Oui, moi je suis plutôt méfiant quant aux changements dans le PS, et ce n'est pas essentiellement un problème de terminologie. Dans la période actuelle, les appareils sociaux-démocrates n'ont pas vraiment besoin de discours radicaux. Cela n'empêcherait pas face à une montée des luttes le même PS de reprendre un discours gauchisant. Et la fonction même des Emmanuelli et autres Filloche c'est justement que ceux qui sont mécontents des discours de bon gestionnaires du capitalisme restent dans le giron du PS. Et si cela ne suffit pas ils feront un truc "à la gauche de la gauche" autour par exemple d'ATTAC ou d'autre chose (et espéront le sans le concours d'une partie de l'extrême-gauche...), qui aura l'air "vraiment réformiste" et finira ... comme le PSU, au bercail.
C'est pourquoi le rôle des révolutionnaire est de démontrer le rôle profond des appareils sociaux-démocrates, où DSK et Mélenchon sont les deux faces d'une même médaille, de s'addresser sans doute aussi à la frange des travailleurs qui cherche à rompre avec le PS en leur proposant des perspectives de lutte, mais surtout pas en grossissant la portée d'une "rupture" que porterait le "non de gauche" et ses tenants.