a écrit :une classe" qui ne tenait à sa "position dominante" que par la bonne grâce de Staline, fait pas bien une classe
Non cette classe ne tenait pas par la bonne grace de Staline.
Quand il est mort le système bureaucratique lui a survécu 38 ans!
Et cuba, la chine etc.. tiennent ils par Staline? Pourqoi la chine a t elle été à 2 doigts d'une guerre ouverte avec l'URSS dans ce cas?
a écrit :pour Casto, comme pour les maos le régime de l'Urss (pour les maos après le XX Congrès du PCUS) c'était un capitalisme d'Etat
Castoriadis n'a jamais parlé de "capitalisme d'état" justement pour éviter la confusion avec un état capitaliste contraint d'actionner le levier économique de l'état, notamment en période de guerre.
Il parlait de "capitalisme bureaucratique" et éventuellement de "capitalisme bureaucratique d'état"
Un capitalisme certes très éloigné du capitalisme bourgeois car la loi de la valeur ne s'y applique pas.
Bureaucratique parce que c'est la nature de classe de cet état.
Un état est toujours le reflet de la lutte des classes, la preuve même que les intérets de ces classes sont antagonistes et l'instrument de domination d'une classe sur (les) une autre. Je pense que nous serons tous d'accord.
Dire que l'état russe était un état ouvrier "dégénéré" comme les trotskistes le font revient à dire que la classe ouvrière possède les moyens de production mais n'en dispose pas.
Mais quel est le sens pour un état ouvrier de posséder mais de ne pas disposer des moyens de production?
Si je possède un game boy mais que mon grand frère se l'accapare sans arret, qu'il en dispose continuellement contre mon gré, puis je encore dire qu'il m'appartient réellement, dans le processus de la vie réelle?
De même si c'est la bureaucratie qui décide de quoi produire, de comment le produire et en définitive pour qui produire est-ce encore la classe ouvrière qui possède réellement les moyens de production?
La fiction de la propriété ouvrière n'y change rien.
La bureaucratie consomme la majorité des biens alors qu'elle est une minorité. La pénurie continuelle des biens de consommation pour les ouvriers (les celebres queues devant les boutiques!), parallèlement à l'accroissement prodigieux de l'industrie lourde et de l'industrie du luxe n'est pas un hasard ni un détail.
La bureaucratie oriente, dirige et organise la production pour elle-même, pour accroitre ses privilèges réels. Ainsi on voit des bureaucrates rouler en voiture alors que les ouvriers ont du mal à se procurer de quoi vivre décemment.
La possession des moyens de production par les ouvriers n'est qu'une fiction juridique.
Un marxiste ne juge pas une société de l'image qu'elle donne d'elle même.
Ce n'est pas parce que la constitution soviétique affirme que les moyens de productions sont aux mains de la classe ouvrière qu'il faut la croire sur parole.
C'est en examinant les rapports de production réels que Marx découvre que les mots liberté égalité fraternité frappé sur lres pièces de monnaies de la république sont des mots qui masquent la dictature de la bourgeoisie.
C'est cette classe, la bureaucratie qui oriente, organise et dirige la production.
C'est elle qui possède les moyens de production d'une manière non formelle mais réelle.
Elle se cache sous la fiction de l'état ouvrier ou socialiste.
Elle ne peut en hériter, elle ne peut s'en emparer individuellement mais c'est elle qui la possède réellement d'une manière collective.
C'est ce que Casto appelle une "propriété privée collective".