Grecs: des profiteurs

Dans le monde...

Message par roudoudou » 07 Nov 2011, 16:36

a écrit :ont prévenu la Grèce qu'elle ne toucherait pas un centime de plus si elle ne s'engage pas, par un vote du Parlement sur de nouvelles mesures d'austérité, à appliquer sa part du contrat.


Salut tout le monde :wavey:

Qu'est qu'ils vont nous pondre, comme nouvelle mesure d'austérité sur le dos des travailleurs. :33:

Qui peut me répondre :33:
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Message par Vania » 07 Nov 2011, 20:33

Salut, Roudoudou! :wavey:

a écrit :Qu'est qu'ils vont nous pondre, comme nouvelle mesure d'austérité sur le dos des travailleurs.


Tu veux dire ici, en France? Dans ce cas, on peut ouvrir un fil sur la question dans "politique française".

S'il s'agit de la Grèce, je ne connais pas le détail du énième plan d'austérité que les banques, l'UE, le FMI voulaient que Papandréou impose, et que sans aucun doute la prochaine équipe cherchera à imposer à une population déjà à bout. Mais ce soir, la crise politique ne semble pas à encore résolue en Grèce, ne serait-ce que pour quelques semaines, ou quelques jours...
Ce jour, la presse (et les spéculateurs professionnels) spéculaient même sur une démission imminente d'un Berlusconi en Italie...
C'est pas un sport de tout repos, que de pressurer les classes populaires! Cela le sera encore moins lorsque celles-ci relèveront vraiment la tête et retrouveront le chemin de la lutte sur leur terrain de classe!
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Message par Sinoue » 07 Nov 2011, 22:31

(redspirit @ mercredi 2 novembre 2011 à 21:09 a écrit :

Dans le contexte actuel, le simple fait que ce réferundum ait lieu traduit néanmoins un élément fondamental : la pression populaire est suffisamment forte pour contraindre le gouvernement à faire des concessions. Il doit calmer le jeu. Et sa décision n'est pas réductible a des visées électoralistes. Il en découle que ce réferendum traduit un fléchissement du rapport de force dans une direction : celle des travailleurs.
Nathalie a raison : les dirigeants se moquent de l'avis de leur peuple. Cependant, si un tel scénario se concrétise, alors la marge du gouvernement grec pour contourner ce résultat serait très mince, et impliquerait des concessions plus grandes des marchés, à la condition non négligeable que ce rejet s'accompagne d'une poursuite sur le terrain des luttes, dans la rue.
Salut Redman, pour en revenir là-dessus, on en est maintenant quelques jours après de cette annonce de référendum. Et avec le recul ça m'a plutot l'air de confirmer que cette manoeuvre électorale ne va jusqu'a constituer " un fléchissement du rapport de force dans une direction : celle des travailleurs." , je trouve que c'est trop exagéré; jusqu'a ce soir on se retrouve avec un gouvernement de coalition qui va essayer d'appliquer ce que lui dictent les banques. C'est vrai que le premier ministre a dut démissionner, mais je trouve que ça n'a rien à voir avec une quelconque pression populaire telle qu'on a pu le voir de l'autre coté de la mediterranée.

Un peu comme l'explique l'article LDC de ce mois sur la crise de l'union européenne, aucun usurier n'a interet à étrangler son débiteur. Un collegue m'expliquait que Papandréou était un génie en essayant ainsi de réduire la dette au minimum, j'irais pas jusque là, mais j'ai l'impression qu'il a fait en sorte de partir "en beauté".

En tout cas c'est un sacré aveu de la finance dans le sens où les peuples n'ont vraiment pas le choix, la dictature de la finance s'affirme chaque jour de plus en plus; si, comme tu le prétends, les travailleurs vont essayer d'inflechir le rapport de force en leur faveur, alors il va falloir que la forme politique des régimes adopte aussi un fond dictatorial.
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Message par Vania » 07 Nov 2011, 23:05

