on va lacher une larme

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Politique

Jean-Marie Le Pen, président du Front national
Chômage, sécurité : « La vérité occultée »


Jean-Marie Le Pen : « On m'a empêché de devenir candidat. »Jean-Yves Desfoux



Nous ouvrons aujourd'hui notre série d'interviews de leaders ou de responsables des principaux partis politiques à l'occasion des scrutins des 21 et 28 mars prochain. Le président du Front national se trouvait en Normandie la semaine dernière. Nous l'avons rencontré.
Le thème de l'insécurité a cédé aujourd'hui la place à celui de l'emploi. Comment vous situez-vous dans ce débat ?


Si j'étais élu, je proposerais à M. Sarkozy le ministère de la propagande. On ne parle pas du couvre-feu que s'imposent les Français en ne sortant pas après 18 h. Il est honnête de dire qu'aujourd'hui, tout va mal. Le chômage a augmenté de 6,6 %. La vérité du système est occultée et les chiffres sont truqués. On annonce des délits et des crimes en baisse. Mais, selon le Syndicat de la magistrature, ils ont augmenté de 1,2 %. C'est la même chose pour les chômeurs. On inclut, dans le calcul, les fonctionnaires. Mais ils ne sont pas « chômables ». Ce qui permet de dire qu'il y a un peu plus de 9 % de chômeurs, alors qu'il y en a plus de 15 %.

Dans la campagne des élections régionales, on parle beaucoup de contrôler, voire de conditionner les aides aux entreprises. Dans votre programme, vous parlez de soutenir les sociétés...


La position de mon groupe est clairement définie, en rupture avec les méthodes employées en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), c'est-à-dire le soutien aux entreprises par des prêts jamais remboursés. En revanche, il faut soutenir les petites et moyennes industries, les très petites entreprises, développer l'apprentissage, aider les entreprises qui emploient beaucoup mais qui ne trouvent personne. Il faut assumer le recrutement dans l'alimentation, le commerce, l'artisanat, et pour les jeunes mal informés. Garantir la transmission des entreprises par un système de viager national, car les gens ne trouvent pas d'acheteurs pour leurs successions. Notre proposition, c'est de prendre en charge les frais de constitution de dossier. C'est la Région qui assurerait le financement des aides.

Selon les sondages, les Français se prononcent pour que les Régions prennent en charge une partie de la santé. Dans votre programme, vous dénoncez la « socialisation de la santé ». Qu'est-ce que cela signifie ?


Les Français sont inquiets de la fermeture des hôpitaux de proximité. Notre projet défend les services publics. Le mouvement d'économie aggrave la désertification en France. Nous avons un cheminement de défense des moyens. Notre objectif est de ne pas faire augmenter les impôts. Ni les emprunts, car ils sont les impôts de l'avenir. Notre engagement est de faire diminuer la charge de la dette, considérable aujourd'hui. Les dépenses doivent être réorientées.

Votre candidature n'a pas été validée en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pour un vieux briscard de la politique qui connaît tous les rouages de celle-ci, cela ressemble à une erreur de débutant ?


C'est une mésaventure significative. Je pensais qu'il s'agissait d'une rodomontade de M. Muselier lorsqu'il affirmait que je ne serai jamais président de la Région Paca. Mais il a trouvé le bon moyen : m'empêcher de devenir candidat. Tout le monde sait que le préfet prend ses ordres du ministre de l'Intérieur. Mon dossier était, si j'ose dire, parfait. La loi impose que l'on prouve un rattachement à la Région. J'avais un domicile. Au lieu d'inscrire le preneur du bail, ils ont pris le nom qui est sur le chèque. C'est une erreur de fonctionnaire. En Paca, il y a onze listes. Cinq candidats ont été retoqués, dont trois sur ma liste. C'est une opération digne d'une République bananière.

Recueilli par Josué JEAN-BART. Tout Ouest-France

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Le Pen, un détail de l'Histoire !
Hé! Hé! Hé! Hé! Hé! Hé! Hé!
Pour une foi qu'il lui arrive quelque chose !
Mais ne serait-il pas en train de se faire de la pub ?
Quand je pense qu'un tas de gens vont encore voter FN, j'ai honte.
Ca ne suffit pas de le penser. Mais que faire ?
J'ai encore plus honte !