à propos de l'assassinat

Message par Valiere » 15 Sep 2004, 12:36

a écrit :CGT FO SNU TEF (FSU) SUD TRAVAIL UNSA
APRES LE DEUIL, LA COLERE DEMEURE !

GREVE NATIONALE JEUDI 16 SEPTEMBRE 2004

Colère parce que depuis la création de l’Inspection du travail en 1892, jamais un assassinat prémédité de deux agents de contrôle de la législation du travail et de la sécurité sociale par un employeur ne s’était produit.


Colère parce que nos Ministres n’ont pas su ou pas voulu dénoncer publiquement ces assassinats et réaffirmer devant toute la nation la légitimité des missions de contrôle de l’ordre public social dont nous sommes investis


Colère parce que la majorité des médias ont traité cet odieux assassinat comme un vulgaire fait divers dont il fallait vite tourner la page.


Colère parce qu’il a fallu se battre auprès de nos différentes hiérarchies pour que le jour des obsèques de Sylvie et Daniel soit un jour de deuil national pour l’ensemble de nos services


Colère parce que l’après midi même des obsèques de Sylvie, Gérard LARCHER recevait des représentants du MEDEF pour continuer à mieux vider de tout contenu la loi sur les 35 heures


Colère parce, le jour même de l'assassinat, la Chambre d'Agriculture, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de Dordogne écrivaient, dans un communiqué de presse : " La Chambre d'Agriculture, la FDSEA et les JA souhaitent qu'un débat de fond avec l'Administration soit lancé pour que la dimension humaine soit prise en compte dans les procédures de contrôle ", en invoquant les difficultés du monde agricole, comme si ceci pouvait excuser cela.


Colère parce que nous savons pertinemment que les attaques incessantes des organisations patronales contre le code du travail et les contrôles, au nom du libéralisme économique, et relayées par des membres du gouvernement, participent de la délégitimisation de l’Inspection du travail.


Colère parce que les membres du Cabinet de M. LARCHER et de M. GAYMARD n’avaient rien à nous dire quand nous les avons rencontrés le 7 septembre 2004 sinon nous faire part de leur compassion pour les victimes, voire de leur souci de ne pas créer " d’antagonisme entre contrôleurs et contrôlés " comme nous l’a déclaré le représentant du Ministre de l’Agriculture, alors qu’il s’agit de restaurer partout l’Etat de Droit


Colère parce que nombre de collègues peuvent témoigner de la solitude dans laquelle ils se sont trouvés quand ils ont été victimes d’obstacles ou de violences lors de contrôles et combien ils se sont sentis peu soutenus par leur hiérarchie.


Colère parce que tous les agents quel que soit leur affectation subissent de plein fouet, les conséquences des politiques de recul de l’action de l’Et, des diminutions drastiques de leurs moyens pour exercer leurs missions dans des conditions décentes.


Nous avons été très nombreux un peu partout en France, dans les services de l’Inspection du travail mais aussi dans les services de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et en Centrale, à manifester, lors des obsèques de nos collègues, notre stupéfaction face à ces odieux assassinats et notre indignation face à la médiocrité des réponses de nos Ministres. Les collègues veulent une traduction offensive de cette mobilisation spontanée.


C’est pourquoi nous appelons tous les agents des services à se mettre en grève jeudi 16 septembre 2004, soit le lendemain de la réception des organisations syndicales au Ministère de l’Agriculture et jour de la réception des OS par Gérard LARCHER, pour exiger :


- la défense matérielle et morale des familles de Sylvie TREMOUILLE et de Daniel BUFFIERE

- la condamnation publique expresse par nos ministres de l'assassinat des deux collègues

- la condamnation sans concession des organisations professionnelles patronales qui par leurs attaques continuelles incitent au non-respect de la loi et des fonctionnaires chargés de son application.

- un arrêt de la remise en cause permanente du caractère protecteur du droit du travail pour les salariés

- un soutien sans faille des agents de nos services, et particulièrement des agents de contrôle, par tous les moyens juridiques et politiques.

- un renforcement très important des moyens de l’inspection du travail, à la hauteur des problèmes sociaux et des valeurs fondamentales dont ce corps de contrôle doit veiller au respect.

- une reconnaissance de tous les agents dans l’exercice de leurs missions notamment par une augmentation des moyens humains.

Il appartient à chaque département et chaque région de déterminer, dans l’unité la plus large des organisation syndicales, les formes d’actions à mettre en œuvre (rassemblements devant les MEDEF et FDSEA locales, Préfectures, Maison de la Radio, …)

Par ailleurs nous appelons nos sections et syndicats locaux à se rapprocher des OS de salariés pour envisager des manifestations communes de soutien ce jour là.

Le 13 septembre 2004
Valiere
 
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