En lisant un peu d’histoire de la Grèce contemporaine sur wikipedia… on s’aperçoit que dès son « indépendance », « indépendance de l’Empire ottoman », comme le dirent très vite les puissances « protectrices » européennes de la Grèce, cette indépendance ne fut que formelle.
Les premières luttes d’indépendance commencent en 1821. Jusqu’en 1825, les armées indépendantistes grecques avancent et prennent le contrôle du Péloponnèse, de l’Attique, de la Théssalie et de quelques îles en mer Egée. La Russie apporte au début une aide discrète, mais la Sainte Alliance entre les puissances victorieuses de Napoléon, et de ce qu’il restait de la révolution française en Europe se refusent encore au moindre changement dans l’équilibre politique européen, et encore plus elles craignent une nouvelle irruption des classes populaires sur la scène politique en Europe. L’Empire Ottoman achemine des renforts à partir de 1825, puis fait intervenir Mehmet Ali, le Pacha d’Egypte, à l’époque quasiment indépendant de l’Empire Ottoman contre les indépendantistes grecs. Ces derniers reculent inexorablement, jusqu’à ne plus contrôler que quelques localités. En 1827, France, Grande-Bretagne et Russie se décident à intervenir, l’emportent face aux Ottomans, et l’indépendance grecque sera finalement leur « œuvre » en 1829. Les voici en position de force, jusques à imposer la forme du régime grec et le personnage dirigeant : cela sera la monarchie (absolue…) et un certain Othon, second fils de Louis Ier Bavière…. Voici la dynastie des rois de Grèce installée… Othon arrivera en Grèce à bord d’un navire de guerre britannique. Le régime sera nommé par les grecs « xenocratie »….

a écrit :Othon gouverna d'abord de façon autoritaire, instaurant une monarchie absolue de droit divin, et refusant d'accorder la constitution promise. Le pays fut malgré tout modernisé : réorganisation (voire organisation tout court) de l'administration, de la justice, d'une armée régulière, de l'Église et de l'enseignement (création de la première université de Grèce (1837)). Cette politique était facilitée par les prêts nombreux et importants que les Puissances Protectrices accordaient à la Grèce. Ces prêts, ainsi que l'intervention directe des Ambassades dans la vie politique (création de partis politiques dits parti français, parti anglais ou parti russe), faisaient que la Grèce était surtout gouvernée depuis Londres, Paris ou Saint-Pétersbourg. Mais, si les Puissances Protectrices avaient su se mettre d'accord pour aider à l'indépendance de la Grèce, elles divergeaient quant à la direction à lui faire prendre ensuite. Surtout, la Russie cherchait à utiliser la Grèce dans sa tentative de démantèlement de l'Empire ottoman (visant à garantir à la Russie un accès aux mers chaudes), alors que le Royaume-Uni voulait maintenir l'intégrité de celui-ci (au moins jusqu'au moment où il serait prêt à le remplacer).


http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l...Xe_si%C3%A8cles

En 1831, la Grèce entre en guerre contre les Ottomans aux côtés de ce même Mehmet Ali. Cette guerre, suivie d’une seconde quelques années plus tard, épuise tellement l’Egypte qu’elle finira par tomber sous le contrôle britannique. Dans l’intervalle, la Grèce passe sous tutelle économique des puissances européennes pour le remboursement de sa dette (« modernisation » après l’indépendance, financement de la guerre), déjà…

Un autre épisode révélateur : celui de l’entrée en guerre de la Grèce durant la première mondiale. http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ce_da...Guerre_mondiale La monarchie mise en place au XIXe est toujours en place, et le roi, Constantin Ier, bien que pour la neutralité, semble plus proche d’un Guillaume II. Mais voilà, son premier ministre, Elefthérios Venizélos, lui, est plus clairement pour l’Entente… La crise politique traîne, enfle, jusque à la défaite de l’Entente dans les Dardanelles (les Détroits), à Galipoli, en 1915… Il faut alors une nouvelle tête de pont dans les Balkans, ce sera Thessalonique, en Grèce. L’Entente va donc pousser Venizélos à affronter le roi, jusqu’à la scission du pays (le Grand Schisme), le roi tenant Athènes, Vénizelos Thessalonique sous la protection des troupes anglo-françaises. Le roi devra abdiquer, la Grèce entre en guerre, côté Entente.
Il y aura ensuite le partage de l’Empire Ottoman entre grandes puissances, et France et Grande-Bretagne qui poussent la Grèce à la guerre contre la jeune Turquie, avec des promesses territoriales à la clé. La Grèce en sort vaincue, exsangue, et les grecs de Turquie doivent fuir et se réfugier en Grèce. Pour la Grèce, la première guerre mondiale aura duré de 1912, avec la première guerre balkanique, jusqu’en 1923, fin de la guerre prolongée avec la Turquie.
Le fil au début voulait répondre aux arguments réactionnaires contre les grecs. Peut-être l’histoire du pays pourra y contribuer. Ce bref résumé, issu simplement de lectures récentes, est sans doute incomplet ou approximatif… Des copains connaissent des textes d’un Marx, d’un Lénine ou d’un Trotsky sur la Grèce ?
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Message par Vania » 09 Nov 2011, 21:31

La bourgeoisie grecque n'est pas ruinée... En revanche, elle doute de plus en plus de l'évolution de la situation économique en Grèce (politique et sociale aussi?), et préfère placer ses économies ailleurs.

a écrit :Les Grecs retirent leurs économies des banques avec la crise

ATHENES (Reuters) - Les Grecs ont retiré une partie de leurs économies des banques du pays au cours de la semaine écoulée en raison de la crise politique et de leur crainte d'un abandon de l'euro, a-t-on appris mercredi de sources bancaires.

