Consommation et mode de vie

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Dolmancé » 10 Déc 2003, 12:28

Je ne parle pas de résumé le marxisme, je parle des axiomes, les éléments sur lesquels on se base et qui détermine la suite logique de la réflexion.

Si je lis La théorie du matérialisme historique de Bouhkarine (je trouve la prose hegelienne particulierement chiante à lire alors je passe par lui), j'ai bien l'impression que le déterminisme a une place fondamentale dans ce contexte puisque c'est de là que découle beaucoup d'hypothèse...

http://www.marxists.org/francais/boukharin.../nbsocio_18.htm


Il résulte de tout ce qui précède que pour les sciences sociales, aussi bien que pour les sciences naturelles, les prévisions sont possibles, prévisions non pas charlatanesques, mais scientifiques. Nous savons, par exemple, que les astronomes peuvent, avec la plus grande exactitude, prédire les éclipses du soleil ou de la lune, l'apparition des comètes et d'un grand nombre d'étoiles filantes. Les météorologistes peuvent prédire le temps : le soleil, le vent, la tempête, la pluie. Il n'y a rien de mystérieux dans toutes ces prévisions. Ainsi, l'astronome connaît les lois qui déterminent le mouvement des planètes. Il connaît les orbites du soleil, de la terre, de la lune. Il sait aussi avec quelle vitesse ils se meuvent et où ils se trouvent à un moment donné. Pourquoi s'étonner que, dans ces conditions, on puisse calculer le moment où la lune sera placée entre la terre et le soleil et couvrira ainsi ce dernier, en provoquant une éclipse ? La même chose est-elle possible dans les sciences sociales ? Certainement. En effet, si nous connaissons les lois de l'évolution sociale, c'est-à-dire les voies que suivent inévitablement les sociétés, la direction de l'évolution, nous n'aurons pas de difficulté pour définir l'avenir social. On a déjà fait maintes fois de telles prévisions dans la science sociale, prévisions qui se sont entièrement réalisées. Grâce à la connaissance des lois de l'évolution sociale, nous avons prédit des crises économiques, la dévalorisation de la monnaie, la guerre universelle, la Révolution sociale, comme le résultat de la guerre ; nous avons prédit la conduite de divers groupements, classes et partis pendant la Révolution; nous avons prédit, par exemple, que les socialistes-révolutionnaires russes, après la Révolution prolétarienne, deviendraient un parti contre-révolutionnaire, des vendéens et des gardes-blancs; bien longtemps avant la Révolution, vers 1890, les marxistes russes ont prédit le développement inévitable du capitalisme en Russie et, en même temps, la croissance du mouvement ouvrier. On pourrait citer des centaines d'exemples semblables de prédictions. Il n'y a là rien d'étonnant si nous connaissons seulement les lois du processus historique.

(on notera d'ailleurs que cette démonstration est fausse, puisqu'elle suppose qu'un système déterministe implique que ce système soit prévisible ce qui n'est pas du tout le cas)

Bref, quels sont les évidences sur lesquels se base le marxisme ?
Dolmancé
 
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Message par NewVilenne » 10 Déc 2003, 12:42

a écrit :(on notera d'ailleurs que cette démonstration est fausse, puisqu'elle suppose qu'un système déterministe implique que ce système soit prévisible ce qui n'est pas du tout le cas)

Bref, quels sont les évidences sur lesquels se base le marxisme ?


Il y a eu un thread, me semble-t-il, sur la question : le marxisme est-il scientifique ?. Et tu entres de plein pied dedans. Le marxisme a voulu être un domaine scientifique régit par des lois exhaustives et toujours vrai. Or, comme il s'agit de sciences humaines, les paramètres sont tellement vastes qu'il est impossible de prédeterminer exhaustivement et dans ses détails l'évolution historique d'une société. Les marxistes se sont plantés là-dessus. Les lois socio-historiques sont chaotiques, c'est vrai. Et du coup, il est vrai que l'ensemble suit des lois. L'erreur des marxistes fut de penser qu'ils y auraient automaticité et évolution synchronisée. Un théorème des lois du chaos montre l'évolution des facteurs d'instabilité en fonction des évolutions du système étudié. Autrement dit, en fonction des paramètres (ou évènements), tout système peut aboutir à une infinité de variantes et le chaos régénère ses propres facteurs. Cela veut dire que les tendances sont justes dans le long terme, inadaptées dans le court terme et qu'il est impossible de déterminer la modification des évènements.

