Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 25 Juil 2012, 21:26

Mercredi 25 juillet 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 210
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


Une urgence : forger l’unité contre la ratification

Des centaines de milliers de manifestants dans toutes les villes d’Espagne ce 19 juillet ont donné la mesure de l’immense rejet que provoquent les plans du gouvernement Rajoy agissant sur ordre de la troïka FMI-Union européenne-Banque centrale européenne.

Deux jours plus tôt, Jean-Marc Ayrault avait annoncé pour « fin septembre-début octobre » la ratification du TSCG, dont l’application en France entraînerait des conséquences aussi désastreuses (voire davantage) que l’épouvantable plan Rajoy.

Aussitôt, le Parti ouvrier indépendant a renouvelé son appel aux partis, organisations et responsables politiques, proposant la tenue d’une réunion d’urgence afin de définir les moyens de la mobilisation dans l’unité pour empêcher la ratification.

Rappelons que c’est dès le 31 mars que le bureau national du POI s’était prononcé pour la tenue d’une manifestation nationale contre la ratification, et s’était adressé à tous en ce sens.

Cette proposition prend aujourd’hui tout son sens, alors que se précise la date à laquelle le gouvernement veut faire passer ce traité infâme qui remet en cause la souveraineté et les fondements de toute République démocratique.

Ce n’est pas nous qui le disons.

Président de la commission des lois à l’Assemblée nationale et membre du secrétariat national du Parti socialiste, Jean-Jacques Urvoas n’est pas réputé appartenir à son« aile gauche».

Il déclare cependant, ce 13 juillet, sur la base du simple examen des articles du traité qu’il lui «paraît difficile de constater que le TSCG ne porte pas atteinte aux conditions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale » (lire page 4)

Alors peut-on laisser passer ?

Dans tout le pays, les appels se multiplient.

Les initiatives convergent.

Depuis que le Parti ouvrier indépendant a lancé cet appel à l’unité, des contacts ont été pris, de premières rencontres ont eu lieu.

Des militants de toutes tendances se rassemblent dans les comités pour l’unité contre la ratification.

Un pas supplémentaire doit être franchi.

Celui qui verra s’assoir autour d’une table les responsables politiques prêts à unir leurs efforts pour l’objectif commun: le TSCG ne doit pas passer !

Le 20 juillet, l’Humanité a lancé une pétition « pour un référendum sur le nouveau traité européen ».

Jusque là, les dirigeants du Parti communiste annonçaient une initiative à venir à l’occasion de la fête de l’Humanité (15 septembre).

Qu’ils aient ainsi anticipé de deux mois constitue sans doute une réponse à l’aspiration légitime des militants et des sympathisants du Parti communiste à agir contre le TSCG.

On s’interrogera toutefois sur le sens exact de cette initiative.

Bien évidemment, personne ne peut être contre un référendum.

S’il avait lieu, le POI engagerait toutes ses forces pour la victoire du vote non.

Il reste qu’à l’heure où nous écrivons, il n’y a pas de référendum.

Mais il y a bien un gouvernement Hollande/Ayrault qui veut faire ratifier un traité rédigé par Sarkozy, celui dont la politique a été rejetée lors des dernières élections.

Et il y a une majorité de députés élus sur la base de ce rejet.

Peut-on ne pas exiger de ce gouvernement et de cette majorité qu’ils renoncent à une ratification si contraire aux aspirations du peuple ?

N’est-ce pas sur cette exigence claire et nette – non à la ratification ! – que l’unité doit se forger au plus vite, pour ouvrir la voie à la mobilisation la plus large ?

N’est-ce pas pour faire triompher cette exigence qu’un appel à la manifestation nationale doit être lancé au plus vite ?
Front Unique
 
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Message par Puig Antich » 28 Juil 2012, 12:26

Non mais faut y arrêter avec les phrases interro-négatives. Trop de phrases interro-négatives tuent la phrase interro-négative.
Puig Antich
 
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Message par Jacquemart » 28 Juil 2012, 12:42

N'est il pas ?
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Message par Valiere » 29 Juil 2012, 19:37

n'est-ce pas !?
Valiere
 
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Message par Front Unique » 03 Août 2012, 08:13

Mercredi 01 août 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 211
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


Qui gouverne ?

« Une excellente chose »: c’est en ces termes que le patron de PSA (imité par celui de Renault) a salué le « plan de soutien à l’automobile », estimant avoir été « entendu » par le gouvernement.

Le jour même, il confirmait les 8 000 suppressions d’emplois à PSA.

A qui s’en étonnerait, Les Echos apportent l’explication.