Selon un banquier ayant requis l'anonymat, les Grecs ont retiré jusqu'à cinq milliards d'euros, soit près de 3% du montant total des dépôts, après l'annonce le lundi 31 octobre par George Papandréou de la tenue d'un référendum sur le plan de sauvetage financier de la Grèce par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.

George Papandréou a finalement renoncé à ce projet mais son initiative inattendue lui a coûté sa place et elle a conduit les dirigeants européens à envisager ouvertement une sortie de la Grèce de la zone euro.

"De nombreuses personnes ont retiré leur argent des banques jeudi et vendredi et les convoyeurs de fonds ont eu du mal à approvisionner les banques en liquide pour répondre à cette demande extraordinaire", a-t-on dit d'une autre source bancaire, également sous le sceau de l'anonymat.

Face à l'urgence, le gouverneur de la Banque centrale de Grèce est sorti de sa réserve habituelle pour réclamer la formation rapide d'un nouveau gouvernement en soulignant que l'appartenance de la Grèce à la zone euro était en jeu.

"C'EST INCROYABLE"

"L'incertitude (politique) affecte l'économie et le système bancaire", a dit George Provopoulos à Reuters. "Il faut un gouvernement fort qui ne ménage pas ses efforts afin de garantir l'avenir du pays au sein de la zone euro."

De nombreux Grecs craignent un effondrement de leur système bancaire et de la valeur de leurs dépôts si leur pays abandonne l'euro pour une monnaie nationale plus faible.

"Nous en sommes arrivés au point où des clients demandent à retirer jusqu'à 600.000 ou 700.000 euros en liquide pour ramener l'argent chez eux, c'est incroyable", a dit le premier banquier. "Le système est mis à rude épreuve."

Ce banquier dit que son établissement en est venu à proposer jusqu'à 7% de rémunération pour certains comptes afin de convaincre les clients de ne pas toucher à leur argent.

Dans une agence athénienne de la National Bank, la plus grande banque du pays, on a pu entendre un employé dire à un autre: "Beaucoup d'argent a été retiré vendredi."

Le montant des dépôts a chuté de plus de 21% depuis janvier 2010, date à laquelle la Grèce a sombré dans la crise de la dette, et les banques du pays s'appuient de plus en plus sur la Banque centrale européenne pour couvrir leurs besoins en liquidités.

La dernière vague de retraits concerne essentiellement des comptes au détail alors qu'un premier mouvement l'an dernier avait conduit les clients les plus aisés à transférer à l'étranger une partie de leur épargne, a dit un banquier.


Le lien : http://fr.news.yahoo.com/les-grecs-retiren...-195847963.html
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Message par roudoudou » 10 Nov 2011, 18:24

Salut Vania :wavey:

a écrit :Vania S'il s'agit de la Grèce, je ne connais pas le détail du énième plan d'austérité que les banques, l'UE, le FMI voulaient que Papandréou impose, et que sans aucun doute la prochaine équipe cherchera à imposer à une population déjà à bout. Mais ce soir, la crise politique ne semble pas à encore résolue en Grèce, ne serait-ce que pour quelques semaines, ou quelques jours...
Ce jour, la presse (et les spéculateurs professionnels) spéculaient même sur une démission imminente d'un Berlusconi en Italie...
C'est pas un sport de tout repos, que de pressurer les classes populaires! Cela le sera encore moins lorsque celles-ci relèveront vraiment la tête et retrouveront le chemin de la lutte sur leur terrain de classe!


Euuu mince excuse moi(quelle étourdis alors!!!) je n'avais pas préciser oui la Grèce bien-sur!!!
Oui car ils en ont déjà pris plein la gueule les pauvres malheureux. :cry3:
@ plus bonne soirée :victory:
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Message par Vania » 11 Nov 2011, 15:48

Salut Roudoudou! :wavey:


C'est à cause du "nous" que j'hésitais.



Sur l'évolution politique en Grèce et en Italie, il semble que l'UE et les banques aient imposé deux hauts fonctionnaires, liés aussi bien aux grandes banques qu'à la direction de l'UE pour faire passer les derniers plans d'austérité en attendant de nouvelles élections pour les mois à venir. Cela préservera peut-être provisoirement le personnel politique de ces deux pays, et ceux-ci se carboniseront moins vite politiquement. Au passage, les banques placent des hommes de confiance à la tête de ces pays, qui ne leur referont peut-être pas le coup du referundum pour faire accepter leurs oukazes.

a écrit :Grèce et Italie : le retour des technocrates qui ont contribué à générer la crise

Le Point.fr - Publié le 11/11/2011 à 12:06 - Modifié le 11/11/2011 à 14:00
Lucas Papademos et Mario Monti sont-ils les plus qualifiés pour sortir leur pays de la crise ?


