par Mariategui » 07 Déc 2003, 14:54
Pour revenir sur cette question, je crois qu'il y a une contradiction importane entre la dynamique et la stratégie de notre campagne et l'absence de suites politiques une fois qu'elle sera terminé.
Notre campagne est fondée sur la nécessité de donner des moyens d'expression, meme sur le terrain électoral, à toute cette couche de salariés qui refuse désormais la pseudo-alternance entre deux fractions de la bourgeoisie (la "gauche plurielle" et la droite) et qui se rend compte que voter le Pen est égal à un suicide politique (hélas, les salariés qui votent LE Pen sont nombreux). Ces élections sont pour nous l'opportunité de diffuser à un grand nombre de personnes nos idées communes et nos mots d'ordre de combat (interdiction des licenciements, lutte contre les privatisations, défense des droits des groupes opprimés, etc...). Sur ces bases, nos idées et notre campagne commune , des gens vont s'organiser autour de nous. Alors, moi je vous pose une question. Qu'est ce qu'on valeur dire? des campagnes communes sont envisageables et même intéressantes le temps des élections, mais après, on est tout aussi "efficaces" séparés?
Je ne pense pas que le plan "électoral" et le "plan politique" soient aussi facilement dissociables. cette campagne sera faite sur l'idée de l'unité des révolutionnaires et c'est sur cette base qu'on gagnera des gens à nos idées. Je ne crois pas qu'on soit plus efficaces chacun de leur côté. Certes, je connais nos différences mais je sais aussi que nous somes tous des marxistes révolutionnaires. Il est dommage que dans cette conjoncture marquée par la disparition ou la trahison des directions historiques de la classe ouvrière, on ne se saississe pas de cette opportunité pour essayer de l'organiser sous des bases communises et révolutionnaires. par exemple, Le mouvement des grèves contre la réforme des retraites s'est caractérisé par la débordement des directions syndicales, soit attentistes, soit vendus, et par des formes d'auto organisations des travailleurs (ceci surtout visible chez les profs). Politiquement, aucun parti existant n'a été capable de se faire l'écho de ces combats et de présenter des mots d'ordre justes pour dépasser les blocages du mouvements. Seulement l'EG a su, ou voulu, défendre la nécessité d'une grève générale jusqu'à satisfaction dans toutes les AG ou nous avons participé. Je regrette que LO et la LCR n'est pas saisi l'opportunité de mener una campagne en commun sur cette question (il n'y a eu que 2 communiqués en commun, passés inapercus parce que de fait, dans les orgas, on s'en foutait). On pourra toujours dire que 2000 (LO, militants avec droit de vote + participants au feuille de boîtes, je crois) + 2500 (LCR, militants effectifs) = 4500 (LO + LCR). mathématiquement, c'est juste, mais heuresement que la politique ne se fonde pas sur l'arithmétique! Pour les gens, ces deus partis, sont les deux seules forces politiques de dimensions nationales qui ont toujours defendus les intérêts des travailleurs, et cette perception des gens, elle a un poids politique réel.
Quant au débat sur les voix. Il n'a aucun intérêt. D'ailleurs, je pense que la LCR va perdre des voix avec cet accord car un certain nombre de nos électeurs nous voyaient come une alternative politique gentillette, censée regénerer le parti socialiste. Ils ont tort. le seul intérêt de ces élections est de diffuser nos idées et de gagner des gens au combat de classe, au combat pour améliorer les conditions de vie des travaileurs. je pense seulement qu'on est bien plus crédibles ensemble que séparés (doit je rappeler aux camarades que les divisions du mouvement trotskyste étaient l'argument préféré du PC pour nous faire passer pour des guignols?).
Le sectarisme est une défaut commun tant à la Ligue que à LO. On(bon, pas moi) est tous bien content du fait que chacun fera la campagne de son côté. Je pense que c'est dommage et qu'on devrait multiplier les contacts entre camarades. Qui a raison politiquement LO ou la LCR ? Je pense que la seule réponse qu'on puisse donner à cette question est qu'on n'en sait rien, on verra le jour de la révolution. En attendant, le seul critère qui nous permette de juger sur la justesse ou non de la politique d'un autre groupe est son action au sein de la classe ouvrière. Cette action est différente selon LO et la LCR, mais personne ne peut dire honnêtement qu'on a abandonné le combats des travailleurs ou que nous les avons trahit. dans ces circonstances, ce qui nous sépare ce n'est que des élements ponctuels, et notre histoire, mais aujourd'hui, on a tout à gagner en menant des politiques en commun.
Pour finir, il est tres bien ce forum, c'est une très bonne idée de l'avoir fait. Excusez mes fautes de frappe mais je fatigue et je ne vais pas me relire