par Valiere » 26 Sep 2004, 17:56
Vous n'arrivez pas à comprendre les enjeux mais faudrait-il en revenir à la nature même de la FSU et à son histoire même.
Voici une première approche historique et si cela vous intéresse je passerai à la suite: de 48 à 2004.
La question ne réside pas dans la syndicalisation de tel type de personnel mais dans la reconnaissance ou non de l'école privé et des revendications des personnels qui obligatoirement seront en contradiction avec les bases constitutifs du syndicalisme enseignant, du serment de Vincennes de 65, des mobilisations suivantes et de tous les textes de référence.
Si je vous prends la tête j'arrête l'histoire.
Au début du siècle dernier des syndicats d'instituteurs se sont créés , bradant l'interdiction qui leur était faite de s'affilier aux bourses du travail, donc d'adhérer à la CGT.
Ces syndicats, minoritaires dans la profession puisque la grande majorité des instits étaient dans des amicales "pédagogiques" avec l'administration avaient un certain nombre de valeurs:
- attachement à la laïcité de l'école
-rattachement organique au mouvement ouvrier
Cette fédération nationale avait comme revue l'Emancipation de l'instituteur, puis en 1910 l'Ecole Emancipée...
Cette fédération animée par des révolutionnaires a participé aux conférences de Kienthal et de Zimmervald...
Aptès la première guerre mondiale les amicales se sont transformées en syndicat réformiste, la fédération nationale et l'EE continuant leur route.
Au moment de la création de la CGTU, les syndicats enseignants devinrent la fédération unitaire de l'enseignement, oppositionnelle à la direction de la CGT.
Naturellement au moment de la première fusion syndicale et à la libération la réunification syndicale s'est réalisée et l'Ecole Emancipée a changé de statut : de revue syndicale elle est devenue une revue d'une tendance minoritaire.
Au moment de la scission confédérale de la CGT de fin 47, l'Ecole Emancipée, tendance dans laquelle les trotskistes étaient influents s'est battue pour
que la FEN reste provisoirement non affiliée à FO ou à la CGT, dans une autonomie provisoire.
C'est la fameuse motion Bonnissel( réformiste)-Valière ( dirigeant de l'EE) qui définit un cadre
- une fédération se rélamant de la laicité de l'école et définissant un champ de syndicalisation dans l'enseignement oublic, le privé n'étant pas reconnu
-un axe de bataille pour la réunification syndicale
- un droit de tendance reconnu.
La FEN pui la FSU se sont construits sur un socle de trois principes:
un champ de syndicalisation évitant de concurrencer les deux centrales, une bataille pour l'unité organique et un combat pour la nationalisation laique de l'enseignement privé, perdant son caractère propre...
La syndicalisation des personnels du privé est une rupture du consensus constitutif