Bon ben il me faut faire mon mea culpa. Merci à cyrano d'avoir relevé mon erreur, je m'en excuse. Mais comme il a été pressé de répondre sur le fond par une amie, il a répondu sur le fond et c'est ça qui importe, je vais répondre sur le fond.
(Cyrano @ mercredi 28 avril 2004 à 13:55 a écrit :
Les syndicats…
[...]
A la fin de la prise de parole, un sbire, stal' de confession, avait bondi vers le groupe micro-sono, en disant qu'on était des salauds, qu'il n'y avait que les syndicats qui avaient le droit de parler pour les salariés, etc. bref : ce que dit Friedrich dans son message (l'insulte en moins).
Tu essaies de me faire passer pour quoi ? J'aimerais que tu cites les paroles que j'aurais prononcé qui te permettrait de dire que je dis la même chose que ton stal...
a écrit :
Les révolutionnaires se doivent d'organiser les travailleurs, de leur permettre de faire l'apprentissage de cette organisation autonome, et non pas de leur demander d'attendre qu'on persuade quelque mort-vivant syndical.
Je n'ai pas envie qu'on remplace le fétichisme d'un parti par le fétichisme d'un syndicat, et par de vagues magouilles qui aboutissent à un texte dont on se satisfait.
a écrit :
La force collective des travailleurs…
LO écrit que les travailleurs doivent retrouver la « conscience de leur force collective »…
Ecrire ça, c'est scandaleux selon Friedrich (mardi 27 avril 2004 à 12:45) :
« "Conscience de leur force collective" ? Kezako ? Concretement c'est quoi ? Les travailleurs n'ont jamais eu "conscience de leur force collective". La conscience de la force collective, ça n'existe pas. »
C'est écrit par une personne qui se revendique de l'héritage révolutionnaire d'Octobre ? La conscience de classe, aux chiottes !
La conscience de classe n'est jamais sortie d'ailleurs que des organisations de classe et des conquêtes ouvrières (syndicats, Iere internationale, IIe inter., revolution d'octobre, IIIeme inter., IVeme etc, la sécurité sociale, etc.) c'est leur constitution qui crée la conscience de classe et leur destruction qui entraine la perte de conscience de classe.
Je ne connais pas de conscience de classe spontanée...
a écrit :
« Par contre, les travailleurs ont eu des confédérations syndicales et/ou des organisations politiques de masse qui ont organisé les grands combats de la classe, qui ont permis que se cristalisent certaines revendications. »
Ça résume bien ce qui nous sépare.
Comme toujours, les dissensions, dans un débat, ne sont que des ricochets de la lutte de classe, de la conception sur cette lutte de classe.
C'est à dire : de la conception qu'on a du rôle dirigeant de la classe ouvrière dans le combat révolutionnaire, et donc du travail qui doit être effectué en direction des travailleurs.
Ce rôle dirigeant n'existe pas selon Friedrich, faut laisser causer les directions syndicales (et les partis de gauche ?).
Dans les faits à quoi aboutissent nos différentes positions ?
Tu es pour l'organisation autonome des travailleurs, si j'ai bien compris. Concretement se passer de l'existant et s'organiser seul de manière autonome. autrement dit c'est le retour au XIXeme siècle. Non ?
Concretement, tu laisses causer les directions syndicales et tu t'en détournes, tu les laisse dans leur petit coin faire leur petite magouille tranquille...
Moi ma méthode c'est celle des travailleurs du Rateau que nous apprends leur déclaration de l'assemblée générale des grévistes du 13 avril rapportée par I.O :
a écrit :
Considérant les revendications, les salariés grévistes d'Alstom service La Courneuve, syndiqués et non-syndiqués considèrent (...)
Ainsi on apprend que la grêve est dirigé par l'assemblée générale incluant les syndicats. C'est ma méthode. La grêve doit être dirigée par les grêvistes mais pas en laissant les syndicats à l'extérieur, libres d'agir à leur guise, mais en dirigeant le syndicat, en se le soumettant.
Ce qui permet à l'AG de dire :
a écrit :
Notre syndicat CGT service s'est adressé à la fédération CGT de la métallurgie afin qu'elle organise dès les premiers jours la solidarité dans le groupe Alstom(...). Nous avons demandé qu'elle appelle les syndicats à préparer la grêve et une manifestation nationale à Matignon(...).
Nous n'avons pas été entendu, la fédération CGT, comme d'ailleurs aucune des autres fédérations syndicales, n'a , ni coordonné, ni organisé l'action de solidarité nécessaire pour faire reculer la direction du groupe.
Si ça c'est laisser causer les directions syndicales...