fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 26 Mars 2025, 08:06

Salut camarades,

Nouveauté en français sur le site du MIA (Marxist international archives) cet article de 1942, en pleine guerre impérialiste, de Ted Grant...

La mise en application de la politique militaire prolétarienne élaborée par Trotsky selon la Workers’ International League (WIL, Ligue Ouvrière Internationaliste) britannique...

Résolution militaire soumise aux débats de la pré-conférence d’août 1942 de la WIL. Version initiale écrite par Ted Grant, amendée et publiée dans le bulletin interne de la Ligue avant adoption définitive.

Source : recueil Trotskyism and the second world war. Traduction MIA.

Résolution sur la politique militaire [prolétarienne]
Août 1942
Par Ted Grant

https://www.marxists.org/francais/grant ... 20800.html

Le déclin du capitalisme s'accompagne et se caractérise par des guerres et des révolutions. La défaite des mouvements révolutionnaires d'après-guerre en Europe et en Orient a permis à la classe capitaliste de replonger le monde dans le cauchemar de la guerre moderne et du militarisme. Ceci témoigne de l'impuissance totale du capitalisme; cela souligne son incapacité à organiser la société sur une base pacifique et à maîtriser les lois économiques et les processus productifs dans l'intérêt de l'humanité tout entière. Pour la deuxième fois en vingt-cinq ans, le capitalisme a plongé l'humanité dans le tourbillon sanglant d'une guerre universelle. La seule victoire remportée par le prolétariat fut la révolution russe à l’issue de la dernière guerre. Dans tous les autres pays, les mouvements révolutionnaires ont été vaincus principalement en raison de l'échec de leurs dirigeants. C'est à cause de cet échec que le capitalisme a pu plonger le monde dans la Seconde Guerre mondiale.

Le déclin du capitalisme au cours des vingt-cinq dernières années s'est manifesté avant tout par la montée du fascisme. La rupture du traité de Versailles par Hitler en 1935 a inauguré une nouvelle ère de super militarisme qui devait conduire à la période où les peuples et les ressources du monde entier seraient directement ou indirectement engagés dans la guerre.

Tous les grands problèmes du capitalisme, tous les problèmes sociaux, seront désormais résolus par la force et le fracas des armes. Pour protéger son droit à exploiter les peuples et à conserver le contrôle des moyens de production, la classe capitaliste a été contrainte, par la logique inexorable de son système, d'étendre son militarisme à toute la surface de la Terre. Fini le temps des petites armées professionnelles, triées sur le volet, séparées de la masse populaire par des barrières artificielles. La population entière, hommes et femmes, des métropoles, est entraînée dans le tourbillon du militarisme capitaliste et de la guerre. Seule la victoire de la révolution prolétarienne peut sortir de l'impasse actuelle dans laquelle se trouve l'humanité. C'est une tâche élémentaire si l'humanité veut survivre grâce à ses acquis culturels des siècles passés et ne pas sombrer dans la barbarie la plus dégénérée.

La nouvelle guerre survient dans des circonstances qui ne sont en aucun cas une simple répétition de celles du premier holocauste. Cela s'applique avant tout à la question du pouvoir. Si les conditions étaient réunies en Russie en 1917 pour la révolution prolétarienne, elles le sont devenues infiniment plus dans d'autres pays au cours du quart de siècle qui a suivi. La question du pouvoir est à l'ordre du jour pour la Grande-Bretagne comme pour le reste de l'Europe et du monde. Comme le dit le Programme de transition de la Quatrième Internationale.

« La prémisse économique de la révolution prolétarienne est arrivée depuis longtemps au point le plus élevé qui puisse être atteint sous le capitalisme. La question du pouvoir se pose aujourd'hui sur fond de militarisme généralisé et dans des conditions qui ne sont pas une simple répétition de celles de la Première Guerre mondiale, mais qui en constituent une extension et un développement profonds. Le parti révolutionnaire doit impérativement en tenir compte; sa politique doit également être non pas une simple répétition, mais une extension et un développement ».

