L'appel de Nancy

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par alex » 10 Mai 2004, 13:27

Appel pour une nouvelle force anticapitaliste (Marseille)

Le 20ème siècle s'est terminé sur la chute du mur de Berlin, l'affirmation de l'hégémonisme de l'impérialisme américain et la globalisation économique libérale. Mais il s'est également clôt avec l'émergence, au niveau national et international, d'un nouveau et vaste mouvement critique et militant, symbolisé par l'affirmation qu' "un autre monde est possible" et dont les rendez-vous de Porto Alegre, Florence, etc… ont constitué des moments symboliques forts.
En ce début du 21ème siècle, en France comme au niveau international, les offensives impérialistes et antisociales se renforcent, mais se heurtent à des mouvements de résistance de grande ampleur où la jeunesse prend une place nouvelle et porteuse d'espoir pour l'avenir (cf. les mobilisations de Seattle, Gênes, Evian, les manifestations anti Le Pen et contre la guerre en Irak…). Les mobilisations du printemps 2003 en défense des retraites et du service public, notamment d'éducation, en apportent une nouvelle et spectaculaire démonstration.
Toutefois, en l'absence d'une perspective alternative crédible tant au niveau de la société que nous voulons que des moyens d'y parvenir, la dispersion des forces anticapitalistes et du travail militant quotidien de proximité, les questionnements sur les organisations politiques, leur fonctionnement, leurs rapports aux citoyens, constituent une réelle faiblesse pour les rapports de forces actuels et à venir.
L'élection présidentielle de 2002 a mis en évidence un rejet de la gestion "de gauche" du cadre néo-libéral européen et la montée de l'audience des idées de rupture avec le système économique et social actuel dont les contradictions et les méfaits s'étalent chaque jour un peu plus. Mais elle nous a également rappelé avec force que, dans cette période de crise économique et sociale, les discours démagogiques de l'extrême droite gardent une audience significative ; audience qui dans notre région particulièrement nous donne des responsabilités essentielles à cet égard.
Dans cette situation, l'image, la réalité, la multiplicité des regroupements militants qui portent une perspective de rupture avec le capitalisme sont loin d'être à la hauteur des enjeux. Il est de notre responsabilité d'agir pour dépasser ce que l'histoire nous a légué et de travailler au rassemblement de tous les anticapitalistes dans une nouvelle force, radicale, alternative, démocratique, adaptée à la période que nous vivons. A l'échelle locale, régionale et nationale, mais aussi dans la perspective des évolutions qui se dessinent aujourd'hui au niveau européen.
Le premier temps de ce processus passera nécessairement par la confrontation d'idées et de propositions entre militants et organisations dont l'histoire, les habitudes, l'expérience et l'audience sont différentes, mais qui sont convaincus que des remises en cause, des réflexions et des élaborations communes sont indispensables pour répondre ensemble au défi de la construction d'une véritable alternative à la domination capitaliste.
C'est pourquoi nous proposons que se tienne à l'automne 2003 une première "rencontre régionale de la gauche anticapitaliste" et invitons toutes celles et tous ceux qui partagent cette volonté de rassemblement à la préparer avec nous sans plus attendre.

Signataires : Jean-Jacques Adam (militant syndical), René Agarrat (Résister), Gérard Amy, Thierry Athuyt, Hélène Barthélémy (Résister), Laurent Baudry, Christelle Baunez, Saïd Belguidoum, Philippe Blache, Didier Bonnel, Cédric Bottero (Socialisme par en bas), Laurent Bremaud, Dominique Cardon (LCR), Rosy Casabona (militante associative), Alain Castan (Résister), Agnès Capel, Josiane Cholvy (Motivé-e-s), Muriel Curiallet, Roger Deflaux (Mille Bâbords), Marie-Thérèse Di Cristo (LCR), Renato Di Ruzza, Bernard Donnadieu, Jean-Luc Fauguet, Claude Fleutot, Céline Fontaine, Christian Garnier (militant associatif), Pierre Godard (militant syndical), Michel Gourdol (militant associatif), Nathalie Graber, Raphaël Granvaud, Serge Guillemoz, Odile Hartmann, Arturo Hontalva, Nicolas Jean, Rémy Jean (LCR), Samuel Johsua (LCR), Gérard Jugand (Résister), Gisèle Kayaian (militante associative et syndicale), Françoise Laroche (militante syndicale), Françoise Lima, Patrick Maillard (militant syndical), Maryse Mathieu, Alain Miger (Alternatifs, Résister), Jean-Paul Mignon (Ballon Rouge), Arièle Nugon (Résister), Martine Pagani (LCR), Liliane Patris (Ensemble Citoyens Martigues), Nicolas Patris (Ensemble Citoyens Martigues), Paul Piccirillo, Michel Pirrottina (Motivé-e-s), Frédéric Plicque (Ballon Rouge), Magali Roca, Pierre Roche, Pascal Roméas, Jean Salida (militant syndical), Christiane Savary, Henri Saint-Jean (LCR), Olivier Silvestre, Martine Sintas (Résister), Fredéric Tchektchekian (Rouge Vifs), Jean-Louis Touton, Emmanuelle Vicente, Marlène Youchenko, Philippe Youchenko (Gauche alternative Fos).
alex
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Juil 2003, 18:44

