par alex » 19 Mars 2004, 14:59
LE BIEN PUBLIC du 19/03/04
Jacqueline Lambert (LO-LCR) accueille Arlette Laguiller
Jacqueline Lambert et Arlette Laguiller discutant avec des salariés de l'ex-TPC (photo BP-LD)
La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et Lutte ouvrière (LO) ont choisi la Bourgogne, et en particulier Saint-Apollinaire, pour faire leur dernier meeting avant le premier tour des élections régionales.
Arlette Laguiller et Alain Krivine, respectivement de LO et de la LCR, étaient présents, hier soir, devant environ 300 personnes, réunies à l'espace la Fleuriée. Des salariés des usines AVX (ex-TPC) de Beaune et de Saint-Apollinaire ont fait le déplacement.
La tête de liste, Jacqueline Lambert, elle-même retraitée de cette société, a estimé « que leur présence illustrait les cas criants en Bourgogne d'entreprises qui licencient alors qu'elles font des bénéfices ».
Relayant ainsi les propos d'Alain Krivine et d'Arlette Laguiller qui font de l'interdiction de licenciement par les entreprises une de leurs mesures phares. L'Internationale, drapeaux rouges, le décor est rapidement planté, même si certains acteurs sont manquants : point de « facteur-Besancenot », mais Arlette est bien là, pour le plus grand plaisir des militants.
Dès lors, la place est laissée au programme et aux arguments. « Nous ne sommes pas seulement un vote protestataire, car nous proposons aussi une politique concrète », précise Arlette Laguiller. Pour Alain Krivine, « il s'agit, en votant LO et LCR, de sanctionner la politique réactionnaire du gouvernement Raffarin, victime d'un hold-up du baron Sellière et du Medef sur l'Elysée, Matignon, Bercy et le ministère de la Culture ».
En ce qui concerne la « gauche gouvernementale », le leader de la LCR a expliqué « qu'elle est plombée par cinq ans de gouvernement Jospin et qu'elle n'est pas prête à remettre en cause certaines mesures de la droite comme la retraite après 42 ans de cotisation ou le RMA (revenu minimum d'activité, ndlr) ». Une fois n'est pas coutume, un meeting politique s'est clôturé par un débat avec la salle.
Romain BRUNEAU