La question « démocratie contre fascisme » n'a rien à voir avec la lutte actuelle. L'existence de groupes capitalistes concurrents qui luttent pour les marchés mondiaux est la cause fondamentale du conflit actuel, et non la prétendue « idéologie » des nations. Dans l'intérêt de leur classe, les démocrates capitalistes deviennent fascistes demain. Les fascismes allemand et italien comptent de nombreux alliés dans le camp des « démocraties » . Les fascistes polonais et européens ont trouvé une liberté et une entente totales au sein des rangs « démocrates » .

La défaite face au fascisme du régime du Front populaire en Espagne avait déjà démasqué l'illusion selon laquelle une guerre victorieuse contre le fascisme pouvait être menée sous la direction de la démocratie capitaliste. La guerre en Europe et les victoires écrasantes d'Hitler, activement soutenues par la cupidité et la lâcheté de toute la classe des démocrates bourgeois, ont achevé de révéler ce mensonge. La trahison de la classe dirigeante française; la capitulation lamentable de Laval et de Pétain; le rôle de Churchill et de la classe dirigeante britannique – qui étaient au courant des négociations de la capitulation française, mais sont restés silencieux – tout cela a contribué à briser toute illusion selon laquelle la démocratie capitaliste était réellement capable de lutter contre le fascisme [1]. Les « démocrates » capitalistes sont prêts à sacrifier des millions de vies parmi les travailleurs et les travailleurs dupés, mais ils refusent résolument de sacrifier un pouce de leur territoire ou une once de leurs biens au nom de la « nation » tout entière. En fin de compte, pour se préserver de la colère de leurs propres masses, ils sont prêts à appeler les fascistes dans un pays après l'autre; pour conserver le contrôle de leurs biens, ils passent à l'ennemi.

Non moins radicale et dévastatrice fut la destruction de l'illusion réformiste d'une progression pacifique et progressive du capitalisme et de sa transformation progressive en société socialiste. Toutes les organisations fondées sur cette conception ont été anéanties en Europe par la poussée du fascisme et de la réaction. Au mieux, ces organisations de la classe ouvrière – les organisations syndicales et ouvrières traditionnelles – étaient fondées sur la paix. La première épreuve de la guerre impérialiste les a anéanties en tant qu'organes fonctionnels et vivants. Les partis de nature centriste ou pacifiste, dont les déclarations les plus extrêmes et « révolutionnaires » étaient des protestations contre les horreurs de la guerre, mais qui ne se fondaient pas sur la lutte révolutionnaire pour mettre fin au système qui a donné naissance à la guerre – ces partis ont été anéantis dès la première épreuve. Les simples protestations contre la guerre sont vaines et ne peuvent faire avancer les travailleurs d'un seul pas dans la lutte contre le fascisme, le militarisme et la guerre. La classe ouvrière a besoin d'un programme positif qui se base sur la guerre comme trait caractéristique de l'époque actuelle et qui la prenne comme point de départ pour des actions pratiques qui doivent conduire à la prise du pouvoir et à la transformation de la guerre en une véritable lutte pour la libération des peuples d'Europe et du monde d'Hitler ou d'une autre forme d'oppression.

Les travailleurs britanniques se sont retrouvés non seulement militarisés, mais confrontés à un fascisme armé jusqu'aux dents, qui avait conquis toute l'Europe. La montée du fascisme et ses récentes victoires militaires gigantesques ne les ont pas laissés indifférents. Ils ne souhaitent pas adhérer au « nouvel ordre » d'Hitler. Le chaos et l'incompétence incessants de la classe capitaliste, tant dans les sphères industrielles que militaires ont suscité un sentiment très critique parmi les masses. Ce sentiment n'était nullement en faveur d'une « paix » avec Hitler. Il visait au contraire à une conduite de la guerre plus vigoureuse et différente. C'est ce désir des masses d'une véritable lutte contre le fascisme que les partis travailliste et communiste exploitent pour contraindre les travailleurs à accepter « l'unité nationale » avec la classe capitaliste. Ce n'est cependant qu'en l'absence d'une alternative non pacifiste suffisamment forte que les Deuxième et Troisième Internationales ont réussi à maintenir ce sentiment dans les limites étroites et fragiles du canal chauvin.

