Mon dieu, je trouve qu'on n'est pas entièrement d'accord, mais que à chaque jour suffit sa peine.
a écrit :Ecrit par : shadoko le jeudi 3 février 2005 à 00:24
j'aurais plutôt dit "Presque tout a été dit" (il y a une petite nuance...). Ce que j'en retire, personnellement, est qu'il y a probablement (j'ai dit seulement probablement) une voie pour l'étude des phénomènes psychiques sans passer par leurs manifestations physiques dans le cerveau [...]. Mais je n'en retire pas que la psychanalyse a exploré cette voie de manière satisfaisante (ni insatisfaisante, d'ailleurs). Parce qu'en fait, personne ici n'a expliqué la psychanalyse.
Un demi-millier de pages et on ne sait toujours pas…
Ça oui, personne n'a expliqué… 423 pages, et une personne qui lit tout ça (!!!!) ne saura pas ce que c'est que la psychanalyse (ni les psychothérapies).
J'avais envie de m'y coller, vivant dans une province ayant la réputation d'être encore un nid de sorciers, rebouteux, guérisseurs. Mais je lis que Wapi en a manifesté l'idée. Alors, c'est peut être plus logique que ce soit un tenant (farouche ?) de cette discipline qui l'explique.
a écrit :Ecrit par : Wapi le mardi 1 février 2005 à 17:59
Donc, je veux bien, pour ta bonne fois, essayer de répondre une nouvelle fois à la question "qu'est-ce que la psychanalyse ?"Je me suis redemandé comment m'y prendre pour ne pas vous braquer.
Peut-être que le mieux est de raconter son histoire, depuis le début. Ca va me prendre un temps fou, et ça, ça m'embête un peu, d'autant que, comme toi sûrement, je suis surbooké.
Mélanger histoire (un tout petit peu), et surtout expliquer les concepts de base, ça doit pas prendre des milliers de pages, ni trop de temps ? Bref, même, allez, une page sous Word, en arial 8, c'est tout.
Alors puisque Wapi se propose, oui, qu'on sache enfin (en termes clairs, sans formule bizarres) :
Freud a-t-il donné une définition de la psychanalyse (par exemple pour un article dans une encyclopédie) ?
Qu'est ce c'étaient que les pulsions sexuelles (liées à l'espèce) et les pulsions du moi (liées à l'individu) ?
Comment ça s'explique ce refoulement des pulsions qui reviendraient revendiquer dans les actes manqués, les rêves, les névroses ?
Qu'est ce que Freud mettait dans l'inconscient, le subconscient, l'inconscient ?
Qu'est-ce qu'un traitement psychanalytique avec ses résistances, avec le transfert ?
Qu'est ce qu'une analyse didactique ?
Et Eros, rassemblant les pulsions de vie s'opposant à Thanatos regroupant les pulsions de mort et d'agressivité ?
C'est quoi, ces mots de l'organisation de l'appareil psychique organisé avec la triade : le Ça, le Moi, le Surmoi ?
Et qu'en est-il du complexe d'Œdipe ? Malinowski ne l'aurait pas repéré. Œdipe, et le complexe de castration (dans un centre naturiste, par exemple) ?
Quelles sont les notions abandonnées par les psychanalystes ? Les nouvelles notions intégrées (par exemple à partir de découvertes biologiques ou autres) ?
J'espère que je ne dis pas trop d'insanités en résumant tel que ça me vient, les explications qu'on pourrait trouver. J'ai bien dû en oublier (Y'a un bouquin de Lacan sur les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse; y'a l'inconscient, le transfert, mais quoi d'autres ? je ne sais plus).
Mais wapi, par contre, attends toi à une volée de bois vert... C'est de bonne guerre...
Se toucher
Quand je parle de nouvelles notions, j'ai, par exemple, en tête une chose bien précise :
«De nombreuses enquêtes ont démontré que le rythme et l'harmonie de croissance des bébés sont directement fonction de la quantité de chaleur des rapports sociaux qu'ils engagent, avant tout avec des adultes (la mère!), mais aussi avec des enfants du même âge. Si cette constatation est évidente pour l'apprentissage du langage, le véhicule principal de la croissance mentale, elle est plus surprenante mais non moins exacte du point de vue physiologique général. Le contact physique répété est un des facteurs clés de la croissance normale des bébés; l'absence d'un tel contact peut donner naissance à des maladies multiples.» Ernest Mandel, “Traité d'économie marxiste” (10/18, 1969).
Lev Davidovitch le disait déjà :
«La vie ne consiste-t-elle pas à toucher et à être touché?» (Léon Trotsky, “Lénine”, 1924).
J'me comprends…
Tiens, puisque je cite le Vieux, ça nous changera de ces choses problématiques dans un inconscient louche qui détermineraient en partie nos comportements :
«La loi de la valeur ne détermine pas les prix "immédiatement" et pourtant elle les détermine. Des phénomènes "concrets" comme la banqueroute du New Deal s'expliquent en dernière analyse par la loi "abstraite" de la valeur. Roosevelt ne le sait pas, mais un marxiste ne peut se risquer à l'ignorer. Les formes de la propriété déterminent, non point immédiatement, mais à travers une série de facteurs intermédiaires et à travers leur interaction non seulement la politique mais aussi la morale.» Léon Trotsky, “D'une égratignure au danger de gangrène”, in “Défense du marxisme”, 1940.
J'me comprends… j'me comprends… C'est déjà ça…
Ah, faut que je réponse à Canardos, au fait... un truc genre : j'me te comprends pas.