Sous le titre: « Automobile: le gouvernement tourne la page d’Aulnay », le quotidien du capital financier salue le « réalisme » du gouvernement, « et surtout, le silence assourdissant entourant le sort de l’usine d’Aulnay.

L’aspect le plus révélateur de ce plan est qu’il entérine de fait la fermeture de ce site (…)

Si l’on raisonne cyniquement, cela revient à admettre qu’il n’existe pas de meilleure politique de soutien à l’automobile que de reconnaître à un constructeur le droit de résorber les surcapacités industrielles ».

Qui gouverne le pays ?

Le Parti ouvrier indépendant ne juge que sur les actes, se refusant à tout procès d’intention.

Si, pour tout plan industriel, le gouvernement ne sait que « reconnaître à un constructeur le droit de résorber les surcapacités industrielles » autant qu’il le juge nécessaire pour rétablir ses marges de profit, n’est-ce-pas dire que dans ce dossier, c’est Varin qui gouverne, et non Montebourg ou Ayrault ?

Mais Varin ne peut gouverner que si l’on érige en impératif absolu le respect de la propriété privée des moyens de production et des actionnaires, et du droit des « marchés » à dicter – à travers les institutions de l’Union européenne, de la BCE, du FMI – les mesures qui saignent les peuples sur tout le continent.

Laisser le pays être gouverné par le « droit (des capitalistes NDR) à résorber les surcapacités industrielles » équivaudrait à nier le droit, pour les 8 000 salariés de PSA, les 40 000 de la sous-traitance, à faire vivre leur famille sur la base de leur salaire (1).

Mais de cette politique, précisément, les peuples ne veulent plus.

Ce rejet, cette exigence de rupture monte sur tout le continent.

On le voit dans le soulèvement en masse des travailleurs et jeunes d’Espagne.

En France, les travailleurs s’interrogent: plus de trois mois après que Sarkozy ait été chassé, qu’est-ce-qui permet aux capitalistes, aux « marchés », de continuer à imposer leur politique destructrice, comme si de rien n’était ?

En tout état de cause cette politique doit être combattue.

Comme le souligne l’article consacré à PSA (lire page 4), l’ordre du jour appelle l’action unie, sur le terrain de la lutte de classe, soudant travailleurs et organisations sur le mot d’ordre clair: retrait du plan, aucun licenciement, maintien de tous les sites.

Le combat politique nécessaire pour aider à réaliser l’unité sur le terrain de la lutte de classe se relie à l’exigence de rupture avec l’Union européenne, qui se concentre, aujourd’hui, dans la non ratification du traité TSCG.

D’où la nécessité de renforcer les comités pour l’unité contre la ratification du TSCG et de préparer les conditions de la manifestation nationale si le gouvernement persiste dans sa volonté de ratifier.

1 – Bien évidemment, la classe capitaliste ne se satisfait pas de ce premier résultat et exige « des mesures complémentaires destinées à améliorer la compétitivité des entreprises ». Aussitôt, le ministre Michel Sapin annonce, pour mi-septembre, une négociation sur « l’adaptation de l’outil automobile » qui permettra aux « partenaires sociaux » de « négocier par anticipation les adaptations nécessaires ».
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 12 Août 2012, 11:06

Mercredi 08 août 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 212
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


“Oui: il faut faire sauter le verrou”

Un communiqué de l’Elysée (1er août) nous apprend que « le président de la République s’est entretenu par téléphone cet après-midi avec le président des Etats-Unis », l’un et l’autre exprimant « leur intérêt commun (…) à la stabilité de la zone euro, nécessaire à la reprise de l’activité économique mondiale ».

Traduisons: Obama (à cent jours de l’élection présidentielle) et les sommets capitalistes des Etats-Unis intiment l’ordre aux dirigeants européens de généraliser les réformes structurelles anti-ouvrières pour contenir la crise de la zone euro avant qu’elle ne « plombe » leurs profits.

Réponse de Hollande: « Le chef de l’Etat a insisté sur la volonté de la France de mettre en œuvre (…) les décisions prises par le Conseil européen des 28 et 29 juin dernier.

Les dispositions et instruments prévus à cette occasion doivent pouvoir être utilisés dans les meilleurs délais. »

« Dispositions et instruments » décidés les 28 et 29 juin ?

Les principaux s’appellent MES et TSCG.

Se confirme ici la fonction réelle de l’Union européenne, de l’euro, de la BCE: au service de la classe capitaliste la plus puissante, celle des Etats-Unis.

Ce qui nous ramène aux questions fondamentales de la démocratie et de la souveraineté.

