Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par Vania » 11 Nov 2011, 14:51

a écrit :le dernier paragraphe est simplement truculent


Oui. "Messieurs les banquiers, si vous n'êtes pas sages :58: :chiard: , on va être obligé d'entrer dans vos conseils d'administration les bras chargés de milliards... :party: "
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Message par Vania » 13 Nov 2011, 13:01

On peut décerner des noix d'honneur??? Par ce que là... :rofl: :party:

a écrit :Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a affirmé dimanche "nous sommes en guerre contre les marchés" financiers, appelant chacun à "choisir son camp" et fustigeant les propos du candidat socialiste François Hollande, qu'il accuse de faire "le jeu de la spéculation".

"Nous sommes en guerre contre les marchés dont certains ont décidé que l'euro serait fini dans quelques semaines", a lancé le ministre de l'Agriculture invité du "Grand rendez-vous" Europe 1-i-Télé- Le Parisien.

Or, "dans une guerre, il faut choisir son camp", a fait valoir le ministre.

"Soit on est au côté de ceux qui se battent matin, midi et soir pour rétablir les finances publiques et faire en sorte que la France conserve son triple A (...) soit on fait le jeu de la spéculation, on est défaitiste, on fait comme François Hollande", a déclaré M. Le Maire.


"On a beau les bombarder à coups de milliards d'euros, tous ces spéculateurs, y continuent, toujours plus fort... Comprends pas..." :33:

La suite de l'article : http://www.liberation.fr/politiques/010123...ancois-hollande
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Message par Vania » 13 Nov 2011, 13:55

J'suis un peu bavard aujourd'hui... Mais j'ai pas résisté...

Il y a des bourgeois qui font des découvertes surprenantes ces derniers temps...

a écrit :Jouyet : les citoyens se révolteront contre la "dictature" des marchés

Les citoyens finiront par se révolter contre la "dictature de fait" des marchés financiers depuis le début de la crise de la dette en zone euro, a estimé le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet, dans un entretien au Journal du dimanche. Les marchés "ont fait pression sur le jeu démocratique", a-t-il expliqué, soulignant qu'avec le départ, samedi 12 novembre, du président du conseil italien, Silvio Berlusconi, "c'est le troisième gouvernement qui saute à leur initiative pour cause de dette excessive".

Avant le renoncement de M. Berlusconi, son homologue grec Georges Papandréou en avait fait de même, mercredi soir. En novembre 2010, le Premier ministre irlandais Brian Cowen avait lui aussi été contraint d'annoncer son départ en février 2011, après la mise en place d'un plan d'aide d'urgence à son pays.

"SARKOZY EST PLUTÔT BIEN NOTÉ"

"Pour les marchés, Silvio Berlusconi n'était plus l'homme de la situation et l'envolée des taux d'intérêt de la dette italienne a été leur bulletin de vote", a analysé M. Jouyet, observant que "Nicolas Sarkozy, à l'inverse, est plutôt bien noté pour le moment".

Interrogé sur l'envoi jeudi, par erreur, d'un avis de dégradation de la note de la France par l'agence Standard and Poor's, M. Jouyet a estimé que, pour les grandes agences de notation, "la dette souveraine est devenue un produit d'appel et de notoriété". L'AMF a annoncé jeudi soir avoir ouvert une enquête sur l'erreur de Standard and Poor's.


Il y a même des "citoyens-prolétaires" qui finiront par exproprier ces messieurs les "marchés"... :yes:

Il manquait le lien : http://www.lemonde.fr/economie/article/201...03114_3234.html

Et pour faire le lien avec l'article précédant, la guerre que mène le gouvernement contre les marchés leur fait tellement peur que "Sarkozy est plutôt bien noté" par ces mêmes marchés.
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Message par Wapi » 16 Nov 2011, 18:13

Est-ce le fil approprié pour mettre cet article ? A la réflexion oui quand même ...

Ici

a écrit :Le marché des diamants ne connaît pas la crise

Par Hayat Gazzane, publié le 16/11/2011 à 16:06



Le Sun Drop a été vendu à plus de 8 millions d'euros

La maison Sotheby's vient de vendre un diamant jaune très rare pour 8 millions d'euros. De son côté, Christie's mise sur la vente des bijoux d'Elizabeth Taylor pour récolter au moins 30 millions de dollars.

