Bon en préalable, je suis d'accord avec çà:
a écrit :Tu peux avoir toutes les rancoeurs et les préventions que tu veux vis-à-vis d'Yvan, ça ne serait sans doute pas plus mal d'essayer d'en faire un peu abstraction quand on discute de ce qu'il écrit.
C'est la raison pour laquelle je ne releve en general pas les commentaires de ce genre, ca ne fait pas avancer le debat.
Maintenant, sur le fond:
a écrit : Sur l'usage du terme "social-libéralisme" je trouve aussi que ça entretiens une certaine confusion. De fait le PS s'affirme pour la gestion loyale du capitalisme. Bien sûr il y a eu des périodes où dans l'opposition, les discours étaient plus hardis, prônant moins le "réalisme" qu'aujourd'hui. Mais au pouvoir, la SFIO puis le PS se sont toujours posés comme des gérants loyaux du système (cf. le discours d'investiture de Blum en 36).
Le problème c'est de savoir si à travers ce terme on veut dire qu'il y a eu un changement de nature dans la politique du PS (et alors il faudrait dire lequel et quand il a eu lieu), ou alors qu'il y aurait une autre politique "vraiment" social-démocrate possible. Je ne crois pas qu'Yvan ou les camarades de DR pense qu'il y aurait un tel changement de nature du PS, mais l'usage du terme peut entretenir la confusion.
Je ne pales ni au nom de DR, ni au nom de la LCR, mais en mon nom propre, comme d'habitude. Ceci précisé, je pense que si, il y a bien eu un changement qualitatif qui s'est opéré, est qui s'opere encore, dans le mouvement ouvrier dans les deux dernieres decennies. Entendons nous bien, c'est evident depuis fort longtemps, pour nous communiste du moins, que la social democratie, et la bureaucratie syndicale, servent en derniere analyse les interets des classes dominantes. Il n'empeche, que les partis ouvriers pouvaient encore s'appuyer sur une couche de travailleurs, "l'aristocratie ouvriere", et continuaient d'avoir un programme qui se voulait de "rupture avec le capitalisme", meme si ce n'est que des mots.
Hors, il n'est plus question de çà aujourd'hui ! Meme en parole, la social democratie ne pretends plus combattre le capitalisme, et partout en Europe, elle largue les ponts avec la classe ouvriere (qu'on songe à ce qu'est devenu le parti Travailliste en Grande Bretagne). Alors, on peut appeler cela "social liberalisation" ou pas, j'ae trouve ce genre de debats semantiques secondaires. Ceci etant dit, ce processus est indeniable, et ne peut etre reduit à un simple "glissement à droite", c'est un phenome beaucoup plus profond, et qui va chercher ses racines dans les evolutions meme du capitalisme mondialisé (encore un gros mot ?).