juste pour signaler que la grève continue dans les banques affiliées à l'afb (nous entrons dans la 4ème semaine) qui propose une date pour négocier à condition que les salariés reprennent le travail. ces derniers n'ont aucunement l'intention de se laisser mener par le bout du nez , les échanges avec l'afb se font par voix judiciaire: plainte de l'afb contre les salariés en raison du blocage du fonctionnement des banques et plainte des salariés contre l'afb en raison de la non application de la convention collective du secteur... à suivre
voilà le dernier article de combat ouvrier
a écrit :Les travailleurs des banques ont raison: la seule bonne réponse aux attaques des banquiers c’est la lutte gréviste
Les travailleurs des banques membres de l’AFB (association française des banques) sont en grève depuis plus d’une semaine sur les trois territoires de Guadeloupe, Martinique et Guyane.
Ils se battent contre le projet de l’AFB de revenir sur certains points de la Convention collective locale. En particulier, des journées de congé seront supprimées, des primes diverses, dont la prime d’ancienneté, seront également supprimées, la grille d’avancement sera revue de façon défavorable aux salariés.
Au total, cela représente une baisse individuelle de salaire très importante pour chaque salarié. Et collectivement, ce serait un recul global pour les salariés des banques, si le plan de l’AFB était appliqué.
Les banquiers se livrent donc à une véritable agression contre le niveau de vie des salariés des banques.
C’est d’autant plus injuste que les résultats économiques de toutes ces dernières années sont très bons pour les banques AFB. La BNP ne cesse de faire des profits et de distribuer des dividendes importants à ses actionnaires et d’investir, dans le monde entier, dans différentes opérations financières. Aujourd’hui, elle est classée première banque de France et troisième entreprise «la plus profitable» (sur 1000!), jugée donc pour son efficacité à produire du profit!
Mais bien sûr, pour ces gens là il suffit qu’il y ait une diminution des bénéfices réalisés, même légère, que les résultats de 2003 soient moins bons que 2001 ou 2002, pour qu’ils se mobilisent, afin de rassurer les actionnaires! Il faut alors «diminuer les frais de production»!
Et dans ces cas là, c’est sur les salariés qu’ils vont faire des ponctions ou réaliser des économies. Certains patrons le font en licenciant, L’AFB a jugé préférable, pour son image, de revenir sur des avantages acquis depuis des années et de manipuler les grilles de salaires, de supprimer des primes ici ou là pour réaliser des économies. Encore une fois, c’est sur la partie la moins bien pourvue en revenus, les salariés, que les patrons veulent faire leurs économies. Il ne leur serait pas venu à l’idée de diminuer les revenus insolents, indécents de ses hauts dirigeants, comme ces Pébereau, Baudoin Prot, Hoenn et autres «mandataires sociaux» comme François-Poncet et Cie. Ces gens ont individuellement des salaires, des avantages en tous genres, qui leur procurent des revenus annuels se chiffrant en millions d’euros. Une bande de parasites regroupés dans les conseils d’administration, à un titre ou un autre, bénéficie de jetons de présence, d’actions (stock-options), voitures et autres avantages… L’AFB soigne particulièrement quelques centaines de «jeunes cadres» prometteurs. Elle leur accorde toutes sortes de gratifications pour en faire des serviteurs zélés et dévoués demain.
Ce n’est pas sur l'argent qui va à tous ces parasites et à leurs serviteurs que les patrons des banques veulent économiser, mais sur les salariés. Alors ceux-ci ont bien raison de lutter pour les en empêcher. Un tel cynisme, une telle injustice sont inacceptables. Ces patrons et leur cour de parasites, plus vils que des proxénètes, font la guerre aux travailleurs qui les enrichissent. Il faut évidemment leur barrer la route.
Les salariés des banques doivent pouvoir compter sur la compréhension et le soutien de tous les salariés. Car si le plan de l’AFB passe sans difficulté, ce sont d’abord tous les autres groupes bancaires qui vont s’en prendre, eux aussi, à leurs salariés.
Et l’exemple servirait pour d’autres patrons qui estiment que les travailleurs ont une part encore trop importante dans la répartition des «fruits de la production»!
Voilà donc les patrons du privé qui prennent le relais des attaques que mène le gouvernement Raffarin depuis le début de cette année. Il y en a eu contre les travailleurs de la Fonction publique, mais aussi contre toutes les couches laborieuses, avec les retraites, avec le RMA, avec l’augmentation du forfait hospitalier, avec les diminutions de remboursement de médicaments, etc.
Alors les travailleurs des banques ont plus que raison de ne pas se laisser dépouiller sans combattre par les banquiers. Nous tous, ailleurs, avons aussi bien des raisons de nous mettre en colère.
En tout cas, choisissons notre camp, soutenons les grévistes des banques AFB agressés par les patrons banquiers!