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a écrit :Controverse sur les violences lors de la manifestation lycéenne à Paris
PARIS (AFP) - Des enseignants, des manifestants et des parents ont dénoncé les violences qui ont émaillé la manifestation de lycéens mardi à Paris et la "passivité" de la police, qui pour sa part se défend en invoquant les risques de dérapage.
Un collectif d'enseignants franciliens d'extrême gauche a dénoncé jeudi les conditions dans lesquelles ces violences se sont déroulées évoquant la possibilité de "provocation organisée pour contrer l'important développement de la mobilisation lycéenne".
Il a dénoncé "l'annonce de violences avant même la manifestation par (le ministère de) l'Intérieur" ou le "verrouillage policier de toutes les rues latérales sur le trajet empêchant de quitter la manifestation" comme la "non-intervention des forces de l'ordre quand les lycéens se sont fait agresser à quelques mètres d'eux".
La famille d'un lycéen, Tristan G., 16 ans, a lancé un "appel à témoins" après que l'adolescent eut été hospitalisé mardi après avoir été légèrement blessé lors d'une agression.
"Des bandes sont venues en nombre pour attaquer les manifestants et le très faible nombre de policiers blessés montrent bien qu'ils étaient là précisément dans le but de +casser+ du lycéen", a assuré sa famille.
"Il semble que la police était parfaitement au courant de leur venue et les a laissés faire pour briser la contestation lycéenne", a-t-elle ajouté.
Plusieurs officiers de police présents à la manifestation, spécialistes des violences urbaines, ont affirmé à l'AFP que la venue de casseurs -un millier sur un total de 9.000 manifestants selon son comptage- "avait été prévue et anticipée" et ont farouchement rejeté ces accusations.
"Interpeller avant, difficile", explique un officier des renseignements généraux. "En flagrant délit, dans la foule, c'est un risque de dérapage, d'émeute" et "c'est le B.A.BA du service d'ordre en pareils cas".
Dominique Achispon, du Syndicat national des officiers de police (SNOP, majoritaire), a déclaré à l'AFP que des "instructions" étaient données dans ce sens, ce qu'il estime "logique".
La préfecture de police de Paris (PP) s'est félicitée mardi soir du dispositif de sécurité mis en place "en liaison étroite avec les organisateurs".
Elle a constaté l'intrusion "d'éléments perturbateurs" dans le cortège, difficiles à détecter car ils avaient l'âge des manifestants et ont "donc pu infiltrer la manifestation sans réels problèmes".
Lors des manifestations du 15 février et de mardi à Paris, des journalistes de l'AFP ont assisté à une quinzaine d'agressions -souvent à coups de pied et de poing- commises, dans leur majorité, par de jeunes garçons d'origine africaine contre des jeunes filles et des jeunes gens blancs pour leur dérober leur téléphone portable.
Trente-deux jeunes gens, soupçonnés d'avoir agressé des lycéens, ont été placés en garde à vue à la suite des incidents. Ils sont soupçonnés d'avoir accumulé provocations et incidents tout au long du cortège, multipliant notamment les vols de téléphones portables.
Ces incidents ont entraîné la dispersion prématurée de la manifestation aux deux tiers de son parcours, à l'appel des organisations syndicales lycéennes organisatrices Fidl et UNL.
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En tous cas, aujourd'hui je n'ai pas vu de casseurs à la manif!