Attentats à Madrid : au moins 173 morts

Dans le monde...

Message par artza » 13 Mars 2004, 13:45

a écrit :il s'agit d'orienter les travailleurs

Rien que ça je crains fort qu'en Espagne personne ne soit dans cette situation et encore moins ceux qui le prétendent et dont les travailleurs ignorent même l'existence. Il ne faut quand même pas trop se payer de mots!
artza
 
Message(s) : 2525
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par artza » 13 Mars 2004, 14:03

A Barcelone les prolétaires et peut-être qq petits- bourgeois ont chassé le représentant d'un parti... ESPAGNOL!!!!
artza
 
Message(s) : 2525
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par pelon » 13 Mars 2004, 15:05

(Caupo @ samedi 13 mars 2004 à 12:17 a écrit : D'accord sur Pelon sur la tactique, mais il y a un peu de retard à l'allumage tout de même. Les masses sont plus en avant,voient plus clair que les partis, que les avant-gardes...bien qu'en espagne les partis d'EG ont déjà dénoncé la politique de Aznar. Il manque une rectification du tir de LO.

Il y aurait fallu dès le début, en raison de la prise de position du gouvernement Aznar et de la logique simple, de mettre des bémols à l'interpretation du Ministre de l'intérieur. On ne peut pas tout de même sonder les changement de la masse  ouvrière pour dire après qu'elle a changé d'opinion, ce qu'on pouvait et on devait dire à partir des faits qu'on sait déjà.

il s'agit d'orienter les travailleurs, pas de faire l'echo de ce qu'ils ont déjà compris.

La tactique, les mots à utiliser, il faut être sur place pour le définir. Nous n'avons pas pour habitude de dire aux militants mieux placés ce qu'ils doivent dire de manière concrète. Par exemple, après le guerre des Malouines, en Argentine, un mot d'ordre comme "expropriation des banques anglaises", essayer de s'appuyer sur le sentiment national pour commencer à s'en prendre au capital, pouvait-il être essayé ? Nous ne pouvions que le suggérer..
Des militants locaux auraient pu le tester, voir les réactions et décider s'il fallait se lancer dans cette agitation.
Donc, ce qui est intéressant, je le répète, c'est ce que disent les militants en Espagne, pas dans leur revue mais dans des tracts distribués dans la rue, dans les gares. Pour le moment, je n'ai rien trouvé. Les meilleurs textes du monde, s'ils ne restent cantonés qu'à des mensuels à diffusion confidentielle, ne représentent rien.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par pelon » 13 Mars 2004, 15:22

a écrit :
A la veille des législatives, les Espagnols veulent savoir "qui l'a fait"
13/03/2004 - 11:49

MADRID, 13 mar (AFP) -

Deux jours après les pires attentats de leur histoire, les Espagnols ignoraient toujours samedi s'ils ont été commis par l'ETA, comme le soutient l'exécutif, ou par Al-Qaïda, une question jugée cruciale à la veille des élections législatives de dimanche.

"Avant de voter: nous voulons savoir la vérité", scandaient vendredi soir des participants à la manifestation qui a rassemblé 2,3 millions de personnes à Madrid, et 11 millions à travers tout le pays, soit un Espagnol sur quatre.

De ces rassemblements d'ampleur historique, les médias retenaient en tout premier lieu samedi matin un slogan, en forme de question : "Qui l'a fait ? " (Quien ha sido ?)

L'éventuel impact politique des attentats, qui, avec leurs 200 morts et près de 1.500 blessés, ont totalement occulté les programmes des partis politiques, serait en effet différent selon que leurs auteurs appartiennent à l'ETA ou à la mouvance islamiste.

Une responsabilité de l'ETA, même si un correspondant anonyme se réclamant de l'organisation basque armée a nié vendredi toute participation à ces attentats, pourrait favoriser un réflexe sécuritaire favorable au Parti Populaire (PP, droite) au pouvoir.

En revanche, l'éventuelle confirmation d'un massacre perpétré par un groupe islamiste au prétexte de l'invasion anglo-américaine de l'Irak, soutenue par le gouvernement espagnol, pourrait avoir un effet contraire sur un électorat qui s'était très majoritairement opposé à la guerre voici un an.

"La seule chose que va provoquer cette guerre injuste est l'accroissement du terrorisme intégriste à moyen et long terme... Sa croissance en d'autres lieux, l'Espagne entre autres, est aussi évidente que terrible et vous ne voulez ou ne savez pas le voir", écrivait le juge Baltasar Garzon dans une lettre ouverte au chef du gouvernement José Maria Aznar, le 4 mars 2003.

Avant les attentats de jeudi, qui ont amené l'ensemble de la classe politique à suspendre les deux derniers jours de campagne, le PP, au pouvoir en Espagne depuis 1996, abordait en position de force les législatives, en dépit de la retraite politique à 51 ans de José Maria Aznar.

