Economie d'énergie et énergies renouvelables

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Dolmancé » 01 Juin 2004, 09:46

Pour ceux qui s'intéressent vraiment à l'aspect scientifique des choses et non aux enjeux idéologique, politique ou économique, une bonne introduction peut être le site de l'ademe (http://www.ademe.fr agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie... organisme dont les fonds sont régulièrement revus à la baisse sous la pression du lobby de l'atome qui voit d'un mauvais oeil qu'on touche à ces bénéfices...) ainsi que celui du cler (http://www.cler.org comité de liaison pour les énergies renouvelables)

Je fais des copier coller de ce dernier pour que tout le monde comprenne les enjeux...

Pour définir et classer les principales données du débat sur les orientations futures de la politique énergétique, il est nécessaire de posséder une vision aussi synthétique que possible de la situation et des tendances actuelles dans ce domaine.
Par commodité, les quantités d'énergie seront chiffrées en tep (tonne équivalent pétrole), unité statistique plus concrète car chacun peut imaginer ce qu'est un pétrolier de 77 000 tonnes, à l'exemple du "Prestige" !

Les consommations d'énergie en France
A chaque consommation d'énergie par un utilisateur, pour un usage déterminé, correspondent trois chiffres de consommation :
la consommation d'énergie "primaire" qui est la quantité d'énergie qu'il a fallu prendre dans la nature, transformer sous la forme utilisable par le consommateur et le transporteur jusqu'à lui ;
la consommation d'énergie "finale" qui est la quantité d'énergie mesurée au compteur du consommateur (compteur électrique, gaz, pompe à essence, etc.) ;
la consommation d'énergie "utile" qui est la part d'énergie servant effectivement à l'usage voulu par le consommateur (chaleur, lumière, force motrice).

La différence entre la consommation d'énergie "primaire" et la consommation d'énergie "utile" correspond aux pertes d'énergie :
dans la transformation de l'énergie primaire ;
dans le transport de l'énergie jusqu'au lieu de consommation ;
dans l'appareil utilisé par le consommateur.
L'Observatoire de l'Energie (ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie) donne chaque année des statistiques pour les consommations d'énergie "primaire" et "finale". L'énergie "utile" ne peut pas être connue très précisément car elle dépend du rendement des appareils utilisés par l'ensemble des consommateurs (chaudières, pompes, ordinateurs, automobiles, etc.). Une estimation peut en être effectuée à l'aide de rendements moyens par types d'utilisation de l'énergie.

user posted image

A qui et à quoi sert l'énergie ?
1. Des millions d'habitants, d'entreprises et d'organismes publics ou privés se servent d'énergie pour leur vie quotidienne, leur production courante ou leurs services, soit :
de la chaleur à basse température pour le chauffage et l'eau chaude ;
de l'électricité pour les appareils les plus variés : électroménager, éclairage, audiovisuel, ordinateurs, ascenseurs, pompes (eau, chauffage, …), machines courantes pour les productions et les services, etc. ;
de la force motrice pour les déplacements à distance.

L'énergie consommée pour ces usages augmente sans cesse, surtout pour les déplacements.

2. Quelques milliers d'entreprises ont des besoins d'énergie très particuliers pour des process industriels spécifiques :
hautes températures ;
électrolyse ;
réactions chimiques ;
etc.

L'énergie consommée pour ces usages baisse chaque année car les entreprises grosses consommatrices d'énergie accordent une grande attention à ce poste de dépenses et investissent constamment pour le réduire.

En définitive, quatre catégories d'usages peuvent être distinguées, ce qui permet d'établir le tableau ci-dessous :

Usages Total France 2001 : 158,5 MTep
Chaleur à basse température : chauffage, eau chaude 50 MTep
Electricité pour appareils courants : électroménager, informatique, machines 17 MTep
Force motrice pour les transports 50,5 MTep
Process industriels spécifiques : haute température, électrolyse, réactions chimiques 41MTep

Ce tableau montre que ce que l'on appelle le marché de l'énergie doit être fractionné en quatre marchés aux caractéristiques fondamentalement différentes. En effet, en France, l'énergie est abordée uniquement sous l'angle de la production, toujours croissante, sans aucune réflexion entre l'usage du consommateur et la forme d'énergie la mieux adaptée à celui-ci. Cela explique en grande partie les pertes considérables (141 millions de tep) constatées précédemment et certaines aberrations comme le chauffage électrique.
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Message par Dolmancé » 01 Juin 2004, 09:47

Comment stocker de l'énergie dans les transports ?