Pour un parti révolutionnaire, défendre parmi les travailleurs un programme de « paix » signifierait se condamner à un isolement complet. Sur cette base, il ne gagnerait pas la sympathie des masses, mais leur hostilité. Les travailleurs ne souhaitent pas la victoire d'Hitler; les résultats des programmes de paix aux élections partielles en témoignent, les candidats pacifistes y perdent systématiquement leurs suffrages. Si un programme de pouvoir doit être présenté dans les circonstances actuelles, il ne peut être pacifiste; il doit être militaire.

Même en Russie en 1917, une réponse purement négative à la question de la défense du pays contre les conquérants étrangers ne pouvait, comme l'a souligné Trotsky, convaincre les masses « qui ne voulaient pas d'un conquérant étranger » . Une fois que Lénine eut reconnu que le pouvoir n'était pas une perspective d'un avenir plus ou moins lointain, mais qu'il était à l'ordre du jour, sa propagande concernant la guerre devint plus positive. Il ne s'agissait plus simplement d'un refus de défendre la patrie bourgeoise, mais de mesures qui, disait Lénine, « ne peuvent être introduites sans transformer la guerre de rapine en une guerre juste, sans transformer la guerre menée par les capitalistes dans leurs intérêts en une guerre menée par le prolétariat dans l'intérêt de tous les travailleurs et exploités ». Il est nécessaire aujourd'hui de promouvoir de telles mesures et une telle politique visant à transformer la guerre impérialiste en une guerre révolutionnaire juste.

Les apologistes des impérialismes américain et britannique, les staliniens et les sociaux-démocrates, ainsi que les pacifistes et les centristes de toutes tendances, sont prosternés ou atterrés devant l'assaut de la gigantesque machine hitlérienne. Ces apologistes du capitalisme, agents de l'ennemi de classe au sein des travailleurs, sèment les graines du pessimisme et de la défaite au sein de la classe ouvrière. Sapant l'indépendance prolétarienne, sabotant les instincts de classe des travailleurs, les précipitant dans l'étreinte étouffante et traîtresse de la classe dirigeante, ils appellent les travailleurs à accepter sa militarisation et son programme militaire [2]. La défense victorieuse des droits que la classe ouvrière conserve encore et la lutte véritable contre le fascisme, qu'il soit de l'intérieur ou de l'extérieur, ne peuvent être menées que par la lutte pour la conquête du pouvoir par la classe ouvrière. La Quatrième Internationale explique sans cesse aux travailleurs la nécessité de l’indépendance de classe, la nécessité de ne placer aucun espoir ni confiance dans la lutte « contre le fascisme » de la classe dirigeante, mais tente sans cesse de gagner la majorité à l’idée de transformer la guerre en une lutte pour leur émancipation socialiste [3].

La Seconde Guerre mondiale a posé la question de manière encore plus catégorique que la précédente : qui l’emportera : la dictature des capitalistes ou celle du prolétariat ? Les programmes réformistes ont été anéantis les uns après les autres, mais ceux du léninisme et du trotskisme ont résisté à l’épreuve; lorsque les travailleurs de l’Europe conquise se relèveront, le programme de la Quatrième Internationale dirigera leurs armées. C’est également dans ce programme que les masses de l’Est et des États-Unis trouveront leur libération. Contrairement aux pessimistes qui prônent une adaptation défaitiste à leurs maîtres impérialistes, la WIL se fonde sur un optimisme inébranlable quant à l’avenir de la classe ouvrière. Elle prépare les travailleurs non seulement à la prise du pouvoir et à l’instauration de la dictature du prolétariat, mais aussi à la défense de la patrie prolétarienne victorieuse contre la réaction extérieure et l’agression fasciste, ainsi qu’à la libération des masses européennes du fascisme et de la réaction capitaliste.

