C'est le copain de ma fille et il a écrit plusieurs bouquins, j'ai d'ailleurs donné les références de son livre.
Je le contacte et s'il veut bien participer au débat, il le fera
a écrit :Sur le plan des “libertés individuelles”, divorce et avortement sont libres (je vais vérifier exactement question délai/remboursement, je vous dirais plus tard), les femmes ont le droit de vote depuis plus longtemps que les françaises ; évidemment dans les cafés vous ne verrez que très rarement des femmes, mais était-ce différent en France il y a qq décennies ? et puis dans les villes, vous trouverez autant de jeunes filles en mini-jupes qu’à Paris ou ailleurs. Dans les campagnes, c’est différent, mais dans les campagnes françaises aussi !
La lapidation, je ne réponds meme pas tellement c’est du cliché ; les médias français peuvent évoquer certains faits divers tragiques, comme les (très rares) crimes d’honneur, mais on a les meme chez nous…
a écrit :Il n’y a pas de contrat de mariage dans le Code Civil Turc, donc pas de partage entre les biens. En cas de divorce sachez que les biens immobiliers (maison, voiture etc.) enregistrés au nom d’un des partis lui appartiennent. Les biens comme les meubles, TV etc. appartiennent à celui qui les prend en premier. (Surprenant mais malheureusement dans les habitudes)
N’oubliez pas qu’il y a une période d’attente à respecter après un divorce. Une femme ne peut se remarier qu’après 300 jours comptés à partir de la dissolution du mariage. Si une des parties est fautive, le jugement du divorce détermine la période durant laquelle l’époux fautif ne pourra pas se remarier.
(http://www.bibliomonde.net/pages/fiche-geo-donnee.php3?id_page_donnee=282 a écrit :La république turque (proclamée en 1924) est strictement laïque et l’émancipation des femmes a joué un rôle essentiel dans la modernisation de la société turque. Le code civil échappe à la loi coranique. La polygamie est interdite, le divorce est admis, mais le statut d’égalité homme-femme est assez récent.
Le nouveau code civil adopté en novembre 2001 donne aux femmes turques un statut d’égalité avec leur époux. Sauf demande contraire des conjoints lors du mariage, un régime de communauté des biens d’appliquera. Cette disposition accueillie comme véritable révolution, ne s’applique cependant qu’aux mariages contractés après le 1er janvier 2002, ce qui laisse quelque 17 millions d’épouses dans une situation de vulnérabilité économique. Cette date butoir, rajoutée dans la loi à la dernière minute, a déçu les défenseurs des droits des femmes en Turquie.
Les organisations féministes militent également pour la reconnaissance des crimes sexuels. Elles veulent qu’ils ne soit plus perçus comme des crimes contre la société, mais contre des individus. Elles demandes aussi qu’une tradition légale qui permet au violeur d’échapper à l’emprisonnement s’il épouse sa victime soit abandonnée dans le nouveau code pénal.
Les femmes turques jugent insatisfaisante la réforme du code pénal adoptée en juin 2003. Par exemple, « dans le cas de crime d’honneur, l’article 51, qui offre des réductions de peine pour acte de violence commis en réponse à une "forte provocation", est celui qui reste le plus invoqué par les magistrats. La définition de ce qui constitue une "provocation" est sujette à interprétation des juges qui, trop souvent, font le lien entre le comportement sexuel d’une femme et l’honneur atteint de la famille. » (extrait d’un article de Nicole Pope, Le Monde 25 juin 2003)
« Selon la loi, le crime sexuel à l'égard des femmes est considéré comme "une attaque contre la décence publique et l'ordre familial" alors que tous les autres crimes bénéficient de l'intitulé "attaque contre la personne humaine" ! De même, les abus sexuels commis sur des femmes non vierges sont perçus par la justice et l'opinion publique comme moins sérieux que ceux perpétrés sur des filles ou des femmes ayant encore leur virginité. En outre, une femme violée ne peut engager de poursuite contre son agresseur que si elle arrive à prouver qu'elle était vierge avant le viol ! Pour cela, elle aurait dû passer "un test" de virginité, couramment pratiqué en Turquie, aussi bien par les policiers que par les membres mêmes de la famille proche de la fille. Les premiers s'en servent, souvent, pour s'adonner à des sévices et des abus sexuels sur celles qui ne sont plus vierges, les seconds l'utilisent, parfois, pour assassiner leur fille qui aurait bafoué l'honneur de la famille. D'autres femmes, dans un geste de désespoir, tentent de se suicider après avoir subi ce "test" dégradant ou même avant parce qu'elles vivent dans la crainte de représailles. » (extrait d’un article Fraternet, 2000)
Parallèlement à un mouvement d’émancipation continu depuis trois génération, un courrant politique conservateur, voire réactionnaire, se réclamant de l’islam cherche à inverser ce mouvement. Comme ailleurs, le symbole le plus flagrant de cette idéologie est l’apparition du foulard islamique.
« Cette visibilité de l’islam agite la société turque. Avec une interrogation à la clé : l’État peut-il laisser la religion faire son entrée dans l’espace public ? En mai 1999, l’affaire Mervé Kavakçi députée élue du Fazilet, le Parti islamique de la vertu, a fait scandale. Cette jeune femme, diplômée aux Etats-Unis, possédant la double nationalité turque et américaine, divorcée et mère de deux enfants, s’est présentée devant le Parlement coiffée du voile religieux pour y prêter serment. Ce fut un tollé ! Elle dut quitter la salle sous les huées des députés laïques, avant d’être déchue de sa nationalité. » (extrait d’un article de Catherine Guignon, L’Histoire, mai 2003)
sourcea écrit :En Turquie, l'avortement a été légalisé en 1983, mais seulement jusqu'à 10 semaines après la dernière menstruation. Les services sont largement disponibles et la population en majorité musulmane dépend beaucoup de l'avortement pour limiter la dimension de la famille. Une enquête de 1988 constatait que 42,2% des femmes turques avaient eu au moins un avortement (Turquie, 1988). Jusqu'à 60% des services d'avortement sont fournis par le secteur privé. La prévalence de la contraception est de 63% (Turquie,1993). La méthode de planification familiale la plus utilisée est le retrait, suivi du stérilet. En général, le public est au courant de la planification familiale, mais la connaissance de méthodes spécifiques est faible et les mythes sont répandus sur les effets secondaires.
a écrit :Parallèlement à un mouvement d’émancipation continu depuis trois génération, un courrant politique conservateur, voire réactionnaire, se réclamant de l’islam cherche à inverser ce mouvement. Comme ailleurs, le symbole le plus flagrant de cette idéologie est l’apparition du foulard islamique.
(marzipan a écrit : La visibilité publique du foulard correspond à l'arrivée croissante de femmes des catégories les plus populaires dans l'enseignement supérieur et sur le marché du travail. Tant que ces femmes restaient cloitrées chez elles, leur foulard ne dérangeait personne.
(marzipan a écrit :l'Iran théocratique ou garçons et filles sont scolarisés à égalité dans l'enseignement secondaire a pris dix ans d'avance (en une seule génération) à la Turquie
a écrit :le principal succès de l'islamisme turc n'est pas à mettre au crédit d'une soudaine aspiration à la charia, mais bien à la contestation populaire de l'oligarchie militaire. La constestation de la laîcité imposée se confond avec une constestation de classe face à tout ce qui est ressenti comme symboles de l'oppression dirigeante. Une contestation qui déborde largement les seules motivations religieuses mais qui ne se reconnaît pas dans l'idéologie prétendument progressiste incarnée par la classe dominante.
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