doit on s'adresser aux ouvriers votants FN

[Barikad]

Tract déjà posté ICI
et LA
Plus rapide que lucky luke
Sino je suis d'accord avec Caupo. Mais un moment ou l'autre (en fonction de l' opportuinité) il faut avoir cette discussion sur le racisme. Pas sur un terrain moral (bah c'est pas bien le racisme !) mais sur un terrain de classe (francais, immigrés, meme patrons, meme combat). C'est un combat que nous devons mener, meme s'il n'est pas facile.

[Louis]

LA ! c'est la ou je l'ai trouvé, banane ! sinon, tant que c'est pas moi qui poste deux fois !

sinon, trés beau site ! un peu pétant au niveau des couleurs, mais bon...

la question de "comment lutter contre le racisme dans les usines" est quand meme un sujet déterminant, parce que tant que le prolo croira que son ennemi ce n'est pas son patron mais 'l'étranger" qui va lui piquer son boulot, on avancera pas ! Mais aussi, de notre coté on a des progrés a faire ! combien de travailleurs immigrés a la direction de la lcr ou de lo ? combien de travailleurs immigrés a la direction de la cgt ou de fo ? A mon avis, on commencerais par nous meme, et on aurait pas mal avancé !

[gzzz]

Contrairement à certain, je pense que le racisme est vraiment le point central sur lequel le FN doit etre attaqué, car c'est justement ce qui fait la preuve d'une politique dirigée contre les travailleurs. Je fréquente pas beaucoup d'électeurs frontistes mais il me ne me semble pas que la collusion de le pen et du grand patronnat soit particuièrement singlante à leur yeux. En tout cas pas plus que quand raffarin va se prosterner devant le congrés du MEDEF.

Il ne faut pas oublier que Le Pen a tout un discours anti establishment que ses électeurs peuvent tout à fait identifier comme s'appliquant aussi aux grands patrons. D'autre part le FN a aussi un laius anti-syndicat dans lequel il inclut le MEDEF (incroyable mais vrai). Dernier exemple le refus du MEDEF de rencontrer la fille Le Pen. et puis LePen se présente bien volontier comme le défenseur des petits blancs contre l'administration, le capitalisme apatride etc...

Pourtant le racisme est une arme clé des politiques anti-ouvrières que la droite (ou l'extrème droite si elle était au pouvoir) auraient à mener dans un future proche. Dans une moindre mesure on pourrait faire le parallèle avec la haine du fonctionnaire dont on nous rabache sur TF1.

Prenons l'exemple de l'attaque contre les retraites. La droite n'a pas hésite à distiller toute une haine anti-fontionnaire dans l'opinion publique. Aidée par la gauche qui, finallement a soutenu cette liquidation, ca lui a quand meme été tres utile pour endiguer la lutte au secteur public. Le dernier exemple en date, meme pas un mois :les chercheurs. Les chercheurs précaires (postdoc, boursiers) ont des conditions de travail lamentables et les permanents assistent à la destruction programmée de leur outil de travail (quand on incite à déposer des brevets, à créer des entreprise, à suivre des thématiques de recherche imposée par le ministère et les industriels, c'est tout le processus de recherche qui est remis en jeu). Mais encore une fois, ce sont des fonctionnaires donc des féniants gaspilleurs archaiques etc etc..

Dans les mois qui viennent le gouvernement va s'attaquer à la sécu. Qui peut dire aujourd'hui quelle sera l'ampleur de la résistance et si l'unité publique/privée se fera ? Il leur faudra des armes pour arriver à nous diviser. Et je suis prêt à parier qu'on va avoir le droit au refrain du bruit et de l'odeur: "ceux qui profitent de la solidarité nationale alors qu'ils n'y contribuent pas". Le Pen il dit que l'immigration a un cout et c'est à vous les petits blancs de le payer. La préférence nationale, ca veut dire quoi sinon partager les travailleurs en deux clans et les mettre en concurrence entre eux ?

Le Pen n'arrivera peut etre pas au pouvoir mais son programme...

[Catharos]

Que le pen soit lui même raciste, peut être, c'est pas une question centrale, c'est surtout que le racisme est devant son projet réactionnaire son fond de commerce, débuté avec Stirbois en 1978...
L'anticapitalisme est à mon sens l'angle d'attaque principal de liquidation du FN, le demasquer... Tout ce que dit lepen sur les droits des salariés est réacs, c'est le liberalisme à mort, la destruction du service publics, la fins des aides aux gars qui ont rien... Le Pen est un nationaliste en fin de carrière qui se cherche une place pour finir au soleil. C'est quand même un looser sur le fond... L'antiracisme soit est à mettre en avant, se sont des valeurs humanistes, partager par beaucoup... Mais notre pertinence reste l'anticapitalisme qui montre bien que Lepen est un réactionnaire millardaire au service des patrons....

