Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 11 Avr 2012, 21:03

Mercredi 11 avril 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


Les uns votent, les autres s'abstiennent...

« M’abstenir, ça n’a rien changé à mon quotidien »: c’est l’un des slogans de la campagne nationale contre l’abstention.

La formule dessine un message en creux: voter va changer mon quotidien.

Ce serait logique, en effet.

Le suffrage universel est une conquête de la démocratie.

Ce 22 avril, des millions de travailleurs et de jeunes iront voter, notamment pour François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon, parce qu’ils veulent changer leur quotidien.

Ils iront voter parce qu’ils veulent chasser Sarkozy et, avec lui, sa politique: sa contreréforme des retraites, ses milliards offerts aux patrons qui licencient, ses mesures de privatisation et de déréglementation, ses incitations au communautarisme qui veut dresser les travailleurs les uns contre les autres, et laisse la jeunesse à l’abandon.

C’est un fait, aussi: des millions d’autres vont s’abstenir, notamment parmi les jeunes et les habitants des quartiers ouvriers.

Ceux-là ne sont pas convaincus.

Ils voudraient bien changer leur quotidien, mais ils ont le sentiment que, quel que soit le président, le pouvoir de décision sera ailleurs: entre les mains de l’Union européenne qui agit au compte du capital financier.

Ceux-là ont le sentiment que les mêmes émissaires de la Banque centrale européenne seront toujours là pour imposer les plans anti-ouvriers.

Sentiment renforcé quand ils entendent Hollande annoncer que, sous réserve d’une annexe « renégociée », il pourrait se mettre d’accord avec Merkel sur le traité qui inscrit l’austérité dans la Constitution et que l’un des premiers débats au Parlement porterait sur l’adoption du programme de retour à l’équilibre des finances publiques.

Ceux-là se disent que des mesures aussi vitales que l’interdiction des licenciements et la création des centaines de milliers d’emplois nécessaires dans les services publics risquent de se heurter à l’engagement de Hollande de réduire de 100 milliards d’euros les déficits publics d’ici à 2017.

Sans parler de l’annonce de nouvelles réformes des retraites et du financement de la Sécurité sociale qui ne présage rien de bon.

Bref, ceux-là craignent que le changement ne change rien et que, dans la continuité d’une soumission aux institutions de l’Union européenne, le prochain gouvernement ne fasse que suivre le précédent.

Surtout qu’ils voient dans toute l’Europe des gouvernements dits de « gauche » obtempérer autant aux injonctions de Bruxelles que les gouvernements de droite.

Faut-il chercher ailleurs la racine de la crise de la démocratie politique qui rend le « débat présidentiel » plus insipide que jamais et nourrit l’abstention ?

Certes, ce ne sont là que des programmes.

La vie sera amenée, sans doute, à suivre un autre cours.

Il faudra bien que ces problèmes qui prennent à la gorge le peuple travailleur trouvent solution.

Et si la solution ne passe pas par l’élection, ce sera sur un autre terrain.

Un peu plus tôt, un peu plus tard, la lutte de classe unie des travailleurs et de leurs organisations se mobilisant pour leurs revendications débouchera sur des solutions que l’élection n’aura pas su dégager, prisonnière qu’elle est du carcan de la Ve République et de l’Union européenne.

Pour cette lutte de classe, rien n’est plus impérieux que de travailler à unir ceux qui votent et ceux qui s’abstiennent.

Unir travailleurs et jeunes dans le combat pour la rupture avec le carcan de l’Union européenne, rupture dont le premier acte, celui qui peut libérer tous les autres, est: non à la ratification du traité de Bruxelles.

Front Unique
 
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Message par Front Unique » 19 Avr 2012, 23:58

Mercredi 18 avril 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 196
par Gérard Schivardi et Daniel Gluckstein,
Secrétaires nationaux du POI.


Cinq ans après…

Certes, il faudra prendre en compte le résultat obtenu par les uns et les autres et mesurer l’ampleur de l’abstention.

Mais sans attendre, on peut risquer un pronostic: le premier tour de la présidentielle manifestera un immense rejet.

Rejet de la politique poursuivie par Sarkozy, et, plus largement, de toutes celles imposées depuis vingt ans en application du traité de Maastricht, par des gouvernements de toutes couleurs politiques.

Conscients de ce rejet, Sarkozy et Hollande ont fait l’hypothèse d’une légère modification du rôle de la BCE, dans le but évident de grappiller quelques voix supplémentaires.

Quel aveu !

Mais à peine l’avaient-ils fait que Merkel opposait son veto.

La réalité est là: avant même d’avoir passé le premier tour, le futur président est déjà placé entre marteau et enclume.

