La Libye "nouvelle"

Dans le monde...

Message par Vania » 25 Oct 2011, 14:50

"«La France a un savoir-faire reconnu en matière de gestion démocratique des foules», estime le chef de la DCI". Et entend bien le vendre. On prend presque les mêmes, moins Kadhafi, et on recommence... Si toutefois les classes populaires de Libye ne font pas à nouveau irruption sur la scène politique, enrichies de cette première expérience.

a écrit :La police française reprend du service à Tripoli

Paris mise sur la coopération sécuritaire avec les nouvelles autorités libyennes.

Claude Guéant voulait un policier de confiance pour remettre d'aplomb le service de sécurité intérieure de l'ambassade de France à Tripoli. C'est un commissaire de la police judiciaire, Lucas Philippe, 38 ans et déjà ancien patron des groupes d'interventions régionaux (GIR) et de la structure de renseignement installée au sein de l'Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS), qui hérite du poste. Il est arrivé dans la capitale libyenne il y a une semaine à peine, accompagné d'un officier spécialiste des questions d'immigration.

«Ce jeune commissaire qui vient du terrain manifeste des dispositions certaines pour l'analyse», se félicite Émile Perez, le chef de Direction de la coopération internationale (DCI) au ministère de l'Intérieur. «Le service de sécurité intérieur de notre ambassade devra répondre à toutes les questions sur la restauration de la sécurité en Libye», explique une responsable de la cellule diplomatique à Beauvau. En clair: évaluer les besoins du pays en termes de formation et de matériel. Car la Libye n'a plus de police digne de ce nom après huit mois de conflit. «Ce n'est pas avec des kalachnikovs qu'on assure la paix publique dans un État de droit», résume un commissaire de police.

«La France a un savoir-faire reconnu en matière de gestion démocratique des foules», estime le chef de la DCI. Selon lui, «les premières notes d'information attestent que les autorités locales sont demandeuses de tous les équipements possibles pour assurer l'ordre: uniformes, voitures, bâtons de défense». La France, qui a une image forte auprès du Conseil national de transition (CNT), est en situation favorable pour décrocher les premiers contrats. Elle s'engage notamment à former des cadres policiers locaux. Londres et Rome espèrent aussi renforcer leur coopération avec la Libye.
Menace terroriste

Mais il n'y a pas que le service et le conseil. La situation dans les camps de réfugiés installés aux frontières tunisienne et égyptienne fait peser une forte pression migratoire. Par milliers, des Somaliens, Érythréens, Soudanais du Darfour, Irakiens, Éthiopiens ou Ivoiriens, pris en compte dans ces structures, rêvent de gagner l'Europe. Plus de 26.000 personnes ayant fui le conflit libyen ont déjà rejoint le Vieux Continent. Les notes de renseignement des officiers français sur l'évolution du climat dans ces camps seront précieuses pour l'Intérieur.

Reste la menace terroriste. Le 5 septembre dernier, lors du 21e colloque des attachés de sécurité intérieure, Claude Guéant déclarait: «Il ne faut pas se dissimuler que le conflit en Libye a fourni des opportunités aux groupes terroristes: accès à toutes sortes de matériels, dislocation du tissu social local, mercenaires et activistes de toute nature désormais en quête d'emploi. L'un des scénarios que l'on ne peut écarter est celui de la jonction entre les groupes opérant sur différents théâtres de l'arc terroriste qui va de la côte Atlantique à la mer Rouge.» Soumis aux incessantes questions de Paris, les policiers français de Tripoli auront des nuits courtes.


Le lien : http://www.lefigaro.fr/international/2011/...e-a-tripoli.php

Et charia ou pas, la France participera au maintien de l'ordre en Libye, et se rendra complice de l'instauration de la charia, malgré tout ce que nos politiciens professionnels pourront bien raconter là-dessus.
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par Oel » 30 Oct 2011, 21:45

quand il s'agit de l'homme pas de probleme il y a la repudiation...mais pour la femme par contre c'est une autre affaire
La loi islamique autorise le divorce (mais nombre limité !). Si c'est légal ça reste cependant très immoral et je ne pense pas que la femme ait une once de décision, à vérifier.
Sinon, je trouve dommage que LO rejoigne la diabolisation et l'hystérie anti-kadhafiste médiatique (mais je m'y attendais en même temps)! Pour quelles raisons :
1. Le réflexe stupide (extreme droite dit blanc on dit noir) ?
2. Peur trop grande d'affronter la pensée unique ?
3. Se satisfaire de la position ni-ni ?
je pense que c'est la troisième solution...
Oel
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Fév 2011, 15:01