La guerre et le militarisme, qui écrasent toutes les autres organisations et perturbent tous les autres programmes au sein de la classe ouvrière, ont fourni une nouvelle épreuve au programme et aux cadres du courant bolchevique. Conformément à cette nouvelle période, la WIL adapte son programme et sa tactique aux nouvelles conditions imposées aux travailleurs. La période actuelle en Grande-Bretagne est caractérisée par l'organisation de larges pans de la classe ouvrière au sein de la machine militaire. Notre programme doit donc prendre cela en considération comme point de départ. Nous présentons aux travailleurs leur propre programme de classe, indépendant et opposé à celui de la classe dirigeante.

Le pacifisme, qui caractérisait l'attitude de la majorité des internationalistes socialistes lors de la dernière guerre, a contribué à isoler les révolutionnaires de tous les courants révolutionnaires dans la section décisive des forces armées. À l'heure actuelle, où les plus grandes masses de l'histoire britannique sont organisées dans l'armée, la marine, l'aviation et la Home Guard, une politique pacifiste de la part du parti révolutionnaire serait stérile et conduirait à l'impuissance face aux grands événements. Essentiellement prolétarien dans la composition de notre organisation, le pacifisme n'a jamais émergé comme tendance dans nos rangs ni influencé les membres individuels de nos cadres. Ainsi, l'unité et la solidarité au sein de nos rangs ont permis d'adopter une attitude claire et sans ambiguïté face au problème de la militarisation et d'assimiler pleinement la politique militaire de notre mouvement international.

La guerre impérialiste n'est pas notre guerre. La militarisation du capitalisme n'est pas notre militarisation. De même que nous nous opposons à l'exploitation des travailleurs dans les usines et les ateliers, nous nous opposons à leur exploitation par la machine militaire capitaliste. De même que nous nous sommes opposés aux préparatifs de guerre des impérialistes avant qu'ils n'éclatent en conflit ouvert, de même nous nous opposons à la guerre aujourd'hui et à la classe qui la mène. Mais la guerre est là. Nous n'avons pas choisi le terrain : une fois confrontés à cette situation objective, nous basons notre programme sur elle.

Seule la masse des travailleurs permettra de conquérir le pouvoir et d'instaurer la révolution socialiste. Durant cette période, les masses armées joueront un rôle décisif. De même que nous cherchons à prendre le contrôle de l'organisation industrielle du pays dans l'intérêt de la révolution prolétarienne, nous cherchons à prendre le contrôle de la machine militaire. Les capitalistes cherchent à tout prix à conserver le contrôle des forces armées, qui constituent en définitive leur principal instrument de domination. Pour ce faire, ils ont concentré tout le pouvoir entre les mains d'une caste d'officiers professionnels, aristocratiques et bourgeois. Ils ont délibérément créé un culte mystérieux autour de la théorie et de la stratégie militaire. Des fonds sont dépensés à profusion dans des écoles triées sur le volet pour former leurs fils aux arts du commandement militaire. Tout cela dans le but de maintenir les masses dans l'ignorance de la théorie militaire et de conserver le contrôle de la machine militaire. Le privilège bourgeois, en partie dissimulé dans la vie civile, se révèle dans toutes ses formes les plus réactionnaires dans la machine militaire bourgeoise.

Entre-temps, trois années de défaites militaires de l'impérialisme britannique ont permis de mettre en lumière le caractère de classe de la caste des officiers auprès des ouvriers et de révéler leur incompétence en tant que stratèges militaires. Tous les secteurs de la population débattent désormais de stratégie et du caractère « dirigé » de la caste des officiers. Formée aux organisations et conceptions ouvrières et démocratiques, la classe ouvrière remet en question les méthodes dictatoriales et le système de castes du Haut Commandement. Dans une telle situation, une politique militaire indépendante pour les ouvriers est essentielle. Une telle politique doit s'efforcer d'organiser les ouvriers selon leurs propres critères de classe au sein de l'appareil militaire. Elle doit simultanément chercher à organiser les ouvriers en organisations militaires prolétariennes indépendantes, contrôlées et encadrées par la classe ouvrière et par les organisations ouvrières [4].

Notre politique militaire prolétarienne est une question décisive qui distingue notre tendance de tous les autres partis de la classe ouvrière. Il s'agit d'une politique militaire indépendante, destinée à compléter notre politique générale de prise du pouvoir.

