par Satorra » 01 Sep 2004, 19:48
Tout d'abord, vraiment le francais est ma troisieme langue, alors je vous en prie de me pardonner (en plus, ca etait ma raison de ne m'avoir pas incrit en avant dans cet forum.
-Le debat plus interesant est ce qu'esquisse Artza. Je vais essaier de m'expliquer. Dans les annés soixante-dix il y avait deux conceptions d'etre basque dans la gauche basque Et meme dans la droite nacionaliste.
Il y avait aussi une conception ancienne: "ceux qui parlait le basque". Cette conception deviens d'une mauvaise interpretation. Dans notre langue, euskaldunak (les basques) veut dire etimologiquement "ceux qui posedent la langue basque". Et il y avait aussi quelques conceptions racistes tres minoritaires.
Mais les deux conceptions plus importants furent la majoritaire dans les milieux vasquistes: "Sont basques ceux qui luttent pour le peuple basque" (avec racines staliniennes) et la minoritaire defendue au premier moment uniquement par ETA(6), l'organization qu'arriva a la QI dans 1972 (elle etait l'ancien front ouvrier d'ETA).. Celle ci etait "sont basques tous ceux qu'habitent au Pays Basque et qui ont un sentiment basque (tres difficile pour un garde civile, par exemple, mais tres facile pour un travailleur emigré qui peut se sentir basque et algerien par exemple). Avec le temps cette seconde conception est, maintenant, tres majoritaire (et meme, legale) et a ete embrasse aussi par Batasuna, PNV, Gauche unie ... et meme PSOE. Elle est une conception citoyenne, non voluntariste, ni de langue, ni raciste.
Une autre chose: La destruction de l'industrie lourde basque (la plupart publique) fut une operation dessiné par le governement espagnol dans la crise des annees 70 pour afaiblir le poids du pays basque dans l'etat et pour briser une combativité ouvriere trop forte. Maintenant, campagnes du governement PP et des medias denoncant les cooperatives comme soutien d'ETA et avec mots d'ordre comme "n'achete pas des produits basques" sont a l'ordre du jour.
Et il faut se rappeler que le parti de la bourgoisie basque est le PP. Le PNV a une petite partie de la bourgoisie, petits bourgois et profesionels et ouvriers, bien sur. Le PNV a ete chasé de la International demochretienne par son oposition au neoliberalisme et a changé au group Vert dans le Parlement Europeen. Le plus proche qu'on pourrait avoir en France est une melenge entre l'UDF et les Verts.
- Zdanko. Le Pays Basque n'est pas une colonie (je n'ai pas afirmé ca). Mais non plus Timor Oriental, Durfaur, Norvege, Finlande, Ukranie, Ecosse ... Un probleme d'opresion nationale (et d'imperialisme) n'est seulement un probleme de colonialisme.
- Othar: Maintenant la represion est plus dirigée, mais je peut te donner une phrase de Bernardo Atxaga (peut etre le meilleur ecrivain vivant du pays basque): Il parle que dans 1970, dans une ville ouvriere de 17.000 hb. il y avait 17 groups politiques clandestins de gauche, et sindicats, groups anti-represion ...et que plus de 500 hb avaient eté detenus (et la plupart torturés). Ca a continue jusqu'a 1980. Apres, la represion est plus selective, mais encore...
- Othar, je me considere internationaliste, bien sur. En plus, je crois que seulement on peut etre internationaliste en etant solidaire avec toutes les luttes contre l'opresion, et ca comprends l'opresion nationale.
Pour finir, Nestor m'avait demandé un petit article. Bon je vais comencer par deux choses:
- Le peuple basque a subi deux grandes defaites dans les derniers temps:
La premiere fut dans la sortie de la transition (vers 1980). En avant, Artza, nous etions le fer de lance de tout le proletariat espagnol et le respect pour le pays basque etait tres grand dans tous les milieux progresistes.
Mais la trahison des socialistes et comunistes, son pacte avec les heritiers du franquisme (la transition) et ses mots d'ordre chauvines dans l'Espagne ("le peuple espagnol a acepté la contitution, pourquoi pas les basques?") fut une trahison pour tous les basques que qu'ETA atribua a la gauche espagnole. Apres ca, la PC rentrait dans une crise permanente jusqu'a sa presque disparition maintenant.
Et nous (qu'avions ici 800 militants et 1000 plus dans la jeunesse et une grande mais pas determinant influence)) etions pris entre la droite nacionaliste et la gauche reformiste d'une part et les partisasns de la reactivation de la lutte armeé d'autre. Premiere crise (avec nos erreurs aussi, c'est sur).
La deuxieme defaite fut dans 1997. Quand nous avions mis au governement espagnol a la defensive et nous etions en train de former un grand parti revolutionaire des masses (Euskal Herritarrok), la direction stalino-militariste d'ETA pris la decission de finir avec le cessez-feu et de casser tout le procés. Alors, nous visions sur la direction de Batasuna et de LAB pour rompre avec ETA. Mais, comme les PCs staliniens qu'etaient dans les annes 30 au current des proces de Moscou et de la ligne aveugle de Stalin, Batasuna choisit de ne s'afronter politiquement avec ETA, tout en disant avec la petite bouche qu'etaient d'acord avec nous. Une autre crise et la desfaillance des militants actifs de la gauche revolutionaire. Et l'interdiction de Batasuna et la perte de tous les conseillers municipaux, maires ...
C'est dommage mais, apres ces deux crises, le Pays Basque tournera a droite surement, et la militance revolutionaire est maintenant tres petite, meme s'il y a une potentialité tres grande
Artza, notre position maintenant je l'ai esquissé dans un autre post et je dois le faire par l'article de Nestor. Alors, patience ...
P.S. Si vous voulez rire un peu, il y a un "best-seller" de Trevanian, Shibumi que parle un peu de quelques personatges d'ETA (6) et du troskisme basque (nord dans cet cas) dans 1972. Tres curieux (et vous pouvez le retrouver dans quelques librairies de livres anciens).