Pays Basque...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Jacquemart » 01 Sep 2004, 18:26

Pour Alliance : je pense qu tu confonds soutenir une lutte nationale (encore que cela n'ait jamais été pour Marx, Engels, ou Lénine, une question de principe, mais toujours un problème à évaluer au coup par coup) et militer pour une telle lutte, voire exclusivement pour elle.

Et comme je n'ai pas eu de réponses à mes questions et que j'aimerais bien qu'on m'explique, copier-coller, et voilà :

1. ça veut dire quoi, concrètement, la "libération de la classe ouvrière basque" ? Je précise : de meilleurs salaires ? de nouveaux droits ? un meilleur rapport de force contre le patronat ?
2. Un travailleur originaire de Paris qui est employé à Biarritz, où doit-il se syndiquer ?
3. Et un travailleur né à Biarritz qui bosse à Paris ?

Merci d'avance.
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Message par othar » 01 Sep 2004, 18:33

(Satorra @ mercredi 1 septembre 2004 à 18:03 a écrit : si 1 travailleur sur 2 a ete detenu quelque fois dans sa vie


tout d'abord, je connais mal le pays basque espagnol, n'y ais jamais ni milité ni même mis les pieds.

par contre ce chiffre d'1 personne sur 2 passant par la prison m'étonne car c'est le même pourcentage que j'ai lu pour les palestiniens hommes de Gaza, en comptant les enfants et les vieillards
Pourtant, c'est une sorte de guerre coloniale qui se mène là-bas!
Du coup cela semble exagéré vu de l'extérieur.

a écrit :
si le premier parti de la gauche est interdit

je suis bien sur contre l'interdiction de Batasuna (je suppose que c'est le parti de gauche dont tu parles)

a écrit :
Parce que l'enjeu est de faire disparaitre le peuple basque comme un subjet colectif, propietaire d'unes droits democratiques et a l'existence. Laissant, seulement, un tout petit coté folkrorique.

je suis bien sur pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes mais je suis aussi internationaliste et contre les frontières
donc quand je vais au pays basque (français car je ne parle pas espagnol), si je dois discuter d'oppression, je parle du capitalisme, des classes sociales et pas de revendications régionalistes qui divisent les travailleurs aussi surement que les frontières nationales


Voilà Satorra
Au fait j'aimerais savoir si tu te sens internationaliste?
J'aimerais aussi connaître les modes d'intervention choisis par ton organisation et les mots d'ordre qui résument votre façon d'apparaître politiquement.
Merci de répondre
othar
 
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Message par Itxasu » 01 Sep 2004, 19:03

Bon en tant que militant communiste ayant cotoyé les milieux basques lors de mes études et y ayant même des amis, je voudrais donné mon avis sur ces derniers, pour moi ils sont à milles lieux des préoccupations sociales mais plus tourné vers les revendications culturelles, de plus ils sont trés éloigné du communisme.

C'est un grand problème, nombre d'entre eux priviligient la lutte culturelle ou pour l'indépendance à la lutte politique (sauf quelques campagnes contre les emplois précaires au sud). Celà est sans doute dû à leur manque de formation politique ou même d'intéret en leurs seins, de plus ils doivent considérer que c'est plus marrant d'organiser des concert ou d'aller dans les bars nationalistes que de militer comme on l'entend à LO ou la LCR.

Par ailleurs Les aberztales (militants nationalistes) en France ont des sympathies politiques diverses et nombre d'entre eux s'associent dans les élections locales à l'udf ou les verts, en fait ils priviligient la culture pour éviter de se diviser. Pour le sud des pyrénées, ils se limitent à l'altermondialisme et à une pseudo radicalité violente sans réel discours révolutionnaire et formation politique.

ps: zdanko, arretes de te draper dans ton internationalisme, j'ai eu l'occasion de monter dans ta voiture (au cours d'activitées) où tu affiches fièrement (coolés par tes propre soin)un autocollant avec un drapeau tricolore (+le F pour France) et .... un autocollant ventant tes origines de Nordiste.........
Itxasu
 
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Message par Gaby » 01 Sep 2004, 19:14

a écrit :Artza tu peux dire ce que tu veux sur moi, que je peux être manipulé ou je ne sais quoi, j'ai l'habitude et ca m'énerve beaucoup, enfin............................................... 
C'est de la bêtise totale !  mon frère est aux JCR, je ne suis jamais allé aux JCR, ma mère est chez les verts, je ne suis jamais allé chez les verts, mon oncle est patron et vote Pourri Salaud, je n'ai jamais voulu être patron et voté PS, j'ai un copain qui est à la riposte, je n'ai jamais voulu etre à la riposte, j'ai un pote qui est anar, je ne suis jamais retourné chez les anars, j'ai déjà recu un tract de quelqun qui était à la secte "église de scientologie", je l'ai jeté directe dans sa tête de gentil (avec son ptit sourire...) et quant au pays basque, j'ai découverts cette lutte au moment de l'interdiction des partis politiques abertzal en 2002, mais je ne m'y suis pas intéressé tout de suite. Et comme je vais souvent au Pays basque, et bien à force je m'y suis VRAIMENT intéressé et personne auparavant ne m'en avait parlé. Pareil pour LO (bien qu'aujourd'hui je m'en sois séparé), je l'est découvert tout seul !