Lucas Papademos a été vice-président de la Banque centrale européenne. Ce gestionnaire sans esbroufe a quitté son bureau tranquille, à l'université de Harvard, où il enseignait l'économie. L'intitulé de son cours ? "La crise économique mondiale : réponses et défis". Les Grecs en premier, les dirigeants de la zone euro derrière, tous espèrent que celui qui a accepté, au terme d'interminables tractations, de devenir Premier ministre de Grèce arrive à Athènes avec, dans sa besace, suffisamment de réponses pour relever le défi d'éviter la faillite à son pays.

En Italie, Mario Monti est fortement pressenti pour succéder à un Silvio Berlusconi totalement démonétisé. Ce discret professeur d'économie politique s'est aussi fait prier. Pragmatique, il disait récemment que la sortie de crise de son pays passait par "des réformes impopulaires à réaliser en unissant les franges les plus sensées de chaque parti politique". Avant d'occuper la fonction de président de la prestigieuse université Bocconi à Milan, Mario Monti a passé dix ans à Bruxelles, en tant que commissaire européen au Marché intérieur puis à la Concurrence. Il s'y est taillé une réputation de rigueur, n'hésitant pas à monter au feu contre les plus grandes multinationales, Microsoft notamment, ou à s'opposer aux gouvernements des États membres qui poussaient leurs entreprises à la fusion en un mécano industriel européen. Ce technocrate un peu terne a quitté Bruxelles avec un surnom, "Super Mario", mais aussi avec un héritage contesté : certaines interdictions de fusions - comme celle des groupes français Schneider et Legrand - ont été rejetées par la justice européenne, obligeant la Commission à réformer en profondeur sa gestion d'une matière aussi sensible que la concurrence. Puis Mario Monti a émargé chez Goldman Sachs, la banque qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour rejoindre l'euro.

Rouages

Papademos en Grèce, Monti bientôt en Italie : deux caciques de l'Union européenne appelés à la rescousse... là où l'Union européenne a échoué. Car si l'incendie qui risque de ravager l'Europe en carbonisant les emplois, voire les économies des citoyens, a été allumé par les pyromanes des marchés qui vendent à découvert et spéculent sur la chute d'un pays sans se soucier de l'économie réelle, l'allumette, elle, leur a été fournie par ces mêmes institutions européennes qui, aujourd'hui, crient au feu. C'est en effet la Commission européenne qui a mis en oeuvre, à la demande des États membres, la dérégulation des Bourses et son corollaire, la création de marchés échappant à tout contrôle. La Commission a rédigé des lois et des règlements adoptés collégialement par les commissaires entre 1995 et 2004. Et, à cette époque, le commissaire italien n'était autre que... Mario Monti.

Lucas Papademos était gouverneur de la Banque centrale de Grèce entre 1994 et 2002. À ce poste, il a largement contribué à faire entrer son pays dans la zone euro. Avec des comptes publics maquillés. Une manoeuvre qui avait recueilli un large assentiment en Grèce, tandis que les gouvernements amis, comme la France, préféraient regarder ailleurs. L'arrivée aux commandes de ces deux technocrates désireux de construire des gouvernements d'unité nationale est bien accueillie en Europe. "Nous avons depuis longtemps mis l'accent sur la nécessité d'un vaste consensus politique pour sortir la Grèce de la crise économique dans laquelle elle est plongée. Nous saluons donc chaleureusement cette annonce", ont déclaré, jeudi, José Manuel Barroso, président de la Commission, et Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, à l'annonce de la nomination de Lucas Papademos. Une chose au moins est certaine : Mario Monti et Lucas Papademos connaissent bien tous les rouages de la machinerie qu'ils sont censés sauver.
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Message par Vania » 11 Nov 2011, 16:51

a écrit :Grèce: l'extrême droite entre au gouvernement

CRISE - C'est une première pour le pays depuis la chute de la dictature des colonels...

L'extrême droite est représentée dans le nouveau gouvernement grec de coalition, une première depuis le retour de la démocratie en Grèce en 1974 après la chute de la dictature des colonels, a indiqué un communiqué officiel vendredi.

Makis Voridis a été nommé ministre des Transports et Adonis Georgiadis, au secrétariat d'Etat au développement et à la Marine marchande.