"Si les racistes sont des gens en colère qui se trompent de combats", nous le nôtre reste de renverser la société qui engendre la haine, la guerre, l'oppressionet aussi le racisme sur leuel Le pen surfe... Tous se disent anti raciste, le point faible du FN n'est pas là, là c'est l'appat , son point faible c'est qu'il ne propose rien d'autre que de remettre une couche pour les patrons, il n'est pas en soit une alternative politique, il souhaite demanteler service public, et aquis de la classe ouvrières avec ses organisations. Mais la bourgeoisie n'a pas fait le choix de Lepen, les conditions sociales ne sont pas mûres... Elle se contenterait au mieux d'un sarkosi, au pire d'un Fabius et consorts... Le pen est un exutoire qui pue le canivau, mais il n'est que l'un de nos ennemis, plutôt une fraction radicale du camp de la bourgeoisie...

Le parti de lepen est - il fachiste ? La question est sérieuse, en terme de propagande je ne suis pas contre de dire c'est des fafs, mais dans la théorie et pratiques, le FN n'a rien d'un parti fachiste (Squadristes, tessera, attaque du mouvement ouvrier generalisée, non structuration du lunpen...) Pour ma part, si le FN peut devenir un parti fachiste, il reste un parti nationaliste radical réactionnaire, conglomérat de tout et n'importe quoi, des cathos intégristes au paiens, de vichystes à des libéraux fanatiques à la recherche de fauteuil...Un paniers de crabe tenue par l'opportunisme politique du chef... L'extrème droite a existé en France au début du siècle, année 30, elle n'a pas débouché sur des partis réellement fafs comme le pnf ou Nsdap.

Alors n'alimentons pas le fond de commerce de Lepen sur le racisme, certes il faut combattre toutes provocations ou attaque, mais l'essenciel... Dans la rue, dans les luttes comme en juin dernier en 1995... Il était où le FN ? Sous la table... Bref l'essentiel, pour éliminer le FN s'est organiser les luttes anticapitalistes dans les boites dénoncer son vrai visage et représenter nous unis, la seule alternative réelle à une société en crise...

Catharos

[Barnabé]

là dessus, tribune de la mino dans LO:

Zoom sur le programme «social» du FN

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Passons sur le programme anti-immigrés ou sécuritaire du Front National et autres thèmes misant sur les pires préjugés racistes, xénophobes et réactionnaires. La simple vérité et les arguments rationnels pèsent peu en la matière.

Venons-en plutôt au volet «social» de son programme, sur lequel il lance volontiers désormais quelques petites formules qui pourraient faire illusion auprès des travailleurs. En fait, à regarder le détail du programme proposé sur son site internet, on trouve avant tout des mesures destinées à réduire les impôts des «petites» entreprises, et autant de mesures fiscales et aides en tous genres destinées à «protéger nos entreprises» (petites et grandes) de la concurrence internationale. Des mesures en faveur des travailleurs, aucune.

Mais prenons l’exemple précis de ce que propose Marine Lepen de façon un peu plus concise sur son site internet, pour l’Ile de France où elle se présente aux régionales. Son slogan, c’est «Lutter contre l’insécurité sociale». Dans le chapitre «Développement économique/Politique de l’emploi», elle prévoit cinq mesures sous le titre «Libérer les énergies pour lutter contre l’insécurité sociale».

La première vise à aider financièrement les PME-PMI. La seconde vise à diminuer les frais d’emprunts pour les entreprises ayant des «projets avec créations d’emplois à moyen et long terme» (autrement dit, subventionner, comme maintenant, le patronat). La troisième, à adapter la «formation» au marché du travail (autrement dit mettre l’école sous la coupe des patrons). La cinquième à aider les «repreneurs» d’entreprise, plus d’autres mesures annexes allégeant les «contraintes bureaucratiques» et financières imposées aux entreprises. Une seule, la quatrième, dans ce chapitre expressément destiné, donc, à «lutter contre l’insécurité sociale», aborde le problème des licenciements. Et là, miracle, Marine Lepen propose une mesure qui a comme un petit d’air de «l’interdiction des licenciements» proposée par l’extrême gauche. Voilà ce dont il s’agit, in extenso:

«4 - Interdire contractuellement les suppressions d’emplois dans les entreprises aidées par la Région, sous peine de remboursement immédiat des aides accordées à celles-ci.»

Interdire, vraiment? Non. «Interdire contractuellement»... Autrement dit, avec l’accord des patrons! Une contradiction dans les termes... vite résolue: «sous peine de remboursement immédiat des aides accordées». La formulation est alambiquée, mais en lisant attentivement, les patrons peuvent respirer. Cette fameuse mesure «sociale», «quasi gauchiste» du FN, que l’on retrouve dans ses tracts et que la presse a relevée, se réduit à une mesure nettement moins radicale. Il ne s’agit pas du tout d’interdire un quelconque licenciement, mais, tout au plus, de faire rembourser les aides accordées... et tout cela contractuellement, avec l’assentiment des patrons, donc avec des arrangement certains.