Message par com_71 » 01 Nov 2011, 11:41

(Oel @ dimanche 30 octobre 2011 à 21:45 a écrit :
Sinon, je trouve dommage que LO rejoigne la diabolisation et l'hystérie anti-kadhafiste médiatique
C'était un salopard, et je le dis sans hystérie.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6381
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Zelda » 01 Nov 2011, 11:47

a écrit :Sinon, je trouve dommage que LO rejoigne la diabolisation et l'hystérie anti-kadhafiste médiatique (mais je m'y attendais en même temps)! Pour quelles raisons :
1. Le réflexe stupide (extreme droite dit blanc on dit noir) ?
2. Peur trop grande d'affronter la pensée unique ?
3. Se satisfaire de la position ni-ni ?
je pense que c'est la troisième solution...

Il y a une 4ème solution, c'est un tortionnaire et criminel.
Oel, faut-il que l'un de tes proches ait été torturé pour que tu puisses croire à la chose ?
Il torturait, emprisonnait et assassinait à tout va ses opposants...
Cette hypothèse ne t'effleure donc pas ??? J'ose espérer que tu es jeune. Il y a de ces bavardages qui m'énervent comme si tout n'était que théorique et sur des forums virtuels.
Il y a des tas de dictateurs que l'on n'a pas besoin de "diaboliser", tant ils sont monstrueux. Il y a des tas de dirigeants démocratiques qui les couvrent, les mettent en selle pour faire régner la terreur chez les pauvres, il y a des tas de dirigeants démocratiques qui passent de la "démocratie" à la dictature de la guerre (mondiale) en une déclaration d'ouverture officielle de la barbarie.

Ce n'est pas ceux qui voient et dénoncent cela qui sont hystériques, mais bien le règne de l'impérialisme qui est inhumain.
Zelda
 
Message(s) : 0
Inscription : 31 Jan 2010, 14:08

Message par pelon » 01 Nov 2011, 12:18

Non, on ne diabolise rien du tout. Notre propos c'est de nous en prendre à l'impérialisme à commencer par l'impérialisme français. Et nous n'avons pas de raison de peindre Khadafi en rose pour cela. Cela nous le laissons à d'autres. Il y a ceux qui s'étendent sur les crimes de Khadafi pour justifier ceux de leur impérialisme (un artisan d'un côté; des industriels de l'autre); mais il y a ceux qui voudraient empêcher toute critique de Khadafi croyant rendre ainsi plus crédible l'opposition à l'impérialisme. La fameuse formule "seule la vérité est révolutionnaire" utilisée à tort et à travers prend tout son sens ici. Il ne faut pas bluffer pour faire mieux passer sa politique.
Par exemple, pendant la guerre d'Algérie, nous avons été bien sûr toujours du côté du peuple algérien qui luttait pour son indépendance. Cela ne nous a pas fait taire pour autant sur le FLN .. ce qui nous a distingué d'autres trotskystes comme ceux du SU.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Oel » 01 Nov 2011, 15:29

Kadhafi était un dictateur mais certaines choses ont été dites sur lui qui sont fausses (agissements + compositions) (probablement un grossissement des victimes (et puis bon quand celles-ci sont des agents de l'OTAN) + bombardement des civils amplifiés (sinon inventés)) Certaines choses ont été également cachés sur l'attitude des rebelles (racisme, agression gratuite). par contre je comprends tout ceux qui se sont engagés car eux ou leurs familles ont été victimes du régime. cependant yen a sans doute moins qu'on ne le pense. Malgré son attitude plus que douteuse; changeante, vis à vis de l'impérialisme occidental (mais jamais colciliante à 100% comme Ben Ali et Moubarak, d'ailleurs Kadhafi avait commencer un rapprochement avec l'occident en échange de la levée d'embargo, activité favorite des USA ), kadhafi fut un dirigeant d'une révolution anti-impérialiste qui bien qu'étant celle d'une bourgeoisie nationale apporta des conquêtes sociales, antiracistes et aussi un peu pour les femmes qui sont restés... L'argent, plutot qu'aux USA sous forme de pétrole, a été mieux redistribué dans la santé, l'éducation (lutte contre l'analphabétisme), l'alimentation, la technologie, la participation à la constitution d'une force panafricaine contre les diktats impérialistes, le soutien au peuple palestinien.