Notre programme vise en premier lieu à défendre les intérêts des ouvriers en uniforme contre l'exploitation de l'État bourgeois et de sa caste d'officiers. Nous exigeons l'abolition des règlements militaires dictatoriaux, élaborés à l'époque du semi-féodalisme, et leur remplacement par des lois fondées sur une véritable démocratie. Nous exigeons également l'abolition du droit de vie et de mort des officiers sur les ouvriers soldats; l'abolition des cours martiales et des châtiments sévères qu'elles imposent. Nous exigeons l'abolition de tous les privilèges de la caste d'officiers. Nous exigeons le traitement égal des officiers, sauf dans l'exercice de leurs fonctions.

Nous exigeons un salaire adéquat, basé sur les conditions de travail et les normes syndicales reconnues. Nous exigeons la suppression de toute victimisation financière des soldats ouvriers par l'État bourgeois.

Nous exigeons la création d'écoles financées par l'État, contrôlées par les syndicats et les organisations ouvrières, où les travailleurs pourront apprendre les arts et les tâches de la technique et de la stratégie militaires. Pas d'officiers nommés par la bourgeoisie, mais des officiers élus parmi les soldats.

Nous cherchons constamment à abattre les dernières barrières qui séparent le soldat ouvrier de son frère de l’industrie : le plein droit des militaires à participer à la vie politique et à être représentés dans toutes les instances démocratiques nationales. Nous exigeons la dissolution de la Garde nationale dans une milice ouvrière englobant l'ensemble de la population, hommes et femmes. Seule une telle force militaire peut garantir la classe ouvrière contre l'invasion, seule une telle force peut garantir la population contre le pétainisme.

Nous cherchons constamment à propager et à légiférer sur notre programme militaire. Nous exigeons que le Parti travailliste mène une lutte pour la mise en œuvre de ces revendications au Parlement et dans le pays.

La Quatrième Internationale est le seul parti ouvrier international doté d'un programme marxiste scientifique. Notre tendance est la seule à conserver une confiance inébranlable dans la classe ouvrière et son avenir socialiste. Nous sommes les seuls à être prêts à affronter la classe capitaliste sur son propre terrain en cette période de militarisation universelle. En Grande-Bretagne, c'est notre parti, la Ligue internationale des travailleurs, qui cherche à organiser et à diriger la lutte prolétarienne pour le pouvoir dans les conditions actuelles.

Notes

1 Cette phrase ne se trouve pas dans la résolution définitive, sans doute pour des raisons accidentelles.

2 La version initiale du texte se poursuivait par « et en agissant ainsi, ils préparent la victoire du fascisme selon sa variété anglo-américaine ou allemande » .

3 La version initiale du texte se poursuivait par : « Il ne s’agit pas d’un refus de défendre la patrie bourgeoise, mais de la conquête du pouvoir par la classe ouvrière et de la défense de la patrie prolétarienne ».

4 La phrase suivante a été supprimée dans la version finale de la résolution : « De même qu’en temps de paix nous avons défendu la formation active de corps de défense des travailleurs pour défendre les organisations et les droits de la classe ouvrière contre la violence fasciste et réactionnaire, de même en temps de guerre nous défendons nos droits contre les attaques fascistes de l’intérieur ou de l’extérieur, et cela ne peut être entrepris que sous le contrôle des travailleurs eux-mêmes » .


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte, tendance du PCF"

Message par Gayraud de Mazars » 01 Avr 2025, 09:34

Salut camarades,

L'Heure de La Riposte épisode 5 - avril 2025 : la révolution allemande et les chiens de garde médiatique...
Par Fab le facteur et Seb l'électricien

L’Heure de la Riposte – Le podcast qui cogne fort et vise juste

https://open.spotify.com/episode/1SGqGfpego73nZ4qZ3MYSI

Dans ce cinquième épisode de L’Heure de la Riposte, nous avons l’honneur d’accueillir un invité de marque : Greg Oxley, militant marxiste, qui viendra nous parler d’un moment crucial de l’histoire révolutionnaire : la Révolution allemande de 1918. Entre l’effondrement de l’Empire, l’essor des conseils ouvriers et la trahison des sociaux-démocrates, nous reviendrons sur les événements qui auraient pu changer le cours de l’histoire européenne et ouvrir la voie à une Allemagne socialiste.