Par exemple, dans les évidences :
. tout état tend vers le bureaucratisme
. tout bureaucratisme tend à sa survie
. tout pouvoir tend à se concentrer
. tout parasitisme saigne jusqu'à sa mort
NewVilenne
 
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Message par Louis » 10 Déc 2003, 12:46

voyons ! Boukarine et ce bouquin en particulier est vraiment la pire lecture "déterministe" du marxisme ! Pour une lecture un peu moins déterministe Bensaid "marx l'intempestif"

« L'histoire ne fait rien »

Y a-t-il chez Marx une vision téléologique de l'histoire' ? Y a-t-il un happy end garanti de l'évolution sociale, l'inéluctable société sans oppression ni classes, quels que soient les « détours », les « déviations »,et les « dégénérescences » ? La critique poppérienne de Marx attribue à celui-ci une théorie déterministe de l'histoire. Marx réduirait la causalité historique aux lois de causalité de la physique de son temps. Jon Elster, un des représentants du marxisme analytique anglo-saxon, suit sur ce point la critique poppérienne.
Pourtant, Popper comme Elster reconnaissent à Marx une « théorie ouverte du conflit », incompatible avec une philosophie déterministe de l'histoire. Ainsi, Marx leur apparaît comme un penseur éclectique et par fois incohérent.
Daniel Bensaïd ne conteste pas que l'on peut trouver chez Marx quelques passages et quelques expressions, en général à caractère polémique ou didactique, pouvant donner lieu à une telle interprétation. Mais cette dernière n'est pas pour autant moins erronée. Il n'y a pas chez Marx une philosophie déterministe de l'histoire, mais bien plutôt une critique profonde et radicale d'une telle philosophie. Rien de plus étranger à Marx que la tentative de formuler la « loi du progrès » à la manière de J. S. Mill ou d'A. Comte et cela est manifeste dans tout son oeuvre de maturité. Dans l'Idéologie Allemande Marx tourne au ridicule l'interprétation caricaturale de Bruno Bauer et de Max Stirner de la philosophie hégélienne de l'histoire, selon lesquels la réalité historique apparaît comme une suite d'idées dont l'une dévore la précédente pour aboutir finalement à la « terre promise », c'est-à-dire à la « Conscience d` soi ». Marx dénonce explicitement cette « conception religieuse » qui considère les phases historiques antérieures comme les étapes imparfaites et annonciatrices de phases postérieures. Une telle conception risque d'ailleurs, par sa logique interne, de conduire à une justification pure et simple du fait accompli. Marx regrette l' « histoire universelle » idéale. Si l'histoire s'universalise, ce n'est pas parce qu'elle tend à une fin préexistante (la Conscience di soi, l'Idée comme réconciliation de la pensée avec le monde objectif, la société sans classes), mais bien plutôt parce que le capital se mondialise dr sorte que l'existence empirique des hommes se déroule sur le plan mondial.
Cette critique et déconstruction de l' « Odyssée » historique, développée davantage dans les Grundrisse, implique une « nouvelle écriture de l'histoire » dont le chantier est inauguré dans ce dernier ouvrage. Cette « nouvelle écriture » introduit les « notions décisives de contretemps et de non contemporanéité » (p. 34). Marx insiste sur le « rapport inégal » et le « développement inégal » entre production économique et production artistique, entre rapports d : productions et rapports juridiques. Le « non-contemporant » et la résistance du passé dans le présent, ce qui l'amène à redéfinir le présent comme une articulation complexe et conflictuel de la contemporanéité et de la non-contemporanéité, c'est-à-dire comme une discordance concrète des temps. Ainsi Marx, non seulement nous conduit loin d'une vision mécanique de la « correspondance » entre l'infrastructure et la superstructure et du rapport forces productives-rapports de production, mais « inaugure une représentation non-linéaire du développement historique et ouvre la voie aux recherches comparatives. » (p. 35). Le concept de « développement inégal et combiné » de Parvus et de Trotsky, comme celui de « non-contemporanéité » de E. Bloch s'inscrivent dans le droit fil de ces intuitions marxiennes.
La critique de l'histoire linéaire implique une autre approche du progrès, d : la nécessité, de la loi. Le progrès n'est pas le contraire de la régression, mais souvent l'autre face de la même pièce. Marx d'ailleurs, loin d'être un simple admirateur du progrès technique capitaliste, souligne les régressions sociales, culturelles et écologiques qu'il engendre. Le hasard n'est pas un accident de la nécessité causale, mais le « corrélat immédiat du "développement nécessaire", le hasard de cette nécessité ». La « loi » chez Marx n'est pas toujours celle de la mécanique, d'où sa curieuse catégorie de « loi tendancielle ». En d'autres termes, Marx, incontestablement influencé par la physique dominante de son temps, se révolte contre ses étroites limites, de sorte que sa pensée puisse résister aux développements contemporains des sciences naturelles. On devrait ajouter ici, sans exagérer, que l'univers logique de Marx est beaucoup plus conforme à la théorie physique moderne qu'à la mécanique classique. Alors que cette dernière se développe sur la base de la logique de l'essence, en Allemagne se développe une philosophie de la nature dans laquelle on trouve les germes de ce que Hegel appellera plus tard « logique du concept ». Il n'est donc pas aussi étonnant si Marx refuse de transposer, sans scepticisme et esprit critique, les lois des sciences dominantes de la nature dans son propre domaine d'investigation.
Une vision non linéaire de l'histoire est en contradiction avec toute notion de nonne ou de normalité historique. Une fois la causalité stricte critiquée, il n'y a plus de place pour des « accidents » ou des « déviations » historiques, dont le but n'est en fait que de sauver après coup cette causalité, en la relativisant aussi peu que possible. Pour D. Bensaïd comme pour W. Benjamin, c'est bien l'exception qui est la règle. Ainsi le nazisme et le stalinisme « doivent être combattus, non au nom d'une norme historique introuvable, mais au titre d'un projet qui revendique ses propres critères de jugement » (p. 49).
Critiquant le « marxisme analytique », D. Bensaïd souligne que la « correspondance » des forces productives aux rapports de production ne saurait se décider à un niveau strictement économique. Cette correspondance renvoie plutôt à la possibilité formelle d'existence d'un mode de production, alors que la non-correspondance, la contradiction entre forces et rapports, se décide aussi au niveau de la conscience politique et de la lutte des classes. De ce point CL vue la question de la « maturité » ou de l' « immaturité » d'une révolution ne se définit pas à partir des critères purement quantitatifs. La révolution russe n'est pas plus immature que la révolution française. Le développement des forces productives ne lait rien. Il crée tout au plus des conflits dont l'issue n' a rien d'un destin prédéterminé. Déclarons la révolution russe « immature », et nous pouvons passer sous silence toute une série de débats (p. e. sur la NEP), CL conflits (p. e. la révolution allemande) qui pourtant ont déterminé le sort de cette première. Le totalitarisme stalinien n'était ni prévisible, ni inéluctable. Marx et Engels eux-mêmes, loin de se conformer à cette mécanique de forces productives et de rapports de production qu'on leur attribue abusivement, se sont engagés dans toutes les luttes de l'émancipation de l'homme, même si celles-ci n'avait aucune chance de réussite ; alors que la révolution russe avait une chance tout à fait réelle de changer le monde. En bref, la durée ne n'agit pas à la manière d'une cause mais à la manière d'une chance.
D. Bensaïd explique, de manière convaincante, l'absence du discours historique habituel dans les Grundrisse et dans Le Capital. Elle est due à une nouvelle « épistémologie » de l'histoire qui émerge sur les ruines de l'histoire universelle. « Les sociétés d'hier ne sont pas en elles-mêmes, dans leurs immédiateté, historiques. Elles le deviennent sous le choc du présent. » (P. 41) Ce qui compte ce n'est pas de reproduire le passé comme « il a été en réalité » ou comme simple succession de faits accomplis, mais de le saisir comme une « temporalité élastique » où l'essentiel n'est encore pas véritablement joué. Le présent, possibilité réalisée du passé, est en même temps la réapparition différenciée de ses potentialités déçues et de ses souhaits non réalisés. Le présent cache dans ses profondeurs « les clefs ouvrant les coffres du passé comme les portes du futur ». (p.41) Ainsi, la connaissance du passé n'est pas d'ordre horizontal mais d'ordre vertical. Le présent est la catégorie temporelle principale et, comme l'écrit Saint Augustin dans ses Confessions, il a trois dimensions : « Le présent des choses passées, le présent des choses présentes et le présent des choses futures ».
Le déplacement des priorités théoriques de Marx à partir des Grundrisse n'a donc rien d'étonnant. Il est le résultat logique de ses recherches antérieures. Désormais il s'agit de saisir et de préciser les notions du temps actuel, ou plutôt sa notion, son concept. Car c'est bien le capital notre temps, le temps que nous vivons, ou, si l'on veut - d'un autre point de vue - le temps que nous ne vivons pas. « Le capital est une organisation spécifique et contradictoire du temps social » (p. 92). Le concept de l'économie politique moderne consiste dans une articulation complexe et conflictuelle de trois temporalités correspondant aux trois livres théoriques du Capital : le temps de la production, le temps de la circulation et le temps de la reproduction
d'ensemble qui, unité des deux précédents, est le temps organique du capital. Le premier, temps linéaire et mécanique, est le temps des calculs et des quantités, le temps des chronomètres de la production et des statistiques des sociétés d'assurances, le temps que nous vivons en tant que capitaux variables, le temps de notre réalité prosaïque, de notre réification marchande et non le temps vrai qu'il faut encore libérer et inventer. Le temps de la production est en d'autres termes celui de la production des valeurs marchandes. Le temps de la circulation, et celui de la durée du capital à travers les cycles et les rotations de la valeur produite. Le temps organique, unité posée du temps de la production et du temps de la circulation, est celui de la vie sociale du capital, qui, comme tout organisme vivant, dure et vieillit à travers un mouvement incessant de reproduction et d'évolution de lui-même. Le capital est le temps social et historique qui s'auto-régule et s'auto-organise, le temps de notre vie aliéné et étranger à nous-mêmes. Dans cette auto-organisation, la loi de la valeur et celle de la baisse tendancielle du taux de profit jouent un rôle crucial. La valeur n'est pas une simple quantité de travail, mais plutôt le choc constant entre vendeur et acheteur, producteur et consommateur, leur rapport social conflictuel. Ordre du désordre, principe régulateur d'une économie de non-équilibre, la valeur n'est quantifiable que par le contrecoup d'une différence qui se fait jour en elle. Car le temps de « travail socialement nécessaire », sensé être la détermination quantitative de la valeur, unit en lui les exigences discordantes de deux points de vue antagonistes... « socialement nécessaire » pour le producteur mais en même temps pour le consommateur. Comme l'écrit D. Bensaïd, le temps de travail social est un temps à la fois mesuré et mesurant. S'agit-il d'une contradiction ? Evidemment, mais d'une contradiction inhérente au capitalisme réellement existant : « Lorsque le temps de travail social n'est plus validé par la société du fait que le cycle entre achat et vente se brise, "le social exclut le social" » (p. 99). Le taux de profit du capital, par ses fluctuations, rythme l'histoire et l'oriente. Les grandes crises capitalistes, expressions violentes des contradictions du capital, interruptions du temps homogène et vide de l'histoire, sont justement les moments de ???s??, c'est-à-dire les moments de décisions et de choix, donc des possibles. Le dépassement capitaliste d ; telles crises, toujours possible et plus ou moins probable selon le cas, est la paix que le capital conclut avec lui-même, qui lui assure une nouvelle période de croissance relativement régulière.


