Un spectacle sur ce sujet :
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Gayraud de Mazars a écrit :Salut camarades,
Résister à la langue unique
Par Jean-Louis Davant | Publié : 30/09/2019
Dans Enbata journal hebdomadaire basque...
http://www.enbata.info/articles/resiste ... gue-unique
Ce projet ethnocide n’a jamais été renié ni aboli par leurs successeurs républicains, monarchistes ou napoléoniens : à travers tous les régimes politiques, les gouvernements français successifs de diverses obédiences ont gardé ce cap négatif dans leurs paroles comme dans leurs actes, jusqu’à une période récente.
Pour les paroles nous disposons d’un florilège impressionnant de propos ethnocides. En voici quelques échantillons.
Le 8 décembre 1792, le député Lauthemas déclare à l’Assemblée nationale : “Partout où les communications sont gênées par les idiomes particuliers, qui n’ont aucune espèce d’illustration et ne sont qu’un reste de barbarie des siècles passés, on s’empressera de prendre tous les moyens nécessaires pour les faire disparaître le plus tôt possible”.
Le 30 septembre 1793 l’abbé Grégoire, député de la Convention, propose au Comité de l’Instruction publique “d’extirper cette diversité d’idiomes grossiers, qui prolongent l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés.”
Et le 4 juin 1794 il présente à l’Assemblée un rapport “sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue française”, pour “uniformer le langage d’une grande nation”.
Le 27 janvier 1794, le député Barère : “Nous avons révolutionné le gouvernement, les moeurs, la pensée, révolutionnons aussi la langue ; le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle italien [occitan] ; le fanatisme parle basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur.”
Fraternellement,
GdM
Tu que siás arderosa e nusa
Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs
Tu qu'as una votz de cleron
Uei sòna sòna a plens parmons
Ò bòna musa.
Siás la musa dei paurei gus
Ta cara es negra de fumada
Teis uelhs senton la fusilhada
Siás una flor de barricada
Siás la Venús.
Dei mòrts de fam siás la mestressa,
D'aquelei qu'an ges de camiá
Lei sensa pan, lei sensa liech
Lei gus que van sensa soliers
An tei careças.
Mai leis autrei ti fan rotar,
Lei gròs cacans 'mbé sei familhas
Leis enemics de la paurilha
Car ton nom tu, ò santa filha
Es Libertat.
Ò Libertat coma siás bela
Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç
E croses, liures de tot mau,
Tei braç fòrts coma de destraus
Sus tei mamèlas.
Mai puei, perfés diés de mòts raucs
Tu pus doça que leis estelas
E nos treboles ò ma bela
Quand baisam clinant lei parpèlas
Tei pès descauç.
Tu que siás poderosa e ruda
Tu que luses dins lei raions
Tu qu'as una vòtz de cleron
Uei sòna sòna a plens parmons
L'ora es venguda.
Toi qui es ardente et nue
Toi qui as les poings sur les hanches
Toi qui as une voix de clairon
Aujourd’hui sonne sonne à plein poumons
Ô bonne muse
Tu es la muse des pauvres gueux
Ton visage est noir de fumée
Tes yeux sentent la fusillade
Tu es une fleur de barricade
Tu es la Vénus.
Des meurt-de-faim tu es la maîtresse
De ceux qui n’ont pas de chemise
Les gueux qui vont sans souliers
Les sans-pain, les sans-lit
Ont tes caresses
Mais les autres te font roter
Les gros parvenus et leurs familles
Les ennemis des pauvres gens
Car ton nom, toi, ô sainte fille
Est Liberté.
Ô Liberté comme tu es belle
Tes yeux brillent comme des éclairs
Et tu croises, libres de tout mal,
Tes bras forts comme des haches
Sur tes mamelles.
Mais ensuite tu dis des mots rauques,
Toi plus douce que les étoiles
Et tu nous troubles, ô ma belle
Quand nous baisons, fermant les paupières
Tes pieds nus.
Toi qui es puissante et rude
Toi qui brilles dans les rayons
Toi qui as une voix de clairon
Aujourd’hui appelle, appelle à pleins poumons
L’heure est venue.
yannalan a écrit :Salut camarade,
Raconter mon expérience, je ne suis pas sûr que ça intéresse grand-monde ici et je ne saurais pas trop par où commencer, mais si tu as des questions, fais-moi un msg en mp
satanas 1 a écrit :Ca peut tout de même être intéressant . Comment gérer l’appartenance à courant bretonnant de l'époque et un engagement aux idées communistes internationalistes ?
..."Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène."
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