(VALIERE @ dimanche 23 mai 2004 à 14:52 a écrit :OTHAR
Je ne recherche ni raccourci ni d'ailleurs des strapontins.... J'ai été, entre autres militants LCR en Mayenne de 1979 à 1988 avec une ancienneté à la Ligue de 11 ans...Nos effectifs en cellule n'ont jamais rempli plus d'une 2CV...On ne décollait pas heureusement que la bataille laique a donné quelques ballons d'oxygène...Quand je suis revenu en Seine et Marne, j'ai adhéré au PS pour voir... Je suis rentré au bureau fédéral en 6 mois, tout en restant révolutionnaire, je militais à l'Ecole Emancipée et "chevenementiste" je suis même intervenu au CFN de la FEN Contre l'accord armée-école : CHEVENEMENT-JOSPIN...
J'ai quitté publiquement le PS au moment de la guerre du golfe car là ce n'était plus possible...
Pourquoi ce rappel "biographique" pour essayer de te faire comprendre qu'un révolutionnaire peut rester tel qu'il est même au PS...Il ne passe pas à l'ennemi, il expérimente....
Trotsky a beaucoup apporté mais il s'agit, je le répète d'une METHODE D'ANALYSE et pas d'une bible... DE PRINCIPES, certes mais pas une solution clé en mains.
Avec ce rappel biographique, la discussion ne peut être que plus claire...
Je ne crois pas qu'ici, on te considérera comme "passé a l'ennemi" (sauf quelques gauchistes isolés) mais il faudrait préciser ce qu'est cette expérimentation?
Au PS tu as convaincu qui? et de quoi?
Moi j'ai cru au PS et au PC il y a longtemps (j'avais 14-18 ans) car je voulais une société plus humaine.Seulement j'étais contre la violence des révolutions ce qui m'amenait à être "contre" les révolutions.
Autrement dit je ne voyais pas la violence de la société ...
Cela doit correspondre de manière moins élaborée à ce que pensent les gens qui croient aux perspectives réformistes.
C'est la première guerre du Golfe qui m'a ouvert les yeux sur la violence des démocraties bourgeoises.A ce moment-là j'ai cherché à rediscuter avec les militants LO que j'avais croisé au lycée (je ne comprenais pas grand chose à ce qu'ils me racontaient à l'époque, voir lignes précédentes, mais sans chercher forcément à dérouler leurs discours, ils m'avaient mis devant certaines contradictions dans mes idées de l'époque)
Tout ça pour dire que l'on peut raconter ce que l'on veut aux gens, nous ne les convaincrons pas dans l'immédiat sur nos perspectives, sur la lutte pour le Communisme.
Par contre, on peut marquer des points lors d'Evènements ultérieurs, à condition de croire aux idées, aux raisonnements, aux principes.
Bien sur il n'y a rien d'inéluctable dans tout cela... C'est un pari sur l'avenir.
:wavey: