En prétendant avec cynisme s'attaquer au chômage, Chirac vient de donner satisfaction à une vieille demande du patronat, avec la promesse de supprimer la taxe professionnelle mais son exonération dès à présent. Cette mesure n'incitera pas les patrons à investir et encore moins à embaucher car l'un comme l'autre dépendent de leurs prévisions de vente et des espoirs de profits qui en découlent.
Mais ce pur cadeau fiscal d'un milliard et demi d'euros au patronat fera autant de recettes en moins pour le budget. Puis on nous dira qu'il faut faire des économies sur les hôpitaux et sur les écoles, qu'il n'y a plus d'argent pour les chômeurs en fin de droits ou qu'il faut augmenter le forfait hospitalier.
Voilà en tout cas un des premiers volets de la "grande loi contre le chômage" annoncée par Chirac, dont on voit le contenu : arrondir les profits des entreprises et les revenus de leurs propriétaires et actionnaires, et tant pis pour le reste de la population.
Arlette LAGUILLER