Vous vous efforcez de le montrer comme complètement obéissant à l'impérialisme comme Ben Ali et Moubarak, vous allez nous refaire le coup avec Al Assad ???

Voyons voir, selon un travailleur libyen, si Kadhafi et l'OTAN apporte le malheure à part égale ICI
Votre discours ne lui parlera sans doute pas...

Quant à vous qui dites que kadhafi est assez monstrueux pour ne pas avoir besoin d'être diabolisés, sachez que lors de toute guerre à visée impérialiste l'ennemi est diabolisée ! Ca se trouve Kadhfi a dit des mensonges sur l'OTAN, qui pourtant est assez monstrueuse pour ne pas avoir besoin de l'être !!
Même lors de rivalité interimpérialistes (guerre froide ou indépendance du tibet (chine vs usa ou celle du kosovo (serbie vs usa), chaque pays impérialiste a sans doute raconté des bobards sur l'autre (encore je m'étais pas intéressé à la question du kosovo j'étais trop jeune).

La position ni-ni se justifie lors de rivalité interimpérialiste, mais là selon moi ça ne se justifie pas. Toute lutte non-impérialiste sapant l'impérialisme est progressiste :smile:
Oel
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Fév 2011, 15:01

Message par Harpo » 01 Nov 2011, 18:15

Petit rappel historique pour Oel :

a écrit : Dans "La libre Belgique" 26/02/2011

En 2000, deux mois de telles violences avaient fait entre 130 et 560 morts, selon les sources, le bilan de "6 morts" annoncé par Tripoli n’étant jugé crédible par personne. Des milliers d’autres immigrés noirs avaient fui le pays et une partie d’entre eux avaient été capturés au sud de la Libye et détenus dans des camps dans le désert  au moment ou le "Guide éclairé" se faisait à nouveau le chantre de l’unité africaine. Le président ghanéen Jerry Rawlings avait ramené plusieurs centaines de ses compatriotes de ces camps. Et en 2004, le ministre libyen de l’Intérieur avait annoncé, sans explication, la "déportation" de 40 000 immigrés en quelques semaines.


et dans Libération, à l'époque de ces pogroms, le 3 novembre 2000 :


