a écrit :Article de LO du 21 mai 2204
Clermont-Ferrand : droite ou gauche, tous au service de Michelin
En visite à Clermont-Ferrand, Sarkozy a visité d'abord l'usine Michelin de Ladoux.
Le ministre des Finances a passé la brosse à reluire aux cogérants, René Zingraff et Edouard Michelin: "C'est pour le bien des peuples que les usines Michelin se développent. Ce chef d'entreprise a beaucoup de mérite en gagnant des parts de marché."
(...)
Enfin au Zénith -l'une des grandes réalisations dont Giscard est si fier, ce qui ne l'a pas empêché d'être battu aux récentes Régionales- devant 500 patrons auvergnats, ce zélé ministre était tout fier d'être "au contact des forces vives". Et de souhaiter qu'on aide encore et toujours les entreprises et que l'on ouvre les commerces le dimanche.
(...)
Pendant ce temps au Zénith se déroulait aussi une remise de coupes aux patrons "les plus méritants". C'est le vice-président communiste du Conseil régional qui a remis le trophée du super leader à Michelin en lui déclarant: "C'est l'image de Michelin et de ses collaborateurs qui est récompensée. Le Conseil régional souhaite aller encore plus loin avec Michelin."
Ce qui signifie que ce Conseil régional de gauche, présidé par un socialiste, s'apprête à accorder encore des subventions, tout comme son prédécesseur de droite, Giscard.
Et tout cela au moment où l'on apprend qu'Edouard Michelin est le second patron le mieux payé de France, avec 4,26 millions d'euros par an, ce qui correspond au salaire de 300 smicards.
Correspondant LO
Pas honteux de cette attitude de l'un des leurs, les militants PCF de Michelin ont repris dans leur journal "la voix des bibs" de larges extraits de la déclaration que Jacques Mizoules (vice-président communise du Conseil Régional d'Auvergne) a fait devant ce parterre de patrons dont Michelin et Zingraff, et devant Sarkozy.
Un vrai éloge à Michelin ... distribué par les militants au salariés Michelin au moment où il annonce encore 2900 suppression d'emploi pour augmenter la productivité de ses usines et promettre aux actionnaires de passer sa marge bénéficiaire de 7,74% à 10%.
Je ne vais pas vous imposer tout le texte, mais en voici quelques extraits :
a écrit :Depuis 1889, le nom de Michelin et celui de l'Auvergne sont étroitement associés. 1889 avec André et Edouard Michelin, c'est le départ d'une grande aventure industrielle (...). Mais plus qu'une aventure industrielle, c'est aussi une très grande aventure humaine.
Merci, merci Michelin =D> =D> =D>
a écrit :Les technologies évoluent vite, les modes de production et d'échange également. Ces modifications ont des incidences sur les territoires. Ces changements ont parfois des conséquences sociales et humaines très lourdes. Michelin est bien évidement concerné. Ce n'est pas le lieu de développer longuement ce sujet.
Dans cette petite réunion entre amis, on ne va tout de même pas parler de ces petits détails que sont 30000 suppressions d'emplois en France (dont 15000 à Clermont-FD ) ces 25 dernières années, des aggravations des conditions de travail, ou des salaires de misère.
a écrit :Je me limiterai donc a formuler le souhait que cette longue histoire qui a lié votre société à notre territoire soit une histoire qui dure encore très longtemps, que très longtemps encore, Bibendum puise ses forces dans le terreau auvergnat (...)
Dans une telle réunion on ne peux pas utiliser certains "gros mots" comme exploitation, sinon ce notable "communiste" aurait peut-être déclaré :
"que très longtemps encore, Bibendum exploite les salariés auvergnats, qu'il puise ses forces en saignant les ouvriers auvergnats"...
La Seule "revendicatin" que Mizoule a exprimé dans sa déclaration est que Michelin contribue plus à faire connaitre l'Auvergne, ses savoir-faire, ...
Quand aux revendications des salariés Michelin. Néant.
D'ailleurs pourquoi revendiquer quand on vit ensemble une grande aventure humaine ?
a écrit :Félicitation pour ce trophée que, à travers vous, je remets aux 15000 salariés de l'entreprise.
Patrons-ouvriers tous unis dans cette belle aventure humaine !
Quelle insulte aux salariés de Michelin que de se servir d'eux comme alibi pour remettre le prix du "Super-Leader", au nom des 500 patrons réunis là, au grand capitaliste Michelin.
Quel paillasson !