Il est jaune, taillé en forme de poire et de la taille d'une noix. Le diamant «Sun Drop», de 110,3 carats, a été adjugé à Genève à 10 millions de francs suisses (8,06 millions d'euros) lors d'une vente aux enchères de la maison Sotheby's organisée mardi soir. «C'est un record absolu pour un diamant jaune. C'est une pierre spectaculaire, unique», s'est enthousiasmé le commissaire priseur, David Bennett, précisant que l'acheteur était «un particulier anonyme» qui a fait son offre par téléphone, coiffant au poteau les 150 éventuels acquéreurs qui avaient fait le déplacement dans l'hôtel luxueux où se déroulait l'événement.

Cette pierre exceptionnelle, originaire d'Afrique du sud, est connue comme étant le plus grand diamant «Fancy Vivid Yellow» taillé en poire au monde. Cette certification, établie par le Gemological Institute of America (GIA), lui octroie la couleur la plus rare et la plus convoitée pour un diamant jaune.

Les records des années 90 à la trappe

Certes, le prix de vente est légèrement inférieur aux attentes des experts qui tablaient sur un montant compris entre 10,2 et 14 millions de francs suisses (entre 8,12 et 11,1 millions d'euros). Mais David Bennett ne se dit «pas du tout déçu». Cette vente explose en effet le record mondial pour un diamant jaune «Fancy Vivid Yellow» qui avait été établi par Sotheby's à New York en avril 1997 avec la vente d'un diamant taille marquise de 13,83 carats à 3,3 millions de dollars. Il dépasse aussi de loin le record mondial pour un diamant jaune taillé en poire de 18,49 carats, le «Golden Drop», adjugé 3,76 millions de dollars chez Christie's à Londres en juin 1990.

Pour Sotheby's, cette performance se situe dans la lignée de celles établies l'an dernier malgré la crise, avec en point d'orgue, la vente en novembre 2010 de «Graff Pink», un diamant rose «Fancy Intense Pink» de 24,78 carats, adjugé à plus de 46 millions de dollars, soit le diamant et le bijou le plus cher de l'histoire des ventes publiques. La maison de vente aux enchères a déjà réalisé un chiffre d'affaires de 547,6 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l'année.

Sa rivale, Christie's, est aussi optimiste pour 2011. Elle orchestrera, le mois prochain, la vente des bijoux de l'actrice Elizabeth Taylor, décédée en mars dernier. La collection compte notamment une bague avec un diamant de 33,19 carats, estimé entre 2,5 et 3,5 millions de dollars. Les ventes devraient rapporter un minium de 30 millions de dollars. La collection est présentée chez Christie's Paris aujourd'hui et jeudi.

Colère des employés de Sotheby's

Les records ne semblent pas suffire à maintenir les emplois sur tous les sites de la maison Sotheby's. Celle-ci a décidé de se séparer de 43 employés de sa filiale à New York. Une décision qui a provoqué la colère des syndicats suisses qui se sont mobilisés devant les portes de l'hôtel où s'est déroulée la vente du diamant jaune, hier. «Nous sommes là pour soutenir la lutte de nos collègues syndicalistes américains dans les négociations de contrats collectifs, avait indiqué Umberto Bandiera, de l'Unia, représentant des ouvriers de la construction, de l'industrie et des arts et métiers. «Les syndicats suisses sont solidaires de ces travailleurs devant vivre aujourd'hui avec 400 dollars par mois du chômage». Le syndicat s'insurge contre «les bénéfices faramineux» de la maison de vente qui «compte augmenter le nombre d'intérimaires, sans formation, pour effectuer les tâches réalisées auparavant par ces professionnels», des «transporteurs d'oeuvres d'art syndiqués».


Et le mineur sud-africain qui a trouvé cette pierre avec sa pioche il a touché combien ?
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Message par Vania » 28 Nov 2011, 19:16

(slate.fr a écrit :Plus de 13 milliards de profits pour les banques sauvées par la Fed

Au plus fort de la crise financière de 2007, de nombreuses grosses banques ont bénéficié du plus important renflouement financier de l’histoire selon l’agence de presse Bloomberg. La Fed vient en effet de publier plus de 29.000 pages de données jusqu'alors restées confidentielles, qui permettent d’affirmer que ces institutions financières ont fait plus de 13 milliards de dollars de profit grâce à la politique d’abaissement des taux directeurs pratiquée par la banque centrale américaine à partir d’août 2007.