D’un côté: les directives de Maastricht, la dictature de la troïka FMI-Union européenne-BCE avec leur traité TSCG et sa « règle d’or » qui inscrit l’austérité dans la Constitution nationale.

De l’autre: l’immense majorité de nos concitoyens, ouvriers, paysans, employés, jeunes, chômeurs, qui n’en peuvent plus de la politique de misère, de chômage et de décomposition imposée par l’Union européenne et qui ne veulent pas que la France soit réduite au sort de la Grèce.

De ce côté-là, pas question de subir les mesures déjà annoncées, qu’il s’agisse de la mise en coupe réglée de la Sécurité sociale et des retraites, ou de l’étranglement des communes et de leurs services publics locaux !

Par le vote ou par l’abstention, des millions vont dire, ce 22 avril, leur exigence de rupture.

Rien n’est joué.

L’Espagne montre comment la tentative d’imposer le plan qui préfigure le TSCG provoque le soulèvement de tout un peuple.

Au point d’amener les dirigeants du Parti socialiste à renoncer temporairement au consensus avec le gouvernement de droite, à apporter, contraints et forcés, leur soutien à la grève, et à refuser de voter les mesures d’austérité.

Répondre à l’attente du peuple et non se soumettre aux exigences de l’Union européenne: tel est le sens de la campagne engagée par le POI — et appuyée par 33 000 signataires — pour réaliser l’unité contre la ratification du nouveau traité TSCG.

Il y a cinq ans, le 10 avril 2007, nous lancions un appel intitulé: « L’heure n’est-elle pas venue de reconstruire un authentique parti ouvrier ? »

Quatorze mois plus tard, au terme d’une large discussion, le Parti ouvrier indépendant voyait le jour.

Dans notre appel de 2007, on pouvait lire: « La nation veut vivre, la nation doit vivre, et, pour cela, il faut rompre avec Maastricht, l’Union européenne, et avancer vers l’union libre des peuples et des nations libres d’Europe. »

C’est sur cette base que nous avons constitué ce POI, qui s’est inscrit et enraciné dans tous les combats, ceux de la classe ouvrière pour la défense de ses droits et de ses organisations, ceux des élus pour la défense des communes et de la République.

Ce POI qui mène campagne aujourd’hui, avec ses 103 candidats aux législatives, pour l’unité contre la ratification.

La démocratie exige que soit entendue l’aspiration qui, sous une forme ou sous une autre, s’exprimera ce 22 avril: rupture avec les plans d’austérité meurtriers de l’Union européenne !

Le sera-t-elle ?

En rejoignant le Parti ouvrier indépendant, vous renforcerez l’outil organisé pour permettre à cette volonté de s’imposer.
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 25 Avr 2012, 21:42

Mercredi 25 avril 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 198
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


1er tour des présidentielles: un vote massif contre le consensus

Il y a trente ans, le « tournant de la rigueur » était inauguré par le gouvernement Mitterrand-Mauroy (et ses ministres PS et PCF), politique que devaient poursuivre les gouvernements Mitterrand, de « gauche » ou de cohabitation (avec Chirac puis Balladur).

En 1992, sous l’égide de Mitterrand appuyé par la droite, est signé et ratifié le traité de Maastricht.

Résultat: vingt ans d’austérité anti-ouvrière imposée à nouveau par tous les gouvernements, ceux de cohabitation (Mitterrand-Balladur ou Chirac-Jospin qui détient le triste record des privatisations), comme ceux de droite, sous Chirac (subissant le camouflet du non au traité constitutionnel européen puis le piétinant en faisant ratifier le traité par une majorité UMP-PS au Parlement), puis Sarkozy.

C’est tout cela, trente ans de consensus anti-ouvrier dicté par l’Union européenne, qui a été rejeté ce 22 avril, plaçant ce pays au bord d’une situation explosive.

Le peuple français regarde autour de lui.

Il voit la Grèce et l’Espagne: partout les coups destructeurs portés par la Troïka.

Alors ce 22 avril, il a dit: il est urgent d’inverser le cours des choses, et donc d’avancer sur la voie de la rupture.

Il l’a dit à sa façon, avec ses instruments, les plus divers.

Et le score de Marine Le Pen ne change rien à ce jugement.

Le Front national est un parti anti-ouvrier ultra-réactionnaire?

Cela ne fait aucun doute.

Mais à qui s’inquiète, à raison, de sa progression, on posera une question: pourquoi la « gauche » laisse-t-elle à Madame Le Pen le monopole apparent du refus du consensus et de l’Union européenne ?

