Je fais des copier coller de ce dernier pour que tout le monde comprenne les enjeux...
Pour définir et classer les principales données du débat sur les orientations futures de la politique énergétique, il est nécessaire de posséder une vision aussi synthétique que possible de la situation et des tendances actuelles dans ce domaine.
Par commodité, les quantités d'énergie seront chiffrées en tep (tonne équivalent pétrole), unité statistique plus concrète car chacun peut imaginer ce qu'est un pétrolier de 77 000 tonnes, à l'exemple du "Prestige" !
Les consommations d'énergie en France
A chaque consommation d'énergie par un utilisateur, pour un usage déterminé, correspondent trois chiffres de consommation :
la consommation d'énergie "primaire" qui est la quantité d'énergie qu'il a fallu prendre dans la nature, transformer sous la forme utilisable par le consommateur et le transporteur jusqu'à lui ;
la consommation d'énergie "finale" qui est la quantité d'énergie mesurée au compteur du consommateur (compteur électrique, gaz, pompe à essence, etc.) ;
la consommation d'énergie "utile" qui est la part d'énergie servant effectivement à l'usage voulu par le consommateur (chaleur, lumière, force motrice).
La différence entre la consommation d'énergie "primaire" et la consommation d'énergie "utile" correspond aux pertes d'énergie :
dans la transformation de l'énergie primaire ;
dans le transport de l'énergie jusqu'au lieu de consommation ;
dans l'appareil utilisé par le consommateur.
L'Observatoire de l'Energie (ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie) donne chaque année des statistiques pour les consommations d'énergie "primaire" et "finale". L'énergie "utile" ne peut pas être connue très précisément car elle dépend du rendement des appareils utilisés par l'ensemble des consommateurs (chaudières, pompes, ordinateurs, automobiles, etc.). Une estimation peut en être effectuée à l'aide de rendements moyens par types d'utilisation de l'énergie.

A qui et à quoi sert l'énergie ?
1. Des millions d'habitants, d'entreprises et d'organismes publics ou privés se servent d'énergie pour leur vie quotidienne, leur production courante ou leurs services, soit :
de la chaleur à basse température pour le chauffage et l'eau chaude ;
de l'électricité pour les appareils les plus variés : électroménager, éclairage, audiovisuel, ordinateurs, ascenseurs, pompes (eau, chauffage, …), machines courantes pour les productions et les services, etc. ;
de la force motrice pour les déplacements à distance.
L'énergie consommée pour ces usages augmente sans cesse, surtout pour les déplacements.
2. Quelques milliers d'entreprises ont des besoins d'énergie très particuliers pour des process industriels spécifiques :
hautes températures ;
électrolyse ;
réactions chimiques ;
etc.
L'énergie consommée pour ces usages baisse chaque année car les entreprises grosses consommatrices d'énergie accordent une grande attention à ce poste de dépenses et investissent constamment pour le réduire.
En définitive, quatre catégories d'usages peuvent être distinguées, ce qui permet d'établir le tableau ci-dessous :
Usages Total France 2001 : 158,5 MTep
Chaleur à basse température : chauffage, eau chaude 50 MTep
Electricité pour appareils courants : électroménager, informatique, machines 17 MTep
Force motrice pour les transports 50,5 MTep
Process industriels spécifiques : haute température, électrolyse, réactions chimiques 41MTep
Ce tableau montre que ce que l'on appelle le marché de l'énergie doit être fractionné en quatre marchés aux caractéristiques fondamentalement différentes. En effet, en France, l'énergie est abordée uniquement sous l'angle de la production, toujours croissante, sans aucune réflexion entre l'usage du consommateur et la forme d'énergie la mieux adaptée à celui-ci. Cela explique en grande partie les pertes considérables (141 millions de tep) constatées précédemment et certaines aberrations comme le chauffage électrique.