Cette politique très favorable était l’un des volets d’un «plan de sauvetage» des banques mis en place par la Fed, avec notamment pour objectif la distribution en grande quantité de «prêts d’urgence» afin qu’elles reconstituent leurs stocks de capitaux. Ce plan est resté pendant plus de deux ans «secret» comme l’explique Bloomberg, et n’a été rendu public qu'en décembre 2010 à l’issue d’un procès gagné par le groupe financier Bloomberg LP contre la Fed et l’association Clearing House (LLC), et dont l’enjeu était la publication des comptes de la Fed.

Bloomberg explique que les six plus grosses banques américaines (JP Morgan, Bank of America, Citigroup, WFC, Goldman Sachs et Morgan Stanley) ont ainsi reçu pas moins de 460 milliards de dollars de la Réserve fédérale, en plus des 160 milliards prévus par le plan Paulson (ou TARP) conçu par le Département du trésor des Etats-Unis.

Selon William B. English, directeur du département des affaires monétaires de la Fed, ces prêts exceptionnels lancés à partir d’août 2007 n’ont pas seulement sauvé les banques, ils ont permis d'éviter un désastre économique pour tout le pays:

    «Soutenir la stabilité des marchés financiers pendant les périodes de tensions extrêmes est une fonction essentielle des banques centrales. Nos programmes de prêt ont permis d’empêcher un effondrement du système financier et de maintenir l’afflux du crédit pour les familles et les entreprises américaines.»

Peut-être, mais de nombreux juristes et hommes politiques pensent que de tels versements d’argent aux banques auraient dû être rendus public beaucoup plus rapidement. Pour le sénateur de l’Etat d’Alabama, Richard Shelby, la transparence concernant les décisions de la Fed est en effet une priorité essentielle:

    «La Fed doit pouvoir être indépendante quand elle mène une politique monétaire hautement technique, mais quand elle met en jeu les ressources des contribuables, nous avons besoin de transparence et de responsabilité.»

Selon la loi Dodd-Frank votée en juillet 2010, qui visait à réguler le monde de la finance comme l’explique Business Week, la Fed devait rendre public les données sur ces programmes de prêts en décembre 2010, ce qu'elle a finalement fait.

Pourquoi la Fed a-t-elle autant aidé ces banques? Ted Kaufman, ancien sénateur démocrate du Delaware, explique que ces établissements financiers sont en fait «trop gros pour tomber» selon la célèbre expression: s’ils s’effondrent c’est tout le système financier qui part avec.

Mais le problème, c’est que ces géants de la finance sont alors privilégiés par rapport aux banques plus modestes, ils payent moins cher leurs emprunts, et prennent le plus de risques possibles sachant que les autorités politiques les soutiendront quoi qu’il arrive. Cet aléa moral des grosses banques qui profitent de leur poids dans le système financier est même devenu un «fardeau» pour les Etats-Unis, selon l'économiste Olivier Williamson, qui a reçu le prix Nobel en 2009.


Le lien : http://www.slate.fr/lien/46787/sauvetage-secret-banques-fed

Bien sûr, rien de tout cela n'est une surprise, mais la presse l'écrit rarement noir sur blanc.
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Message par redsamourai » 22 Déc 2011, 08:15

La BCE a lancé sa grande opération de Noël: arrêtez les chèques-cadeaux de 15euros, soyez dans le coup : offrez des prêts! Montant illimité, y en aura pour tout le monde.



a écrit :LEMONDE.FR | 21.12.11 | 14h31  

La BCE prête 489 milliards d'euros aux banques européennes, les marchés restent sceptiquesf


Le succès dépasse les espérances et sonne déjà comme un cadeau pour l'Europe en cette fin d'année tourmentée. La Banque centrale européenne (BCE) a lancé ce mercredi une opération inédite : un prêt sur trois ans, d'un montant illimité, et très bon marché à un taux d'intérêt de 1 %. Les banques ont ainsi emprunté 489 milliards d'euros, un résultat largement supérieur aux attentes : les analystes estimaient qu'au-delà de 200 milliards, l'opération constituerait un succès.

Reste à savoir maintenant si les banques vont en profiter pour aider les Etats de la zone euro en difficulté. C'est en tout cas l'objectif de ses dirigeants – Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en tête –, qui espèrent que, par ce biais, les banques rachèteront des obligations souveraines.

L'Elysée estime ainsi que "chaque Etat pourra se tourner vers ses banques" pour placer leurs obligations souveraines boudées par les marchés car présentant un niveau de risque important. Concrètement, cette opération peut permettre aux Etats d'emprunter à 1 % et de placer cet argent sur des titres offrant des rendements pouvant atteindre 7 % pour les obligations à dix ans italiennes.

