histoire de la gauche du PS

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Valiere » 06 Mars 2012, 17:48

« Cheveux longs et poings levés
Les jeunes du CERES de 1971 à 1981 »
Préface de Didier Motchane
éditions Brune Leprince
mars 2012


La vieille SFIO et les différents clubs de la gauche non communiste sont défaits. Ils sont passés à côté de la grève générale de 68 sans offrir une once de perspective au mouvement ouvrier. La débacle de Deferre aux présidentielles semble sonner le glas de la social démocratie.
Celle-ci pourtant va défier les pronostics les plus noirs.
Peu à peu, les socialistes vont se regrouper et construire un nouveau Parti Socialiste qui va se fixer une orientation politique au Congrès d'Epinay.
Ce livre qui s'appuie sur de larges extraits de documents écrits et publiés par les militants du CERES qui constitue au sein du parti un courant bien situé à gauche montre comment peu à peu, ceux et celles qui défendaient une orientation de front de classe ont pu diriger le Mouvement des Jeunesse Socialiste jusqu'en 1975 puis mener un combat difficile à l'Université.
La jeunesse scolarisée, lycéenne et étudiante est influencée par deux courants antagonistes : le courant « communiste » animé par l'UEC et le PCF et le courant révolutionnaire.
Avec beaucoup d'opiniâtreté les jeunes chevénementistes vont se construire une place, en participant à tous les combats, anti impérialistes pour le soutien à la lutte des révolutionnaires vietnamiens, anti capitalistes et anti militaristes.
Pour les socialistes qui mènent un combat politique anti capitaliste et qui s'appuient sur le programme commun de la gauche, il s'agit de bâtir un MJS ( Mouvement des Jeunes Socialistes) de masse, largement autonome par rapport à la direction du parti.
Comme d'autres générations de jeunes socialistes avant eux, ils connaîtront le poids de l'appareil qui n'hésitera pas à dissoudre la direction contestataire du MJS.
La jeune flamme ne s'éteint pas. Elle va investir les facs pour fonder un courant qui va compter.

La question de la conquête du pouvoir est posée d'une façon claire, au moment même où une victoire électorale est à la portée de la gauche.
Le socialisme se construit et ne se décrète pas :
« ..le socialisme ne se décrète(pas), qu'il est le fruit d'une lutte, qu'un gouvernement de gauche qui ne rencontrerait pas d'écho au sein de la masse des travailleurs ne déclencherait pas d'élan d'enthousiasme populaire, n'exprimerait et ne réaliserait en rien les puissances aspirations au changement qui se font sentir partout dans notre pays. »
Ces générations successives qui ont participé activement à la construction du PS tout en développant une orientation anti capitaliste claire ont échoué dans leur tentative de peser dans les choix politiques de la direction du PS, certes, mais une bonne partie de leurs analyses n'a pas pris une ride 30 ans après.

Ce livre a le mérite de lever le voile sur une partie de l'histoire du mouvement ouvrier, ignoré ou oublié.
Il montre comment une partie de la gauche socialiste a pu, nourrie par les leçons de 68 jouer un rôle non négligeable dans le combat social et politique de la classe ouvrière et de ses organisations.
Valiere
 
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Message par com_71 » 06 Mars 2012, 18:30

(Valiere @ mardi 6 mars 2012 à 17:48 a écrit :

Ce livre a le mérite de lever le voile sur une partie de l'histoire du mouvement ouvrier, ignoré ou oublié.
C'est plutôt une partie du sérail de la bourgeoisie. La pépinière où a poussé Chevenement !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Valiere » 06 Mars 2012, 21:34

La gauche du PS ce n'était pas cela et d'ailleurs le mouvement trotskiste a de tous remps "récupéré" les meilleurs militants socialistes en rupture
Valiere
 
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Message par artza » 07 Mars 2012, 08:57

(Valiere @ mardi 6 mars 2012 à 21:34 a écrit :La gauche du PS ce n'était pas cela et d'ailleurs le mouvement trotskiste a de tous temps "récupéré" les meilleurs militants socialistes en rupture

Oui, mais il y a bien longtemps.

Malheureusement le POI (le groupe trotskyste en France 1936-40) ne sut pas en faire des bolcheviks-léninistes comme on disait à l'époque.