Dans le courrier qu’il adresse à nos camarades du Nord, le député socialiste Christian Bataille confesse qu’il « n’éprouve pas un grand enthousiasme pour ce texte » (le TSCG), mais oppose que « la cohésion à gauche (…) est primordiale ».

On ne sait ce que le député Bataille entend par « cohésion à gauche ».

S’il s’agit de la cohésion entre le gouvernement, le président de la République, d’une part, et le corps électoral qui leur a confié la majorité, d’autre part, Christian Bataille croit-il que ceux qui ont voté pour François Hollande et le Parti socialiste l’ont fait pour que les pires mesures d’austérité s’appliquent en France, comme dans tous les pays d’Europe ?

Croit-il qu’ils l’ont fait pour que, répondant aux exigences des Etats-Unis, le gouvernement précipite la ratification du traité « Super-Maastricht » ?

Ces questions sont soulevées par Barbara Romagnan, elle aussi députée socialiste, dans le courrier qu’elle adresse à nos camarades de Besançon: « Le changement est à notre portée (…). Mais (…) nous ne pourrons pleinement l’atteindre qu’à certaines conditions (…). Il nous paraît urgent et essentiel de faire sauter les verrous conservateurs et libéraux qui imposent une austérité contre-productive à l’ensemble des Etats membres. (…) Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance est un verrou qui nous empêche de mener notre politique, de faire ce pour quoi nous avons été élus. Je n’emploie pas le mot “verrou” par hasard. Ce traité nous lie les mains. Il rend caducs nos engagements. » Sans remise en cause de ce verrou, poursuit Barbara Romagnan, « nous serons au bout du compte plus ou moins réduits à partager la misère ».

En effet: la souveraineté populaire et la démocratie exigent de faire sauter le « verrou » qui condamne tout gouvernement qui s’y soumet à prendre la responsabilité de la généralisation de la misère.

Il reste à traduire les paroles en actes.

Il reste à construire la plus large mobilisation populaire, ouvrière et démocratique, faisant converger toutes les forces organisées au plan politique, syndical, associatif, avec les élus, sur l’objectif commun: le TSCG ne doit pas être ratifié !

C’est à forger cette unité que s’emploient les membres du POI, constituant des comités contre la ratification dans un dialogue sans exclusive avec toutes les composantes du mouvement ouvrier et démocratique.
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 16 Août 2012, 23:51

Mercredi 15 août 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 213
par Gérard Schivardi, Jean Markun, Claude Jenet, Daniel Gluckstein,
Secrétaires nationaux du POI.


Mobilisation !

Pas une minute à perdre: dans cinq semaines, six au maximum, le Parlement sera saisi du projet de loi ratifiant le TSCG.

La lettre que nous venons d’adresser aux partis et organisations du mouvement ouvrier et démocratique relie cette accélération aux développements de la crise en Europe et résume la position du POI: unité sans condition contre la ratification du TSCG !

C’est la quatrième fois que nous nous adressons à ceux qui ont pris position contre la ratification.

Et si, jusqu’à présent, les représentants des principales organisations n’ont pas donné suite à notre proposition, c’est, sans doute, pour des raisons politiques.

C’est un fait que les responsables de la gauche du Parti socialiste inscrivent leur démarche dans une perspective de « démocratisation » des institutions européennes et que Pierre Laurent (PCF) comme le Front de gauche y voient un pas vers une « réforme » de la Banque centrale européenne et des institutions de l’Union européenne.

Le Parti ouvrier indépendant, quant à lui, a pris position dès sa fondation pour la rupture avec les institutions de l’Union européenne et pour l’abrogation de ses traités, à commencer par celui de Maastricht, qui a institué l’euro et la BCE.

Pour lui, l’offensive de la troïka (UE, BCE, FMI) est engagée, au compte des intérêts de la classe capitaliste, et le TSCG est une arme majeure entre ses mains.

Pour le POI, la ratification du TSCG en France ouvrirait la voie à des mesures d’austérité, auxquelles, dans tous les domaines — salaires, Sécurité sociale, retraites, droits collectifs, emploi… —, les syndicats seraient sommés de s’associer au nom du respect des traités.

La ratification fournirait de nouvelles armes pour déréglementer le travail et accélérer les plans de licenciements et de restructuration, précipiter l’acte III de la décentralisation (transfert de pans entiers de services publics aux régions et aux départements, chargés de leur liquidation-privatisation).

La situation en Espagne montre qu’une telle offensive y provoque la mobilisation de millions et de millions des travailleurs qui se saisissent de leurs organisations pour que soit formulée leur revendication légitime: non au plan Rajoy !