Si François Hollande, et Jean-Luc Mélenchon s’étaient clairement engagés à balayer les traités de Maastricht et Lisbonne, à rompre avec la Banque centrale européenne, à refuser de payer la dette et à bloquer les fonds disponibles pour le maintien des emplois et l’interdiction des licenciements, combien Mme Le Pen pèserait-elle électoralement ?

Il reste que dimanche soir, les téléspectateurs médusés ont assisté à un autre consensus: silence radio et TV sur l’Union européenne et le traité TSCG.

Tous les candidats en présence ont contourné cette question.

Tout le monde sait pourtant que les deux candidats du 2ème tour se sont engagés à soumettre à l’accord de Bruxelles et sa troïka, dans les prochaines semaines un plan de coupes d’une brutalité sans précédent.

Tout le monde sait que la Sécurité sociale et les collectivités territoriales sont dans le collimateur.

Tout le monde le sait et tout le monde comprend que le vote s’est dressé contre cela.

C’est pourquoi personne n’en parle.

Consensus, quand tu nous tiens…

M. Barroso n’a pas cette réticence.

Au lendemain de l’élection, il a appelé « à ne pas céder », reconnaissant « que la crise économique a exacerbé des inégalités sociales », mais pour conclure: « la bonne réponse est d’introduire plus d’Europe ».

Plus d’Europe ?

Cela veut dire le traité TSCG, et donc la dictature de la troïka qui pille et détruit tout.

La dictature du consensus a déjà conduit ce pays au bord de la misère et de la déchéance avec plus de 11 millions de pauvres officiellement recensés, l’emploi qui ne cesse de plonger, et, pour la première fois, des indicateurs de « vieillissement en bonne santé » en recul.

Ce vote du 22 avril a valeur de mandat, celui de commencer à inverser le cours des choses, d’effectuer un pas sur la voie de la rupture.

Le simple respect de la démocratie exigerait qu’il en soit tenu compte.

En commençant par renoncer à la ratification du traité TSCG.

Sera-ce le cas ?


Front Unique
 
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Message par Front Unique » 04 Mai 2012, 23:33

Mercredi 2 mai 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 198
par Claude Jenet,
Secrétaire national du POI.


De la souveraineté du peuple

Plus que quatre jours, et l’on connaîtra le nom de celui qui aura la charge de « redresser la situation ».

Cette drôle de campagne, commencée à l’automne dernier, s’achève dans un climat de tension.

La dictature des sondages — jamais il n’y en a eu autant — a fait place à l’affrontement entre les deux derniers prétendants.

Une radicalisation entretenue qui omet d’attirer l’attention sur les diktats de l’Union européenne, du FMI, des banques centrales… et des marchés financiers.

Pourtant, « ce 22 avril, la classe ouvrière et la majorité du peuple de ce pays ont dit non: nous n’en pouvons plus, l’heure est venue de tourner la page du gouvernement Sarkozy et d’en finir avec trente ans d’austérité imposée par tous les gouvernements de droite comme de gauche qui se sont succédé » (bureau national du POI, 28 avril 2012).

Tel est bien le fond du débat qui renvoie à la décision du POI de ne pas présenter de candidat à cette élection présidentielle et d’engager toutes ses forces dans le combat pour une Assemblée constituante souveraine.

Ce 6 mai, nos concitoyen(ne)s sont convié(e)s à exprimer leur préférence entre deux hérauts, parfaitement rodés aux arcanes de la Ve République.

Institution taillée sur mesure par et pour le général de Gaulle — et donc contre les partis politiques —, conçue pour assurer la continuité, y compris l’alternance droite-gauche, la Ve République n’est guère un modèle de démocratie.

Il suffit de constater le rôle dévolu au Parlement pour mesurer le poids d’un député.

De quelle liberté de vote disposeront les 577 élus de la représentation nationale, lorsqu’ils devront se prononcer sur la ratification du TSCG ?

« Car, avec ou sans “complément”, avec ou sans “pacte de croissance”, le traité oblige à inscrire l’austérité dans la loi, coupe 80 milliards d’euros dans les dépenses publiques dès 2013, en particulier dans les budgets de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales, établit un système de sanctions automatiques et permet l’envoi dans notre pays d’émissaires européens chargés de dicter l’exécution de plans meurtriers comme en Grèce ! » (ibidem).

Le choix réel, celui de dire non, de peser en faveur d’une politique véritablement différente et répondant aux attentes de la population laborieuse et de la jeunesse n’existe pas.

La souveraineté du peuple qui fonde la démocratie est captée par le système institutionnel, détournée de son objectif, et soumise à la volonté des intérêts de la finance.