Artza n'a rien à voir là-dedans.
Permets moi juste de pouffer quand tu rajoutes une sensibilité politique visitée de plus sur ta liste, qui en contient plus que tu n'as d'années. Que tu n'en sois pas à la centaine comme tu le soulignes, c'est tout à ton honneur. Je crains simplement que tu fonctionnes trop par rapport à la construction d'une identité, d'une image de marque presque... trop de coups de coeur si rapidement, d'entrain, de portes refermées alors que tu n'as pas encore étudié les classiques, c'est pas la bonne démarche. Prends le comme un conseil. Comprends que ton parcours n'est pas un gage de confiance.

a écrit :Et puis je ne vois pas la gravité de faire des fautes d'orthographes quand on est pas né en france ou qu'on est d'origine x...
Moi je suis né près de paris et pourtant je fais des fautes d'orthographes (c'est en partie parceque je suis jeune mais bon).
Tous les immigrés et émigrés ne parlent pas tous BIEN francais ! tous les sans-papiers ne parlent pas tous BIEN francais ! et ca n'est pas pour autant que vous aller les critiquer.

J'ai simplement dit que ca ne facilitait pas la discussion. L'orthographe je m'en fous presque à la limite, le problème est la syntaxe. Dur de déchiffrer certains passages. Je dis même qu'il est méritant alors pourquoi tu fais de l'urticaire ?
Gaby
 
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Message par Satorra » 01 Sep 2004, 19:48

Tout d'abord, vraiment le francais est ma troisieme langue, alors je vous en prie de me pardonner (en plus, ca etait ma raison de ne m'avoir pas incrit en avant dans cet forum.

-Le debat plus interesant est ce qu'esquisse Artza. Je vais essaier de m'expliquer. Dans les annés soixante-dix il y avait deux conceptions d'etre basque dans la gauche basque Et meme dans la droite nacionaliste.
Il y avait aussi une conception ancienne: "ceux qui parlait le basque". Cette conception deviens d'une mauvaise interpretation. Dans notre langue, euskaldunak (les basques) veut dire etimologiquement "ceux qui posedent la langue basque". Et il y avait aussi quelques conceptions racistes tres minoritaires.
Mais les deux conceptions plus importants furent la majoritaire dans les milieux vasquistes: "Sont basques ceux qui luttent pour le peuple basque" (avec racines staliniennes) et la minoritaire defendue au premier moment uniquement par ETA(6), l'organization qu'arriva a la QI dans 1972 (elle etait l'ancien front ouvrier d'ETA).. Celle ci etait "sont basques tous ceux qu'habitent au Pays Basque et qui ont un sentiment basque (tres difficile pour un garde civile, par exemple, mais tres facile pour un travailleur emigré qui peut se sentir basque et algerien par exemple). Avec le temps cette seconde conception est, maintenant, tres majoritaire (et meme, legale) et a ete embrasse aussi par Batasuna, PNV, Gauche unie ... et meme PSOE. Elle est une conception citoyenne, non voluntariste, ni de langue, ni raciste.
Une autre chose: La destruction de l'industrie lourde basque (la plupart publique) fut une operation dessiné par le governement espagnol dans la crise des annees 70 pour afaiblir le poids du pays basque dans l'etat et pour briser une combativité ouvriere trop forte. Maintenant, campagnes du governement PP et des medias denoncant les cooperatives comme soutien d'ETA et avec mots d'ordre comme "n'achete pas des produits basques" sont a l'ordre du jour.
Et il faut se rappeler que le parti de la bourgoisie basque est le PP. Le PNV a une petite partie de la bourgoisie, petits bourgois et profesionels et ouvriers, bien sur. Le PNV a ete chasé de la International demochretienne par son oposition au neoliberalisme et a changé au group Vert dans le Parlement Europeen. Le plus proche qu'on pourrait avoir en France est une melenge entre l'UDF et les Verts.

- Zdanko. Le Pays Basque n'est pas une colonie (je n'ai pas afirmé ca). Mais non plus Timor Oriental, Durfaur, Norvege, Finlande, Ukranie, Ecosse ... Un probleme d'opresion nationale (et d'imperialisme) n'est seulement un probleme de colonialisme.

- Othar: Maintenant la represion est plus dirigée, mais je peut te donner une phrase de Bernardo Atxaga (peut etre le meilleur ecrivain vivant du pays basque): Il parle que dans 1970, dans une ville ouvriere de 17.000 hb. il y avait 17 groups politiques clandestins de gauche, et sindicats, groups anti-represion ...et que plus de 500 hb avaient eté detenus (et la plupart torturés). Ca a continue jusqu'a 1980. Apres, la represion est plus selective, mais encore...

- Othar, je me considere internationaliste, bien sur. En plus, je crois que seulement on peut etre internationaliste en etant solidaire avec toutes les luttes contre l'opresion, et ca comprends l'opresion nationale.

Pour finir, Nestor m'avait demandé un petit article. Bon je vais comencer par deux choses:

- Le peuple basque a subi deux grandes defaites dans les derniers temps:
La premiere fut dans la sortie de la transition (vers 1980). En avant, Artza, nous etions le fer de lance de tout le proletariat espagnol et le respect pour le pays basque etait tres grand dans tous les milieux progresistes.
Mais la trahison des socialistes et comunistes, son pacte avec les heritiers du franquisme (la transition) et ses mots d'ordre chauvines dans l'Espagne ("le peuple espagnol a acepté la contitution, pourquoi pas les basques?") fut une trahison pour tous les basques que qu'ETA atribua a la gauche espagnole. Apres ca, la PC rentrait dans une crise permanente jusqu'a sa presque disparition maintenant.
Et nous (qu'avions ici 800 militants et 1000 plus dans la jeunesse et une grande mais pas determinant influence)) etions pris entre la droite nacionaliste et la gauche reformiste d'une part et les partisasns de la reactivation de la lutte armeé d'autre. Premiere crise (avec nos erreurs aussi, c'est sur).

La deuxieme defaite fut dans 1997. Quand nous avions mis au governement espagnol a la defensive et nous etions en train de former un grand parti revolutionaire des masses (Euskal Herritarrok), la direction stalino-militariste d'ETA pris la decission de finir avec le cessez-feu et de casser tout le procés. Alors, nous visions sur la direction de Batasuna et de LAB pour rompre avec ETA. Mais, comme les PCs staliniens qu'etaient dans les annes 30 au current des proces de Moscou et de la ligne aveugle de Stalin, Batasuna choisit de ne s'afronter politiquement avec ETA, tout en disant avec la petite bouche qu'etaient d'acord avec nous. Une autre crise et la desfaillance des militants actifs de la gauche revolutionaire. Et l'interdiction de Batasuna et la perte de tous les conseillers municipaux, maires ...
C'est dommage mais, apres ces deux crises, le Pays Basque tournera a droite surement, et la militance revolutionaire est maintenant tres petite, meme s'il y a une potentialité tres grande

Artza, notre position maintenant je l'ai esquissé dans un autre post et je dois le faire par l'article de Nestor. Alors, patience ...

P.S. Si vous voulez rire un peu, il y a un "best-seller" de Trevanian, Shibumi que parle un peu de quelques personatges d'ETA (6) et du troskisme basque (nord dans cet cas) dans 1972. Tres curieux (et vous pouvez le retrouver dans quelques librairies de livres anciens).
Satorra
 
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Message par Jacquemart » 01 Sep 2004, 20:06

Je ne suis qu'à moitié satisfait de ces réponses... et pour tout dire, une toute petite moitié. Peut-être Satorra pourrait-il m'expliquer cela mieux qu'Alliance ?

a écrit :cette classe ouvrière doit être libérée de l'oppression capitaliste espagnole et française en changeant la société, avoir de meilleurs salaires, une totale liberté syndicale, défendre ses droits en faisant grève et pas seulement.

Libérée de l'oppression capitaliste, je vois ce que ça veut dire. Avoir de meilleurs salaires, certes. Une totale liberté syndicale et de droit de grève, certes aussi. Mais ces libertés n'existent-elles pas à l'heure actuelle ? Bref, dans tout cela, je ne vois pas ce qui justifie l'organisation des travailleurs sur une base spécifiquement basque. En quoi tous ces objectifs ne peuvent-ils pas être partagés par les travailleurs espagnols et français ? Quelque chose m'échappe.

