(Terouga @ lundi 26 avril 2004 à 18:26 a écrit : Le VRAI problème c'est le capitalisme, certes, mais les dogmes maastrichiens servent d'accélérateur ! L'idée de souveraineté nationale niée par l'Europe n'est pas une idée de droite, elle est née DIRECTEMENT de la révolution de 1789-1793 !
En imaginant que les travailleurs anglais se soulèvent contre les oligarques actuels, un gouvernement populaire pourrait mettre la monnaie, les impôts, le budget au service des masses. Cela serait-il possible en France ? Peut-être, mais le verrou européen serait un verrou de plus...
Si les travailleurs se soulèvent, en Angleterre ou ailleurs, je ne pense que le verrou européen soit fondamental.
En 1917, la Russie n'avait pas signé le traité de Maastricht, et ce n'a pas empêché les armées impérialistes de différents pays d'intervenir aux côtés des blancs contre la révolution d'Octobre.
Et dans ce cas, la survie de la révolution passe par l'extension du mouvement révolutionnaire aux autres pays...
Mais si c'est la bourgeoisie française qui un jour n'a plus aucun intérêt dans l'Union européenne, ne t'inquiète pas qu'elle jettera comme un vieux kleenex le traité de Maastricht. Ce ne serait pas la première fois d'ailleurs qu'un Etat remette en question un accord qu'il avait signé. Et même aujourd'hui, lorsque les critères européens les gênent, la France, comme l'Allemagne, s'asseoient dessus.
Quand à l'idée nationale, certes elle est en grande partie liée à la révolution bourgeoise, brisant ainsi les vieux morcellement féodaux. Cela dit, le capitalisme, depuis ses origines, est sorti du cadre strictement national, et il est flagrant aujourd'hui que le cadre national est trop étroit pour l'économie capitaliste. Mais revenir en arrière, au "règne d'or des Etats-nations", est à mon sens utopique et réactionnaire.
L'avenir n'est pas dans un utopique projet de "souveraineté nationale", mais dans la révolution sociale mondiale et un monde sans classe et sans frontière.