Qui peut croire que, dans des conditions comparables, ces questions ne seraient pas à l’ordre du jour en France, demain ?

Pour toutes ces raisons, sans minimiser les différences d’appréciation existantes, le POI refuse de renoncer à sa démarche.

Partisans de l’unité, nous ne faisons pas de nos positions une condition pour agir ensemble.

C’est sans réticence que nous disons à ces organisations et militants avec qui nous avons sur ces questions des points de vue différents: agissons ensemble pour bloquer le TSCG.

Car, du point de vue même de la démocratie et de la souveraineté dont vous vous réclamez comme nous, ce serait une première victoire.

Nul doute qu’en dépit de la période d’été, les comités du POI prendront sans tarder les dispositions de mobilisation que la situation impose, en commençant par informer et réunir les adhérents, en contactant à tous les niveaux les militants et responsables des différentes organisations, en proposant la réunion des comités pour l’unité contre la ratification, en prenant de nouvelles initiatives d’unité.

Bref, de bas en haut et de haut en bas, dans tout le pays, du moindre village aux plus grandes villes: organiser la mobilisation.

Face à ce coup de force contre la démocratie, chacun prendra ses responsabilités.

Le POI prend et prendra les siennes.
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 26 Août 2012, 10:56

Mercredi 22 août 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 214
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


A propos de souveraineté

Le Conseil des ministres doit l’adopter le 23 août, ou au plus tard le 30 *.

Ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici se veut rassurant: « Le texte qui sera soumis au vote du Parlement n’est nullement un abandon de souveraineté » (1).

Si l’on en croit le dictionnaire Le Robert, est souverain ce qui « dans son domaine n’est subordonné à personne ».

Exemples donnés: « Le peuple souverain » ou encore: « L’Etat souverain n’est soumis à aucun autre ».

Cette double souveraineté, de l’Etat et du peuple, ne serait donc pas remise en cause par le TSCG ?

Voilà ce qu’en dit un spécialiste, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE).

Dans une interview au Monde (2), il revendique « le transfert de souveraineté » vers les institutions supranationales de l’Union européenne, transfert nécessaire par exemple pour contraindre la France à « aller plus loin », dans le domaine de « la réforme du marché du travail », et des privatisations.

Le tout au nom du « nécessaire respect de l’engagement au retour du déficit à 3 % du PIB en 2013 ».

A la question: « Vous êtes l’un des hommes les plus influents d’Europe mais vous n’êtes pas élu. Cela ne pose-t-il pas un problème de légitimité démocratique ? », Draghi répond: « Je vais une petite dizaine de fois par an devant le Parlement pour rendre des comptes et nous sommes très actifs en terme de communication. »

La voilà l’Europe de la troïka: une souveraineté « transférée » et la démocratie réduite à la « com » des puissants de Bruxelles, Washington et Francfort.

Chacun le sait: c’est la Grèce et l’Espagne aujourd’hui, c’est le sort promis à tous les peuples d’Europe, France incluse, par le TSCG.

Il reste un mois pour dresser la mobilisation la plus large contre cette tentative de liquider ce qui reste d’une souveraineté populaire déjà largement entamée par les institutions de la Ve République et de l’Union européenne.

Un mois pour bloquer la machine à liquider tous les droits ouvriers et démocratiques, cette « construction européenne » poussée jusqu’à son terme ultime: l’instauration de la dictature supranationale de la troïka dominée par le FMI.

Une force immense est disponible qui est prête à organiser des réunions dans des centaines de villes et de villages, jusqu’aux plus petits hameaux.

Une force immense est prête à se dresser et à se rassembler dès lors qu’elle sera appelée dans l’unité à le faire dans une manifestation nationale à Paris.

Oui, une mobilisation de masse est possible, traduisant le sentiment majoritaire dans le pays: dehors les diktats de la troïka et de l’Union européenne !

Une telle mobilisation suffirait-elle — en avons-nous la garantie ? — pour empêcher la ratification ?

Nul ne peut le dire par avance.

Mais s’il existe un moyen de bloquer la ratification, c’est celui-là.

Qui, affirmant s’opposer à la ratification du TSCG, pourrait se dérober à ses responsabilités ?

Ajoutons ceci: quand bien même une telle mobilisation n’aboutirait pas dans un premier temps à bloquer la ratification, elle contribuerait, sur un plan politique, à préparer les luttes de classe qu’inévitablement provoqueraient les plans d’austérité décrétés au nom du TSCG.