Le ministère grec des Finances reste dans les mains d'Evangélos Vénizelos, poids-lourd socialiste, tandis que les Affaires étrangères échoient à un libéral de la Nouvelle Démocratie, l'ex-Commissaire européen Stavros Dimas dans le nouveau gouvernement de coalition grec.

M. Vénizélos, 54 ans, a joué un rôle clé ces derniers mois lors de l'aggravation de la crise grecque. M. Dimas, 70 ans, est vice-président de la Nouvelle-Démocratie, parti qui a accepté dimanche de participer à un gouvernement de coalition pour sauver la Grèce, au bord de la faillite.


Tous d'accord, de la soi-disante gauche (les soi-disant socialistes) à l'extrême droite pour faire payer la crise aux classes populaires. Ca, c'est de l'union nationale!
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Message par Vania » 15 Nov 2011, 22:05

a écrit :En Grèce, le marché du travail dévasté par la crise

ATHENES (Reuters) - Réduire le salaire minimum est l'une des solutions préconisées par les bailleurs de fond de la Grèce pour améliorer la compétitivité du pays, mais pour George Theonas, rédacteur en chef d'un magazine, ce seuil garanti est un mythe.

Le "SMIC" grec est fixé à 750 euros brut par mois, notait récemment la Commission européenne, alors que des économies comparables comme celle du Portugal ont un salaire minimum de 566 euros.

Mais George Theonas travaille pour 700 euros par mois, 12 heures par jour et sept jours sur sept, depuis que son employeur a modifié son statut de permanent à temporaire.

"Je ne peux pas payer mes factures et je ne peux plus vivre sans l'aide de mes parents", confie ce journaliste de 33 ans. "Je ne cherche pas un nouvel emploi. Il n'y a nulle part où aller. C'est la Grèce", ajoute-t-il.

Theonas fait partie des plus chanceux. Au sein de son entreprise, certains gagnent 300 euros par mois avec un statut de stagiaire pour des tâches normalement dévolues à des employés à durée indéterminée.

Alors que le taux de chômage atteint 18,4%, un record depuis l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001, les salariés acceptent des réductions salariales par crainte de perdre leur emploi.

Avant de quitter le gouvernement le 9 novembre, le Premier ministre socialiste George Papandréou a fait adopter par le parlement de nouvelles mesures permettant aux entreprises de passer outre aux accords sectoriels fixant des planchers de rémunérations par branches.

Les syndicats, qui ont mobilisé 100.000 personnes dans les rues d'Athènes à la mi-octobre, dénoncent une "spirale de la mort", l'austérité menant à la récession qui à son tour creuse les déficits publics.

"Si l'on continue comme ça, on verra des zombies travailler pour nourrir leur famille avec 500 euros par mois", dénonce Nikos Kioutsoukis, secrétaire général du GSEE, le principal syndicat du secteur privé.

DERNIÈRE LIGNE DE DÉFENSE

En Slovaquie, l'un des pays les plus pauvres de la zone euro, la coalition au pouvoir s'est appuyée sur l'argument du salaire minimum grec - qui dépasse presque le salaire moyen slovaque - pour militer contre l'expansion du fonds de soutien européen aux économies en difficulté de l'eurozone.

Mais l'argument ignore les données de l'économie réelle.

Près d'un actif grec sur quatre travaille au noir, sans couverture sociale. Près de 10% des 3,5 millions de salariés du privé ont accepté des baisses de revenus et près de la moitié des 537.000 nouveaux contrats signés de janvier à septembre derniers sont des contrats à temps partiel, selon les chiffres du gouvernement.

Au cours de la même période, plus de 42.000 contrats à durée indéterminée ont été transformés en contrats à temps partiel ou d'autres formes flexibles, contre 26.000 en 2010.

"Les travailleurs sont indirectement terrorisés", estime Nikos Kioutsoukis. "Les employeurs leur disent que s'ils ne signent pas, des milliers d'autres attendent de prendre leur place."

Les adversaires d'une baisse du salaire minimum s'accrochent à leur dernière ligne de défense.

"Nos salaires ne cessent de baisser. Si le salaire minimum est officiellement aboli, il n'y aura plus de respect pour les travailleurs", déclare Afroditi Leoni, une publicitaire de 30 ans qui a vu son salaire baisser à deux reprises et la moitié de ses collègues licenciés depuis 2009.

UNE ÉCONOMIE FERMÉE

Les principaux syndicats et les employeurs ont convenu d'une hausse de 1,6% du salaire minimum à compter de juillet pour l'année 2011-2012.

Cette augmentation conduira selon l'UE et le Fonds monétaire international à augmenter le chômage des salariés les plus modestes, car les entreprises, à court de liquidités, gèleront les recrutements.

