a écrit :Pointe-à-Pitre
Succès judiciaire des grévistes des banques, mais la grève continue
Les grévistes des banques AFB avaient assigné l’AFB (Association Française des Banques) devant le tribunal de Grande Instance de Pointe-à-Pitre le 6 février dernier au motif que la dénonciation de la convention ne s’était pas régulièrement faite. L’affaire a été mise en délibéré au vendredi 13 février. Et le tribunal a donné raison aux grévistes en déclarant que l’AFB n’avait pas adressé la dénonciation de la convention locale au bon destinataire. Effectivement l’AFB avait dénoncé la convention auprès du syndicat CGTG BNP alors qu’il fallait l’adresser à la Fédération CGTG des Organismes Financiers qui était la continuation de l’Union Syndicale des Employés de Banques et Cadres CGTG signataire de la convention en 1977.
Avec cette décision de justice l’AFB doit refaire toute sa procédure à zéro et cela donne un sursis aux salariés de près de 18 mois pour négocier une autre convention. Mais cette décision ne concerne que la Guadeloupe.
Les salariés ont appris cette décision avec soulagement d’autant plus qu’en principe ils devraient être payés de l’intégralité des jours de grève puisque la grève découle de la décision de l’AFB. Cette dernière s’est donné un délai pour faire appel mais de toute façon l’appel n’est pas suspensif et l’AFB devra s’exécuter.
Pour le moment la grève n’est pas terminée. Les grévistes dans une conférence de presse ont expliqué qu’ils attendent de signer un protocole de fin de conflit avec les directeurs des différentes banques précisant les modalités de reprise du travail. De plus ils doivent signer un accord demandant la levée des poursuites judiciaires et de toute sanction disciplinaire pour fait de grève.
Il se pose aussi le problème de l’intersyndicale car cette décision ne concerne pas la Martinique et la Guyane. Les grévistes doivent discuter de tous ces problèmes en assemblée générale le lundi 16 février et prendront une décision. En attendant la mobilisation sera encore plus importante cette semaine. D’autres centrales syndicales (CFTC, CFDT, CGTG, FSU, SNUI Impôts, SNETAA, SPEG, UNSA, UGTG, Intersyndicale du Crédit Agricole et Intersyndicale des banques) ont déclaré soutenir de façon active les travailleurs en conflit dans différents secteurs et ont proposé plusieurs manifestations.
Ainsi le mardi 17 février aura lieu un meeting sur la place de Rénovation à Pointe-à-Pitre et un autre le jeudi 19 février sur la place de la mairie à Basse-Terre. Le vendredi 20 février sera une journée de mobilisation et de grève pour protester contre les nombreuses attaques touchant les travailleurs.
La décision du tribunal est un succès moral pour les grévistes mais ne règle pas tous les problèmes. L’AFB par la voix de son représentant indique bien qu’elle a toujours l’intention d’appliquer la convention nationale. Les grévistes eux luttent pour le maintien des « avantages acquis » car leur convention locale est plus avantageuse.
Mais il est sûr que c’est la mobilisation des grévistes, leur détermination qui aura peut-être joué en leur faveur et va encore peser sur la suite du mouvement. Il y a eu également le soutien actif des salariés du Crédit Agricole et de la Bred qui ont participé nombreux à la journée de mobilisation appelée par la CGTG le 6 février et où des travailleurs de différents secteurs ont participé. C’est d’ailleurs ce que les patrons des banques craignent le plus : une généralisation du mouvement. Et ils risquent bien de l’avoir s’ils persistent dans leur attitude ; c’est tout le patronat qui paiera pour l’arrogance de l’AFB.
(ravine chien @ jeudi 26 février 2004 à 18:32 a écrit : en martinique la plupart des fédérations syndicales(certaines comme la fsu en trainant les pieds) appellent à la grève et à la mobilisation dans tous les secteurs d'activités pour le 4 mars.
de quelle année ?L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
a écrit :
JEUDI 4 mars 2004
UNITE DES TRAVAILLEURS DU PUBLIC ET DU PRIVE
CONTRE LA REMISE EN CAUSE DES ACQUIS SOCIAUX
La grève des travailleurs des banques est notre affaire à tous. Il suffit de reprendre leur plateforme revendicative: Contre la suppression des 40%, la mobilité forçée, la diminution des congés maternité, les mutiples atteintes au droit syndical, la formation continue hors du temps de travail.
Ces revendications ne concernent-elles pas tous les travailleurs et singulièrement ceux de la fonction publique.
Prenons l'exemple des 40%. En guadeloupe et en Guyane, les employés municipaux, ceux de l'INRA, se mobilisent actuellement contre leur suppression pendant les congés maladie. On se souvient qu'en 1979, le gouvernement n'avait pas réussi à remettre en cause les 40% après une puissante mobilisation des salariés de la fonction publique lors de l'arrivée du ministre des DOM TOM Paul Dijoud.
la stratégie actuelle du gouvernement et du patronat es de les remettre en cause secteurs par secteurs, en commençant par les maillons "faibles" du salariat, pour ouvrir des brèches destinées à frapper l'ensemble des travailleurs du public et du privé.
A cette stratégie du "diviser pour régner", nous devons opposer celle du "Tous ensemble"
C'est pourquoi la FSU, actuellement fortement mobilisée contre les conditions catastrophiques de la rentrée 2004-2005, invite aussi les personnels de l'éducation à participer à la mobilisation du jeudi 4 mars 2004
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