la "sainte alliance" islamistes et cathos

[Valiere]

Communiqué de l'UFAL : Vatican et islamistes unis contre la laïcité
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Le cardinal Ratzinger occupe le devant de la scène, cet été. Après
avoir rappelé les femmes à l'ordre, dans un texte les ramenant dans
le seul concept de leur rôle au sein de la famille traditionnelle, ce
conseiller du Pape, s'en prenait, le 12 août dernier, à ce qu'il
appelle un "laïcisme acharné" qu'il juge responsable de la montée du
fondamentalisme religieux.
Il ne parlait naturellement pas du poids de l'Opus Dei dans l'église
catholique, mais du fondamentaliste musulman, et sa progression dans
le monde arabe. Il accuse donc les laïques d'être responsables de ce
fait, par leur discours niant le sacré.

Les laïques, parmi lesquels des croyants chrétiens, juifs ou
musulmans côtoient des agnostiques et des athées, n'auraient pourtant
absolument pas protesté contre le venue du Pape à Lourdes, si le
président de la République, au détriment des règles de la laïcité,
n'avait impliqué, par sa présence, notre pays dans ce qui n'aurait dû
demeurer qu'une cérémonie privée regroupant des catholiques.
Au-delà de cet épisode, il est intéressant de constater, à quinze
jours de la rentrée scolaire, la complaisance de l'église catholique,
mais aussi de certaines forces d'extrême gauche, les
islamogauchistes, vis-à-vis de l'intégrisme islamiste.

Alors qu'ouvertement, les fondamentalistes de l'UOIF appellent les
jeunes filles à venir voilées à l'école si elles le souhaitent, et
ainsi à violer la loi votée par les élus de la République, ce n'est
pas contre eux que protestent la hiérarchie catholique, mais contre
les laïques.

De l'autre côté, on ne peut que constater que des forces de gauche et
d'extrême gauche, regroupées avec les islamistes au sein du
collectif "Une école pour tous", multiplient, de leur côté,
conférences de presse et documentaires pour la rentrée. Il s'agit de
victimiser et de défendre les jeunes filles, appuyées par une extrême
droite religieuse aux moyens financiers énormes, qui auront choisi,
en toute conscience, d'entamer une épreuve de forces contre les
principes laïques régissant notre pays.

L'Ufal, qui, tout au long de l'année 2003-2004, s'est battue pour
qu'une loi mette fin à quatorze années de provocations des
fondamentalistes religieux contre l'égalité hommes-femmes à l'école,
ne laissera pas des groupes réactionnaires torpiller une loi que la
mobilisation des laïques et des féministes a imposée.

Remarquant l'attaque conjuguée contre les femmes du Vatican et des
intégristes islamistes, l'Ufal s'indigne que des forces se réclamant
de la gauche ou de l'extrême gauche puissent condamner uniquement
l'intégrisme catholique, et soutenir l'extrême droite islamiste.
Cela sera sans concession qu'à la rentrée, l'Ufal fera face à ces
forces, et s'appuiera sur la mobilisation de tous les laïques, au
sein de l'école et de la société, pour faire respecter une loi qu'il
faudra par ailleurs et dans un deuxième temps améliorer en remplaçant
le mot ostentatoire par le mot visible bien plus clair et
opérationnel.

Fait à Paris, le 17 août,

Bernard Teper
Président de l'UFAL