Les 34,57 millions d'électeurs sont appelés à renouveler une partie du Sénat et le Congrès des députés qui élira le successeur de M. Aznar. Ce dernier, marqué par le long déclin de son prédécesseur, le socialiste Felipe Gonzalez, abandonne volontairement la politique après deux mandats de quatre ans à la tête de l'exécutif.

Les derniers sondages pronostiquaient une victoire du PP, et le principal enjeu était de savoir si le PP était capable de conserver la majorité absolue obtenue lors des élections de mars 2000.

Le PP est emmené dans la bataille électorale par le bras droit de M. Aznar pendant la dernière législature, Mariano Rajoy, 49 ans à la fin du mois.

Elu en septembre 2003 comme le nouveau chef de file de la formation conservatrice, M. Rajoy a été plusieurs fois ministre dans les gouvernements de M. Aznar et son premier vice-président de 2000 à 2003.

Face à lui se présente, également pour la première fois lors d'un scrutin législatif national, le secrétaire général du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), José Luis Rodriguez Zapatero, 43 ans, chef de la principale formation de l'opposition de gauche depuis juillet 2000.

Suivent une myriade de formations nationalistes, catalanes, basques, galiciennes, régionalistes aragonais, canariens, andalous, ou de gauche comme la coalition Izquierda Unida (IU, autour des communistes, 3e formation politique avec 5-6% des intentions de vote).



J'ai entendu (à confirmer) qu'un téléphone portable sensé déclencher une des bombes qui n'a pas explosé était configuré en arabe. Si c'est vrai, c'est la preuve que le gouvernement Aznar a menti sans vergogne à la population en disant "nous avons des preuves que c'est l'ETA". Il voulait au moins cacher les faits jusqu'aux élections.
S'il existe des militants révolutionnaires dignes de ce nom, ils doivent sortir dans la rue et dénoncer Aznar : "Aznar, mentiroso, los trabajadores te van hacer pagar esta massacre de Madrid. Ademas de ser responsable de lo que paso, le quisiste esconder al pueblo. Queremos la verdad." Il faut faire de l'agitation, voir l'écho chez les travailleurs. Ce n'est pas dans une semaine qu'il faut réagir.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par pelon » 13 Mars 2004, 16:29

Wolf,
Les textes de Barta ne représentaient rien pour l'agitation en France en 1943. Je persiste et signe, ils n'ont eu aucune influence sur les masses je peux te l'affirmer. Cela ne veut pas dire qu'ils n'avaient pas leur importance mais à un autre niveau : ils préparaient un noyau trotskyste à survivre politiquement, ils défendaient l'honneur de la 4 etc. ce qui était déjà beaucoup pour un groupe aussi petit.
Sur l'Espagne, nous n'aurions encore rien dit (de Paris) que cela ne changerait rien au cours des choses. En Espagne, j'espère que nous aurions déjà sorti plusieurs tracts distribués dans la rue et les gares et les textes auraient été mis à jour depuis 48 h. J'espère que nous ne serions pas en retard sur les masses mais un pas devant, pas plus. :hinhin:
Pour le reste, as-tu des échos de ce qu'écrivent les organisations ouvrières en Espagne, ce qui compte peut-être un peu plus pour la suite des évènements ?
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par pelon » 13 Mars 2004, 16:32

Je ne sais pas s'il y a un communiqué plus récent. Celui ci, provenant des commissions ouvrières, demande de voter massivement au nom de "l'unité démocratique". :x

a écrit :
El Secretariado confederal de CC.OO. condena enérgicamente los atentados terroristas y expresa todo su apoyo y solidaridad  a las familias de las víctimas

CC.OO. PIDE UNIDAD DEMOCRÁTICA Y ASISTENCIA MASIVA A LAS URNAS EL 14-M

El Secretariado Confederal de CC.OO., tras conocer los brutales atentados terroristas en las estaciones de la red de cercanías de Santa Eugenia, Pozo-Entrevías y Atocha, de Madrid, que han provocado una auténtica masacre, ha hecho pública la siguiente declaración:

·        Nuestra más enérgica condena de esta brutal actuación terrorista que va dirigida contra la ciudadanía,  la democracia y la libertad.

·        Nuestro apoyo y solidaridad a las familias de las víctimas. CC.OO. pone a su disposición todos los servicios que prestan para cuantas iniciativas estimen oportunas.

·        CC.OO. se dirige a todas las fuerzas políticas democráticas, a las organizaciones sociales y a toda la ciudadanía para reiterar la necesidad de unidad democrática frente al terror. La respuesta al terrorismo tendrá que ser contundente, masiva y unitaria. CC.OO. llama a los trabajadores a que participen activamente en las acciones que se convoquen.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

PrécédentSuivant

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité