L'élection présidentielle 2012

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Sinoue » 01 Mai 2012, 12:32

(Gaby @ mardi 1 mai 2012 à 12:35 a écrit :
Avec cette formulation, ta classe ouvrière est parfaitement théorique, abstraite.
Questions de valeurs, je la trouve personnellement beaucoup moins abstraite que la formulation "de gauche".

De rien Gaby. :trotsky:
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Message par satanas » 04 Mai 2012, 08:09

satanas
 
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Message par redspirit » 04 Mai 2012, 12:31

(com_71 @ lundi 30 avril 2012 à 16:45 a écrit : Revenons là-dessus.

Etre solidaire d'un groupe c'est s'en distinguer. On n'est pas solidaire de soi-même.

"par solidarité avec tous ceux qui, dans les couches populaires... qui sont pour le 'tout sauf Sarkozy'."

Ceux qui sont... Même si moi, et je l'ai dit dans la campagne, je ne leur donne pas raison...

Liste des élections récentes où LO n'a pas appelé à voter à gauche au 2ème tour :

municipales 2001
législatives 2002 sauf PC contre FN
régionales 2004
municipales 2008
régionales 2010


J'entends bien la nuance, mais à ce moment-là, si le vote de gauche se justifie uniquement par solidarité avec les travailleurs, cette solidarité avec les travailleurs peut emmener bien loin... si j'applique ton raisonnement, en cas de présence du FN au second tour, LO aurait aussi bien pu appeler à voter pour eux par "solidarité avec les travailleurs qui en ont marre de Sarko même si on sait qu'ils se trompent etc.".
Bien sûr, LO n'aura jamais un tel comportement. Ce qui démontre bien qu'il y a quelquechose en plus que cette simple "solidarité avec les travailleurs" qui justifie le vote PS au second tour d'une élection.
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Message par com_71 » 04 Mai 2012, 13:46

Ton objection oublie quelque chose.
Tu n'as pas lu "par solidarité avec les travailleurs." mais "par solidarité avec les travailleurs qui..."

C'est vrai que s'il n'y a pas de différences notables entre la gauche et la droite dans leur servilité au capital, il y a en a entre l'électorat de gauche et l'électorat de droite ou, pour ce qui nous intéresse plus, entre l'électorat ouvrier de gauche et de droite.

Il est vrai qu'"être solidaire" suppose qu'on partage au moins une partie des aspirations...
Et là comme ces aspirations seront très rapidement décues, autant ne pas s'inscrire du tout dans la liste des co-responsables de la déception.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par logan » 04 Mai 2012, 16:58

a écrit :ces aspirations seront très rapidement décues,


Quelles sont-elles ces aspirations ?

Je ne vois que l'aspiration à virer Sarkozy, sans la moindre illusion sur Hollande.

De plus laisser Sarkozy au pouvoir permettrait au Ps d'apparaitre comme un recours dans la crise qui s'annonce, ce qu'il ne pourra plus faire s'il est au pouvoir.
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Message par Harpo » 04 Mai 2012, 18:46

Mettre Hollande au pouvoir, c'est peut-être aussi, si la situation se gâte encore, ce qui est probable, se retrouver avec pour principale opposition une coalition FN-UMP...

Ca ne m'empêchera pas, bien sûr, de voter nul ou Hollande, ce qui en fait revient à peu près au même.

Dans tous les cas de figure, seule une mobilisation puissante de la classe ouvrière sur des revendications telles que celles que LO a formulées pendant la campagne et qu'elle continuera à essayer de populariser, peut arrêter la machine infernale.
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Message par Wapi » 05 Mai 2012, 12:34

Ce samedi, veille de l'élection présidentielle, la "Une" de l'Humanité:

a écrit :

Présidentielle: les neuf raisons de voter Hollande


Le second tour de la présidentielle débute ce samedi midi avec le vote des Français résidant en Asie-Pacifique. Après le débat de mercredi soir qui a tourné à l’avantage du candidat socialiste, les électeurs de gauche et de nombreux démocrates placent leurs espoirs dans sa victoire, dimanche. Le début d’une reconquête à poursuivre aux législatives.


François Hollande est confiant dans l’issue de l’élection de dimanche, même s’il prend garde à ne pas le répéter sur tous les tons. Les électeurs de gauche dans leur diversité et de nombreux démocrates le sont aussi, tant le moment n’a jamais été aussi prêt de tirer un trait sur la présidence Sarkozy, dont les cinq années leur ont paru une éternité. Mais, tout comme le candidat de la gauche, ils observent une réserve sereine mais prudente, attentifs à ne pas triompher avant d’avoir vaincu. Les déconvenues nombreuses de la gauche à l’élection présidentielle leur rappellent que rien n’est acquis d’avance, et que leur mobilisation sera la clé de la victoire.

La pugnacité de Hollande

Le débat de mercredi soir a sonné le glas de l’un des seuls arguments qui restaient à Nicolas Sarkozy pour faire la différence avec son adversaire : celui de l’inexpérience supposée du candidat socialiste qui ne lui résisterait pas dans la joute verbale sur les grands dossiers du pays. Il n’en a rien été, au contraire. Même si le débat de l’entre-deux-tours ne devrait pas déplacer significativement les grandes lignes du rapport de forces, désormais solidement établies par les résultats du premier tour et des sondages invariablement favorables au candidat de gauche, il a démontré les qualités de pugnacité de François Hollande face à un Nicolas Sarkozy poussé dans ses retranchements sur la défense de son bilan calamiteux, une dimension qu’il a essayé de fuir durant toute la campagne. La droite a vu de l’« arrogance » de la part du candidat socialiste, manière de ne pas reconnaître l’ascendant pris par ce dernier durant la confrontation.

1 défaire Sarkozy, 2 mener le combat des législatives

La victoire attendue le 6 mai ne sonnera pas encore l’heure du changement espéré dans les cercles de plus en plus large des électeurs qui en appellent à une rupture franche, nette, avec la domination capitaliste. Ces électeurs se sont retrouvés dans le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle ou ont hésité jusqu’au dernier moment avec le bulletin Hollande. Pour eux, la bataille pour mettre les exigences de gauche au premier plan continuera avec le scrutin législatif. Mais ils savent que, pour lui donner sa pleine efficacité, cela passe nécessairement par la défaite de Sarkozy et l’élection de François Hollande à l’Élysée, dimanche.



1. Une brèche possible dans l’axe d’austérité Sarkozy-Merkel

Le pacte de stabilité mis en place par Sarkozy-Merkel est dangereux pour l’avenir de l’Europe sociale. Ses objectifs : instaurer la règle d’or puis, via le mécanisme européen de stabilité, l’imposer à chaque pays, et pratiquer des coupes drastiques dans les dépenses publiques pour résorber les déficits. François Hollande s’est engagé à « renégocier » ce pacte « car personne ne peut imaginer que si la croissance n’est pas là, les objectifs posés par ce pacte pourront être atteints ». Sans conteste, la défaite de Nicolas Sarkozy, même si François Hollande ne va pas jusqu’à remettre en cause les objectifs de ce pacte, mettrait à bas l’axe Sarkozy-Merkel et ouvrirait une brèche en Europe pour que les peuples exigent une autre construction européenne.

2. En finir avec le président des riches

Jamais un quinquennat n’aura été autant marqué par l’explosion des inégalités. Après cinq ans de cadeaux aux plus riches, François Hollande affiche vouloir en finir avec la présidence du Fouquet’s. Même si son programme est loin de répondre à toutes les urgences sociales et à la nécessaire redistribution des richesses, il défend une réforme fiscale « qui refera de l’impôt le pilier de la redistribution : un impôt juste, progressif et citoyen ». Le candidat socialiste propose notamment de supprimer « les niches fiscales qui ne servent pas l’emploi » et limiter les autres à des avantages fiscaux de 10 000 euros par ménage et par an. Alors que la question des salaires aura été la grande absente des discours de François Hollande, celui-ci a commencé à évoquer la possibilité d’un « coup de pouce » à la revalorisation du Smic s’il est élu.

3. Bannir la centralisation 
de tous les pouvoirs

Le quinquennat s’est caractérisé par une centralisation à l’extrême des pouvoirs entre les mains de Sarkozy. Le premier ministre était un « collaborateur », le Parlement aux ordres, les collectivités locales mises sous contrôle. François Hollande a déclaré vouloir « être un président qui ne veut pas être un président qui décide de tout, chef de tout et en définitive responsable de rien ». La défaite de Sarkozy peut-être ainsi un coup d’arrêt à la présidentialisation du régime. Cela demandera, demain, de donner plus de pouvoir d’initiative au Parlement, de ne pas simplement abroger une partie de la réforme des collectivités territoriales mais sa totalité et, plus globalement, comme le propose le Front de gauche, d’aller vers une VIe République.

4. Arrêter les surenchères 
avec l’extrême droite

« Je ne fais pas le siège de l’extrême droite, je n’essaie pas de prendre des thèmes, des mots, des phrases. » François Hollande a été clair, mercredi matin, sur BFMTV : élu président, il retendrait le cordon sanitaire qui a toujours existé avant Nicolas Sarkozy entre partis républicains et Front national. Après des années de drague éhontée des électeurs frontistes, conclues dans un apogée qui a vu, il y a quelques jours, l’actuel président de la République se prononcer pour la « préférence nationale », les digues sont à reconstruire. Car si la droite a longtemps prétendu que le FN posait les bonnes questions, elle n’hésite plus aujourd’hui à lui emprunter ses solutions. Le retour d’une gauche qui replacerait les idéaux de solidarité et de fraternité au cœur de la société permettrait de reprendre la bataille idéologique dominée par la droite extrême.

5. Vers une nouvelle 
démocratie sociale ?

« Sur les retraites, par exemple, il y a eu des manifestations, des protestations, mais la réforme, sans drame et surtout sans violence, a pu être adoptée et appliquée », telle est la conception du dialogue social de Nicolas Sarkozy. En cas de « blocage », le candidat UMP a annoncé qu’il passerait outre les « corps intermédiaires », fustigeant une nouvelle fois les syndicats le 1er Mai. François Hollande défend une autre conception. Même si son programme concède peu de nouveaux pouvoirs aux salariés dans l’entreprise (droit à des représentants dans les conseils d’administration et dans les comités de rémunération), le candidat socialiste s’est engagé à réunir « dès l’été 2012, une grande conférence économique et sociale », ce qui, au passage, le dispense de trop s’avancer en matière sociale. Il entend mener une « concertation » avec les partenaires sociaux avant tout examen d’une loi les concernant. Avec modification de la Constitution à la clé « pour qu’elle reconnaisse et garantisse cette nouvelle forme de démocratie sociale ».

6. Rassembler le peuple français

« Pendant trop d’années, les Français ont été opposés, systématiquement, les uns par rapport aux autres, divisés et donc je veux les réunir, car je considère que c’est de toutes les forces de la France dont nous avons besoin. » C’est le pendant de la bataille idéologique contre la droite et son extrême, dont les thèses se confondent désormais. En appliquant comme seule solution aux problèmes du chômage, du logement, du pouvoir d’achat, que la recherche de boucs émissaires, Nicolas Sarkozy a profondément fracturé la société : Français, riches d’un côté, immigrés, profiteurs du système de l’autre… Même le 1er mai a fait l’objet d’une véritable guerre de tranchées intellectuelle, dans laquelle il fallait se positionner dans le camp du « vrai travail », inspiré de Pétain, ou « derrière les drapeaux rouges de la CGT ».

7. Rompre 
avec l’atlantisme

Les questions internationales n’ont pas été au cœur de la campagne. Les candidats se sont très peu exprimés sur le sujet. Si l’on connaît bien la vision de Sarkozy, qui, reprenant à son compte les mots du Pr Huntington, père de la théorie du choc des civilisations, avait expliqué en 2007 qu’il voulait que la France rejoigne la « famille occidentale » – c’est-à-dire le camp de l’Otan sous le leadership des États-Unis –, François Hollande en a moins dit. On sait cependant qu’il s’est prononcé pour le retrait total des troupes d’Afghanistan dès la fin de l’année, ou encore pour la reconnaissance de l’État palestinien. En 2008 il s’était aussi déclaré hostile au retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan.

8. Reprendre l’offensive 
sur les conquêtes sociales

C’était l’objectif du quinquennat sarkozyste : « défaire méthodiquement » tous les acquis sociaux issus du CNR. Réforme des retraites, remise en cause de la Sécurité sociale, droit de grève. La liste est longue des attaques du gouvernement Fillon contre les acquis sociaux. François Hollande prévoit un retour à la retraite à 60 ans pour les Français qui ont cotisé 41 ans. Et affirme qu’il ouvrira cependant au cours de sa première année à l’Élysée « une négociation globale » pour se diriger vers un système « à la carte », dans lequel les départs à la retraite seront modulés en fonction, notamment, de la pénibilité des métiers. Sur le système de santé, il propose une sécurisation de l’accès aux soins pour tous les Français, en supprimant notamment le droit d’entrée dans le dispositif de l’aide médicale d’État.

9. Après le 6 mai 
l’enjeu, la composition 
de la future Assemblée nationale

La défaite de Sarkozy et la victoire de Hollande est la première condition indispensable, mais pas suffisante, pour la mise en œuvre d’une politique de gauche. C’est le Parlement qui vote les lois, qui devra traduire la réalité du changement. Les élections législatives de juin seront donc décisives pour élire une majorité de gauche. Mais de la composition de cette majorité dépendra la nature et même l’ampleur des changements. En effet, entre le candidat du PS, qui préconise l’alternance, le changement sans rupture, et le Front de gauche qui porte une alternative et des propositions rompant avec le système actuel, les différences sont importantes. Le contenu de la politique de la future majorité de gauche sera déterminé, pour une large part, par la le nombre de députés du Front de gauche.



Le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne préviennent pas le moins du monde, les travailleurs qu'ils auront à se défendre, même très vaguement ... Rien du tout, pas un seul mot là dessus ! Et ce qui me choque le plus est cette idée que Hollande pourrait "ouvrir une brèche", c'est à dire "rompre avec l'austérité" alors que les milieux d'affaires ont déjà décidé de lui faire confiance pour mener cette poiltique.

Eh bien avec tout ça, et Bayrou par dessus, je ne regrette absolument pas d'avoir découpé et préparé mon petit bulletin "interdiction des licenciements, partage du travail, échelle mobile des salaires et des pensions " !
Wapi
 
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Message par titi » 05 Mai 2012, 17:46

c'est une Une carrément crapuleuse, c'est renforcer les illusions, préparer les déceptions, et quand le ps attaquera les travailleurs, ce qui risque d'arriver très très vite, c'est laisser la voie grande ouverte pour la droite et l'extreme-droite qui hurleront comme les loups
titi
 
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Message par Jacquemart » 06 Mai 2012, 14:55

Evitons de poster ici des résultats avant l'heure légale.
On ne sait pas avec quelle sévérité la législation sera appliquée, mais on n'a pas trop envie de tester en vrai... ;)
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Message par Zelda » 06 Mai 2012, 17:39

75000 euros d'amende ? Je ne les ai pas... Je ferme le fil.
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