Logan a écrit :
Pour info analyse des morts en Italie :
Sur 2003 morts, seulement 3 ne présentaient aucune pathologie
97% des morts avaient plus de 60 ans, 88% plus d e70 ans
Certes, il y a beaucoup de décès chez des patients qui ont atteint l'âge où, en temps normal, on meurt souvent de toute façon. Mais il y a mourir et mourir : mourir avec ses proches qui te tiennent la main, ou mourir tout seul sans avoir l'espoir de revoir ses proches pour cause de risque contagieux (ce peut être son conjoint ou sa conjointe du même âge) et ça, c'est moche.
Il y a aussi les hospitalisations prolongées (dont certaines avec passage en réanimation n'aboutissant pas au décès), qui sont loin d'être une partie de plaisir et qui sont beaucoup plus nombreuses que les décès. Et ici non plus, pas de visites.
Certes, les hypertendus, diabétiques, personnes ayant déjà eu un infarctus ou un AVC, ayant un cancer, ou ayant des problèmes respiratoires habituels sont plus exposées mais bon... Cela en fait, du monde !
Selon Raoult, toutefois, le pic des décès par infection respiratoire en général (grippe, virus respiratoire syncytial, SARS-Cov2 etc.) n'est pas plus élevé que d'habitude car les deux premiers virus sont bien moins présents qu'en temps normal, du moins depuis janvier. (Mais la question sera de savoir si, avec le SARS-Cov2, on a une poursuite tout au long de l'année du niveau de la surmortalité hivernale habituelle, non ?)
Selon lui, les décès touchent souvent des patients âgés et ayant d'autres pathologies mais beaucoup n'ont déjà plus le virus au moment où ils sont placés en réanimation, sauf que la réaction inflammatoire pulmonaire est telle qu'on ne parvient pas à les rattraper, ce qui militerait pour que les médicaments soient donnés relativement tôt. Il estime aussi que le risque cardiaque rajouté avec l'azithromycine est bien moindre que le gain qu'on peut en attendre. L'OMS, elle, est pour l'instant sur la longueur d'onde que les pouvoirs publics français ont fini par adopter, c'est-à-dire OK pour l'hydroxychloroquine mais réservée aux cas graves et sous surveillance hospitalière.
Certains traitements injectables onéreux faisant l'objet d'essais cliniques comme le Kevzara de Sanofi visent à réduire la réaction inflammatoire pulmonaire et donc ils pourraient trouver leur place, en cas de réussite des essais, pour tenter de "rattraper" les patients en situation critique. On verra ce que ça donne.