Empruntons à la Frankfurter Rundschau (24 avril), quelques lignes d’un article au titre édifiant, « Le peuple, un détail gênant »:

« La politique en période de crise s’apparente à un coup d’Etat permanent, dénonce Joseph Vogel, professeur de littérature. De plus en plus souvent, ce sont des négociations informelles réunissant banquiers, responsables politiques et banquiers centraux qui orientent la politique. Le pouvoir de décision est aujourd’hui aux mains des “soviets de la finance”. »

Le rédacteur de l’article donne ensuite, la parole à Ulrich Thielemann, spécialiste allemand de l’éthique des affaires:

« “Si l’on ne peut plus évoquer les alternatives possibles, c’est la fin de la démocratie.” Techniquement, certes, on continuera d’aller voter. “Mais les gens n’ont plus le droit de choisir, ils n’ont pas d’autre choix que de dire amen à une politique irrévocable, la démocratie ne sert plus dès lors qu’à entériner.” (…) “C’est la fin de la souveraineté.” »

Une perspective à laquelle le POI ne se résignera jamais! Le peuple non plus! ■

Front Unique
 
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Message par Front Unique » 09 Mai 2012, 23:53

Mercredi 9 mai 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 199
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


La croissance ? Parlons-en

A peine investi président le 15 mai, François Hollande s’envolera pour Berlin.

A l’ordre du jour: le traité TSCG, pour lequel Hollande propose une « renégociation » que Merkel rejette catégoriquement.

Selon l’AFP « la clé d’un possible compromis est probablement sémantique: François Hollande a expliqué pendant sa campagne que la “renégociation” du traité visait à le “compléter” avec un volet “croissance”.

Or Berlin comme les institutions européennes se montrent ouverts à la mise au point d’un “pacte de croissance”, pourvu qu’on ne touche pas “au pacte budgétaire” » (1).

Tout serait donc affaire de sémantique, c’est-à-dire du sens que l’on attribue aux mots.

Exemple: le mot « croissance ».

Dans la bouche de M. Draghi de la BCE, de Mme Lagarde du FMI, ou du Medef, il signifie ceci: il faut alléger les charges qui pèsent sur les patrons pour relancer la machine économique; pour cela, il faut tailler dans les régimes de Sécurité sociale et de retraites et dans les dépenses publiques, casser les garanties ouvrières collectives (conventions collectives, statuts), généraliser les accords compétitivité-emploi, aggraver dans tous les domaines précarité, mobilité et flexibilité des travailleurs.

Et lorsqu’on objecte à ces honorables institutions qu’une telle politique d’austérité réduit brutalement le pouvoir d’achat des salariés (donc leur capacité de consommation), ils répondent que la déréglementation d’aujourd’hui fera la croissance de demain.

Trêve d’hypocrisie: ce dont il est question ici, c’est de croissance des profits et de surexploitation.

Assurément, un tel « pacte de croissance » serait compatible avec «SuperMaastricht ».

Mais que signifie « croissance » pour l’ouvrier, l’employé, le jeune, le chômeur, tous ceux qui viennent d’exprimer leur rejet des politiques destructrices appliquées depuis vingt ans par les gouvernements de toutes couleurs politiques ?

Que signifie ce mot, sinon travail et pouvoir d’achat ?

Autrement dit: la création des emplois sous statut nécessaires dans les écoles, les hôpitaux et l’ensemble des services publics, l’arrêt de la RGPP; la création d’emplois en CDI et l’interdiction des licenciements dans le privé; et, bien sûr, l’augmentation générale des salaires.

Cette croissance-là, qui relance la machine économique par l’augmentation du pouvoir d’achat et la garantie d’un vrai travail et d’un vrai salaire pour chacun, est incompatible avec un traité qui fait de l’austérité une obligation constitutionnelle et prétend, dès 2013, couper 80 milliards d’euros dans les dépenses de la nation.

Demandez Informations Ouvrières à paraître ce 10 mai 2012.
La sémantique doit être laissée à ceux qui jouent avec les mots.

Mais on ne peut jouer avec la vie et les aspirations profondes de l’immense majorité des travailleurs et des jeunes qui ont dit leur rejet de la politique maastrichtienne.

Il faut en donner acte à Mme Merkel: ce traité n’est ni négociable ni amendable.

A qui prétend défendre ou représenter les intérêts de la population laborieuse et de la jeunesse, il ne reste qu’une possibilité: dire en toute clarté que ce traité ne doit pas être ratifié.

Réaliser l’unité de toutes les forces ouvrières et démocratiques pour mettre en échec la ratification du traité: telle est la tâche centrale de l’heure.

