Nouveau cas de repression à Paris I : merci l'UNEF

Message par mael.monnier » 26 Mai 2004, 08:13

(CNT%FAU Paris 1 @ 22 mai 2004 a écrit :
Un peu de rose, beaucoup de jaune…

A la répression syndicale de la Présidence de l'Université (envers trois chargés de TD du fait de leur implication dans la dernière grève) s'ajoutent désormais les attaques de l'UNEF contre la CNT-FAU. Deux procédures, pénale et disciplinaire, sont en effet engagées suite à une plainte déposée par des militants de l'UNEF Paris 1. ( Notre camarade est accusé repectivement d'avoir ravagé un local syndical et d'avoir frappé un militant de l'UNEF, choses pour lesquelles il ne s'est en réalité rien passé)

Cette attitude semble paradoxale de la part d'une organisation qui se présente comme le syndicat de « tous les étudiants ». Rappelons, pour information, que l'UNEF ne soutient pas ses propres militants qui subissent la répression à Nanterre.

Du reste, ce n'est pas la première fois que l'UNEF s'en prend à la CNT-FAU Paris 1. Ainsi il y a trois ans, un camarade était accusé d'avoir enfermé une militante de l'UNEF dans un placard (sic ! ! !). S'en était suivi un conseil disciplinaire, où notre camarade avait été bien sûr acquitté.

Enfin, il est étrange qu'aucune procédure n'ait été engagée contre des militants de l'UNI ayant l'un ouvert l'arcade sourcilière d'un chargé de TD, l'autre multiplié des saluts nazis dans les locaux de la Sorbonne, le tout devant témoins il y a à peine quelques mois. Aux manigances de l'UNEF et aux règlements liés au monde du travail et de l'université, la CNT-FAU répondra toujours par le Droit Syndical et l'Action Directe.


(Source : http://www.cnt-f.org/fau/)
mael.monnier
 
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Message par Gaby » 26 Mai 2004, 10:34

Je suis à Paris 1, sur les lieux des faits (enfin officiellement seulement, puisque je travaille uniquement chez moi depuis quelques temps).
Je suis très sceptique vis-à-vis des gars de la CNT, qui ne se sont pas spécialement fait remarquer pour leur comportement exemplaire ces derniers temps. Par contre, l'histoire des mecs de l'UNI, rien d'étonnant tant ca chauffe régulièrement avec ces fachos écharpés... Vraiment de beaux blaireaux en tout point, qui se donnent le frisson de leur vie à chaque fois qu'ils ouvrent la bouche. C'est un drole de chaudron le milieu universitaire politisé... en début d'année lors des grèves, c'était particulièrement puéril, du côté réac' tout comme du côté gaucho'.
Enfin bon, moi je me passe parfaitement de leurs occupations de bac à sable.
Gaby
 
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Message par mael.monnier » 27 Mai 2004, 09:17

Des précisions :

1/ Sur l'affaire d'il y a trois ans en novembre 2001 :
(CNT/FAU % Coup de griffe n° 13 @ mai/juin 2002 a écrit :A Paris I, UNEF et direction font la chasse aux syndicalistes

Depuis 8 ans qu'elle existe à Paris I, la CNT est en conflit avec la direction de la fac. Notre militantisme en pointe de nombreuses luttes (pour les droits des étudiants, contre la privatisation de l'enseignement supérieur...) fait de nous des cibles de la répression anti-syndicale.

De vieilles histoires

Nos déboires pourraient s'écrire sur des pages entières. Les faits les plus marquants ?

En 1998, un de nos camarades est envoyé en conseil de discipline pour avoir insulté le directeur du centre PMF (Tolbiac). Cet individu, en plein délire autoritaire, l'accusera aussi d'avoir... posé une bombe dans l'université ! Après une perquisition de police chez lui, notre camarade sera rapidement blanchi ; par contre l'ancien directeur du centre est aujourd'hui mis en examen pour cet abus de pouvoir.

En septembre 2001, l'administration nous interdit de tenir des tables de presse dans le hall de la fac, prétextant des "consignes de sécurité préfectorales" qu'elle refuse de nous communiquer. Devant ce mépris, nous décidons de persister à exercer notre droit d'expression. Nous sommes alors violemment expulsés de la fac par les vigiles ; une camarade est blessée (plusieurs jours d'arrêt de travail).

Le conseil de discipline...

C'est aujourd'hui William, un autre de nos militants, qui est visé avec la complicité de l'UNEF Paris I. Les faits : le 20 novembre 2001, durant la campagne électorale étudiante aux conseils centraux de Paris I, des militants de l'UNEF s'approprient tous les panneaux d'affichage du centre PMF, recouvrant les affiches de la CNT, SUD-Etudiant, Oxygène et Alternative Etudiante. Deux membres de la CNT, dont William, montent au local de l'UNEF pour protester contre ces pratiques. Une brève altercation s'ensuit.