Dans les véhicules le stockage peut être : a) thermique ou mécanique : fluide chauffé et/ou comprimé : réservoir de vapeur sous pression ou d'air comprimé. Utilisation par échange avec une source plus froide ou à une pression inférieure ; 8) électrique : des batteries emmagasinent l'énergie et la restituent sous forme électrique : propulsion des sous-marins ; c) chimique :
pile électrique : les transformations chimiques produisent directement de l'énergie électrique,
carburant fossile ou de synthèse (nécessite de l'oxygène) qui fournira de la chaleur et d'autres composés par combustion,
hydrogène et pile à combbustible : la combustion avec de l'oxygène produire eau, chaleur et énergie électrique. L'hydrogène peut être stocké dans un composé : hydrocarbure ou alcool qui sera décomposé en utilisation (reformage).

Comment transporter, emporter, distribuer de l'énergie ?
Les modes de transport sans ou avec support matériel, sans ou avec déplacement de matière, en continu ou par paquets :
rayonnement solaire, il nous apporte de l'énergie depuis un réacteur nucléaire situé à 150 millions de kilomètres. Pour les transports, ce mode de transmission n'est pas envisageable ;
lignes électriques : réseau continu de conducteurs depuis la source jusqu'à l'utilisation finale. Ce système permet d'approvisionner de manière continue un véhicule qui sui lee trajet de la ligne : train électrique, métro, tramway ;
conduite continue ou réseau très dense de distribution : réseau d'air comprimé ou de vapeur ;
carburant, liquide ou gazeux : semble la seule possibilité pour des véhicules indépendants. Le pouvoir calorifique mesure la quantité maximum de chaleur que l'on peut espérer récupérer : bois = 13 Mégajoules par kilogramme, alcools et charbon = 20 à 30, pétrole = 40.
Pour les gaz : méthane = 36 Mégajoules par m3, gaz naturel = 44, hydrogène = 11. Le pétrole distance très nettement les autres carburants pour des véhicules indépendants à moteurs thermiques. Il faut environ 1 m3 de méthame ou 4 d'hydrogène pour 1 litre de pétrole. Les gaz comprimés nécessitent une enveloppe qui résiste à la pression : environ 100 kg de réservoir pou rembarquer 5 litres d'hydrogène à 400 atmosphères.

Comment convertir au mieux l'énergie en déplacement d'une charge ?
Dans la conversion de l'énergie en déplacement de la charge, les moteurs électriques ont des rendements extrêmement élevés, alors que les moteurs thermiques doivent nécesairement rejeter une quantité importante de chaleur. Les convertisseurs électriques peuvent récupérer de l'énergie lors du freinage.
La dépense d'énergie pour les transports représente un problème majeur. Il s'agit de disposer d'énergie au bon moment, au bon endroit et sous une forme adaptée. Les véhicules indépendants seront vraisemblablement des sytèmes complexesutilisant plusieurs types d'énergie. L'hydrogène stocké sous forme d'hydrocarbure ou d'alcool semble la seule possibilité pratique d'embarquer de l'énergie pour les véhicules indépendants. Le problème n'est pas de trouver une énergie miracle de remplacement mais de faire un effort important de recherche et de développement pour maitriser le stockage, le transport et la conversion dans les systèmes énergétiques embarqués.

Le premier réacteur nucléaire expérimental de Chicago en 1942 pesait 1420 tonnes. Seulement 12 ans plus tard, en 1954, les Etats-Unis lançait un sous-marin nucléaire : le Nautilus. Quand on veut…
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Message par Dolmancé » 01 Juin 2004, 09:52

Le besoin de chaleur à basse température pour le chauffage et l'eau chaude représente notre principal poste de "consommation finale" avec les transports.

Examen critique
la production thermique par électricité entraîne 2/3 de pertes de l'énergie "primaire" sous forme de chaleur. Il paraît donc aberrant d'utiliser cette électricité pour produire de la chaleur basse temérature ! Ce procédé de chauffage est d'ailleurs interdit dans plusieurs pays ;
la chaleur basse température est la forme la plus dégradée de l'énergie. Il paraît donc curieux que le patrimoine terrestre, produit par des milions d'années d'évolution, constitué de minéraux aussi riches que le charbon, le pétrole et le gaz naturel soit brûlé massivement pour un résultat aussi pauvre !
les énergies renouvelables thermiques (solaire, biomasse, géothermie), auxquelles nous pouvons ajouter les déchets (avec préalablement le principe du recyclage maximum), sont disponibles partout et leurs techniques d'utilisation sont parfaitement maîtrisées dans toute l'Europe. Il est donc incompréhensible qu'elles ne participent que pour 17 % à la consommation "finale" d'énergie pour la chaleur à basse température.
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Message par Dolmancé » 01 Juin 2004, 09:53

L'électricité est une forme noble d'énergie par excellence, difficile et coûteuse à produire, et plus difficile encore à stocker. Il convient donc de la réserver aux applications où elle est irremplaçable, ce que l'on appelle l'électricité spécifique, et d'en limiter à l'inverse les usages concurrentiels, ceux pour lesquels d'autres formes d'énergie sont utilisables à meilleur compte énergétique et économique.

Usages non-spécifiques
Chauffage et eau chaude sanitaire
Parmi les usages non-spécifiques, on pense notamment à la chaleur basse température pour le chauffage des locaux et pour l'eau chaude sanitaire, pour lesquels la France se distingue de tous les autres pays par une très forte pénétration de l'électricité. Les lois de la physique telles que le rendement de Carnot devraient pourtant conduire à limiter le chauffage électique, voire à l'interdire, comme dans certains pays. En créant une hyper-pointe de demande au cœur de l'hiver, il oblige à disposer de moyens de production sous-utilisés et généralement peu performants. Facteur aggravant, son coût d'investissement très bas en fait le mode de chauffage le plus accessible aux foyers modestes, mais son coût de fonctionnement très élevé, surtout en hiver (tarifs type "Tempo"), le transforme en une véritable "trappe à pauvreté". A preuve la récente mise en place des dispositifs anti-précarité pour tenter de contenir l'augmentation inquiétante des impayés d'électricité et leur cortège de misère sociale ;

Climatisation
Autre usage non-spécifique, pendant estival du chauffage électrique, la climatisation est en général rendue nécessaire sous nos latitudes tempérées par une mauvaise conception thermique des bâtiments, notamment dans les bureaux. On doit pouvoir s'en passer par des moyens simples comme la ventilation naturelle ou des brise-soleil sur les façades sud.

Usages spécifiques
Dans l'ordre des usages spécifiques les plus gourmands, on trouve d'abord le froid (réfrigération et congélation), l'éclairage, le lave-linge, le lave-vaisselle, l'audiovisuel et la pompe de circulation du chauffage central lorsqu'il existe. Les appareils électroménagers (aspirateurs, grille-pain, fours à micro-ondes ou traditionnels, etc.), quant à eux, représentent une faible part de la consommation malgré une puissance instantanée élevée, du fait d'une durée de fonctionnement cumulée peu importante. On ajoutera, pour être plus complet, les moteurs des ascenseurs, l'outillage familial et, plus anecdotiques mais très consommateurs, les aquariums.

Production locale
Il existe de nombreux moyens de faire baisser la consommation d'électricité spécifique dans l'habitat sans pour autant rogner sur le confort grâce, d'une part, au choix des appareils (préférence pour la "classe A" ou mieux, le label "Energy Plus", remplacement des lampes halogènes par des "fluo-compactes", suppression des veilles, etc.), d'autre part à la modification des comportements. On se reportera, pour les aspects pratiques, au site internet du cabinet Enertech (références Olivier Sidler). On considère qu'une baisse de 30 % à 40 % de la consommation spécifique moyenne d'un ménage (d'environ 3 500 kWh par an) est non seulement faisable mais, de plus, rentable à court terme.
Une fois cette baisse acquise, les 2 000 à 2 500 kWh alors utilisés peuvent très bien être produits localement par des énergies renouvelables : il suffit par exemple de 20 à 30 m2 de panneaux photovoltaïques, qui peuvent facilement prendre place sur le toit d'une maison individuelle. On verra par ailleurs bientôt arriver sur le marché des "chaudières intelligentes" produisant de l'électicité en même temps que de la chaleur, ce que l'on appelle la "cogénération". Les premières fonctionneront probablement au gaz naturel, au propane ou au fioul, mais les renouvelables (bois, biogaz, biocombustibles, etc.) viendront rapidement, ainsi que de nouvelles technologies comme les moteurs Stirling ou la pile à combustible.
Au total, l'addition "négawatts + production locale" est donc en mesure, dans un avenir proche, de réduire considérablement les impacts négatifs du modèle très centralisé actuel, et même à long terme de se substituer totalement à lui. Ce qui représenterait une contribution déterminante au système énergétique "durable" que nous appelons tous de nos vœux, sachant que les usages quotidiens d'électricité à la maison et au bureau représentent 40 % de la consommation électrique totale.
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Message par Dolmancé » 01 Juin 2004, 23:11

