté aux appels à "se taire" et à rejoindre la majorité, son évolution personnelle importe peu, ce qui prime c'est l'évolution de tous ces militants et de toutes ces militantes qui aspirent au changement de régime.

La situation n'est pas la même qu'en 1950 avec Guy Mollet, il existait un PCF assez fort, structuré qui dominait le mouvement ouvrier et toutes les oppositions de gauche au sein du PS ont été laminées ou dispersées dans des petits groupes centristes .
Valiere
 
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Message par lenzo » 21 Mars 2005, 23:18

Inlassablement Mélenchon le rose, l’ancien ministre hué par les manifestants est décrit en rouge par Valière.

Valière, tu as déjà répudié Jeanne d’Arc, laisse Mélenchon à sa place de politicien.
lenzo
 
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Message par Ottokar » 21 Mars 2005, 23:32

on ne peut même pas répondre, tout est surréaliste ! Si Valière écrivait dans une revue trostkyste brésilienne ou pakistanaise, il aurait peut-être de l'écho, mais nous qui vivons ici, qui connaissons et Mélenchon et la réalité de "tous ces militants et de toutes ces militantes qui aspirent au changement de régime", que peut-on dire ? les mots me manquent...
Est-ce :D
ou alors, carrément :sygus:
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 23 Mars 2005, 08:16

lol84
a écrit :Oui, nous faisons une différence entre le réformisme de la période du capitalisme coercitif au réformisme actuel, au sein de la phase libérale du capitalisme, qui ne peut être que libéral lui même.


D'abord qui c'est ce NOUS réaffirmé plusieurs fois ? Je croyais qu'ici on était JE. Si "je est un un autre" dis-moi lequel !

Ensuite je ne comprends rien à ces différences. Capitalisme coercitif késako ? phase libérale du capitalisme, comprend pas non plus.

Je crois les choses plus simples. Au XIXème siècle, les partis ouvriers sont nés comme des partis de revendication et de transformation sociale, révolutionnaires si on veut, quoique "le propre du révolutionnaire c'est de faire la révolution". Or ils ont subi la longue période de paix et de prospérité capitaliste de la Belle Epoque et certains ont théorisé les conquêtes obtenues -parfois octroyées- dans ce cadre en expliquant que "le but n'est rien le chemin est tout" (Berstein). En clair, plus de rupture, de révolution, une transformation graduelle qui mène insensiblement vers le socialisme. C'est cela le réformisme.

Arrive la guerre de 14. Plus de mi-chemin. Soit on fait la guerre, on participe à l'état-major, on est solidaire de sa bourgeoisie, pire, on est au gouvernement de la bourgeoisie, et c'est l'union sacrée, soit on la combat, et c'est Lénine, Liebknecht, Luxemburg, Trotsky, Rosmer, Bordiga aussi, évoqué ailleurs. Puis, pire encore, la révolution russe. Deux camps, pas trois. Les socialos sont avec les Blancs, ennemis de la révolution.

Depuis, peut-on encore parler de "réformisme" ? Si c'est pour dire qu'ils veulent des réformes, alors tout le monde est "réformiste", même l'UMP... ! Les socialos veulent gérer loyalement le capitalisme, qui ne leur laisse guère le choix des politiques à mener. C'est leur faire bien de l'honneur que de les appeler "réformistes". Ils ne sont pas plus "réformistes" que les démocrates US, Tony Blair en GB ou les travaillistes de Shimon Peres en Israël ! On peut faire des distinctions selon leur électorat, les gens qu'ils influencent, leurs discours. Mais sans se laisser engluer dans leurs mots creux. Arrivés au gouvernement, ils gèrent dans la continuité les affaires de la bourgeoisie.
Ottokar
 
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Message par Valiere » 23 Mars 2005, 10:23

Byrrh! Je n'ai jamais vanté le PS, je n'ai fait qu'expliquer qu'il fallait agir afin d'en détacher l'aile gauche, centriste et que seul une politique de front unique en était capable.
Valiere
 
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