Les choses auraient pu et dû en rester là. Mais une militante de l'UNEF décide alors de demander à la présidence de Paris I de traduire William en conseil de discipline, pour "violence" et "menace de mort". Notre camarade nie ces accusations, que rien dans le dossier ne corrobore. Plusieurs syndicats de Paris I ont par ailleurs témoigné de la mauvaise foi et de l'agressivité permanente dont faisait preuve l'UNEF : la "réunification" a sans doute tourné la tête à certains membres du "syndicat étudiant", qui semble se considérer comme l'organisation hégémonique dans toutes les facs de France, déniant aux autres le droit d'expression et d'affichage.

La présidence n'en a pas moins accédé à la requête de l'UNEF, et notre camarade risque aujourd'hui l'expulsion de la fac. Car dans cette affaire, la direction de Paris I n'est pas neutre : dans le dossier d'accusation, les seuls témoignages écrits proviennent d'individus absents lors de l'incident, qui n'appartiennent pas à l'UNEF mais font tous partie de l'administration de Paris I. Deux documents sont même rédigés par le directeur du centre PMF et une de ses adjointes.

Sans être paranoïaque, la CNT dénonce la dérive dans laquelle s'est engagée l'université de Paris I, qui semble déterminée à casser les militants de la CNT. Est-ce une poussée de fièvre sécuritaire ? Un retour aux "bonnes vieilles méthodes" des facultés d'antan ? Ou bien le début d'une gestion patronale des universités, où les contestataires sont "licenciés sans préavis" ? Peut-être un mélange des trois !

...En attendant la police ?

Fin mai, William a comparu devant une première commission de discipline, qui a reconnu un vice de forme dans la procédure et renvoyé l'affaire à mi-juin. En parallèle, l'UNEF entame une procédure pénale à l'encontre de notre camarade : du jamais vu dans l'histoire du syndicalisme universitaire ! L'UNEF, qui occupe depuis plus de 10 ans la vice-présidence étudiante de la fac, est-elle devenue l'auxiliaire de la répression anti-syndicale ? Ce comportement indigne a été dénoncé par la plupart des organisations étudiantes de Paris I (Alternative étudiante, Oxygène...) et par des structures nationales (FSE, SUD-Etudiant, UNEF-RS). Malgré cela et un dossier d'accusation toujours vide, l'UNEF persiste et signe. Ceci s'explique du fait que la fac a elle aussi saisi le Parquet pour accuser notre camarade... avant même d'avoir jugé en conseil de discipline s'il était vraiment coupable des faits qui lui sont reprochés !

Nous demandons à tous ceux qui tiennent à la liberté d'expression dans les universités d'adresser des protestations à qui de droit (cf. encart) et de manifester leur soutien dans les rassemblements de solidarité qui auront lieu à Paris.

Section CNT FAU Paris I

(Source : http://www.cnt-f.org/fau/article.php3?id_article=22)

(10 juillet 2002 a écrit :Aujourd'hui a eu lieu à Paris I la réunion de la
section disciplinaire de Paris I, réuni en formation
de jugement sur le cas du militant de la CNT accusé
d'aggression physique envers la présidente locale de
l'UNEF.

Après 7 mois de procédure, après de nombreux
rebondissements (le dernier étant que l'UNEF a appellé
en renfort l'UNI pour témoigner contre ce militant de
la CNT), le militant de la CNT n'écope d'aucune
sanction : relaxe totale. Toute accusation d'agression
est écartée.

Malgré un dossier vide, la direction locale de l'UNEF
avait mis le paquet contre la CNT. Une mobilisation
intersyndicale s'en était suivie pour dénoncer cette
manoeuvre grotesque.

Sylvain
Oxygène Paris I-UNEF-RS
représentant étudiant à la section disciplinaire

(Source : http://unef.org/forum/forum29.htm?body=18&...e29-discussions)

2/ Sur l'affaire en cours

(Forum de la FSE a écrit :Nous venons d'apprendre qu'un militant de la CNT Paris I était convoqué au commissariat du 13ème, pour avoir "agressé" un militant de l'Unef (qui je vous rassure tout de suite n'a eu aucune égratinure). Une procédure disciplinaire semble aussi en cours contre lui.

Je rappelle qu'il y a maintenant 2 ans, l'Unef avait accusé un militant de la CNT d'agression contre des militants à eux. Malgré tous leurs efforts, il avait été relaxé devant la section disciplinaire.

Sylvain Billot (OXYGENE-FSE, Paris I)

[...]

Communiqué adopté par le bureau d’Oxygène-FSE le 12 mai 2004

* Le syndicat Oxygène-FSE prend acte du refus de M. Hénin, nouveau président de Paris I, d’abandonner les poursuites pénales et disciplinaires engagées par son prédécesseur (M. Kaplan) contre 3 grévistes de Paris I, allocataires de recherche (2 militants de la FSE, 1 militant de la CGT)

* M. Hénin a par ailleurs refusé de lever les poursuites disciplinaires lancées fin avril contre 1 militant de la CNT-FAU

[...]
(Source : http://www.luttes-etudiantes.com/forumLE/list.php?f=1)
mael.monnier
 
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