Il faudra bien qu’en France, comme dans toute l’Europe, un peu plus tôt ou un peu plus tard, soit bloquée la machine à détruire que constituent, pour tous les peuples, les institutions de l’Union européenne et le TSCG. Et le plus tôt sera le mieux: unité contre la ratification du TSCG !

(1) 18 août. (2) 21 juillet.

* [au moment où nous publions sur le site internet cet éditorial d'Informations Ouvrières rédigé mardi, l'annonce est faite par M. Ayrault: le projet de loi sera présenté le 19 septembre au conseil des ministres - Note du secrétariat de production web]
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Message par Front Unique » 29 Août 2012, 22:17

Mercredi 29 août 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 215
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


Les choses s’accélèrent

Pas un jour ne passe sans que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, n’appelle les élus et responsables du PS à la plus stricte discipline concernant la ratification du traité TSCG.

Crainte que quelques voix ne fassent défaut lors du scrutin ?

Sans doute.

Mais pas uniquement.

L’annonce du calendrier de la ratification s’inscrit dans un plan d’ensemble qui décline le contenu du TSCG en un large éventail de contre-réformes et d’attaques anti-ouvrières dont le gouvernement exige que s’y associent les organisations syndicales (lire page 4).

La rentrée scolaire se dessine sous le double signe de l’austérité et de la dérèglementation.

La barre des 3 millions de chômeurs est franchie.

Le journal capitaliste Les Echos ne cache pas son inquiétude: « Bien placé pour se souvenir de la victoire du “non” au référendum de 2005, François Hollande sait qu’un texte européen peut aisément se transformer en paratonnerre des inquiétudes ou des colères des Français.

Au moment où le chômage bat de nouveaux records et où l’atonie de la croissance contraindra le gouvernement à une rigueur plus forte encore qu’annoncé, le risque d’une montée de l’hostilité à l’Europe n’est pas nul. »

C’est précisément parce que ce TSCG concentre la volonté d’imposer la continuité des plans anti-ouvriers et antidémocratiques de l’Union européenne que le POI mène une campagne inlassable pour l’unité contre sa ratification et travaille patiemment, à tous les niveaux, à tisser les fils, parfois ténus, de l’unité entre militants, organisations et associations, élus pour avancer sur la voie d’une mobilisation unie qui la mette en échec.

Au lendemain de l’appel par le Front de gauche à une manifestation nationale pour un référendum sur le TSCG, le POI a réitéré sa proposition de rencontre.

A quoi les responsables du PCF et du PG viennent de répondre positivement.

Le POI, qui mène campagne pour l’organisation d’une manifestation nationale dans l’unité contre la ratification du TSCG, ne méconnaît pas la différence entre manifester pour exiger un référendum et manifester contre la ratification.

Pour notre part, nous estimons que la situation exige un appel clair à mobiliser en masse dans la rue les travailleurs, les jeunes dans l’unité des partis se réclamant de la classe ouvrière pour faire céder le gouvernement sur le TSCG.

A l’heure où nous écrivons, un tel appel n’a pas été lancé.

Cependant, le POI — il en a fait la preuve depuis six mois — n’écarte aucune possibilité permettant d’avancer sur la voie de l’unité.

Dans les rencontres qui ne manqueront pas de se multiplier à tous les niveaux, dans les prochains jours, nous exposerons clairement notre position, sans en faire un préalable: à savoir que toute la situation exige que la mobilisation se concentre sur le refus de la ratification; et que, s’agissant du référendum, encore faut-il, pour qu’il puisse avoir lieu, que le gouvernement soit contraint préalablement de renoncer à son intention de faire ratifier le TSCG début octobre.

Pour les adhérents du POI, l’ordre du jour est tout tracé: multiplier dans les prochains jours les réunions de comités pour l’unité, prendre tous les contacts possibles pour assurer la mobilisation la plus large pour une manifestation nationale contre la ratification du TSCG.

Et ainsi jeter les bases d’une force politique dressée contre « une rigueur plus forte encore qu’annoncé », qu’il s’agisse de mettre en échec le TSCG ou d’aider à réaliser l’unité contre toutes les mesures d’austérité et contre-réformes qui en découlent.
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Message par Jacquemart » 29 Août 2012, 22:26

Unité, unité, unité... derrière ceux qui lancent des opérations de diversion pour ne surtout pas organiser la lutte des classes, ici et maintenant.

Le POI y trouvera certainement le confort de pousser dans le sens des préjugés ambiants à la "gauche de la gauche". De là à dire que c'est ainsi qu'on prépare l'avenir (et même le présent), c'est une autre paire de manches.
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