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Mais est-ce que vous vous rappelez que le soulèvement tchécoslovaque a été organisé par les habitants de Novo Nikolaievsk, et par d’autres mencheviks et SR de droite
(une voix : « Par Trotsky ! »)
… qui ont agi en Sibérie, et dont les soutiens, les amis les plus proches sont ici, à droite ? Et, notre tâche est d’expliquer cela a la classe ouvrière.
(applaudissements, bruits).
Camarades, parmi les escrocs, qui sont ici, il y en a un dont je ne connais pas le nom, qui a dit que le soulèvement tchécoslovaque avait été provoqué par moi
(une voix : « C’est Tcherevanine qui l’a dit »)
… Je déclare que tous les escrocs, SR et mencheviks de Sibérie, de Penza, de Samara et de Syzran mentent lâchement en disant que c’est moi qui veux livrer les Tchécoslovaques aux Allemands.
[…]
Non, nous n’avons pas oublié les Tchécoslovaques, nous ne vous avons pas oubliés non plus, vous qui êtes leurs instigateurs, et la guerre civile que nous menons est et sera aussi une guerre contre ceux qui ont l’audace d’exciter les Tchécoslovaques ignorants et égarés
(bruits, cris à droite : « Trotsky... insinuation. »
– Le président demande le calme)
[…]
Le pouvoir soviétique va agir plus résolument et plus radicalement. Il avertit : ne jouez pas avec la faim, n’excitez pas les Tchécoslovaques, ne poussez pas contre nous tous les laquais bourgeois, n’organisez pas de sabotages et n’empoisonnez pas la masse ouvrière avec vos mensonges et vos calomnies dont vous remplissez votre presse infamante, car tout ce jeu peut se terminer tragiquement!
(Martov de sa place : « Nous ne craignions pas le régime tsariste et nous n’aurons pas peur de vous non plus. »
Des cris : « Le régime tsariste était féroce et nous ne le craignions pas, alors vous ne nous faites pas peur. »)
… nous nous posons la question du ravitaillement comme la question de la lutte armée pour le pain.
[…]
Si les ouvriers moscovites ne remplissent pas cette tâche vitale, s’ils perdent courage, ébranlés par les calomnies de la presse bourgeoise, par le dard vipérin de ses domestiques, de ces laquais du capital agonisant
(des voix à droite : « est faux, c 'est faux »)
… celà veut dire, camarades, que la classe ouvrière n’est pas capable d’accomplir la tâche que l’Histoire lui a confiée.
La guerre, engendrée par les appétits voraces de la bourgeoisie mondiale, a ruiné et dévasté tous les pays et conduit tous les peuples au bord du naufrage.
La famine règne dans tous les pays belligérants et dans tous les pays neutres.
De tous les coins d’Europe viennent des nouvelles des révoltes et protestations des peuples affamés.
Le fait est qu’aujourd’hui la famine ne règne pas seulement en Russie, mais dans tous les pays d’Europe sans exception. Partout, plus ou moins, la population, et surtout les classes laborieuses souffre d’une famine sans précédent.
La France et l’Angleterre se trouvent dans de meilleures conditions que le reste de l’Europe. Devant elles s’ouvre l’océan, elles ont une grande flotte de guerre et une marine marchande, elles reçoivent des vivres de 1’Amérique ; néanmoins, quand je quittais la France, il y a deux ans environ, Ia population ouvrière souffrait de la faim non pas parce qu’on ne trouvait ni viande ni pain, mais parce que les prix étaient absolument inabordables pour les masses ouvrières.
Maintenant, une nouvelle bataille se déroule sur le front occidental. Des centaines de milliers, des millions d’hommes périssent, des centaines de millions de biens sont détruits, partent en fumée et en cendres. Et tout cela aura pour résultat de déplacer une frontière de vingt, trente ou quarante kilomètres. C’est ainsi que les capitalistes vont épuiser, tuer les masses ouvrières de tous les pays, tant que là-bas, en Occident, nos frères ne nous feront pas écho, ne se soulèveront pas pour renverser le pouvoir bourgeois avec ses frontières politiques.
Les capitalistes appellent leur patrie la terre qu’ils entourent de baïonnettes, mais nous, nous disons que notre patrie, celle que nous a donné la nature, c’est le globe terrestre ; dans cette patrie, c’est-à-dire sur tout le globe, nous voulons organiser une seule économie fraternelle, ou il n’y aurait ni frontières, ni baïonnettes, ni antagonisme. Nous dirons : comme dans la même usine travaillent des Russes, des Polonais, des Estoniens, des Juifs, des Lettons, exactement de la même manière dans l’immense usine qui s’appelle le globe terrestre, des Russes, des Allemands, des Français, des Anglais peuvent travailler fraternellement. Et si nous créons ce cartel mondial des masses laborieuses contre les oppresseurs, contre les asservisseurs, nous établirons alors l’ordre véritable sur la terre.
Laissons les prêtres de toutes les religions, de toutes les confessions, nous parler du paradis dans un autre monde. Nous disons que nous voulons créer un véritable paradis pour les hommes sur cette terre.
Nous ne devons pas une seule heure perdre de vue notre grand ideal, le plus beau de tous ceux auxquels l’Humanité a aspiré. Pour comparer, prenez les anciennes doctrines religieuses, la doctrine du Christ; tout ce que ces doctrines contiennent de meilleur, de plus noble, est incarné dans notre doctrine du socialisme. Et nous voulons que tout cela ne soit pas une croyance vague, mais une réalite, que les hommes ne vivent pas comme des bêtes sauvages en se battant pour un bout de pain, mais comme des frères qui cultivent ensemble la terre et la transforment en un grand jardin florissant pour l’humanité tout entière.
Résolution prise à l’issue du rapport de la session du 29 juillet 1918
La séance commune de l’exécutif des soviets, du soviet des députes de Moscou, des syndicats et des comités de ateliers et d’usines, après avoir entendu les rapports des représentants du pouvoir soviétique, a décidé :
l. De déclarer la patrie socialiste en danger.
2. De subordonner le travail de toutes les organisations soviétiques et ouvrières à la tâche fondamentale du moment : refouler la pression des Tchécoslovaques et assurer la récolte et la livraison du blé dans les localités qui en ont besoin.
3. De mener une très large propagande auprès des masses ouvrières de Moscou et d’autres localités pour leur expliquer le moment critique vécu par la République soviétique, pour leur expliquer la nécessité, tant du point dc vue militaire que de celui du ravitaillement, d’épurer la Volga, l’Oural et la Sibérie de tous les contre-révolutionnaires.
4. De renforcer la vigilance envers la bourgeoisie qui est partout du coté de la contre-révolution. Le pouvoir soviétique doit assurer ses arrières en surveillant la bourgeoisie, en appliquant une terreur massive contre elle.
5. A ces fins, la séance commune estime indispensable de transférer une série de travailleurs responsables des soviets et des syndicats dans le domaine militaire et celui du ravitaillement.
6. Chaque assemblée de quelque institution soviétique que ce soit ou dc tout autre organe du mouvement syndical ou autre organisation ouvrière mettra désormais à son ordre du jour la question de l’application pratique des mesures les plus décisives pour expliquer la situation aux masses prolétariennes ct pour assurer la mobilisation militaire du prolétariat.
7. Une campagne massive pour le blé, une instruction militaire massive, un armement massif des ouvriers et la concentration de toutes les forces pour la campagne militaire contre la bourgeoisie contre-révolutionnaire, sous le mot d’ordre :
« la victoire ou la mort ! »,
Telle est notre devise générale.
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