Mais les syndicats estiment que le gouvernement ferait mieux de s'attaquer à la fraude et l'évasion fiscales, très largement répandues, et de tenter de contraindre les hauts revenus à apporter leur contribution à l'assainissement des finances publiques.

Certains économistes s'interrogent également sur l'intérêt de se focaliser sur le salaire minimum quand seulement un cinquième de l'économie grecque est tournée vers les exportations, ce qui signifie que le bénéfice d'un coût du travail plus faible serait limité.

"Le problème est que la Grèce est une économie très fermée", déclare Gilles Moec, économiste à la Deutsche Bank, soulignant que les pays où la stratégie de réduction salariale du FMI a fonctionné, comme la Lettonie, sont des pays beaucoup plus ouverts aux échanges.

Certains secteurs comme le BTP ou le tourisme, qui emploie à lui seul un Grec sur cinq, sont déjà trop flexibles avec beaucoup de travail illégal et d'emplois partiels, notent les analystes.

Ils estiment qu'il vaudrait mieux, pour l'économie, contraindre salariés et employeurs à renoncer au travail au noir, ce qui augmenterait les cotisations sociales et renflouerait les caisses de l'Etat.


Le lien : http://fr.news.yahoo.com/en-gr%C3%A8ce-le-...-152307532.html
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Message par Vania » 12 Jan 2012, 22:46

Deux articles issus du courrier international sur les conséquences des plans d'austérité pour les classes populaires grecques.

a écrit :Les orphelins de la crise

Selon les services sociaux, les cas d'abandon d'enfants, que les familles ne peuvent plus nourrir, se sont multipliés ces derniers mois. Reportage.

Un soir, Anna était encore à l'école. Et sa maman ne venait toujours pas venir la chercher. Les instituteurs ne savaient pas quoi faire. Puis la petite a sorti de sa poche un papier. C'était une note qu'elle ne pouvait déchiffrer à son âge. "Anna, je ne viendrai pas te chercher ce soir. Je n'ai pas d'argent, je ne peux plus m'occuper de toi. Pardon. Ta maman". La personne qui raconte cette histoire m'en parle comme d'un cas quotidien. "Dans cette situation, que pensez-vous que l'école puisse faire ? Ils ont appelé le juge pour enfants et ce dernier nous l'a envoyé", témoigne Stratos, responsable d'un centre d'accueil pour enfants en détresse.

Tout cela n'a rien d'un livre de Dickens. Cela se passe aujourd'hui, dans une banlieue d'Athènes. La maman d'Anna n'est pas folle. C'est une jeune femme qui a perdu son travail et a paniqué. Il y en aurait des centaines comme elle aujourd'hui en Grèce. Des parents, tombés dans une impasse économique et qui ne peuvent plus s'occuper de leurs enfants.

"Il y a encore deux ans, 95 % des admissions dans nos centres d'accueil concernaient des cas de mineurs maltraités", explique Marine, qui travaille depuis dix-neuf ans dans un de ces centres. "Alors qu'aujourd'hui, la moitié des demandes vient de parents très pauvres. Huit fois sur dix, ce sont des familles monoparentales qui n'ont pas de parents autour d'eux", poursuit-elle. "Le plus souvent, les enfants viennent avec leur mère. Elle leur montre la chambre, le lit et me présente. Puis elle s'en va en disant 'je t'aime' et l'enfant reste collé à la porte en voyant sa mère s'éloigner", raconte encore Marina, qui succombe à l'émotion en racontant ces scènes de séparation. "Ces enfants ne crient pas, ne pleurent pas. Ils restent plantés devant la porte jusqu'à ce que l'ombre de leur maman disparaisse. Quand il y a des frères et sœurs, on ne peut pas les séparer immédiatement. Surtout le premier soir. On les met dans des lits séparés puis ont les retrouve dans le même quelques instants plus tard, enlacés, pour être certains de ne pas se perdre...".

En principe, ces foyers ne sont pas destinés à ce genre de situations. Pour les familles pauvres, il y a les services sociaux. Mais la pauvreté n'arrive jamais seule. "L'autre jour, on a eu le cas de cette petite fille", raconte une assistante sociale. "Elle avait trois ans et elle ne connaissait pas plus de quinze mots. Les médecins l'ont auscultée, elle se portait bien. Son père travaille du matin au soir sur des chantiers, sa maman est handicapée et ils ne pouvaient plus s'occuper de leur enfant. Quand personne ne te parle, comment peut-on apprendre la langue ?". La pauvreté conduit à la destruction du foyer et parfois aux mauvais traitements, témoignent encore les responsables des services sociaux. Ainsi, beaucoup de parents, avant d'arriver à l'extrême déchéance, préfèrent leur confier leurs enfants.

