Sanofi : Paroles de patrons....

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Message par Quartz » 12 Avr 2004, 08:45

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Le PDG de Sanofi rassure les syndicats d'Aventis et menace le président du groupe d'un procès
LE MONDE
Lors d'une rencontre organisée à Strasbourg, Jean-François Dehecq a indiqué qu'il n'y aurait pas de licenciements secs. M. Landau, qui n'était pas convié, a reçu "une lettre de mise en demeure"

Strasbourg de notre correspondant

Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi-Synthélabo, a assuré aux élus syndicaux du comité de groupe français d'Aventis, qu'il a rencontrés près de trois heures jeudi 8 avril à Strasbourg, qu'il ne prévoyait pas de licenciements secs.  
Le PDG de Sanofi rassure les syndicats d'Aventis et menace le président du groupe d'un procès
LE MONDE
Lors d'une rencontre organisée à Strasbourg, Jean-François Dehecq a indiqué qu'il n'y aurait pas de licenciements secs. M. Landau, qui n'était pas convié, a reçu "une lettre de mise en demeure"

Strasbourg de notre correspondant

Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi-Synthélabo, a assuré aux élus syndicaux du comité de groupe français d'Aventis, qu'il a rencontrés près de trois heures jeudi 8 avril à Strasbourg, qu'il ne prévoyait pas de licenciements secs.

En cas de succès de son offre publique d'achat (OPA) sur la firme franco-allemande, Sanofi-Synthélabo envisage cependant des restructurations.

"Je suis très content d'avoir pu exposer le projet de Sanofi devant les partenaires sociaux", a indiqué M. Dehecq à l'issue de la rencontre. Je souhaitais le faire depuis longtemps. C'est un projet de développement ambitieux qui est, je pense, très bon pour les personnels." Mais "il est normal que les gens se posent des questions", ajoute M. Dehecq.

Ce "grand oral" du PDG de Sanofi-Synthélabo semble avoir reçu un accueil positif, même si les représentants syndicaux, dans l'ensemble, font preuve de prudence. Gilles Hellier, secrétaire (CGT) du comité de groupe, note que M. Dehecq " ne s'est pas engagé sur les restructurations en cours. Mais il nous a assuré qu'il n'y avait pas de petits produits, pas de petits pays. Si l'OPA réussit, nous lui rappellerons ses engagements". Monique Meyer, secrétaire adjointe (CFDT) du comité de groupe, ajoute qu'"il a annoncé qu'il garderait les produits matures -c'est-à-dire les médicaments qui ont terminé leur phase de croissance- et qu'il était contre les externalisations". Mais son syndicat reste perplexe : gère-t-on 100 000 personnes comme 30 000 ?

"Il habille très bien la mariée, mais tous les mariages ne réussissent pas, commente enfin Claudine Toniarelli (Force ouvrière). A l'entendre, on ne peut que reconnaître qu'il vend très bien son entreprise, qu'il a réussi partout où il est passé, mais derrière ce mariage, il y a aussi deux grosses sociétés, beaucoup d'emplois, de nombreux sites, il nous faut rester très prudents." La représentante FO, élue depuis dix-sept ans au comité de son établissement, ajoute avec philosophie : "Des fusions j'en ai vu beaucoup, des rencontres de ce type aussi, je ne rejette rien d'office, mais je prends du recul sur ce que j'entends."

Igor Landau, PDG d'Aventis, et donc président du comité de groupe, n'a pas participé à cette réunion, tenue dans un lieu neutre, au Palais des congrès de Strasbourg, et non au siège d'Aventis. Le plus haut dirigeant d'Aventis présent était donc Heinz-Werner Meier, membre du directoire et vice-président exécutif chargé des relations humaines. Il ne s'est pas exprimé durant la réunion, mais l'a commentée sobrement devant la presse : "M. Dehecq a juste présenté son plan de reprise. (...) Personnellement, je n'ai rien appris de nouveau." Ne voulant exprimer "aucune agressivité", il a simplement ajouté : "Beaucoup de questions restent ouvertes. Je n'ai pas été convaincu."

ATTITUDE DU GOUVERNEMENT

Heinz-Werner Meier, membre du directoire d'Aventis, a dénoncé en revanche, jeudi, à Strasbourg "l'attitude du gouvernement français" qui "veut empêcher par tous les moyens que nous approchions Novartis". M. Meier, responsable des ressources humaines, a ajouté "nous avons l'impression d'appartenir au gouvernement français. Cela est très mal perçu en Allemagne des employés au conseil de surveillance".

Par ailleurs, selon Les Echos, du 9 avril, Jean-François Dehecq a écrit à Igor Landau pour exiger qu'il mette fin "au dénigrement systématique" de Sanofi-Synthélabo et de ses produits. "Cette lettre constitue une mise en demeure" avant une action en justice précise le texte. Parmi les mots reprochés au président d'Aventis, il y a : "Ils n'ont pas la taille critique ni en recherche ni pour opérer sur des marchés comme les Etats-Unis et le Japon" (27 janvier). Ou bien : "Ce n'est pas une offre, c'est un hold-up" (30 janvier). Ou encore, "notre mission n'est pas de sauver Sanofi" (18 mars).

Jacques Fortier                                                                

Et bla-bla-bla, et bla-bla-bla
Quartz
 
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