"UNE TRÈS BONNE NOUVELLE"

Si les banques jouent le jeu, ce qui n'est pas encore certain, l'espoir d'une sortie de crise sera ravivé. L'objectif clairement affiché du couple franco-allemand, lors du sommet européen du 9 décembre, d'une aide détournée au refinancement des Etats aura  alors été atteint.

Le montant du prêt, qui constitue un nouveau record – le précédent était de 442 milliards à un an en 2009 – est "une très bonne nouvelle", estime Jean-François Robin, stratégiste chez Natixis. Selon lui, "le mur de la dette souveraine et bancaire est largement entamé par le bazooka de la BCE, qui a pleinement rempli les cartouches des banques".

Au tour des banques désormais d'être sollicitées pour la réduction des dettes souveraines. "Ce n'est pas la fin de la crise mais c'est un énorme soulagement pour le refinancement de l'année prochaine", avance M. Robin.

De son côté, la BCE se refuse à voir en cette opération une sortie de crise pour la zone euro. Crédibilité oblige, son président, Mario Draghi, s'est employé à nier toute volonté d'aide aux Etats devant le Parlement européen, en invoquant "les limites" du traité européen, qui "interdit le financement monétaire" des Etats de la zone euro.

LES MARCHÉS ENCORE SCEPTIQUES

Les banques vont plutôt, selon lui, s'appliquer à renflouer leurs fonds propres, dont le ratio doit être augmenté d'ici à mi-2012 dans le cadre des accords de Bâle 3. Parallèlement, elles doivent également rembourser leurs échéances, soient 230 milliards d'euros d'obligations, qui arrivent à terme au premier trimestre 2012. En prêtant des liquidités aux banques, l'institution européenne "reste complètement dans son rôle tout en se rapprochant de celui que certains voulaient attribuer à la BCE, à savoir le rachat direct des dettes souveraines de l'eurozone".

En attendant la deuxième opération de ce type, qui aura lieu en février, Jean-François Robin souligne que "cette opération va nettement améliorer le refinancement des banques pour les trois prochaines années. Cela a provoqué un gros appel d'air, qui redonne de l'appétit aux marchés".

Mardi, la France empruntait alors à des "taux historiques" selon l'Agence France-Trésor, chargée de la dette de l'Etat. Si c'était encore le cas ce mercredi matin, avec une ouverture en hausse de la Bourse de Paris – les marchés anticipant le succès de l'opération –, le CAC 40 creusait ses pertes en début d'après-midi. Cette opération, qui ravit les banques, inquiète en revanche les investisseurs, qui voient dans le montant record de ce prêt une preuve de plus des difficultés que traverse actuellement le secteur financier.
redsamourai
 
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Message par redsamourai » 13 Jan 2012, 18:58

Et hop,ça y est c'est officiel, la France n'a plus son "AAA" chez S&P. A quel point cela peut avoir des impacts sur l'économie "réelle", par un renchérissement éventuel du crédit pour les entreprises, ou par une dégradation de la robustesse financière officielle des banques qui détiennent ces emprunts et les voient passer de "MégaSur" à "PasMalSur", c'est qu'on verra bientôt...

en tout cas la crise continue de se développer.
redsamourai
 
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Message par Vania » 13 Jan 2012, 19:02

a écrit :Et hop,ça y est c'est officiel, la France n'a plus son "AAA" chez S&P. A quel point cela peut avoir des impacts sur l'économie "réelle", par un renchérissement éventuel du crédit pour les entreprises, ou par une dégradation de la robustesse financière officielle des banques qui détiennent ces emprunts et les voient passer de "MégaSur" à "PasMalSur"...

en tout cas la crise continue de se développer.


Oui. On peut aussi s'attendre à ce que cela serve d'argument pour un nouveau plan d'austérité. Dans les jours qui viennent, peut-être.
Vania
 
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Message par Oel » 14 Jan 2012, 14:57

a écrit :Et hop,ça y est c'est officiel, la France n'a plus son "AAA" chez S&P. A quel point cela peut avoir des impacts sur l'économie "réelle", par un renchérissement éventuel du crédit pour les entreprises, ou par une dégradation de la robustesse financière officielle des banques qui détiennent ces emprunts et les voient passer de "MégaSur" à "PasMalSur", c'est qu'on verra bientôt... en tout cas la crise continue de se développer.


