(wolf @ dimanche 7 novembre 2004 à 18:40 a écrit :Je lis le texte de DR comme Alceste.
Bien sûr les délocalisations ne sont pas, ou marginalement, en cause dans les licenciements et il ne s'agit pas de se faire un apôtre du protectionnisme.
D'abord, je n'ai pas le sentiment qu'Alceste et toi ayez la meme lecture, il n'a qu'a voir les passages qu'il a souligné (et qui donc sont censé l'avoir choqué), mais peut importe.
Ensuite, je veux bien admettre mon icompetence en science economique, donc il est fort possible que je dise des betises, merci de me corriger si c'est le cas.
("Wolf" a écrit :(passons outre l'absurdité de faire des délocalistions, phénomène je le répète marginal, l'instrument de l'industrialisation de telle ou telle région, car si l'on parle technique, à la limite on peut parler des I.D.E., investissement directs étrangers).
Le texte, est un texte sur les delocalisations, c'est normal qu'il mette l'accent dessus, mais il ne dit pas que les delocalisation sont LE facteur d'industriallisation, il dit qu'il CONTRIBUE à l'industrialisation. Ce n'est evidemment pas la meme chose.
("Wolf" a écrit :
Mais le texte de DR introduit autre chose: pour DR, les délocalisations sont un signe de la vitalité du capitalisme, de sa capacité à développer les forces productives l'échelle de" l'humanité toute entière", elles seraient la marque d'une nouvelle époque de progrès historique. Il est impossible de comprendre ce texte autrement
Mauvais procès. La citation d'Alceste est opportunément coupé, voilà le paragrahe suivant:
("DM n°54" a écrit :Mais il ne faut pas compter faire tourner la roue de l’histoire à l’envers. Les délocalisations, en contribuant à industrialiser de nouvelles régions, en y introduisant les technologies les plus modernes, en permettant à une nouvelle classe ouvrière de s’y développer, sont un important élément de progrès pour l’humanité toute entière. De nouveaux moyens de production et d’échange sont créés qui permettraient de satisfaire de nouveaux besoins, d’améliorer de façon considérable des conditions de vie de millions d’êtres humains.
Mais, dans une société basée sur la recherche du meilleur taux de profit et régie par les lois du marché et de la concurrence, ces progrès se transforment en calamité pour les travailleurs, tout comme l’amélioration des techniques de production s’accompagne de chômage et de sur-exploitation, de catastrophe écologique. Tandis que l’immense majorité de la population des pays pauvres continue à croupir dans la misère, au pied d’usines ultramodernes, des usines ferment dans les pays industrialisés, sous prétexte qu’elles ne sont pas « compétitives ». Une entreprise qui ferme en Europe ne ferme pas parce qu’une entreprise équivalente ouvre au Mexique, en Roumanie ou en Chine, elle ferme parce que ses actionnaires jugent qu’elle ne produit pas assez de profits et choisissent d’en retirer leurs capitaux.
Ce seul passage, montre bien l'aspect
contradictoire de ces délocalisation, soulignant aussi bien le progrès que
peut representer le devellopement capitaliste, en meme temps qu'il est un instrument de regression.
Peut on nier que l'industrialisation de la Corée du Sud, par exemple, represente d'un point de vue général, un progrès ? Bien sur que non.
(Wolf a écrit :Et effectivement, ce texte est en flagrante contradiction , non seulement, mais ça ne serait pas trop grave, avec le programme de la IV° Internationale, mais surtout avec la réalité du capitalisme contemporain, qui n'apporte pas le "progrès à l'ensemble de l'humanité", à moins de considérer les bombes tombant sur Fallouja en ce moment, produit achevé du complexe industriel américain, comme l'incarnation de ce "progrès".
Alors, la question est posée, le capitaisme, à l'epoque imperialiste, est encore capable d'etre "progressiste" ? Ce n'est pas ce qui est dit dans l'article en tout cas !
Oui le capitalisme, globalement, est un frein au developpement de l'humanité,
par rapport aux possiblités qu'un autre systeme, le Socialisme, pourrait réaliser. Oui, le Capitalisme mene l'humanité à sa perte, incapable qu'il est de résoudre ses contradictions internes, l'alternative reste bien Socialisme ou barbarie.
Toujours est il, qu'il peut, de manière limité, continuer à representer un progrès, sans que cela ne m'apparaise contradictoire avec son aspect profondément réactionnaire.l