(canardos @ mardi 20 janvier 2004 à 20:39 a écrit : (justedepassage @ mardi 20 janvier 2004 à 18:21 a écrit :
Je souhaite convaincre que la précipitation actuelle dans les engagements dans les programmes nucléaires n'est pas nécessaire et que les travaux de recherche sont faussement définis comme si le projet Iter n'était qu'un projet pré-industriel. Des étapes de recherches m'apparaissent nécessaires avant de s'engager exclusivement et aussi consonséquemment (en termes budgétaires) dans une voie aujourd'hui incertaine alors que d'autre voies sont quasiment assurées.
sans recommencer le débat, je voudrais rappeler que la fusion nuclaire et la physique des plasmas à haute température est loin encore d'être au point, et que tous les physiciens sont d'accord pour dire qu' un réacteur à fusion réellement opérationnel pour produire de l'electricité dans des conditions d'exploitations standards n'est pas envisageable avant 40 ou 50 ans au mieux.
alors si ITER est un projet pré-industriel qu'est ce que c'est que la recherche à long terme...?
sinon encore une fois c'est toujours la même confusion volontaire entre fusion et fission sous le terme nucléaire.
et quand aux autres voies "quasiment assurées" je voudrais que tu argumente davantage: que va représenter selon toi techniquement financierement et ecologiquement le remplacement des combustibles fossiles et des réacteurs à fission par les éoliennes et les centrales solaires sans compter la satisfaction des besoins en energie de la plus grande partie de la population mondiale qui en est privée.
car enfin tu affirmes, tu ne démontre pas...
a écrit :
alors si ITER est un projet pré-industriel qu'est ce que c'est que la recherche à long terme...?
Le projet de recherche Iter est défini comme un projet global dont l'aboutissement est volontairement considéré, à priori, comme acquis. Il se distingue, dans ce sens, d'un projet de recherche à long terme par la globalité dans sa défintion et son budget.
Les avantages que peut procurer cette globalisation s'affranchissant de modularité sont ceux de la spéculation opérée sur l'atteinte des objectifs tant en termes budgétaires qu'en termes de délais.
Les inconvénients sont la contrepartie de cette spéculation. Les investissements colossaux envisagés se feraient exclusivement et au détriment d'autres projets bien assurés, notamment en géothermie.
a écrit :
sinon encore une fois c'est toujours la même confusion volontaire entre fusion et fission sous le terme nucléaire.
Pour ma part, aucune confusion n'existe entre ces deux principes physiques qui partagent néanmoins le fait d'émettre de l'énergie et des particules (neutrons en l'occurence).
a écrit :
et quand aux autres voies "quasiment assurées" je voudrais que tu argumente davantage: que va représenter selon toi techniquement financierement et ecologiquement le remplacement des combustibles fossiles et des réacteurs à fission par les éoliennes et les centrales solaires sans compter la satisfaction des besoins en energie de la plus grande partie de la population mondiale qui en est privée.
car enfin tu affirmes, tu ne démontre pas...
Il ne s'agit pas du tout d'un
"remplacement des combustibles fossiles et des réacteurs à fission par les éoliennes et les centrales solaires" mais de mettre en place un éventail cohérent de solutions mutiples, variées et complémentaires dont vous avez ommis de citer les plus significatives.
Je vous invite à vous reporter à la description faite de l'exploitation de l'énergie géothermique sur le site suivant :
Centrale Géothermique de Soultz(
http://www.soultz.net/ )
Vous pourrez constater que, loin de représenter une source d'énergie secondaire, la géothermie est une source exploitable, inépuisable à l'échelle des besoins humains, qu'il convient de promouvoir et développer. Le développement de ces techniques nécessite des investissements conséquents dans la Recherche; il requiert, de plus, des délais importants.
J'insiste sur le fait que la panoplie de solutions à mettre en oeuvre doit s'envisager sous une perspective réfléchie et non sous l'impulsion des lobbies qui sont les freins actuels les plus efficaces contre le développement des technologies alternatives.
Quelques autres sources d'énergie prometteuses et/ou systèmes réducteurs de dépenses dignes d'intérêt :
- les hydroliennes
- les éoliennes
- les capteurs solaires hydroliques (toitures isolantes et chauffantes permettant de réduire les consommations domestiques)
- les capteurs solaires à semi-conducteurs
- les capteurs inertiels isolants pour l'habitat
- l'énergie de bio-masse à production et régénération locale
- l'absence de consommation de nitrates, phosphates, angrais, pesticides tous biologiquement substituables.
- ...
Note :
Il peut être utile de rappeler que l'hydrogène ne présente d'intérêt que pour répondre à des besoins de stockage d'énergie, sa production provoquant une dépense supérieure en énergie à celle qui peut être restituée.