Questions 2 et 3 :
a écrit :Il n'y a pas de devoir pour les travailleurs ! Je veux dire par là, qu'il peut se syndiquer où il veut. Ca dépend dans quelle branche il est et voir les syndicats qui sont présents. Ca n'est pas parceque tu es "basque" que tu dois te syndiquer dans tel syndic ou tel syndic. Qu'il soit né(e) à Biarritz ne veut pas dire qu'il est obligatoirement basque et puis si il ou elle décide de vivre à Paris et bien après cette personne peut se syndiquer ou elle veut ! Personne (du moins j'espère) ne décide à sa place !

J'entends bien. Personne ne parle d'obliger un travailler à se syndiquer quelque part plutôt qu'ailleurs, ou que pas du tout. Mais, pour poser la question autrement, à quoi sert un syndicat basque ? Quelles revendications permet-il de défendre, que les syndicats espagnols ou français existants ne permettent pas ? Je ne parviens pas à voir où est le gain pour les travailleurs basques. En revanche, je vois très bien les inconvénients...

Donc, j'aimerais qu'on me (ré)explique...
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Message par Satorra » 01 Sep 2004, 22:27

Pour Alliance, le titre du bouquin est Shibumi et l'auteur Trevanian.

Et Jacquemart, je connais et ne seulement pas sur le papier les avantages et les inconvenients d'avoir sindicats basques. Mais avant tout, pour nous ce que est comun a des travailleurs basques, espagnols ou francais est la pertenance a la meme clase exploité.
Bien, mais ce que tu veux dire est pourquoi il faut un sindicat basque? Je ne vais pas a parler de theorie, mais de practique:
A la fin du franquisme, CCOO etait le premier sindicat au pays basque. Nous avions le 30% et un group maoiste le 25%. Dans le congrés de sortie de la clandestinité, le PC trichait avec la police espagnole (franquiste) et la police dispersé le congrés (ca, on la su quelques anees apres). Le PC prit la majorité avec une direction nominé par Madrid et fit beaucoup des maneouvres pour conserver le pouvoir (expulsions, disolutions des organizations ...). Apres ca, les sindicats CCOO et UGT trahisaient la lutte nationale et sociale en participant dans la transition avec les heritiers du franquisme. Parce que les ouvriers basques voulaient plus de salaires ... mais aussi la liberté pour son peuple, avoir le droit a la culture basque, que la langue basque retourne a les ecoles, que ton peuple peut avoir le droit d'autodetermination, que la police espagnole cesse de torturer ...tu sais, le paleo-ouvrierisme inculte n'est pas a l'ordre du jour.
Et dans tout ca, CCOO et UGT etaient complices du governement centrale et casse-greves quand on faisait une greve generale pour protester (par exemple) contre les asesinats de 30 refugiés basques par le Ministere de l'interieur espagnol (du PSOE) ...

Maintenant nous avons un sindicat de ideologie demochretienne ancienement, ELA qu'a pris la majorité (40%) qu'est tres proche de nous (il publie articles et meme bouquins de membres de la QI), qu'est present dans tous les forum socials et qui est l'unique sindicat du CES que se prononce contre l'Europe capitaliste actuel. Et qui est le plus militant dans les entreprises avec longues greves que gagne tres souvent.
LAB, le sindicat de Batasuna (18%) est aussi tres active et avec des bonnes positions (malgré sa direction, tres stalinisé).
Il y a aussi plusieurs sindicats sectoriels (education, campesines...) ou des autopatrons (taxis, chauffeurs ...) oú ses directions son entre Batasuna et nous. Par exemple, le president de la Confederation Mondiale des sindicats d'agriculteurs Via Campesina est tres proche a nous.
Tout ca est la coalition des sindicats souveranistes avec pres de 75%-80% de representation. Ils interviennent dans themes comme le salaire social (on a reussi apres avoir pris 15% de signatures pour une proposition de loi au parlement basque), la fiscalité, la guerre d'Irak ...

UGT est reduit ici a un sindicat tres petit et semi-fasciste et CCOO a secteurs encore combatifs et branches ou il joue comme un sindicat jaune.

Pourqoi tout ca? Parce que ils ont choisi le camp des opreseurs et de l'ordre. Quand tu ne veux pas lutter contre toutes les opresions tu as le risque de te passer du coté des patrons et du pouvoir.
Et nous ne sommes pas aveugles or insolidaires. Presque toutes les reunions de la gauche sindicale de l'etat sont preparés et ont le principal appui dans les sindicats basques. Et la participation de ces sindicats dans le FS de Saint Denis fut totalement different des bureocrates de la CES.
Nous avons des militants et sympas dans tous les sindicats souverainistes. Dans CCO il ne reste pas presque. Mais ce n'etait pas une position ideologique "a priori", ca etait de la practique et de l'utilité des revolutionaries.
Satorra
 
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