com_71 a écrit :Dans le dernier article de la LDC 187, chapitre consacré à "Inprecor" :
LDC a écrit :À ces critiques succède a contrario une analyse élogieuse des régimes s’étant réclamés d’une forme renouvelée du stalinisme. Catherine Samary voit notamment dans l’autogestion yougoslave une expérience « allant dans le sens du dépassement de l’aliénation de l’autogestion des travailleurs par l’étatisme et par le marché », l’émergence d’une forme nouvelle et un débat renouvelant par les actes « le débat anarcho-communiste ».
Il semble bien y avoir un lapsus, soit de C.Samary ou d'Inprecor, soit du rédacteur de LDC, et qu'il faille lire : ...une expérience « allant dans le sens du dépassement de l’aliénation de l’étatisme par l’autogestion des travailleurs et par le marché ».
Il faut, je crois, comprendre que c'est "l'autogestion des travailleurs" qui est aliénée par "l'étatisme et par le marché". Cette aliénation là, l'expérience d'autogestion yougoslave aurait "été dans le sens [de son] dépassement"...
Bien, sans même parler de "l'expérience yougoslave", que faut-il au juste comprendre par "l'autogestion des travailleurs" ? Une sorte de puissance immanente, principielle, dont on ne saura rien de spécifique, d'historicisé, à la lecture de l'article ? Et de quel étatisme parle-t-on au juste ? Prenons la bureaucratie soviétique, par exemple (j'ai le soupçon qu'il faille regarder par là), n'est-elle pas justement le produit des limites, dans un contexte historique particulier, des capacités des travailleurs à l'autogestion, des "dangers professionnels du pouvoir" ? Bref, c'est du Rousseau pour la classe ouvrière, il y avait le bon sauvage corrompu par la société, il y a maintenant "l'autogestion des travailleurs" aliénée "par l'étatisme et par le marché". On est au niveau moyen du socialisme français du milieu du XIXe s. Ça doit être ça, le renouvellement du "débat anarcho-communiste" : un débat Proudhon-Cabet.