Mais ce n’est pas tout ! Le coup de gueule de l’électricien s’annonce particulièrement chargé cette semaine. Sébastien pousse un coup de sang contre les chiens de garde médiatiques qui se sont acharnés sur Jean-Michel Aphatie, coupable d’avoir simplement rappelé un fait historique sur la guerre d’Algérie. Encore une fois, on assiste à une meute qui prétend défendre la “vérité” tout en écrasant toute pensée critique qui ne cadre pas avec leur logiciel idéologique.

Au programme :

Retour sur la Révolution allemande : une opportunité manquée ?
Pourquoi la gauche réformiste a-t-elle saboté la révolution ?
Les médias et la guerre d’Algérie : une vérité qui dérange encore en 2025
Le coup de gueule de l’électricien : un bon vieux démontage en règle


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Message par Gayraud de Mazars » 05 Avr 2025, 10:26

Salut camarades,

Le Rassemblement National pris en flagrant délit, les deux mains dans le pot à confiture !

Le Rassemblement National digère mal l’effet boomerang
Vendredi 4 avril 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par Eric Jouen PCF Barentin (76)

https://www.lariposte.org/2025/04/le-ra ... boomerang/

« Tout le monde a piqué de l’argent dans la caisse, sauf le Front National, et on trouve ça normal ! « Non, ce n’est pas très grave, à la limite les Français en ont marre… » Mais les Français n’en ont pas marre d’entendre parler des affaires, ils en ont marre qu’il y ait des affaires. Ils en ont marre de voir des élus, je suis navrée de vous le dire, qui détournent de l’argent. C’est scandaleux ! » déclarait d’un ton ironique Marine Le Pen sur le plateau de France 2 le 9 février 2004. [...]

"Le Rassemblement National, que Marine Le Pen soit inéligible pour 5 ans ou qu’elle puisse se présenter aux prochaines élections présidentielles après son appel a dénoncé la corruption de certains partis politiques non pour se montrer « mains propres et tête haute » comme son slogan le prétend, mais peut-être par simple jalousie ! Le RN défend les intérêts des capitalistes, qui investissent énormément de moyens, en médias de toutes espèces, pour imposer les idées d’extrême droite, qu’ils voient comme un rempart de l’ordre social actuel. Mieux vaut pour eux détourner, disperser, diviser par des annonces sur le voile dans le sport, la santé des migrants, la pénurie de certains produits avec le ramadan… que tourner le regard dans la bonne direction : le capitalisme, qui est le principal responsable de l’état actuel de la société."


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Message par Gayraud de Mazars » 08 Avr 2025, 09:04

Salut camarades,

Trump déclare la guerre commerciale au reste du monde
Mardi 8 avril 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par Rafik B. PCF Paris

https://www.lariposte.org/2025/04/trump ... -du-monde/

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Message par Gayraud de Mazars » 27 Avr 2025, 20:23

Salut camarades,

Javier Milei, le désastre de sa politique économique
Dimanche 27 avril 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par CLP

Dans cet article, nous revenons sur la présidence de Javier Milei, un an après son arrivée au pouvoir. Nous allons nous focaliser sur l’aspect économique de son mandat. Il y aurait beaucoup à dire, également, sur la souveraineté nationale et l’état de la démocratie, mais nous y reviendrons dans des articles ultérieurs.

De nombreux termes peuvent définir celui que les économistes néolibéraux du monde entier encensaient comme le futur sauveur d’un pays soumis à la pauvreté depuis longtemps.

Sa méthode : couper violemment dans les dépenses publiques pour combattre l’inflation. Autrement dit, le rêve de tout économiste néolibéral qui se respecte. Sous nos yeux ébahis, il devait, à la manière d’un messie, nous révéler la seule et unique façon de gouverner.