Cela dit, on pourrait faire observer que c’est déjà mieux que les pratiques actuelles des conseils régionaux qui distribuent des subventions à tout va sans contreparties réelles aux patrons. Mais quand par curiosité on continue d’explorer le site de Marine Lepen jusqu’au chapitre «chiffrage du programme», là, surprise: dans la colonne «économies», pas un centime d’euro ne figure au titre du remboursement des aides accordées aux entreprises qui ont licencié. Pourtant, ce ne sont pas les exemples qui manquent en Ile de France permettant au FN de faire au moins une estimation. Mais non. Rien. Et si l’on veut mesurer la portée «sociale» du programme du FN, mieux vaut examiner directement ce «chiffrage du programme». Dans la colonne «économies», quatre gros postes, totalisant l’essentiel des dites économies:

1. Suppression de subvention aux associations sans références (moins de 50% d’autofinancement): 10 millions d’euros.

2. Suppression des aspects préférence étrangère de la politique de la ville, et politique de la ville déguisée: 30 millions d’euros.

3. Suppression de la préférence étrangère dans le logement social: 28 millions d’euros.

4. Réduction des coûts de la bureaucratie: 3,8 millions d’euros.

Bref, la suppression des subventions aux associations, les mesures contre les immigrés et les suppressions d’emplois publics («coûts de la bureaucratie») font la quasi totalité des mesures d’économies préconisées par le Front National. Pas un euro de remboursé par les patrons qui licencient. Mais des dizaines de millions pris au détriment des travailleurs les plus pauvres pour «encourager la créativité des entreprises» dont se targue l’essentiel du programme «social» du FN, sous formes de subventions et d’aides de toutes sortes au patronat, petit et grand. «L’interdiction contractuelle des suppressions d’emplois» n’est d’ores et déjà qu’une fausse promesse, en témoignent le chiffrage de son programme par Marine Le Pen soi-même.

Huguette Chevireau

[pelon]

C'est vrai mais, je pense qu'il faut aussi demontrer en quoi le racisme se retourne aussi ci=ontre les travailleurs "blancs". Notre antiracisme n'est pas moral il est de classe. Seul l'unité de tous les travailleurs (h/f, francais immigrés ect...) peut faire reculer le patronat. C'est sur cette base qu'on peut argumenter contre le racisme.

T'as juste, Barikad.

Mais pour pouvoir parle de ça, il vaut mieux commencer par trouver des points d'accord. Et ces points ce sont les attaques de la droite.

Moi, je commence par parler de Raffarin et si je me trouve en face d'un votant ou sympathisant FN; j'enchaîne en lui montrant que le borgne propose la même politique en pire.

A la fin je lui sort que dans les boîtes on travaille tous ensemble, ça lui fait reflechir s'il n'est pas trop con.

Parce que si tu lui sorts le truc du "racisme"; la première chose qu'il fare sera de nier (surtout devant un immigré) et après il va se bloquer. Et se bloquer ne sert qu'à garder une voix pour le FN. Ce n'est pas le but.

Des fois ça marche, des fois ça ne prend pas.
D'accord avec cela.

[Charles]

Effectivement, cela semble évident.
Les jérémiades moralisantes ou moralisatrices contre le FN n'ont aucune prise sur ses électeurs actuels ou potentiels.

[quijote]

Pour vous dire à quel point les travailleurs qui votent FN sont des gens trompés qu' on peut influencer , j 'en, ai rencontré plusieurs au cours de difs sur les marchés , eh! bien quand je leur dis : "Le Pen , il est pour la suppression du SMIC, il veut la retraite à 70 ans , il veut des assurances sociales privées , il est contre l 'impôt sur la fortune " , eh! bien , ils sont sensibles à ces arguments , surtout les deux premiers ... comme quoi , les travailleurs qui sont influencés par le Pen , on doit discuter avec eux et ne pas les rejeter , et se contenter de dire " ce sont des racistes"

[greg]

Je suis d'accord mais on ne peut pas faire sans discuter de l'immigration.

Il sera ok avec nous sur le social mais je pense qu'il faut dans la discution des arguments qu'il lui oppose nos idées avec ces préjugés ou ça recherche de bouc émmissaire.

Ils ont parfois des idées réac mais en expliquant sans faire de l'anti facho brutalement ils écoutent et réflechissent sur les idées faussent qu'ils se font ou plutot sur ce que leurs ont raconter les plus racistes.

[logan]

Mais pas par rapport aux votants FN, puisque leur nombre n'a pas l'air d'augmenter sensiblement

Je ne suis pas d'accord avec cette analyse.
Le Pen a fait le plus grand nombre de voix qu'il ait fait dans sa carrière. Et ceci quelques mois après que LA MOITIE des cadres de son parti se soit envolé avec Megret (evidemment il doit y en avoir une bonne partie qui en sont revenus...)

Le Pen bénéficie évidemment du discours sécuritaire et de la construction(ou au moins de l'encouragement) du sentiment d'insécurité par les médias.