Sarko ne fera jamais assez l'éloge de la guerre

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Message par Oel » 11 Nov 2011, 23:20

Extraits du discours de sarko du 11 novembre

"pour que tant de souffrances et de sacrifices n'aient pas été consentis en vain, nous avons un devoir moral : faire en sorte que cette Histoire construite sur tant de destinées tragiques continue d'être une Histoire partagée, dans laquelle chacun reconnaît une part de lui-même et puise cette fierté de notre pays que nous voulons garder et que nous voulons transmettre à nos enfants. "

Oserais-je dire que pour remonter le cours de notre propre histoire, ce avec les vertus de devoir, de courage et de sacrifice de ceux qui se sont tant battus pour nous, mais aussi avec leur douleur, car la douleur fut immense.

Ensuite, Sarko reprend les recettes de la propagande de l'époque. Vous savez, les images fabriquées de toute pièce où l'on voit les soldats heureux d'aller défendre "la Patrie".

"Car c'est la nôtre, nous ne devons pas simplement commémorer, nous devons communier ."

"Les générations qui commencèrent cette guerre l'avaient regardée venir d'abord comme une fatalité, puis comme une nécessité (!!!) . Toute une jeunesse qui souffrait d'une forme de désespérance et d'un manque d'idéal, avait même fini par la regarder comme une rédemption.
Elle cherchait une mystique.
Elle épousa celle du sacrifice. "

Il faut communier avec la guerre
Sarko fait l'éloge de Péguy en citant entre autres
"Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre (??!!)
et continue en disant

"Cette jeunesse partit avec ses aînés le cœur presque gai vers le grand massacre."
Il ne trouvera comme preuve que les vidéos propagandistes. Qu'est-ce que ça aurait été si ceux qui partaient à la guerre savaient qu'elle durerait 4 ans !!

ensuite Sarko rivalise de cynisme en nous faisant croire qu'il pense à toute la souffrance qu'ont enduré les soldats. Et il dit même comprendre les mutins

Mais bien sûr sans oublier
D'un côté de la ligne de front comme de l'autre, les lettres des soldats à leurs familles expriment au milieu de la douleur et de l'angoisse, les mêmes sentiments d'honneur et de devoir.

Bien évidemment le couplet sur l'union des classes sociales après...

"Ils avaient fait leur devoir. (bien sur, à ce moment la du discours, aucun mot sur les mutins !!!) Mais ils l'avaient fait d'abord pour que leurs enfants n'aient pas à leur tour à souffrir comme ils avaient souffert."

"Faut-il alors oublier nos soldats morts pour que nous puissions continuer d'être libres et pour que nous soyons une Nation qui continue d'écrire sa propre histoire ?"
"Une nation qui en opprime une autre ne saurait être libre" (karl marx)

"On ne construit pas la Paix en renonçant à se défendre.
On construit la Paix sur le courage, la fidélité et le sens de l'honneur.
On construit la Paix sur la certitude que l'honneur et la dignité d'un peuple ne se marchandent pas."
Pour Sarko, la 1ere guerre mondiale défendait la Paix !!! Bien évidemment le discours similaire pour toutes les guerres postérieures.

"Soldats de la Grande Guerre qui avez tant souffert, vous nous avez tous quittés, mais la flamme du souvenir ne s'éteindra pas.
Le 11 Novembre demeurera à jamais le jour où dans toutes les villes et tous les villages de France, devant les monuments aux morts où sont gravés les noms de ceux d'entre vous qui ne sont jamais revenus, nous irons nous recueillir et vous rendre l'hommage qui vous est dû."
Sarkozy, qui comme ses prédécesseurs assassinent des soldats, peut se bien se permettre de les honorer devant son micro, mais ça ne changera rien

Est aussi répété la trditionnelle expression "morts pour la France". La France n'a jamais voulu dire autre chose que les classes dirigeantes, car les prolétaires n'ont pas de patrie.

Enfin, l'impérialisme rend un dernier hommage à ses soldats
"Ceux qui sont tombés en Indochine, à Suez, en Afrique du Nord mais aussi dans les Balkans, au Moyen-Orient, au Tchad, en Côte d'Ivoire, en Afghanistan ont droit au respect et aux honneurs que la Nation réserve à ceux qui ont fait pour elle le sacrifice de leur vie.
Nous le devons non seulement à leur mémoire, mais aussi à leur famille, à leurs frères d'armes et à ceux qui continuent à risquer leur vie pour servir la cause de la France. "

Revient enfin une dernière l'expression l'expression "ceux qui ont fait leur devoir". Je ne vais pas compter.

Finalement, tous les journalistes bourgeois y ont vu un discours nouveau, où on pense également à ceux qui ont préféré reculer, mais en fait c'est bien toujours la même chose, car il est sous-entendu qu'ils n'ont pas fait leur devoir... On ne voudrait pas trop sacraliser le phénomène, la classe bourgeoise a vu ce que le refus de la guerre a donné dans la Russie nouvelle ! Voici encore un discours de propagande nationaliste digne d'un discours de l'époque, où l'on comprend bien ce que veut dire la France et la Nation, et où l'impérialisme affirme encore que c'est le devoir du peuple d'oeuvrer pour lui.
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Oel
 
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Message par artza » 12 Nov 2011, 09:29

La 1ère guerre mondiale ça va encore il y a une tradition pacifiste, humaniste, anti-militariste pour la regretter ou la condamner. Entre autre toute une littérature française et ...allemande.

La seconde c'est une toute autre histoire, la voilà la guerre juste, belle et bonne pour la liberté et la démocratie!

Sur Arte hier soir il y avait un télé-film "11 novembre-Allemagne 1918".

La révolution n'y tient pas le rôle centrale, pourtant sans elle la guerre pouvait bien durer encore une année ou deux, elle est dans la rue alors qu'on ne voit que les salons, les salles à manger bourgeoises, les cabinets ministériels, l'état-major et leurs antichambres.
Par contre la trahison social-démocrate manipulé par l'état-major c'est bien montré.

Ebert au garde-à-vous devant le premier général qui passe, servile devant les princes et les comtes, intimidé par n'importe quel Herr von ... (Monsieur de ...).

Sarkozy cite Péguy c'est bien mérité, j'ai jamais pu sentir ce patriotard et ce calotin, aussi bigot qu'un moine francisain, barbichu, tondu et crasseux.

"Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle", "au moins il a été servi" ( dixit mon instituteur en 52).
artza
 
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