Comme le Chili, sous Pinochet, l’Argentine est devenue un laboratoire à ciel ouvert des politiques néolibérales, libertariennes même, dans le sens d’une économie à la fois ultra-capitaliste et débarrassée de l’intervention de l’État, comme certains s’en vantent.

La suite ici :

https://www.lariposte.org/2025/04/29943/

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Message par Zorglub » 27 Avr 2025, 20:43

Il y aurait beaucoup à dire, également, sur la souveraineté nationale et l’état de la démocratie, mais nous y reviendrons dans des articles ultérieurs.

Il n'y a pas beaucoup à dire sur ce beaucoup qu'a à dire La Riposte : se mettre au niveau de Peron. Les marxistes montrent le capitalisme, La Riposte regarde ses clowns.
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Message par Gayraud de Mazars » 05 Mai 2025, 19:58

Salut camarades,

Le problème avec « l’islamophobie »
Lundi 5 mai 2025
Article publié sur le site de La Riposte
Par Eric Jouen

https://www.lariposte.org/2025/05/le-pr ... amophobie/

Un jeune Malien, Aboubakar Cissé, a été sauvagement poignardé dans une mosquée du département du Gard, alors qu’il priait. L’agresseur, après s’être acharné, s’est filmé avec son téléphone en lui donnant une dernière série de coups et en insultant « Allah », alors que la victime agonisait.

Les réactions des personnalités politiques dénoncent un acte islamophobe et raciste. Le ministre de l’Intérieur, mais également ministre des cultes, Bruno Retailleau a finalement bousculé son agenda pour se rendre deux jours plus tard (!!!) à la sous-préfecture d’Alès, et non à la mosquée Khadidja où a eu lieu ce crime ignoble.

Sur BFMTV, Bruno Retailleau s’exprime ainsi : « J’ai tenu à dire ma compassion (…) Parce qu’on est train de tenter de retrouver les liens familiaux que Abouba…cet individu avait, cette personne avait donc notamment avec le Mali… ». On peut constater que l’expression de la compassion de Bruno Retailleau est très limitée puisqu’il se révèle incapable de citer le prénom ou le nom de la victime, et qu’il utilise le terme « individu », qualificatif utilisé lors des interpellations policières, avant de se reprendre pour paraître présentable et équitable dans son traitement des différentes victimes de crimes à caractère religieux.

Bruno Retailleau précise, lors de cet entretien, qu’il n’utilise pas le terme d’ »islamophobie « , car dit-il, « nos forces agissent sous l’autorité judiciaire et on fait très attention à utiliser les mêmes termes ». Cependant, le procureur, découvrant les faits et informé du fait que l’auteur de ce crime avait fait part de sa volonté de perpétrer son acte, avait déclaré que « la piste de l’acte antimusulman et islamophobe était privilégiée ». Mais cette idée que le terme « islamophobie » n’est pas utilisé dans le droit français est un argument également défendu par le journaliste Jean Quatremer du journal Libération sur le plateau d’Arte ce vendredi 2 mai.

Bruno Retailleau nous explique pourquoi il ne veut pas utiliser le terme « islamophobie » : « il y a une connotation idéologique du terme « islamophobie », notamment très marquée vis-à-vis des Frères musulmans, qui fait que dans notre ministère on prend une précaution à ne pas l’utiliser ».

Sans évoquer le premier ministre qui utilise cependant ce terme, et même Laurent Wauquiez son principal concurrent à la présidence du parti Les Républicains, on remarquera que de même Manuel Valls, ministre des Outre-mer conteste ce terme sur la radio RTL : « Non je ne parle jamais d’islamophobie, c’est un terme qui a été inventé il y a bien longtemps (…) ce terme il a été inventé il y a plus de 30 ans par les mollahs iraniens pour clouer au pilori… ».

Nous n’avons pas l’habitude de croire sur parole Manuel Valls, alors nous avons cherché l’origine de ce terme, afin de déterminer qui des mollahs iraniens il y a plus de 30 ans ou des Frères musulmans, société crée en 1928 en Egypte, est l’inventeur de ce terme. D’ailleurs, ce même Manuel Valls déclarait en 2013, alors ministre de l’Intérieur, que « l’islamophobie est le cheval de Troie des salafistes ».

Au cours de cette investigation, il est à noter que Caroline Fourest a écrit dans un article paru dans Libération le 17 novembre 2003 que « le mot « islamophobie » a été utilisé pour la première en 1979 par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de mauvaises musulmanes en les accusant d’être islamophobes. » et qu’au vu de l’histoire de ce mot, il ne fallait pas l’utiliser à la légère.

Cependant, en septembre 2013, Caroline Fourest revenait sur sa tribune : « L’important ce n’est pas de savoir si quelqu’un a parlé d’islamophobie il y a un siècle dans sa salle de bain, c’est le sens de ce mot ». Donc retournement de veste pour Fourest, maintenant l’histoire de ce mot n’a plus autant d’importance.

Des sociologues rattachés au CNRS avaient écrit en 2013 que « on doit l’invention du néologisme « islamophobie » et ses premiers usagers à un groupe d’administrateurs-ethnologues spécialisés dans les études de l’islam ouest-africain ou sénégalais : Alain Quellien, Maurice Delafosse et Paul Marty ». Ainsi, en 1910, Maurice Delafosse dénonce « l’islamophobie féroce » des coutumes Bambara dans le livre L’âme d’un peuple africain : les Bambara, de l’Abbé Henry.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... texteImage La politique musulmane dans l’Afrique occidentale française, Alain Quellien (1910)

https://gallica.bnf.fr/.../bpt6k49679w/ ... texteImage Les États d’Âme d’un Colonial, Maurice Delafosse (1909)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77474r.image Études sur l’Islam au Sénégal, Paul Marty (1917)

Maintenant que l’on sait que le terme « islamophobie » a été utilisé par la première fois, non pas par des mollahs iraniens, mais par des ethnologues français qui étudiaient les pratiques en Afrique de l’Ouest, intéressons-nous à l’usage de ce terme, et surtout pourquoi certains politiques et certains journalistes refusent de l’employer.

Le substantif –phobie, même si à l’origine, il définit une crainte angoissante et injustifiée d’une situation, désigne également la haine. On parle par exemple, d’homophobie, qui traduit non pas seulement une peur ou une crise de panique, mais un mépris ou un rejet d’une personne ou d’un groupe en fonction de son orientation sexuelle.

De plus, l’islamophobie est un phénomène à distinguer du racisme, la haine à l’égard des personnes ayant une couleur de peau différente, car des personnes qui se convertissent à la religion musulmane reçoivent des injures et des menaces qui visent précisément leur religion et non pas leur apparence.

Un des arguments utilisés par les politiques et les journalistes qui refusent d’utiliser ce terme est que des musulmans utiliseraient cette terminologie pour qualifier d’islamophobe toute critique envers cette religion. Or, la critique de la religion musulmane est, tout comme la critique de toute religion, un droit reconnu, mais nuancé par le fait que critiquer n’est pas répandre la haine et le rejet de toute une communauté.

Dans l’histoire, nous avons connu des périodes pendant lesquelles des journalistes et des politiques prétendaient que les personnes juives n’étaient pas de vrais « français ». Ceci n’est pas une critique de la religion juive, mais de la judéophobie. Climat où la droite et l’extrême droite parlaient des « judéo-bolchéviks ».

Aujourd’hui nous connaissons une période avec des commentaires sur des plateaux TV ou des discours distillant de la haine à l’encontre des personnes de confession musulmane, en qualifiant ceux qui se lèvent contre cette stigmatisation d’ »islamo-gauchistes ».

Notre position doit être claire à ce sujet. Nous ne défendons pas une religion lorsque nous luttons contre les discours de haine jetant l’opprobre sur une partie de la population, mais nous défendons la liberté pour toute personne de pouvoir pratiquer, si elle le souhaite, la religion de son choix, sans contrainte de qui que ce soit. Telle est la position que nous devons défendre en tant que communistes dans les débats dont le sujet est la religion en général, et l’islam en particulier.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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