_____
(1) Président de l’Eurogroupe, M. Juncker a déclaré à Hollande le 7 mai: « Il ne sera pas possible de modifier la substance du pacte budgétaire, il n’y aura pas de nouvelle négociation possible (…). Mais il est possible d’y ajouter des éléments de croissance, pas nécessairement sous la forme d’un traité » (Reuters).
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 18 Mai 2012, 09:39

Mercredi 16 mai 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 200
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


Ce carcan doit être brisé

Quiconque observe objectivement ce qui se passe jour après jour — défaite de Merkel en Allemagne, crise qui s’approfondit en Grèce, juste après la grève générale en Espagne — reconnaîtra que nous avons eu raison d’écrire, le 6 mai au soir, que le renvoi de Sarkozy s’inscrit dans un immense mouvement de rejet qui balaie toute l’Europe: le rejet des politiques d’austérité imposées depuis vingt ans au nom du traité de Maastricht.

On ne répondra pas à ce rejet sans briser le carcan qui, depuis Maastricht, détruit les droits ouvriers et étouffe la démocratie dans tous les pays du continent.

A l’heure où ces lignes sont écrites, le président de la République, investi de ses nouveaux pouvoirs, s’est envolé pour Berlin. Il entend y « renégocier » avec Angela Merkel le fameux traité TSCG. En réalité, il serait question de mettre au point, à côté du traité TSCG, un « pacte de croissance ».

Nous avons été amenés, la semaine dernière dans ces colonnes, à nous interroger sur cette notion de « pacte de croissance »: pour de nombreux responsables, il s’agit ouvertement d’une « croissance » des profits fondée sur la surexploitation et la déréglementation des droits ouvriers, et non de croissance de l’emploi et des revenus de la population laborieuse.

Mais ne faisons pas de procès d’intention. Imaginons un instant que les efforts de François Hollande, couronnés de succès, aboutissent à un « pacte de croissance » ouvrant la perspective d’un certain redémarrage de la machine économique, de l’emploi et du pouvoir d’achat. Que se passerait-il alors ? Dans cette hypothèse — hautement improbable à nos yeux, répétons-le — toute mesure visant à une véritable relance de la croissance se heurterait à la réalité du TSCG. Car aucune prévision de croissance, même la plus optimiste, ne prévoit de faire rentrer dans les caisses de l’Etat les 85 milliards d’euros de réduction de la dette auxquels contraint le traité TSCG dès 2013 (1), pas plus que les dizaines de milliards destinés à réduire les déficits publics.

Les faits sont les faits: dans tous les cas de figure, la ratification du TSCG par les vingt-cinq Etats concernés vise à imposer la dictature de l’austérité obligatoire. Laquelle signifie que chaque année, au nom de la dette publique, des coupes de dizaines de milliards seront opérées dans les budgets publics, sous la menace de sanctions automatiques, et de l’envoi d’émissaires venus comme en Grèce, dicter les plans de destruction décidés à Bruxelles.

La démocratie, c’est que l’aspiration exprimée par le rejet qui se répand aujourd’hui comme une traînée de poudre d’un bout à l’autre de l’Europe soit entendue. Et donc que la spirale destructrice de l’austérité supermaastrichtienne soit brisée. Ne pas s’engager sur cette voie ne laisserait d’autre recours aux peuples que de se révolter. Le plus simple ne serait-il pas de ne pas ratifier ?

D’une manière ou d’une autre, ce carcan doit être brisé. Le traité TSCG ne doit pas être ratifié. C’est ce que diront les 103 candidats du Parti ouvrier indépendant aux élections législatives. C’est ce que nous dirons avec nos camarades de toute l’Europe, le 3 juin au meeting de la porte de Charenton.

______

(1) 1,3 fois le budget de l’Education nationale.
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 31 Mai 2012, 22:12

Mercredi 23 mai 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 201
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


“Nous luttons pour notre survie”

Nommé ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a, ce 21 mai, appelé la Grèce à « respecter le mémorandum», car«on ne peut pas à la fois vouloir rester dans l’euro et ne faire aucun effort ».

Trois jours plus tôt, Sofia Sakorafa avait, de fait, répondu par avance.

Qui est-elle ?

Députée du Parti socialiste grec (Pasok), Sofia Sakorafa en fut expulsée pour avoir voté contre le premier plan d’ajustement.

Mais, le 6 mai, elle fut triomphalement réélue (cette fois sous la bannière de Syriza), obtenant plus de suffrages qu’aucun autre élu (tous partis confondus).

