LO et le militantisme syndical dans l'enseignement

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par alex » 22 Oct 2004, 13:39

(quijote @ a écrit :Quelle confusion ( Toujours faire comme la grenouille qui voulait être plus grosse que le boeuf !) Comme s'il s ' agissait de soviets ! Les Soviets représentaient réeellemnt les masses en tant que double pouvoir politique quasiment institué dans la Russie de 1905 et 1917 . il n 'y avait pas que des ouvriers . Etaient présents des soldats , des paysans et même des petits bourgeois

Alors crois -tu réellment que nos " coordinations " étaient comparables ? . alors que nous avions le plus grand mal à les élargir , à contacter des bahuts ..à mener les actions .
La coordination était ce qu 'elle était : un lieu où l 'on faisait le bilan des bahuts représentés et aussi un lieu de proposition d'actions , de manifs , d 'objectifs , beaucoup plus qu 'un organe de direction des luttes alors que tout restait à créer, alors que nous nous battions comme nous pouvions, pour généraliser le mouvement , l 'impulser .


Je n'ai pas dit que c'était au même degré d'organisation, je n'ai parlé que de la forme et de la force que cela procure aux intéressés;

Comment faire pour que les grévistes se sentent représentés, aient envie d'agir en retour, renforce et consolide petit à petit le mouvement ?
Les profs étaient dans l'ensemble isolés localement et sans perspective nationale au quotidien.
La forme prise par la coordination est en partie responsable car elle n'a pas, à mon avis, aider au mieux pour casser ce manque de perspective en sachant s'attacher les bahuts en lutte de la province.
alex
 
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Message par Jacquemart » 22 Oct 2004, 13:59

Ce sont de bonnes questions (parfois), et de mauvaises réponses (toujours).
Croire que c'est "la forme" de leur représentation qui procure "la force" aux grévistes, c'est ne pas comprendre la réalité d'un mouvement.
Bien des grèves du passé ont été dirigées d'une manière qui apparaissait très peu démocratique sur la forme, mais qui l'était totalement sur le fond, parce que la direction du mouvement avait la confiance des grévistes et que sa politique traduisait leur volonté.
Inversement, dans les années récentes, de nombreux mouvements ont été dotés d'un point de vue formel de directions on ne peut plus démocratiques, avec des règles de fonctionnement apparemment irréprochables. Il n'empêche, la direction réelle était aux mains des bureaucraties syndicales, qui sous des dehors de parfaite démocratie, faisaient passer leurs quatre volontés.
Alors, le problème de fond, dans le mouvement de l'an dernier, n'était absolument pas la forme plus ou moins démocratique prise par la coordination, mais les limites de la combativité et de la conscience des grévistes... et des non-grévistes (je ne parle même pas, bien entendu, des limites de la volonté des directions syndicales, c'est une porte ouverte).
Sur l'ensemble du territoire, combien d'enseignants ont réellement fait grève de manière illimitée ? 5 % ? 1 % ? Peut-être moins encore. Croire que c'est parce que la coordination nationale aurait adopté un autre mode de désignation que les non-grévistes se seraient lancé dans la lutte, c'est se raconter des histoires.
La plupart des grévistes eux-mêmes ignoraient les débats, le mode de désignation, et jusqu'à l'existence même de cette coordination. Ils faisaient confiance à leurs syndicats, dans leur énorme majorité.
Et précisément, la coordination, où pouvait venir écouter, discuter et voter n'importe quel gréviste, était la forme la plus démocratique qui soit, vu ce qu'était réellement ce mouvement.
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Message par alex » 22 Oct 2004, 15:13

Je suis très partagé sur l'appel à la grève illimité :
c'est d'un côté grâce à cela que le mouvement s'est étendu et d'un autre ça use les énergies (y compris chez les grèvistes plus ou moins réguliers).

Je crois que bien des profs étaient attentistes et que c'est là que réside l'intérêt d'une structure hors syndicat pour fédérer ceux qui le souhaitent (dans le cas dont on parle, la province pouvait difficilement se joindre aux décisions de la coordination).
Je pense donc que la forme choisie alimente et fertilise plus ou moins les énergie qui en retour développe plus ou moins la structure de lutte;
Si la coordination, avec tous ses défauts, n'avait pas existée, je crois que le mouvement sur la région de Paris n'aurait pas connu le même niveau;
J'extrapôle ce raisonnement au niveau national, il fallait à tout pris intégrer la province dans ses prises de décisions.
Je ne nie pas que le problème de fond soit la combativité des profs et autres mais je pense que l'on pouvait accéder à un niveau tout autre avec le développement d'une coordination, reconnue et la plus nationale possible.
Un exemple pratique :
si la LO avait publié des appels de la coordination , j'aurais pu dès le départ les faire parvenir à mes relations et la faire ainsi connaître (et contribuer à la faire reconnaître ?).
alex
 
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Message par Valiere » 22 Oct 2004, 19:47

Oui mais il aurait fallu mener la bataille fermement car les appareils y compris la FSU ont tout fait pour éviter la costruction de coordinations locales et départementales.
Valiere
 
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