a écrit : Vague de violences racistes en Libye
Les travailleurs immigrés des pays voisins sont victimes de pogroms.
Par GARÇON José
Assis en petits groupes dans la cour de l'école de police de N'Djamena, ils attendent de retourner dans leur région d'origine. Sans d'ailleurs savoir ce qu'ils pourront y faire puisqu'ils ont «tout perdu». Tout, sauf leur vie, à l'inverse de ceux qui ont péri «là-bas». Combien d'immigrés d'Afrique subsaharienne ont-ils été victimes des véritables pogroms qui ont débuté fin août dans des circonstances peu claires et se sont poursuivis pendant tout le mois de septembre, particulièrement dans la ville de Zaouia au nord-ouest de la Libye, avant de s'étendre à presque tout le pays? Au moins cent trente Nigérians et Tchadiens, selon des sources concordantes, loin en tout cas des «six au maximum» reconnus par Tripoli.
Exode massif. «Les Libyens se sont déchaînés et ont commencé à nous tuer indistinctement. Si vous étiez noir, ils vous tuaient», raconte un rescapé tchadien arrivé à Abéché après dix-sept jours de marche. Depuis, l'exode est massif: plus de 1 000 Tchadiens, près de 3 000 Nigériens et une centaine de Soudanais ont déjà regagné leur pays, tandis que 6 000 Nigérians et 3 000 Ghanéens ont été expulsés par Tripoli. Et ce n'est sans doute qu'un début puisque plus de 7 000 Tchadiens, actuellement regroupés dans des camps libyens, attendraient toujours de pouvoir rentrer chez eux. «Des jeunes nous ont attaqués. Ils nous ont jeté des cocktails Molotov, nos maisons ont été brûlées», raconte une Tchadienne. Un garagiste installé en Libye depuis cinq ans a débarqué à N'Djamena avec pour tout bagage une couverture et une énorme cicatrice au bras droit. «L'oeuvre de la police militaire libyenne», dit-il. A l'aéroport, une pancarte émerge du flot des voyageurs arrivés dans la capitale tchadienne: les noms de sept «compatriotes» dont les cadavres ont été découverts en Libye y sont inscrits à la main.
Les Nigérians ont été encore plus touchés: cinquante d'entre eux auraient été tués, la plupart dans le village de Zaura. Cité par l'AFP, Emeka Nwankwo, 26 ans, jure que l'un de ses amis a été énucléé par ses assaillants qui ont pillé et incendié sa maison. «Un Noir pris dans une émeute était un homme mort», raconte Gabriel Edoh, un footballeur qui a joué dans un club libyen de seconde division, en évoquant des «scènes de lynchage». Le 1er septembre, il a été conduit avec d'autres Africains dans un camp à Guruyi, mais celui-ci a été incendié et tous ceux qui s'y trouvaient ont été parqués dans une caserne militaire, après des violences dont témoignent aujourd'hui les cicatrices des coups de couteau reçus. D'autres ont été attaqués à nouveau à l'intérieur même du camp où la police libyenne les avait transportés.
Le mirage libyen. Ces violences ont-elles pris de l'ampleur, comme l'affirment certains réfugiés, à la suite d'un discours du colonel Kadhafi appelant, le 1er septembre, les Noirs africains à venir encore plus nombreux dans son pays? Isolé sur la scène internationale et cherchant des soutiens en Afrique, le leader libyen avait beaucoup assoupli il y a cinq ans les lois sur l'immigration. Du coup, le nombre d'Africains a considérablement augmenté dans ce pays de six millions d'habitants.
Fuyant la misère et la guerre chez eux, ils ont répondu par milliers au mirage de cet eldorado pétrolier. Résultat: un million d'entre eux y sont installés, constituant souvent une main- d'oeuvre à bon marché pour les chantiers en cours. Situation économique difficile aidant, le ressentiment croissant des jeunes Libyens contre ces travailleurs immigrés paraît avoir débouché sur des attaques clairement racistes.
La situation est des plus embarrassantes pour un Kadhafi qui affiche l'ambition d'être le leader des «Etats-Unis d'Afrique» et tente d'y parvenir en distribuant sa manne au Tchad, au Niger, au Burkina, en Erythrée ou en Gambie et en invitant les jeunes Libyens à se marier avec des femmes noires pour «mélanger» son peuple avec «les frères africains». Mais ce discours résiste mal à la condescendance et au racisme ambiants. «Ils nous traitent mal, ils ne nous respectent pas», répètent comme un leitmotiv les réfugiés. «Ils croient que nous sommes faits pour être des esclaves. Dans les magasins, nous payons plus cher que les Libyens. S'il y a un problème, ils appellent la police et la loi leur donne toujours raison», raconte l'un d'entre eux. «C'est un peu la revanche du Bédouin qui a gagné à la loterie du pétrole», résume un diplomate occidental.
Embarras. Les régimes africains, eux, ne cachent pas leur embarras. Souvent financés par Tripoli et redoutant aussi les manoeuvres de
déstabilisation de Kadhafi, ils n'ont guère envie de dénoncer trop haut les agissements libyens contre leurs ressortissants. C'est particulièrement le cas du Tchad. Son président Driss Deby redoute en effet qu'en cas de conflit avec Tripoli, les Libyens n'aident massivement la rébellion armée tchadienne dans le massif montagneux du Tibesti, voisin de la Libye. Signe de cet embarras: une rumeur invérifiable fait état de la récente arrivée de nuit à N'Djamena de plusieurs avions de réfugiés, qui ont été immédiatement disséminés dans la capitale pour éviter toute publicité supplémentaire. La première, la presse indépendante tchadienne avait dénoncé la mollesse de la réaction de N'Djamena, tandis que l'opposition armée en exil parlait carrément de «pogroms».
Protestations formelles. Du coup, les protestations officielles ont été des plus formelles. «Il n'est pas pensable qu'une agression préméditée soit ourdie en terre libyenne contre des Africains par les autorités ou la population libyenne dans son ensemble», n'avait pas hésité à déclarer le ministre tchadien des Affaires étrangères. Le ministre nigérian de la Coopération en Afrique était, lui, allé plus loin, affirmant que «la plupart des refoulés étaient des criminels et des prostituées devenus embarrassants» pour les autorités libyennes! On comprend dans ces conditions l'assurance d'Ali Triki, le premier officiel libyen à s'exprimer sur ces événements, qui déclarait mercredi à N'Djamena: «L'Union va avoir lieu comme c'était prévu. Le président Deby a clairement exprimé son soutien à la Libye, personne ne peut diviser les Libyens et les Tchadiens...»
En dépit de cela, le caractère raciste de l'affaire n'a pas échappé aux pays concernés. Et Ali Triki, qui était porteur d'un message du colonel Kadhafi au président tchadien Driss Deby, a fait les frais de cette défiance. Il n'a guère été ménagé au cours de la conférence de presse qu'il a tenue mercredi dans la capitale tchadienne. Ses dénégations étaient, il est vrai, particulièrement peu convaincantes. Expliquant tout par «des disputes entre Nigérians et Libyens pour des raisons de moralité», les Nigérians cherchant à «draguer des filles», ou par un différend «entre des trafiquants de drogue libyens et non libyens, en tout cas pas Tchadiens», l'envoyé de Kadhafi a déploré un «accident malheureux mais pas grave». Non sans tenter, vainement, de minimiser le bilan humain  «pas plus de six tués»  et politique des violences  «le racisme, ça n'existe pas chez nous, nous ne sommes pas des Blancs.»
Pendant ce temps, de N'Djamena à Lagos et Accra en passant par Khartoum et Niamey, les réfugiés expulsés ou rapatriés de Libye attendent dans le dénuement le plus total que leur gouvernement les dédommage. «J'ai quitté le pays depuis plusieurs années, affirment-ils. Je n'ai plus rien et je ne sais même pas où aller.».
Harpo
 