Le 18 mai, donc, Sofia Sakorafa déclarait dans une interview à Mediapart: « Nous voulons rester dans la zone euro. »

Cependant: « Demeurer dans la zone euro ne peut signifier sacrifier un peuple, le laisser mourir de faim. La question qui se pose maintenant n’est pas celle de l’euro. Nous luttons pour notre survie. Et si rester dans la zone euro signifie la destruction de la Grèce, nous devrons en sortir (…). Je ne comprends pas comment on peut rester dans la zone euro si le prix à payer est un salaire de 200 euros par mois. »

Quant à l’hypothèse de « renégocier » le fameux mémorandum ? « L’accord ne peut pas être amélioré. Qu’entend-on améliorer quand la destruction est maintenant quasi totale ? Il n’y a pas d’argent pour payer les pensions, le droit du travail obtenu au cours des siècles par les peuples d’Europe a été détricoté. »

Il n’est pas nécessaire de partager toutes les positions de Sofia Sakorafa pour reconnaître qu’elle soulève une question majeure pour les peuples d’Europe, et même pour toute la civilisation humaine: si un mémorandum (ou un plan d’austérité) conduit à la destruction de tout, s’il faut sacrifier le peuple pour sauver l’euro, qui prendra la responsabilité de dire que c’est cela qu’il faut faire ?

Les dirigeants du Pasok ont pris cette responsabilité: ils en ont payé le prix.

Qui prendra cette responsabilité aujourd’hui en Europe ?

Ces questions, on le comprend, ne concernent pas seulement la Grèce.

Elles nous ramènent, en France, au rapport entre le mouvement des électeurs qui, le 22 avril et le 6 mai, ont exprimé leur rejet des politiques d’austérité dictées par l’Union européenne, et la politique qui sera effectivement mise en œuvre par le nouveau gouvernement.

Les hasards du calendrier nous amènent, cette semaine, au 7e anniversaire du 29 mai 2005.

Quel était le contenu de la victoire du vote non le 29 mai 2005 ?

C’était: non à une prétendue Constitution européenne dont la seule fonction était d’imposer la dictature « constitutionnelle » des politiques d’austérité, de destruction et de violation de la souveraineté des peuples.

Aujourd’hui, le peuple grec, dans son refus obstiné d’être sacrifié sur l’autel du mémorandum, poursuit le même combat au compte des travailleurs et des peuples de toute l’Europe.

Les membres du POI, issus du large rassemblement pour la victoire du vote non en 2005, sont inconditionnellement à leurs côtés.

Les 106 candidats du Parti ouvrier indépendant aux législatives ne ménageront aucun effort dans l’aide à la mobilisation contre la dictature de la troïka, en France comme en Grèce.

Cela ne devrait-il pas être le cas de tous ceux, quelles que soient leurs origines politiques, qui contribuèrent à la victoire du non en 2005 ?

Qu’en pense (entre autres) Laurent Fabius ?

A qui douterait de la barbarie du mémorandum (et de l’impossibilité de l’amender), une proposition: rendez-vous le 3 juin, porte de Charenton, pour écouter de la bouche même du docteur Baskozos la réalité de la situation des hôpitaux grecs !
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Message par Front Unique » 31 Mai 2012, 22:23

Mercredi 30 mai 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 202
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


La paille des mots

G 20, G 8, rencontres Hollande-Obama, sommet informel européen…

Tous semblent désormais d’accord sur un mot: croissance.

Si croissance signifie plus de richesse produite, plus de pouvoir d’achat, plus d’emplois… n’est-ce pas une bonne nouvelle, s’interrogera-t-on ?

Prenons soin, sous la paille des mots, de distinguer le grain des choses.

Nouveau partisan de la croissance, Obama donne en exemple « le redressement des constructeurs automobiles et de l’industrie de Detroit ».

Il évoque « l’attitude responsable » des syndicats.

Précisons: le syndicat United Auto Workers a accepté le gel des salaires, une réduction de 50 % sur les salaires pour les nouveaux embauchés, la destruction de plus de 20 000 emplois, une réduction considérable du montant des retraites et des prestations maladie, ainsi que l’interdiction des grèves.

En « échange » l’administration américaine a renfloué de 80 milliards de dollars Chrysler et General Motors, « à nouveau le premier constructeur automobile au niveau mondial », se vante Obama.

Qui ajoute: « L’industrie automobile américaine est de retour. »

L’industrie automobile américaine ?

Peut-être.

Mais pas les ouvriers réduits à un salaire de 14 dollars l’heure qui ne permet pas de vivre, surtout avec le saccage des systèmes de retraite et de protection sociale.

Detroit est aujourd’hui en faillite, avec des taux de pauvreté et de chômage atteignant 50 % et des saisies immobilières qui se multiplient.

Telle est la réalité de la croissance version Obama.

Certes, nous sommes en Europe.