"Un jour, j'ai trouvé une femme à l'entrée du foyer, tenant sa fille par la main", reprend Marina. "Elle lui disait : 'Ne crois pas que maman ne t'aime pas. Elle t'adore, mais elle n'a pas de quoi te nourrir. Ici, les gens sont gentils, tu verras'. Que voulait faire cette mère ? Laisser son enfant chez nous et repartir ? Quelque soit le nombre d'années passées dans ce métier, il y a des choses qu'on n'accepte pas. Comme l'image de cette femme qui tient son enfant par la main et lui explique qu'elle va l'abandonner", conclut Marina.


a écrit :Quand les urgentistes soignent des rhumes

Au guichet des urgences pédiatriques, trois infirmières se tiennent derrière la vitre et accueillent les nouveaux patients. Là, c'est un père avec sa fille de sept ans. "Elle est brûlante de température, et elle tousse", explique-t-il alors que la petite, qui ne peut atteindre la hauteur du guichet, s'emploie à donner des coups de pieds sur le mur en plastique blanc. Ils prennent un ticket et rejoignent la longue file d'attente. Aux urgences pédiatriques, les véritables cas d'urgence sont très rares, explique dans son reportage le journal grec Kathimerini. En revanche, des familles paupérisées préfèrent venir soigner leurs enfants ici plutôt que chez les généralistes ou les pédiatres à cause des prix pratiqués. Pour Theodore, père de famille, c'est la seule solution. "Ici, on ne va débourser que cinq euros, alors que chez le pédiatre, cela peut aller jusqu'à cinquante euros. Alors, je préfère attendre trois heures...". Ce jour-là, il ne pleut pas et les médecins vont ausculter la plupart des enfants dans la cour, sur le parvis de l'hôpital, poursuit le journal. Et les files d'attentes sont de plus en plus longues au fur et à mesure que le temps passe..


Les deux articles sont sur le même lien : http://www.courrierinternational.com/artic...ins-de-la-crise

Un autre article, que je viens de croiser. C'est une traduction du journal allemand Die Zeit, qui raconte comme les achats d'armements par l'Etat grec, eux, se poursuivent.

a écrit :Pas d’austérité pour l’armée

Frégates, blindés, chasseurs-bombardiers et sous-marins… Alors que les citoyens se serrent la ceinture, la Défense échappe aux coupes budgétaires. A la grande satisfaction des Etats fournisseurs — Allemagne et France en tête. Extraits.

L’homme a en tête la liste des commissions du ministère grec de la Défense : près de 60 avions de combat de type Eurofighter, pour peut-être 3,9 milliards d’euros. Des frégates françaises pour plus de 4 milliards, des patrouilleurs pour 400 millions ; et la modernisation nécessaire de la flotte hellène existante coûterait à peu près autant.

A cela s’ajoutent les munitions pour les chars lourds Leopard, et il faut aussi remplacer deux hélicoptères Apache de fabrication américaine. Ah oui, et ça serait bien aussi de s’acheter des sous-marins allemands, pour un montant total de 2 milliards d’euros.

Ce que débite notre homme dans un café d’Athènes a l’air absurde, mais il a ses entrées au ministère grec de la Défense. Un Etat au bord de la faillite, qui ne tient que parce qu’il est soutenu à coups de milliards par l’Union Européenne, veut procéder à un achat massif d’armements ?
L'Allemagne, principal bénéficiaire

On voit souvent notre interlocuteur sur les photos, à côté du ministre [de la Défense] ou de généraux ; il leur téléphone régulièrement, il sait donc de quoi il parle. Même lui estime que ces achats ne sont pas envisageables pour l’instant. Mais cela pourrait changer très vite, précise-t-il : "Si, en mars, la Grèce obtient le paiement de la prochaine tranche d’aide financière, qui devrait dépasser les 80 milliards d’euros, il est tout à fait possible que de nouveaux contrats d’armements soient conclus."

Tout bonnement incroyable. Au printemps, nous saurons si la Grèce se maintient dans la zone euro ou si elle revient à la drachme. Le matin même où ces secrets nous sont dévoilés dans le café, les médecins athéniens ne traitent plus que les urgences, les chauffeurs de bus sont en grève, les écoles sont toujours à court de manuels et des milliers de fonctionnaires manifestent contre leur licenciement programmé.

Le gouvernement grec annonce un nouveau train de mesures de rigueur qui n’épargnera presque pas un seul citoyen du pays. A moins qu’il ne travaille dans l’armée ou dans l’industrie de l’armement, deux secteurs qui donnent l’impression d’avoir réchappé presque sans dommages de toutes les campagnes d’austérité.

