Lemaire écoeuré

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par pelon » 26 Août 2004, 07:41

Les Verts, un parti pourri dès le départ par le nombre d'arrivistes par rapport aux militants sincères.

a écrit :
Gilles Lemaire, secrétaire national démissionnaire, dresse un bilan amer de son action:
«L'ambition pousse à faire n'importe quoi...»


Par Alain AUFFRAY
jeudi 26 août 2004



ce matin à Toulouse, le secrétaire national des Verts, Gilles Lemaire, présente son bilan. Il reconnaît des échecs, revendique quelques réussites et se dit «épuisé» par les «conflits internes» et les «coups tordus».

Les Verts vont élire une nouvelle direction. Pourquoi n'êtes-vous pas candidat ?

J'ai senti que je perdais un certain enthousiasme, un certain désir. On ne peut pas bien faire les choses sans une envie très forte de les faire. Il faut que quelqu'un d'autre prenne la barre.

Dans le bilan que vous présentez, vous êtes très dur avec certains de vos ex-alliés...

J'ai trop souvent constaté que l'ambition personnelle prenait le pas sur l'ambition collective. Avant les élections régionales, j'ai participé à plusieurs réunions, notamment en Languedoc-Roussillon, dont je suis sorti dégoûté. On passait des heures à ne discuter que de places sur des listes. Sans un gramme de réflexion politique. Je me demandais : pourquoi sont-ils Verts ? Qu'est-ce que je fais là ?

La politique c'est aussi une affaire d'ambition...

Les ambitions personnelles sont normales. Des gens mettent en jeu une partie de leur vie et sacrifient leur carrière professionnelle. Qu'ils aient envie de prendre des responsabilités, je trouve ça légitime. Mais quand l'ambition pousse à dire et à faire n'importe quoi, j'ai un vrai problème. Certains responsables qui avaient voté pour la constitution de liste verte autonome aux régionales fin 2002, ont changé d'avis un an après. Ils se sont alliés avec le PS pour s'assurer un poste. C'est ce qui a cassé la majorité issue du dernier congrès. Nous étions rassemblés derrière le principe de l'autonomie et d'une plus grande exigence vis-à-vis du PS. On ne peut pas voter des positions puis faire le contraire. C'est détestable. Des responsables du mouvement ont failli, et failli lourdement.

N'avez-vous pas votre part de responsabilité ?

Sans doute. Mais je revendique au moins une cohérence entre ce que j'ai fait et ce que je défendais. Même ceux qui me critiquent reconnaissent que mon intégrité ne peut être mise en cause. Mon plus grand regret, c'est de n'avoir pas été capable de mettre en place une équipe de direction. C'est sans doute lié à des facteurs personnels et psychologiques. Je rappelle que je ne me considérais pas, a priori, comme le meilleur candidat. La décision de me présenter comme secrétaire national, je ne l'ai prise que quelques semaines avant l'assemblée fédérale de décembre 2002. J'avais vainement sollicité d'autres candidatures qui paraissaient meilleures.

Après un an et demi à la tête des Verts, vous restez largement inconnu.

C'est que je me suis d'abord attaché à rétablir le fonctionnement interne. Il a fallu chercher un nouveau local, en devenir propriétaire, remettre de l'ordre dans les finances. Sur le plan politique, ma priorité était moins d'apparaître dans les médias que de rétablir les liens avec les associations et syndicats qui sont les partenaires naturels des Verts. Et puis, j'avais dit, dès mon élection, que je voulais un travail d'équipe : les porte-parole devaient porter la parole tandis que le secrétaire national anime le mouvement. Je ne dis pas que j'y ai réussi complètement, ça fait partie des éléments négatifs du bilan.

Vous n'avez jamais été clairement reconnu comme le représentant légitime des Verts...

C'est vrai, les médias se sont plus souvent tournés vers Noël Mamère et Dominique Voynet. Mais nous ne sommes pas les seuls à avoir ce genre de problèmes. Au début, François Hollande lui-même a eu du mal à se faire entendre. Le monde médiatique tarde souvent à prendre en compte les changements au sein des partis. La facilité, c'est souvent d'aller rechercher ceux qui sont connus. Les leaders auxquels on s'est habitué.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=233721



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Message par Valiere » 26 Août 2004, 13:48

Et le problème que nous pose les verts c'est la différence entre une direction gangrénée et une partie de la base qui a des positionnement parfois proches des nôtres...Faute de mieux certains se réfugient au PS ou chez les verts.
Valiere
 
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