Message(s) : 95
Inscription : 03 Jan 2004, 19:47

Message par Oel » 01 Nov 2011, 20:14

intéressant, en supposant que ça soit vrai, Kadhafi a pu être très changeant étant donné que son état mental n'est pas des meilleurs qui soient ;) Certains journalistes indépendants n'avaient pas eu le même discours de ceux du peuple qui s'opposait aux rebelles car certaines ont commis des actions racistes très graves elles aussi.

De toute manière, je parlais surtout de par rapport à l'ancien régime monarchiste (pré-kadhafi) (dont le drapeau était tenu par beaucoup de "rebelles", parfois côté de puits de pétrole :dry: , c'est sur que par rapport à chez nous par ex la situation des fmemmes doit pas être idéale mais je parlais surtout par rapport à avant.
En tout cas oui ces actes sont graves. Et d'autres aussi. Je sais bien que Kadhafi a soutenu des criminels !
Er quant à Kadhafi il n'est plus anti-impérialiste mais il n'est pas à 100%avec, il faut comprendre son évolution plutot que de le présenter sans cesse comme de la même chose et les conquêtes sociales dont ont bénéficié le peuple lybien sont réelles
De toute manière je ne suis pas du tout kadhafiste, j'essaie juste de voir les réalité (différente de la propagande médiatique bien sur !), la différences entre les révoltes tunisiennes/egyptiennes et lybiennes, la place réelle du peuple en s'informant autre part que dans les médias bourgeois possédés par les trutsts
Oel
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Fév 2011, 15:01

Message par Harpo » 01 Nov 2011, 23:38

Oel :
a écrit :en supposant que ça soit vrai,


C'EST VRAI, les multiples témoignages que j'ai entendus sur RFI (Radio France Internationale) à l'époque étaient complètement convaincants et ce n'était pas de la propagande impérialiste (à l'époque les impérialistes essayaient de se réconcilier avec Kadhafi).

a écrit :De toute manière je ne suis pas du tout kadhafiste, j'essaie juste de voir les réalité


De toute manière je ne suis pas du tout partisan du CNT et encore moins de l'armée française dont je ne pouvais que souhaiter la défaite ou au moins l'enlisement, j'essaie juste de voir la réalité.

Il est certain que la situation des travailleurs, pour la plupart des immigrés, surtout d'Afrique subsaharienne et le plus souvent "illégaux", n'est pas meilleure maintenant. Et la présence pendant la guerre civile de mercenaires africains aux côtés des kadhafistes fait que les immigrés africains sont encore menacés aujourd'hui. Le racisme était une des armes de Kadhafi pour maintenir le carcan de sa dictature et le CNT utilise cette même arme... Quant à la situation des femmes, en dehors de certains milieux aisé des grandes villes, je ne suis pas certain qu'elle était meilleure que ce que le CNT leur prépare pour l'avenir...

Une tyrannie qui s'abrita longtemps sous le masque de l'antiimpérialisme et qui assurait une certaine prospérité à sa clientèle bourgeoise grâce à une exploitation des travailleurs immigrés proche de l'esclavage et à la corruption, est tombée sous les coups d'une révolte légitime de la petite bourgeoisie, révolte à laquelle les islamistes, les royalistes et finalement les puissances impérialistes ont emboîté le pas pour prendre ou ne pas perdre leur part du gâteau (la manne pétrolière et le gaz). La classe ouvrière n'a pas eu la capacité d'intervenir (sauf comme gibier) dans ce conflit et elle se retrouve dans une situation au moins aussi catastrophique qu'avant. Pas de quoi se réjouir en tout cas.