"Nous serons là pour conserver ce triple A. C’est une condition nécessaire pour protéger notre modèle social… Nous mettrons tout en oeuvre pour ne pas être dégradés" François Baroin, ministre des Finances (France 2, 18 octobre)

"Le triple A « est un atout que nous devons préserver à tout prix.(…) C’est le résultat du travail des Français.» François Fillon, devant l’Assemblée générale des maires (5 novembre)

"Si on perd le triple A, je suis mort." N. Sarközy à des proches (6 décembre) (Si seulement c'était vrai !!!!!)

Maintenant qu'on l'a perdu, ce n'est pas si grave, il faut dédramatiser... après la dramatisation. Comment une poignée d'irréductibles prolétaires peut encore croire à la sincérité du gouvernement ?

Sarkozy va continuer à dire qu'il ne faut pas se laisser diriger par la finance, c'est complètement ridicule à entendre, mais prévisible étant donné que les thèses altermondialistes sur la responsabilité unique de la finance crédibilise le réformisme dans la crise actuelle arrangent le pouvoir...
Oel
 
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Message par Sinoue » 16 Avr 2012, 18:35

Et c'est reparti pour un tour!!

a écrit :Pourquoi les "actifs toxiques" séduisent à nouveau les investisseurs
Le Monde.fr | 16.04.2012 à 18h26 • Mis à jour le 16.04.2012 à 18h59

Par Anna Villechenon

Ils s'étaient faits discrets. Depuis un an, et particulièrement depuis le début de l'année, ils réapparaissent au pas de course - du moins, aux Etats-Unis. Les junk bonds, ces actifs dits "pourris" car émis par des sociétés notées en dessous de la catégorie "investment grade" (qui correspond à BBB- sur les échelles des agences de notation), reviennent depuis quelques mois en odeur de sainteté en raison de leur haut rendement, corollaire de leur risque élevé.

La quotidien britannique The Financial Times évoque un phénomène similaire à celui du "credit boom", en référence, à la fin des années 1990, à l'explosion des crédits attribués par des créanciers confiants, dont l'optimisme était porté par une situation économique favorable.

"UNE CHANCE SUR DEUX"

"Aujourd'hui, avec la très forte baisse des taux (sur les titres d'Etat, la dette bancaire par exemple), les investisseurs cherchent du rendement. Et ce ne sont certainement pas les taux pratiqués aux Etats-Unis, particulièrement bas - entre 2 et 2,5 % sur du dix ans -, qui vont le leur fournir", constate Jean-François Robin, stratégiste chez Natixis.

En Europe, la dette allemande se révèle si peu lucrative pour les investisseurs que la dernière émission obligataire du pays, mercredi, au taux historiquement bas de 1,77 % à dix ans, n'a pas été totalement souscrite. Avec une inflation au-dessus des 2 % dans la zone euro ces derniers mois, il est vrai que le calcul est vite fait.

Pour autant, parler d'une ruée vers les junk bonds est exagéré, selon Stéphane Deo, chef économiste Europe chez UBS à Londres. "Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un phénomène massif. C'est un micro-marché, qui plus est très risqué. Ce ne sont pas les investisseurs qui achètent des obligations d'Etat, françaises ou allemandes, qui vont parier sur des actifs pourris, sachant qu'ils ont presque une chance sur deux de perdre. Ce sont plutôt, entre autres, les fonds spéculatifs, qui représentent une petite part des investisseurs", nuance-t-il.

"AMÉRICANISATION"

Ce retour des investisseurs vers les actifs spéculatifs, qui coïncide avec une accalmie aussi relative que provisoire des marchés, ne serait pas possible sans "la fin de la forte aversion au risque, consécutive à la crise, estime M. Robin. A partir du moment où les investisseurs reprennent confiance, pensant qu'on a échappé au scénario du pire et que l'économie est en train de s'en sortir - notamment aux Etats-Unis -, ils sont de nouveau prêts à acheter des dettes jugées trop risquées depuis 2008."

Et même si le président de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), Ben Bernanke, se montre réservé sur la reprise de l'emploi aux Etats-Unis, pour Stéphane Deo, on est loin du scénario de l'année dernière. "Il ne faut pas oublier qu'il y a encore quelques mois, il y avait un risque systémique très important. On craignait le double-dip [récession en W], le défaut grec et le démantèlement de l'euro, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Avec 2, 2,5 % de croissance aux Etats-Unis cette année, on a une reprise qui tient", assure-t-il.