Quelques remarques comme ça.

a écrit :La conservation de l’énergie (premier principe de la thermodynamique) découle de l’invariance dans le temps (théorème de Noether). Einstein l’a étendu au domaine relativiste en y incluant la masse. Ce qui n’est pas conservé, en revanche, c’est l’énergie « libre », définie comme la capacité à effectuer un « travail ». Il faut donc se
référer au second principe de la thermodynamique qui définit quels processus peuvent se produire, et quelle énergie libre on peut extraire d’une source d’énergie (dégradation de l’énergie, augmentation de l’entropie). Donc, parler de « production d’énergie » n’a aucun sens d’après la loi de conservation de l’énergie (violée seulement peut-être
au niveau quantique, avec la complicité du principe d’incertitude d’Heisenberg :  E  t ~ h/2  ). En pratique, on ne crée pas la moindre quantité d’énergie. On ne fait que transformer l’énergie d’une forme en une autre, tout en augmentant l’entropie de l’Univers.


Et s'il pousse son raisonnement jusqu'au bout (dans un monde limité, chaque fois que l'on surconsomme celà se fait au détriment d'un autre) il arrive à la nécessité de la décroisssance...

Sur le solaire il part du principe de "centrales solaires" alors que les meilleurs rendements se trouvent dans une production décentralisé à l'échelle locale.

Sur la quantité de ressources naturelles qui reste, ses prévisions sont faussées car il ne prend pas en compte l'énergie dépensée pour retirer le pétrole, pendant les années 30 le retour en énergie sur l'énergie investie était de 100 pour 1 aux Etats Unis, aujourd'hui il n'est plus que de 17 pour 1, il n'est pas crédible de penser que l'on va dépenser l'équivalent d'un baril de pétrole pour en extraire un de la Terre... 50 années c'est vraiment beaucoup trop optimiste.

Au niveau de l'uranium, l'Agence Internationale de l'Energie estime à 40 ans au rythme de la consommation actuelle... alors même que l'énergie nucléaire représente seulement 4% de la production énergétique mondiale!

Inutile de dire que le temps qu'on se mette à l'hydrogène la Chine aura terminé de construire ses nouvelles centrales et on se retrouvera là aussi le bec dans l'eau.

Petit rappel concernant l'hydrogène qui n'est pas pris en compte si l'on se contente de l'aspect physique des choses, le prix du stockage de l'hydrogène est 100 fois celui du stockage des liquides pétroliers!

Par contre c'est dommage que vous n'ayez pas la fin de l'article, tel qu'il est parti c'est un très bon argumentaire pour la nécessité de la décroissance soutenable (Mourir à la Mad Max ou vivre avec la décroissance ?). Notre mode de vie énergivore n'est pas pérenne, donc il faut le repenser totalement, abandonner l'idée d'une croissance infinie dans un monde fini et trouver un plan B.
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Message par Dolmancé » 01 Juin 2004, 23:25

a écrit :dans une hypothèse de forte augmentation du recours aux énergies renouvelables, la part de celles ci passerait de 17,9% en 1990 à 21,4% en 2020...


Actuellement on est à 13,4% au sein de l'union européenne pour la production d'électricité (ça fait 5% de la consommation d'énergie primaire), l'objectif du livre blanc est de passer à 22,1 % en 2010 (ce qui fait 40 000 MW).

Pour l'instant nous sommes au dessus des prévisions (et de très loin) pour toutes les énergies sauf pour le solaire (mais comme je l'ai précisé plus haut il s'agit avant tout d'une production décentralisé, celà peut donc se mettre en place très vite), le réajustement des prévisions pour 2010 a fait passé la production probable à cette période de 60 000 à 75 000/90 000 MW...



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Message par Dolmancé » 02 Juin 2004, 10:07

(Il faut déjà enlever environ 80 TW de surproduction qui sont refourgué à bas prix aux traders de Londres.)