En Europe, justement, M. Jens Weidmann, président de la Bundesbank (Banque centrale allemande), déclare au Monde: « La croissance est toujours une bonne chose.

Mais être favorable à la croissance, c’est comme être partisan de la paix dans le monde.

Le vrai débat, c’est quel chemin pour une croissance durable.

La croissance a toujours été un pilier des programmes d’ajustement européens et passe par des réformes structurelles. »

« Programmes d’ajustement » et « réformes structurelles »: on sait ce que cela signifie !

Pour Weidmann, le principal problème des pays européens, c’est leur « manque de compétitivité » et la nécessité « de ne pas se lancer dans un nouveau cycle de dépenses publiques ».

Conséquences faciles à imaginer: pour augmenter la compétitivité, on va « réduire le coût du travail », c’est-à-dire s’en prendre à la Sécurité sociale et aux retraites, bloquer les salaires, précariser le travail et réduire les dépenses publiques.

Rien d’étonnant à ce que le même M. Weidmann déclare à propos de la Grèce que « le programme doit être respecté ».

Croissance, pour Obama, Weidmann, l’Union européenne, la classe capitaliste, cela veut dire: moins de Sécurité sociale, de retraite, de garanties collectives, de salaires et d’emplois.

Et aussi: garantir la dette des banquiers et des spéculateurs, réduire les déficits publics, et donc appliquer l’austérité maastrichienne, ratifier le traité TSCG.

Au moment, où, en France, s’engagent des discussions entre gouvernement et syndicats, la question ne manquera pas d’être posée: que devrait signifier la croissance pour les travailleurs, sinon le blocage des plans de licenciements et le refus de s’engager sur la voie des contre-réformes frappant la Sécurité sociale, les retraites, les droits ouvriers ?

Ce qui implique de ne pas ratifier le traité TSCG, premier pas sur la voie de la rupture avec l’Union européenne.

Traduit en grec, croissance, cela commence par « dehors le mémorandum ».

Nous le dirons, avec nos camarades de Grèce, au meeting du 3 juin.
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 07 Juin 2012, 18:12

Mercredi 6 juin 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 203
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


D'espoir et de combat

On lira dans ce journal les incroyables « recommandations » de l’Union européenne que ses émissaires sont venus dicter à Paris la semaine dernière.

Avons-nous eu tort de déclarer au meeting du 3 juin: « C’est quand même incroyable: nous n’avons pas encore de gouvernement qui a pris de décisions, nous n’avons pas encore d’Assemblée nationale, mais nous avons déjà un gouvernement du FMI et de l’Union européenne qui vient chez nous dicter la politique de destruction du capital financier. Qui osera dire que nous exagérons quand nous parlons de dictature de l’Union européenne ? Qui osera dire qu’il n’y a pas un problème de souveraineté de la nation et du peuple ? Qui osera dire qu’il n’y a pas un problème de démocratie ? »

Disponible sur le site de l’UE, analysé dans Informations Ouvrières ces questions sont posées avec d’autant plus de force que, dans toute l’Europe, les peuples rejettent les politiques destructrices dictées par Bruxelles, Washington, et Francfort.

Personne ne contestera que la Grèce, l’une des plus vieilles civilisations du continent, est soumise à un déferlement de barbarie qui menace tous les peuples d’Europe.

Personne ne contestera non plus le problème posé par le fait que des dirigeants d’organisations qui affirment représenter les intérêts ouvriers et démocratiques participent à l’élaboration de ces plans, quand ils ne sont pas au premier rang de leur application, comme ce fut le cas en Espagne, au Portugal, en Grèce.

Tout cela est vrai…

Et pourtant: l’élément majeur réside, comme l’a dit le camarade Baskozos le 3 juin, dans ce « message d’espoir et de combat » d’un peuple qui se dresse pour dire: nous n’acceptons pas et nous ferons reculer la barbarie !

Sommes-nous en droit d’affirmer que ce trait domine toute la situation ?

Espagne, Grèce, Italie, Allemagne, France… : ne voit-on pas dans toute l’Europe, tantôt sur le terrain de la lutte de classe directe, tantôt en saisissant l’occasion des élections, ou sous d’autres formes encore, les travailleurs chercher coûte que coûte à se rassembler, à saisir leurs organisations, et à se porter en avant pour s’opposer à la marche à la barbarie ?

C’est là tout le sens de la campagne engagée par le POI contre la ratification du TSCG.

Une campagne dont l’objectif est de gagner, et qui, pour cela, s’adresse, très largement, à l’opinion ouvrière et démocratique.