UN MARCHÉ DU CRÉDIT "TRÈS LIMITÉ"

Si les junk bonds sont moins tabous outre-Atlantique qu'en Europe, c'est parce qu'ils ont constitué, au début des années 1980, le moyen de financement privilégié aux Etats-Unis pour les petites entreprises. Ils ont également été très prisés des compagnies d'assurance et des fonds de pension durant cette période.

"Aux Etats-Unis, c'était l'époque du capitalisme totalement débridé, alors qu'en Europe, les investisseurs se montraient beaucoup plus prudents, sans compter que nous n'avions pas la même culture dans ce domaine. Et quand, cinq ans après, les junk bonds sont arrivés, de manière balbutiante, sur notre continent, c'était déjà la fin, avec la chute de la banque Drexel Burnham Lambert [provoquée notamment par "l'inventeur des obligations pourries", Michael Milken] et la crise qui s'en est suivie en 1989", souligne Fabrice Guez, stratégiste chez First Finance.


Un héritage toujours palpable, puisqu'"aux Etats-Unis, 70 % du financement des entreprises se fait sur les marchés", un ratio quasiment inversé en Europe, rappelle M. Robin. Plus pour longtemps, prévient-il, puisqu'on se dirige "vers une américanisation du système de financement des entreprises. Avec d'une part la crise qui incite les banques à réduire leur bilan et d'autre part la régulation qui incite les banques à moins prêter directement, les entreprises peuvent être tentées d'aller se financer elles-mêmes sur les marchés".

Preuve en est, pour la première fois depuis trois ans, le montant des obligations émises par les entreprises européennes a dépassé celui des emprunts qu'elles ont contractés auprès des banques (édition Abonnés). "Si l'on était très en retard par rapport aux Américains dans les années 1980, aujourd'hui, à quelques mois près, les junk bonds réapparaissent également en Europe, petit à petit", observe Fabrice Guez.

Pour Jean-François Robin, c'est un bon signe : "Le retour des actifs à haut rendement est plutôt positif. Cela va aider les jeunes entreprises françaises à se refinancer - ce qu'elles ont beaucoup de mal à faire aujourd'hui."

Un avis partagé par Stéphane Deo. "Le marché du crédit est très limité en Europe. Seules les grandes entreprises avec une bonne signature peuvent avoir accès au marché. Or, quand le financement d'une entreprise dépend quasiment d'une seule source, la société devient vulnérable si celle-ci se tarit. C'est pourquoi le retour des actifs pourris est une bonne chose, puisqu'il permet aux entreprises françaises de s'ouvrir au marché et donc de multiplier leurs possibilités de financement".

"TRANSPARENCE"

Reste à ne pas reproduire les erreurs du passé, comme le rappellent en choeur les économistes. "Ce n'est pas forcément mal d'investir sur une entreprise mal ou pas notée, toute la question est d'en mesurer les risques, de les contrôler et, surtout, de diversifier son portefeuille", argumente M. Robin. Avec le danger, sinon, de "provoquer un nouveau scénario de crise financière, si ce marché se développe trop", renchérit M. Deo.

"Dans les années 1980, les entreprises américaines vivaient au-dessus de leurs moyens. Elles pouvaient aller jusqu'à s'endetter à 40 %, alors qu'elles n'étaient pas capables de rembourser - c'est un processus équivalent à ce qui s'est passé dans le cas des subprimes ou avec la Grèce. Aujourd'hui, on n'est plus dans le même ordre de grandeur. Les entreprises s'endettent bien moins cher, à hauteur de 6 % ou 7 %, c'est soutenable en cas de pertes", considère quant à lui M. Guez.

Autre évolution notable dans le comportement des investisseurs, le délaissement de certains véhicules de financement, type CLO (collaterized loan obligation, agrégation d'un certain nombre de prêts aux entreprises via une structure ad hoc), qui ont complètement disparu... au profit des junk bonds.

"Je pense que les CLO ne sont pas prêts de réapparaître. Aujourd'hui, les investisseurs veulent de la transparence. L'avantage des junk bonds c'est que vous savez ce que vous achetez", juge M. Robin. Pour M. Guez, il faudrait même "changer le nom de ces catégories d'actifs. On passe de 'remboursable' à BBB- à 'jamais remboursé' à BB+. Il manque un niveau intermédiaire. Toutes les obligations dites 'pourries' ne le sont pas".

Anna Villechenon
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