 
Louis
 
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Message par NewVilenne » 10 Déc 2003, 13:15

Manifestement, Bensaïd n'a pas lu "le manifeste du parti communiste".
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Message par Louis » 10 Déc 2003, 13:17

manifestement, bensaïd n'a pas lu QUE le manifeste du parti communiste :-P Tu devrais aussi lire d'autres ouvrages du duo de choc (KM/FE), ca te ferait le plus grand bien :whistling:
Louis
 
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Message par NewVilenne » 10 Déc 2003, 13:23

(LouisChristianRené @ mercredi 10 décembre 2003 à 13:17 a écrit : manifestement, bensaïd n'a pas lu QUE le manifeste du parti communiste :-P Tu devrais aussi lire d'autres ouvrages du duo de choc (KM/FE), ca te ferait le plus grand bien :whistling:
Bof.

Je te cite une partie en contradiction avec le manifeste :
a écrit :Ainsi Marx, non seulement nous conduit loin d'une vision mécanique de la « correspondance » entre l'infrastructure et la superstructure et du rapport forces productives-rapports de production, mais « inaugure une représentation non-linéaire du développement historique et ouvre la voie aux recherches comparatives.


Evidemment, il est possible de faire comme les linguistes : écarter les contradictions, ce qui gène à la généralisation.
Autrement dit, tu prends ce qui te convient, tu jettes ce qui ne collent pas, et tu généralises ta thèse. C'est que fait Bensaïd.

Evidemment, je pourrais lire d'autres textes de Marx.
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Message par Louis » 10 Déc 2003, 13:27

tu devrais ! J'aime bien le manifeste, mais la pensée de marx ne s'est pas "manifestement" arrétée en 1848...
Louis
 
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Message par reval71 » 10 Déc 2003, 13:30

a écrit :L'erreur des marxistes fut de penser qu'ils y auraient automaticité et évolution synchronisée.


C'est faux et archi faux, aucun marxiste conséquent ne peut prétendre qu'il puisse y avoir une quelconque automaticité, le marxisme contrairement aux théories qui l'ont précédées demontre que dans une société divisée en classe sociale il ne peut y avoir qu'antagonisme entre les classes, et que ces antagonismes mènent a une lutte entre ces classes . La classe dirigeante de la société mettra tout les moyens en oeuvre pour conserver son pouvoir et crée un état dans ce but .C'est là la seule "automaticité" du marxisme.
Mais Marx et les marxistes ne s'arrètent pas à ce constat, ils cherchent a comprendre quel est le rôle historique de chaque classe sociale au travers de l'analyse matérialiste de l'histoire. Et ce qui découle de cette analyse c'est que la classe ouvrière qui est née de la révolution industrielle est amenée a prendre le pouvoir pour accomplir sa tache qui est la mise en place d'une société communiste.
Et là il n'y a aucune automaticité, car là entre en compte l'intervention CONSCIENTE de la classe ouvrière car , le passage de la société capitaliste a une société communiste sans classe sociale, ne peut se faire sans que la classe ouvrière ne décide de briser ces chaines et par la même de mettre a bas l'appareil d'état de la bourgeoisie.
Si il y avait automaticité, pourquoi devrions nous nous battre pour créer un parti ouvrier et pourquoi devrions nous travailler à la conscientisation de la classe ouvrière, il n'y aurait qu'a attendre que le fruit soit mur pour le ramasser.
reval71
 
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Message par NewVilenne » 10 Déc 2003, 13:44

a écrit :C'est faux et archi faux, aucun marxiste conséquent ne peut prétendre qu'il puisse y avoir une quelconque automaticité


? dans le manifeste, Marx explique :
. que l'extension de la civilisation occidentale est de supplanter les tribus barbares local.
. que le rôle historique de la bourgeoisie est d'industrialiser le monde.
En parlant de cela, il citait le continent africain.

Et bien-sur, tu as raison : j'ai tout faux et archi faux. L'Afrique est un continent extrêmement industrialisé, la civilisation occidentale est présente partout et dans tous les foyers, la population est prolétarisée.

Je t'aime bien, Reval.

Paix et Amour
NewVilenne
 
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Message par Louis » 10 Déc 2003, 14:12

si on prend l'afrique, celui ci est de plus en plus "envahi" par l'économie de marché (avec certains drames qui en sont la conséquence plus ou moins directe, de la faim qui continue de ravager ce continent au sida sans parler du déréglement climatique)

qu'une "civilisation mondiale" aux couleurs de l'occident (en particulier yankee) soit en train de s'installer sur le plan culturel, qui pourrait le nier, pour le meilleur comme pour le pire : la macdonaldisation a encore de beaux jours devant elle...

quand a la population, la aussi sur le plan mondial, les "prolétaire", c'est a dire ceux qui ne possédent pour vivre rien d'autre que leur force de travail sont effectivement de plus en plus nombreux !
Louis
 
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