Quelques liens d'un objecteur de croissance :

http://www.manicore.com/documentation/sobriete.html
http://www.manicore.com/documentation/eolien.html
http://www.manicore.com/documentation/solaire.html

D'après ses chiffres on arrive à 5000 km² pour avoir la même production en solaire (soit la moitié des toits de France) ce qui est évidemment un chiffre théorique puisque le solaire ne donne pas une production continue au cours du temps (même si la consommation électrique ne l'est pas non plus : http://www.rte-france.com/jsp/fr/courbes/courbes.jsp ). Encore une fois on voit que le problème n'est pas de trouver une source d'énergie mais plutot de trouver un moyen efficace de la stocker...

Une remarque sur les documents éolien.html et solaire.html , il fait la même erreur que ton calcul plus haut, il prend la consommation totale et regarde si on peut passer au tout éolien ou au tout solaire... Alors qu'il est plus astucieux de conjuguer éolien (le vent est plus fort pendant la nuit et en hiver), solaire, géothermie et hydrolique. A ce moment là on peut arriver à des ordres de grandeur plus réalistes (encore que la moitié des toits de France en panneaux solaires ça ne me parait pas irréaliste comme objectif à long terme).

Le document sobriete est intéressant car il ne tombe pas dans ce travers (mais ne prend pas en compte la géothermie).

Par contre ne pas oublier une chose, pour faire fonctionner les centrales nucléaires, il faut aussi du pétrole (pour amener l'uranium et pour la maintenance de la centrale...voire pour les reconstruire puisque celles actuelles deviennent vétustes)... De même que pour faire des recherches puis construire une centrale de nouvelle génération il faudra du pétrole (il faut bien transporter l'uranium par exemple) et d'autres matières premières (qui ne sont pas non plus infinies, il suffit de jeter un coup d'oeil sur les cours actuels du cuivre et du zinc pour s'en convaincre). Dans l'état actuel du monde les recherches se font en pure perte puisqu'elles n'auront pas le temps d'aboutir.

Il est donc plus que temps de partir dans un grand plan de diminution de la facture énergétique, c'est le seul moyen que nous avons de financer l'avenir de l'humanité (la terre ne fait pas de crédit).
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Message par Dolmancé » 02 Juin 2004, 22:13

a écrit :tu vois le bruit, les degats sur les oiseaux, etc, tu te vois habiter à coté d'une éolienne de 2 megawatts et 70 metres de diametre


J'avais oublié ça : OUI, j'en mettrai bien une sur mon toit mais c'est interdit (faut faire des déclaration à EDF et tout et tout)

Les nouvelles éoliennes ont fait beaucoup pour diminuer le bruit, le bruit d'un champ éolien ce n'est rien comparé à celui d'une route nationale

D'ailleurs les études sociologiques de l'ADEME ( http://www.ademe.fr/Etudes/Socio/Gestion_energie.htm ) montre que les riverains des installations éoliennes ont une meilleure image des éoliennes que la moyenne nationale.


Quand au fait que les éoliennes tuent les oiseaux c'est aussi une désinformation répandue :

http://www.windpower.org/fr/tour/env/birds.htm

a écrit : Les éoliennes et l'avifaune
Les oiseaux entrent souvent en collision avec les lignes aériennes à haute tension, mâts, piquets et fenêtres d'édifices. Il arrive également qu'ils soient tués par les voitures.
Il est cependant rare que la présence d'éoliennes gêne les oiseaux. Sur le site d'essai à Tjaereborg, dans la partie occidentale du Danemark, où a été installée une éolienne de 2 MW avec un diamètre de rotor de 60 mètres, on a réalisé des études-radar pour voir comment réagissent les oiseaux à la rencontre d'une éolienne. Les études ont révélé que les oiseaux tendent à changer leur route de vol quelque 100 à 200 mètres avant d'arriver à une éolienne de façon à passer au-dessus des éoliennes à une distance sure.
Au Danemark, il y a plusieurs exemples d'oiseaux (faucons) nichant dans des nichoirs montés sur les tours d'éoliennes.
Le seul site connu où un nombre important d'oiseaux sont entrés en collision avec des éoliennes est celui du passage d'Altamont en Californie. Ici, un véritable "mur" d'aérogénérateurs montés sur des tours en treillis bloque littéralement le passage ce qui a effectivement tué un certain nombre d'oiseaux.
Une étude élaborée par le Ministère danois de l'environnement et de l'énergie a démontré que, en réalité, les lignes à haute tension, y compris celles conduisant aux parcs éoliens, constituent un danger bien plus important que les éoliennes en elles-mêmes.
Certains oiseaux s'habituent très rapidement à la présence d'éoliennes, alors que d'autres prennent plus de temps pour s'y faire. La possibilité de construire un parc éolien à proximité d'habitats d'oiseaux dépend donc de l'espèce d'oiseau y vivant. Lorsqu'on détermine l'emplacement d'un parc éolien, on prend normalement en compte les routes migratoires des oiseaux, bien que des études réalisées au Yukon, dans le nord de Canada, montrent que les oiseaux migrateurs n'entrent pas en collision avec les éoliennes (Canadian Wind Energy Assiciation Conference, 1997).