Message par pelon » 10 Mai 2004, 13:45

a écrit :
Le premier temps de ce processus passera nécessairement par la confrontation d'idées et de propositions entre militants et organisations dont l'histoire, les habitudes, l'expérience et l'audience sont différentes, mais qui sont convaincus que des remises en cause, des réflexions et des élaborations communes sont indispensables pour répondre ensemble au défi de la construction d'une véritable alternative à la domination capitaliste.


Formidable, ce melting pot de "militants etc .... convaincus etc. réflexions, élaborations communes etc. " Un pot aussi explosif qu'un thé dansant organisé par le curé de la commune.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par alex » 10 Sep 2004, 15:00

ROUGE N° 2077


LICENCIEMENTS
Naissance d’un collectif

Suite à la deuxième rencontre à Rennes, en juin, d’entreprises menacées de fermetures ou de licenciements (Rouge du 1er juillet 2004), un collectif national s’est mis en place : Résistances 2004. Un site de liaison vient d’être ouvert (), hébergé par le syndicat CGT d’une société de service en informatique, Business Objects, qui veut « apporter son soutien à cette excellente initiative ». Avec leurs syndicats (CGT, SUD, CNT, CFDT, CFTC, FSU...), les premiers secteurs rassemblés sont STMicroelectronics, LU-Danone, Thomson-Rennes, Thalès-45 et Thalès-78, Semperit-Argenteuil, Neopost-72, les travailleurs en sous-traitance de la construction navale de Saint-Nazaire, les Fonderies de Bourges, etc. Jean-Marie Michel, porte-parole des salariés de STMicroelectronics et de Résistance 2004, participera samedi 11 septembre à un débat sur les délocalisations à la Fête de l’Humanité. Une conférence de presse nationale à Paris est en cours d’organisation. En juin, un appel avait été adopté : « Le collectif Resistance 2004 lance un appel exigeant la modification de la législation sociale pour garantir le pouvoir décisionnel des salariés dans leur entreprise [...], interdire aux entreprises ou groupes la pratique des licenciements de profitabilité [...], assurer le contrôle des fonds publics alloués aux entreprises [...], assurer un emploi et un salaire. » L’appel exige de « garantir le droit au travail » et « le salaire comme droit imprescriptible » avec un financement « à la seule charge du patronat grâce à un fonds patronal obligatoire ». Cet appel est soumis à signature. Il est maintenant décisif, alors que l’émotion est forte sur les délocalisations et le chantage aux licenciements, que le maximum d’entreprises et de syndicats prennent contact avec Résistance 2004. Le gouvernement annonce des mesures législatives si les « partenaires sociaux », qui renégocient la suspension de la loi de « modernisation sociale » ne concluent pas rapidement.
D. M.
alex
 
Message(s) : 0
Inscription : 18 Juil 2003, 18:44

Message par Valiere » 12 Sep 2004, 22:23

Et là tout syndicaliste peut se joindre à l'initiative...Tant mieux...Certains révolutionnaires qui co-dirigent certaines fédérations devraient prendre exemple!?
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par com_71 » 13 Sep 2004, 07:10

a écrit :« Le collectif Resistance 2004 lance un appel exigeant la modification de la législation sociale pour garantir le pouvoir décisionnel des salariés dans leur entreprise [...], interdire aux entreprises ou groupes la pratique des licenciements de profitabilité [...], assurer le contrôle des fonds publics alloués aux entreprises [...], assurer un emploi et un salaire. » L’appel exige de « garantir le droit au travail » et « le salaire comme droit imprescriptible » avec un financement « à la seule charge du patronat grâce à un fonds patronal obligatoire ».
Et qu'est-ce qui est dit sur les moyens d'y parvenir ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6384
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Précédent

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 16 invité(s)