La leçon à en tirer, c'est qu'il est grand temps de construire un parti communiste et une internationale dignes de ce nom pour que la classe ouvrière n'assiste pas en spectatrice dans tous les conflits entre les tenants de l'ordre bourgeois (en prenant au passage quelques bombes sur la gueule et en subissant les pogroms si elle n'a pas la couleur qu'il faut). Ces conflits entre les différentes versions de la dictature de la bourgeoisie, ou entre les intérêts "nationaux" des exploiteurs seront de plus en plus nombreux dans cette période de pourrissement accéléré du capitalisme. Si la classe ouvrière mondiale ne s'organise pas pour balayer toute cette pourriture, le capitalisme se relèvera encore une fois sur des monceaux de cadavres s'il n'a pas détruit l'humanité à coups de bombes thermonucléaires.

Il y a urgence... Et l'urgence n'est pas de savoir qui de Kadhafi ou du CNT est le pire.
Harpo
 
Message(s) : 95
Inscription : 03 Jan 2004, 19:47

Message par Oel » 02 Nov 2011, 01:13

Je n'adhère pas à ta description du régime kadhafiste. Pour le racisme d'accord mais à des journaux indépendants certains travailleurs lybiens n'ont pas eu le même son de cloche. Peut-être que Kadhafi a apliqué des politiques contradictoires au niveau du régime

- Bien évidemment le régime de Kadhafi était une dictature et elle a réprimé ceux qui aspiraient légitimement à la démocratie. Ce facteur laisse plus difficilement une révolution éclater ok. On peut difficilement parler de régime progressiste en général donc.
- Le régime kadhafiste était selon antimpérialiste, ce qui est selon moi automatiquement une bonne chose. Il a refusé les diktats américains (nationalisations), a fait une meilleure redistribution des richesses que le régime précédent, a rendues gratuits la santé et l'éducation. Kadhafi a petit à petit rejoint l'impérialisme. D'abord pour obtenir la levée de l'embargo, après comprendre tout le focntionnement je laisse faire les savants, mais je n'écouterais pas les gauchistes qui mettent au même rang la régime kadhafiste d'avant et le régime pré-kadhafiste.
- Le problème dont je aprlais au départ est de se joindre aux dénonciations de Kadhafi SUR LA BASE DES MENSONGES IMPERIALISTES, Kadhafi n'y était pas totalement livré. Certainement moins que Ben Ali/ Moubarak.
- La rébellion a été instrumentalisée par le CNT, ok on sera d'accord je pense. Moi je propose de se questionner si elle est vraiment parti d'une révolution populaire, ou bien de revendications au sein du régime. Etant donné certains mensonges des médias sur les soi-disantes bombes de Kadhafi, la prise de photos venant des révoltes au Yémen et au Bahrein (silence total des médias sur ces 2 pays), l'occultation de crimes des rébelles (encore que certaines langues se sont déliés), on peut se douter. Les rebelles, quand ils sont peu, se tiennent souvent à côté de puits de pétrole.
De plus la chute de Kadhafi a prit beaucoup plus de temps que celles deux autres dictateurs, si vous pouviez m'éclairer sur des raisons possibles svp
Compte tenu des acquis sociaux et du développement du pays qu'a permis Kadhafi, quels sont les raisons du déclenchement de cette rébellion ?
Enfin les médias ne sont jamais (ou bien j'ai loupé c'était pas flagrant en tout cas) allé du côté des partisans de Kadhafi. J'aurais mieux aimé connaître sa composition, mais bien sur on ne peut pas faire confiance aux médias
Rien affirmer mais douter.

Je pense qu'il faut
Tout Ca ne doit pas impliquer d'être kadhafiste, ce représentant de la bourgeoisie nationale anti-impérialiste directrice de la révolution accordait déjà peu de démocrtaie à son peuple (le peuple n'avait pas son mot à dire sur les mesures sociales qu'il leur a accordées) puis il l'a trahi, en plus il a réprimé les communistes

Je me méfie juste des positions ni-ni, je soutiens tout ce qui sape un impérialisme sans en favoriser un autre car celui ci se retourne toujours contre les peuples au final
Oel
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Fév 2011, 15:01

PrécédentSuivant

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité