Dans "Lutte de Classe", un exemple récent (18 janvier) de ce que Nathalie Arthaud développe dans les meetings publics de sa campagne électorale :
http://mensuel.lutte-ouvriere.org//2017 ... 75201.html
lindental a écrit :Sinon revendiquer une augmentation des salaires à 1800 euros cela ne t'engage à pas grand chose si tu ne chiffres rien.
com_71 a écrit :Dans "Lutte de Classe", un exemple récent (18 janvier) de ce que Nathalie Arthaud développe dans les meetings publics de sa campagne électorale : http://mensuel.lutte-ouvriere.org//2017 ... 75201.html
artza a écrit :Je note également qu'il n'y rien dans les propos de Nathalie Arthaud et la plate-forme 2016 dont j'ignorais l'existence, sur la gratuité de l'eau essentielle à la vie, à l'hygiène et au Ricard!
ça tourne un peu en rond et il serait regrettable que le ton s'aigrisse
Plestin a écrit :Je crois que tu te fais une idée assez erronée de la répartition des richesses dans ce pays. 5.000 euros de revenus, c'est certes beaucoup pour un grand nombre de travailleurs avec ou sans travail, mais en réalité, c'est que dalle. Et si tu penses que pour écumer le gratin de la bourgeoisie et les Le Pen il faille placer la barre à cette hauteur (qui, soit dit en passant, écumerait par la même occasion le pilote d'Air France, le chercheur de médicaments de chez Sanofi ou le géophysicien de chez Total, qui n'exploitent personne), tu es loin du compte, tu peux multiplier par deux, trois, dix ou cent suivant les cas (deux ou trois pour un directeur d'usine de 100 personnes par exemple). Par contre, bien des patrons de petites entreprises ne gagnent pas 5.000 euros mais exploitent quand même dix ou vingt salariés.
Dans ce que tu dis, il y a l'idée que s'en prendre à la grande bourgeoisie, en termes de masse d'argent, ne suffirait pas. Eh bien... si. Les revenus des cadres moyens et autres chercheurs, et ceux des hommes politiques (que tu sembles vouloir viser), ne représentent pas grand-chose par rapport aux revenus collectifs de la grande bourgeoisie. Si, pour en revenir au fameux rapport Oxfam qui a fait l'objet d'une autre discussion, il suffit des 8 personnes les plus riches du monde pour égaler en richesse les 3,6 milliards de personnes les plus pauvres, c'est bien pour cette raison. Les revenus de la grande bourgeoisie sont incommensurables. 5.000 euros, c'est juste leur plein de kérosène pour la semaine. C'est une petite note de frais. C'est un repas et une nuit d'hôtel de grand luxe.
Mais la question n'est même pas de savoir s'il faudrait un plafond ou pas. Si Nathalie Arthaud met en avant un programme, ce n'est pas pour dire "votez pour moi et ce sera mis en application", c'est pour populariser des objectifs de lutte et dire qu'il n'y a que par les luttes collectives que l'on pourra y parvenir. Je n'ai pas l'impression (mais peut-être que je me trompe) que c'est le sens de ton approche, pour vouloir à ce point préciser quel serait le "bon" programme. Cela ressemble plus à quelqu'un qui voudrait que des élus tentent de le mettre en application, je trouve.
Plestin a écrit :Tu ne prends en compte que le revenu des plus riches, mais pas l'ensemble de leurs richesses, le "patrimoine", qui représente le fruit de décennies d'exploitation des travailleurs (ici et ailleurs dans le monde, à l'époque coloniale ou pas). Ces richesses sont immenses.
Mais bon. Le fond du problème n'est pas de savoir si on fixe une limite, et où, il est de savoir comment on fait. Je doute que si on t'écoutait et qu'on disait aux travailleurs que notre programme est de tout prendre au-dessus de 5.000 euros, ceux-ci diraient : ah ! enfin ! un programme à la hauteur de nos besoins ! et, pour reprendre tes termes, iraient "se ruer en masse à faire la révolution les armes à la main" parce que ça vaudrait nettement plus le coup que pour 50 euros...
Selon tes calculs "on récupère alors environ 288 milliards d'euros"... Minute, c'est pas encore fait ! "Si tu fais sien le programme communiste (...) et que tu prends tout au-dessus de 5000 euros...", tu ne sens pas comme un léger décalage entre "faire sien le programme" et effectivement "'tout prendre" ?
Quant aux sarcasmes sur les "pauvres pilotes de ligne", leur revenu ne reflète qu'une chose, et tu la retrouveras dans Marx : le prix de la marchandise "force de travail" que le patronat des compagnies aériennes a été longtemps prêt à payer et qu'il est de plus en plus enclin à faire baisser. Encore un peu de lutte de classe unilatérale menée par le patronat, et tes voeux de pilotes à moins de 5.000 euros seront exaucés.
Bref, je trouve tout cela assez confus et je ne vois vraiment pas en quoi ça ferait un programme électoral "clair" !
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