(Barikad @ mardi 1 mars 2005 à 16:27 a écrit :(pelon @ mardi 1 mars 2005 à 10:48 a écrit :(lenzo @ mardi 1 mars 2005 à 09:52 a écrit :
Peut on s’allier avec la LCR sur le non au référendum ?
Sur le non au référendum la LCR est trop engagé et depuis trop longtemps avec des forces politiques autrement plus importantes que LO et n’a aucun intérêt actuel à rejoindre LO pour affirmer que le référendum est une péripétie de la vie politique, que seules des luttes qui iront en s’élargissant pèseront pour renverser la donne au profit du monde du travail.
Complètement d'accord avec l'ensemble du post de lenzo. Sur cet extrait j'ajouterai simplement la chose suivante. A la LCR, il y a des tendances qui sont en opposition avec la ligne majoritaire d'alliance large à gauche contre le référendum (pour faire simple). Certains regrettent que nous ne fassions pas de propositions à la LCR, ce qu'ils appellent "avoir une politique" en direction de la LCR. Eh bien, non, ce n'est pas dans nos habitudes de jouer des tendances les unes contre les autres, sachant de plus qu'il y a une majorité affirmée chez nos "cousins" sur la politique à mener face au référendum. Ce petit sport, ce côté "politicard" de l'extrême-gauche, nous l'avons toujours refusé. C'est même une spécificité LO.
Alors, nous ne nous immisçons pas dans le débat interne à la LCR et ne lui faisons des propositions (comme aux élections de 2004) que quand nous savons qu'elles sont acceptables par elle. Je suis par exemple convaincu que ceci est totalement minoritaire, actuellement, à la LCR :a écrit :
Et nous disons aussi que ce n’est pas le “oui” ou le “non” à ce référendum qui va améliorer en quoi que ce soit le sort des travailleurs. Ce n’est pas au référendum que cela se passe. Et c’est en cela que c’est une escroquerie de détourner les travailleurs sur le référendum à venir.
Peut-être ne sont-ils pas en désaccord sur le fond avec les 2 premières phrases. Mais c'est à des années-lumières de ce qu'ils veulent mettre en avant dans les mois à venir.
Je trouve que c'est une curieuse maniere de faire. On fait des proposition, si on pense qu'elle peuvent etre accepté ? Selon moi, on fait des proposition si on pense qu'elle peuvent apporter un plus au progrès des idées revolutionnaires. C'est d'ailleurs ce qu'a fait LO pendant des années (jusque dans las années 80), en s'adressant à tous les groupes revolutionnaires et centristes, alors qu'il était evident souvent qu'il n'y avait pas beaucoup de chance qu'elles (les propositions de VO/LO) soient acceptées. Et puis comment etre sur qu'une proposition soit rejeté sans en tester la capacité ???
Moi je regrette que LO n'est pas pris d'initiative envers la LCR, comme je regrette que la LCR n'est pas pris d'initiative envers LO, meme si cela n'a pas les memes consequences pratiques pour moi, evidemment. Parcequ'on ne peut pas penser, comme militant, une politique pour sa seule organisation, mais aussi pour l'ensemble de l'extreme gauche, et plus largement, pour la fraction la plus avancé du monde du travail. En tout cas, c'est ma maniere de faire, et il n'y rien la dedans de "magouilles de politicard". Honnetement, je ne comprends pas cette maniere de faire. Chacun fait sa politique dans son coin, et on verra qui arrive en premier ?
Bon, tout ca est un peu hors sujet, mais tout de meme, sur l'Europe, au delà des considérations strategiques et de l'appréciations des enjeux du referendum, ce que nous avons à dire, c'est bien la meme chose, et c'est formidablement bien résumé dansla profession de foi que nous avons distribué ensemble à des millions d'exemplaires en juin dernier. Là desssus, il aurait été possible de s'entendre.
On peut faire des propositions à la LCR quand il y a des possibilités d'accord. Sur le référendum, il y a une distance considérable sur la manière de voir les choses. Il y a là tout ce qui sépare la LCR de LO. Voici le dernière déclaration de Krivine à l'occasion de l'annonce de la date du référendum :
a écrit :
«Ce temps est d'autant plus court que, jusqu'à présent, les partisans d'un non anti-libéral sont quasiment exclus des médias. Cette échéance ne peut que nous encourager à redoubler d'efforts pour développer la campagne unitaire de toutes les forces anti-libérales pour un non de gauche»
Que certains à la LCR soient opposés à ce que recouvre cette campagne "de toutes les forces anti-libérales" et la conteste, c'est leur droit. Que LO propose à la LCR, là où elle en est, une campagne alternative sur d'autres bases ce serait, j'insiste, maneuvrier. Je ne raisonne pas dans l'absolu mais dans un contexte précis. Qui peut croire un seul moment que nous avons quelque chance d'entrainer la LCR dans autre chose que ce qu'elle veut faire par rapport à ce référendum ?