Ils restèrent en fait sous le drapeau du trotskysme des socialistes de gauche et quasiment tous retournèrent au PS d'ailleurs.

Par contre après 68 on constate le phénomène inverse la LCR et l'OCI servirent ni plus ni moins de vivier au PS.

Je terminerais sur Arlette Laguiller qui fit ses premières armes au PSU.
Comme quelques autres elle fut gagnée au communisme et au trotskysme par Voix ouvrière.
Je ne dirais pas que c'étaient les "meilleurs éléments", ce fut les seuls et trop rares éléments que la très petite taille de VO permit de rencontrer.
Il y en avait bien d'autres qui n'eurent pas cette chance et que comme dit la chanson "c'est quand le fer est chaud...".
artza
 
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Message par Valiere » 08 Mars 2012, 10:23

Pas juste après 68 mais au tout début des années 80
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Message par Faber » 10 Mars 2012, 01:03

a écrit :La gauche du PS ce n'était pas cela et d'ailleurs le mouvement trotskiste a de tous remps "récupéré" les meilleurs militants socialistes en rupture


Valière et ses fautes de frappes... il voulait naturellement dire :

la gauche du PS a de tous de temps récupéré les "meilleurs" militants trotskystes en rupture.

Toute ressemblance avec des candidats existants ne serait que pure coïncidence...
Faber
 
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Message par Valiere » 10 Mars 2012, 09:45

Faux Faber

Effectivement des militants trotskistes ont régressé au point de devenir des cadres du PS mais certains et non des moindres sont venus de la solcial démocratie et sont devenus trotskistes : Jean Jacques Marie par exemple
Valiere
 
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Message par pelon » 10 Mars 2012, 10:50

(Valiere @ samedi 10 mars 2012 à 10:45 a écrit : Faux Faber

Effectivement des militants trotskistes ont régressé au point de devenir des cadres du PS mais certains et non des moindres sont venus de la solcial démocratie et sont devenus trotskistes : Jean Jacques Marie par exemple
Oui, mais c'est plus rare dans ce sens. Jean-Jacques Marie faisait partie de l'aile gauche de la SFIO, était proche de Marceau Pivert. Et puis, il a rompu avec la SFIO au moment de la guerre d'Algérie.
Ceux qui veulent "arriver" ne sont pas fous ... ce qui ne veut pas dire que les autres le soient. 8)
pelon
 
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Message par lucifer » 10 Mars 2012, 13:47

(Faber @ samedi 10 mars 2012 à 01:03 a écrit :
a écrit :La gauche du PS ce n'était pas cela et d'ailleurs le mouvement trotskiste a de tous remps "récupéré" les meilleurs militants socialistes en rupture


Valière et ses fautes de frappes... il voulait naturellement dire :

la gauche du PS a de tous de temps récupéré les "meilleurs" militants trotskystes en rupture.

Toute ressemblance avec des candidats existants ne serait que pure coïncidence...
Doublement en désacord avec toi Faber:

1) Ce ne sont pas les"meilleurs des militants Trotskistes"qui sont réccupérés,loin de la.

2)Ce n'est pas a la gauche du PS qu'ils sont finalement réccupérés,il suffit de voir Cambadélis,Dray,Jospin,Wéber,et meme le"reloocké"Frontiste de gauche" Mélenchon a tout de meme fait l'éssentiel de sa carriere comme sénateur et ministre,ou il ne s'est pas particulierement distingué tres a gauche,au contraire.Se revendiquant fan de Mittérrand,et fier d'avoir participé a la politique anti-ouvriere du gouvernement Jospin.

Pour conclure,je ferait remarquer que les passerelles entre le PS et l'EG.ne concernent que les Cdes des courants "Pablistes"et"Lambertistes",difficile de montrer une "personalité"PS venant de LO.
lucifer
 
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Message par Faber » 14 Mars 2012, 08:26

1/ quand on met des guillemets, c'est parfois pour marquer de l'ironie, en l’occurrence, je reprenais la phrase de Valière et ses guillemets posées sur "récupéré". Bref, une blague quoi...

2/ je crois que le petit cours sur Mélenchon était inclus dans "toute ressemblance avec des candidats existants etc". Petit cours politiquement juste, tant la gauche du PS n'est qu'une opportunité de carrière pour certains, mais il n'en reste pas moins que Mélenchon en a été un des principaux animateur, des années durant.
Faber
 
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