J'en profite pour signaler cette dépèche :

http://fr.news.yahoo.com/040531/202/3tx03.html

a écrit :Lundi 31 mai 2004, 9h47
Energies renouvelables: la Navarre est devenue une référence

agrandir la photo

MADRID (AFP) - La Navarre est devenue en moins de dix ans une référence dans toute l'Europe pour le développement des énergies renouvelables qui fournissent 61% de la consommation d'électricité de cette région du nord de l'Espagne.
"Notre dernière prévision est de faire 100% d'électricité d'ici 2010 avec des renouvelables" alors que les énergies "vertes" couvrent moins de 10% des besoins en électricité à l'échelle nationale, indique un haut responsable du ministère régional de l'Industrie, Javier Belarra.
Le modèle de la Navarre (10.390 km2) a dépassé les frontières espagnoles. Il a été inclus dans une vidéo de la Commission de Bruxelles consacrée aux politiques exemplaires en la matière, que l'exécutif européen prévoit de diffuser dans une trentaine de pays.

Parmi les énergies renouvelables, les éoliennes se taillent la part du lion. Elles fournissent 43,6% de l'électricité consommée par les 600.000 Navarrais devant la petite hydraulique (12%, une centaine d'installations) et la biomasse (5,3% issus notamment de la combustion du chaume).

L'intérêt de la Navarre pour les énergies renouvelables remonte à un projet modeste: l'installation, au début des années 90, de mini-centrales hydroélectriques dans une région qui ne produisait jusqu'alors aucune électricité.

Pour cela, le gouvernement autonome navarrais et des actionnaires privés avaient constitué Energia Hidroelectrica de Navarra (EHN), entreprise qui allait être sacrée en 2000 "meilleure entreprise d'énergies renouvelables au monde" par le quotidien britannique Financial Times.

Parallèlement, EHN décide "de procéder à des mesures de la force du vent sur 72 points de la région, où l'altitude oscille entre 700 et 1.100 mètres", se souvient José Arrieta, porte-parole de cette entreprise. Les résultats sont concluants.

En 1995, le gouvernement régional adopte un plan énergétique qui privilégie les énergies renouvelables, surtout l'éolien dont la technologie avait entre-temps considérablement progressé. Leur développement sera très respectueux de l'environnement comme en convient Emilio Rull, responsable des questions énergétiques de Greenpeace en Espagne.

Pas un seul parc éolien n'a été installé dans la zone pyrénéenne de la Navarre ni dans les sites où la faune ou la flore auraient pu courir un risque, insiste-t-on à EHN. Ces dernières années, la distance entre chaque aérogénérateur a été portée de 50 à 200 mètres.

Les premières éoliennes ont été montées sur des collines à proximité de Pampelune, capitale de la Navarre. "Il n'était pas question de les cacher. Nous voulions que les Navarrais prennent conscience de leur importance et de leur bienfait", explique-t-on à EHN.

Actuellement, la Navarre dispose plus d'un millier d'aérogénérateurs dans 27 parcs éoliens dont 21 appartiennent à EHN.

Le développement des énergies renouvelables a créé quelque 3.500 emplois en Navarre. Parallèlement des cours de sensibilisation aux questions d'environnement ont été introduits dans l'enseignement secondaire.

Les parcs éoliens ont été installés dans des zones accessibles, ce qui a permis l'aménagement de circuits pédestres, toujours dans l'objectif de familiariser les Navarrais avec cette source d'énergie.

Selon des sondages officiels, les Navarrais sont à une forte majorité favorables à l'éolien.
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