En 2010, le budget grec de l’armement représentait environ 7 milliards d’euros. Soit plus de 3 % du PIB, un chiffre qui, au sein de l’OTAN, n’est dépassé que par les Etats-Unis. Certes, en 2011, le ministère de la Défense a réduit les nouvelles acquisitions de matériel de 500 millions d’euros. Mais cela n’aurait d’autre effet que d’augmenter les besoins futurs, d’après un spécialiste de la question.

Parmi les partenaires de la Grèce au sein de l’UE, rares sont ceux qui s’expriment ouvertement en faveur d’un arrêt net et durable des projets militaires d’Athènes. Comme Daniel Cohn-Bendit, chef de file des verts au Parlement européen, qui pense que les hésitations européennes dissimulent de solides intérêts économiques.

Or, le principal bénéficiaire de la politique grecque de l’armement serait justement le grand argentier de l’Union, l’Allemagne. D’après le Rapport sur les exportations d’armement de 2010, qui vient d’être publié, la Grèce est, après le Portugal –  un autre pays proche de la faillite – , le plus grand acheteur d’équipements allemands.

Des journaux espagnols et grecs ont même répandu la rumeur qu’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, encore à la fin du mois d’octobre, avaient invité en marge d’un sommet le Premier ministre de l’époque Georges Papandréou à honorer des contrats d’armements existants, voire à en conclure de nouveaux.

Cela est-il conciliable ? Absolument pas, constate Hilmar Linnenkamp, un analyste du secteur : “Il était complètement irresponsable, au beau milieu de la grave crise économique que connaît la Grèce, ne serait-ce que d’évoquer la question des Eurofighter” [la Grèce a commandé 90 de ces appareils en 1999].

Mais il ne s’agit pas que de ces avions de combat. D’après le dernier rapport sur les exportations d’armement, en 2010, la Grèce aurait très exactement importé d’Allemagne 223 obusiers autotractés et un sous-marin. Montant total de la commande : 403 millions d’euros. Ces équipements ont joué un rôle considérable dans l’explosion de la dette publique d’Athènes.
L'armée grecque : synonyme d'emplois et de sécurité

Dimitris Droutsas est l’un des rares Grecs à s’exprimer ouvertement à propos de ces chiffres. Jusqu’en juin 2011, il occupait les fonctions de ministre des Affaires étrangères. "Si nous avons autant dépensé pour notre défense, ce n’est pas parce que ça nous amusait," explique-t-il.

Il faut garantir la sécurité des frontières du pays face aux courants migratoires venus d’Afrique du Nord et d’Asie, et les tensions avec la Turquie seraient presque quotidiennes. "En tant que ministre des Affaires étrangères, l’après-midi, je recevais un bulletin du ministère de la Défense dressant la liste des violations de notre espace aérien par les Turcs." De plus, la Grèce a suivi avec inquiétude l’accroissement des activités de la marine turque en Mer Egée, et a vécu, il y a plus de 35 ans "l’invasion turque" de Chypre.

Les autorités grecques n’ont pas à redouter de résistance de la part de leur population. Pour les gens, l’armée est synonyme de sécurité – et d’emplois. C’est énorme, dans un pays dépourvu de véritable industrie nationale. Les entreprises allemandes de l’armement l’ont compris depuis longtemps, et sont étroitement liées à leurs homologues hellènes.

Du reste, les pressions de l’extérieur pour mettre fin à cette escalade militaire se font attendre. Conséquence : dans les mesures d’économie supervisées par une troïka d’experts du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne, le budget de la Défense est à peine pris en compte.

Déjà, en 2010, il avait été préconisé de ne réduire le budget des acquisitions que de 0,2 % du PIB, soit 457 millions d’euros. Ce qui peut paraître beaucoup, mais il était proposé dans le même document que les prestations sociales soient elles dégraissées d’1,8 milliard d’euros. En 2011, la Commission européenne a certes recommandé “des réductions des dépenses militaires”, mais jusqu’à présent, il n’y a rien eu de plus concret.

Le Parlement d’Athènes a été prompt à tirer parti de cette liberté. Dans le budget prévisionnel de 2012, il est envisagé de rétrécir de 9 % supplémentaires les prestations sociales, soit d’environ 2 milliards d’euros.

Les contributions à l’OTAN, elles, devraient augmenter de 50 % pour atteindre les 60 millions, tandis que les dépenses courantes inscrites dans le budget de la Défense progresseraient de 200 millions, arrivant de fait à 1,3 milliard : une hausse de 18,2 %.


Le lien : http://www.presseurop.eu/fr/content/articl...te-pour-l-armee
Vania
 
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