Nous l’avons dit, le 3 juin: « Chacun le sait: le Parti ouvrier indépendant n’a pas donné de consigne de vote. Pour autant, force est de constater qu’une majorité a élu François Hollande parce qu’elle a rejeté Nicolas Sarkozy. Force est de constater, du point de vue de la démocratie, qu’une majorité a exprimé le fait qu’il faut en finir avec cette politique. Alors, nous nous adressons à tous les travailleurs et militants, et en particulier à ceux qui ont voté pour François Hollande ou le Front de gauche, pour leur dire fraternellement: camarades, de votre propre point de vue, vous qui avez émis un vote dans un certain sens, vous devez comme nous constater que la démocratie et la souveraineté du peuple et de la nation sont foulés aux pieds; de votre propre point de vue, rien ne devrait s’opposer à ce que se réalise l’unité de tous sur un point précis, à savoir dire non à la dictature de la troïka, non au TSCG, non à la dictature de l’Union européenne, oui à la souveraineté et à la démocratie. »

Tel est le combat du POI, et des 106 candidatures qu’il présente au suffrage universel dimanche 10 juin.
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 13 Juin 2012, 22:35

Mercredi 13 juin 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 204
par Daniel Glückstein,
Secrétaire national du POI.


100 milliards… Qui va payer ?

Au lendemain des annonces du gouvernement sur les retraites — mesures bien modestes, on en conviendra, et qui n’abroge en rien la contre-réforme de 2010 — l’éditorialiste du Figaro (7 juin) se déchaîne contre cette “double faute”: faute “à l’égard des Français. Après les grandes manifestations de 2010, ils avaient fini par se faire une raison et pensaient en avoir terminé avec le problème des retraites”: et aussi “faute à l’égard de l’Europe” dont le “salut passe par la mise en œuvre de plans d’économies douloureux et de réformes structurelles courageuses”.

Trois jours plus tard est annoncé le plan de renflouement de 100 milliards d’euros des banquiers et spéculateurs qui se sont aventurés dans des opérations hasardeuses en Espagne. Là, Le Figaro (12 juin) ne voit aucune faute, mais une mesure insuffisante: “Espagne, le sauvetage des banques ne suffit pas à rassurer les marchés.” Chacun l’a compris: il ne s’agit pas “d’aider l’Espagne”, mais de satisfaire l’appétit insatiable des «marchés» en imposant toujours plus de mesures d’austérité contre les travailleurs et les peuples de tout le continent (1) !

Incroyable ? Non: la classe capitaliste défend ses intérêts. Les 100 milliards d’euros du plan “espagnol” vont s’ajouter aux 400 milliards déjà déboursés pour des plans analogues concernant le Portugal (mai 2011), l’Irlande (novembre 2010) et la Grèce (mai 2010 et février 2012). En tout, 500 milliards d’euros déboursés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES), 500 milliards d’euros pour renflouer les capitalistes en saignant à blanc tous les peuples !

Et on ose nous parler d’économies, d’austérité ? FESF et MES sont abondés par les Etats: 27 % pour l’Allemagne, 20 % pour la France, etc. ; 20 % de 500 milliards: 100 milliards d’euros ont donc été fournis par la France dont la presse nous apprend que sa dette s’est alourdie d’autant ! Et pas un mot de protestation de la part de ceux qui ont le mot “résorption de la dette” à la bouche chaque fois qu’il s’agit de justifier les coups contre les travailleurs et les peuples ! 500 milliards d’euros qui partent en fumée pour le même motif ? Normal pour tous ceux qui ont lié leur sort au système capitaliste. Mais que surgisse le spectre des mobilisations de 2010 qui ont vu la classe ouvrière se dresser pour la défense des retraites, alors, là, il y a péril en la demeure !

Franchement, peut-on cultiver l’illusion qu’il serait possible d’amadouer l’Union européenne ou de concilier avancées sociales avec dictature de la troïka ?

La leçon est claire: il n’est d’avancée possible dans le sens des intérêts de l’immense majorité qu’à condition de refuser de se soumettre au carcan de Bruxelles, de Francfort, de Washington. Ce qui nous ramène au traité “Super-Maastricht” TSCG. Et à la question qui, au lendemain de ces élections législatives, est au centre de toute la situation: le gouvernement Hollande-Ayrault va-t-il céder, ou refuser de s’engager sur la voie de la ratification ?

(1) Dernière minute : selon le journal espagnol El País, “des pays comme l’Allemagne ont fait pression sur le gouvernement espagnol pour qu’il sollicite le sauvetage (des 100 milliards) plus tôt que prévu, pour éloigner les fantasmes d’une panique bancaire avant les élections grecques”. Fantasme… ou terreur de voir, ce 17 juin, le peuple grec réaffirmer son rejet du mémorandum ?
Front Unique
 
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