Poutou à "on n'est pas couché"

[canardos]

je ne sais pas si il y croit, mais en tous cas il manque de conviction pour plaider cette position. Un Besancenot aurait contre-attaqué en parlant du cout de Tchernobyl et de Fukushima. cela n'aurait pas répondu à la question mai au moins renvoyé la balle chez ses interlocuteurs et noyé le poisson.

[quijote]

il y a une chose qui est dramatique à mon avis et qui saute aux yeux du télespectateur le plus distrait , c'est l 'absence de cohérence du programme politique du NPA. , Poutou n 'a pas l 'habilité d'un Besancenot qui savait masquer çà grâce à son éloquence ,et à son aplomb ;un télespectateur moyen peut donc se demander" que veulent-ils , au fait , puisque sur des sujets importants , ils ne savent pas ce qu'ils veulent et semblent en discuter interminablement"?
...et au lieu de marteler tout au long de l 'émission quelques points essentiels: la nécessité de l 'interdiction des licenciements par exemple , ou la répartition du travail entre tous ( ce qu'il a fait mais pas avec assez d'insistance) il s'est laisser embringuer dans tout un tas de trucs ..

Et un Onfray a beau jeu de reprocher au NPA de ne pas se fondre dans une sorte de rassemblement large aux contours mal définis depuis Montebourg , en passant par Laurent et Mélenchon ...
. Je sais que c'est un exercice difficile de dominer dans ce genre d'émission .. espérons que la leçon sera tirée car des millions de gens voient ce genre d'émission .

[Vania]

Bon, cela doit être très intimidant de se retrouver ainsi sur un plateau de télé, entouré de présentateurs hostiles ou condescendants, sans expérience, et peut-être aussi sans avoir été vraiment préparé. Philippe Poutou dit lui-même que trois mois avant sa désignation, il ne se pensait pas être propulsé candidat et porte-parole du NPA.
Pour ma part, je l'ai senti mal à l'aise dès le début, dès sa présentation, lorsqu'il est question de son travail à l'usine Ford de Blanquefort et du combat que lui et ses camarades de travail ont du mener pour sauver l'usine de la fermeture. Ce qui n'est sans doute qu'un sursis. Il donnait le sentiment de ne pas vouloir s'étendre sur cela. Je préjuge peut-être, mais j'imagine que lorsque l'on arrive à faire reculer un patron comme Ford, même provisoirement, on en est fier. Je n'ai pas vu l'expression de cette fierté. Au contraire, je l'ai senti complexé.
En face, cela respirait, transpirait le mépris social par tous les pores (son absence de diplômes, son CDI soit-disant obtenu grâce aux 35 heures... Alors qu'un travailleur, bien souvent, ne conserve ou ne stabilise son emploi qu'en s'accrochant et en serrant les dents), jusques aux plaisanteries particulièrement lourdes, répétées jusques à la nausée, sur son nom.
Oui, Philippe Poutou s'est sans doute laissé impressionner, déborder. Et les errements de sa direction politique ne pouvaient certainement pas l'aider à se sentir en confiance. Mais en face, beaucoup se sont amusés et ont pris plaisir à bouffer du militant ouvrier. Ma sympathie au militant ouvrier, même si j'ai des désaccords avec lui, et même si je l'aurais souhaité plus clair et plus combatif.

[Sinoue]

il y a une chose qui est dramatique à mon avis et qui saute aux yeux du télespectateur le plus distrait , c'est l 'absence de cohérence du programme politique du NPA. , Poutou n 'a pas l 'habilité d'un Besancenot qui savait masquer çà grâce à son éloquence ,et à son aplomb ;un télespectateur moyen peut donc se demander" que veulent-ils , au fait , puisque sur des sujets importants , ils ne savent pas ce qu'ils veulent et semblent en discuter interminablement"?
...et au lieu de marteler tout au long de l 'émission quelques points essentiels: la nécessité de l 'interdiction des licenciements par exemple , ou la répartition du travail entre tous ( ce qu'il a fait mais pas avec assez d'insistance) il s'est laisser embringuer dans tout un tas de trucs ..

Et un Onfray a beau jeu de reprocher au NPA de ne pas se fondre dans une sorte de rassemblement large aux contours mal définis depuis Montebourg , en passant par Laurent et Mélenchon ...
. Je sais que c'est un exercice difficile de dominer dans ce genre d'émission .. espérons que la leçon sera tirée car des millions de gens voient ce genre d'émission .
Personnellement je partage le point de vue de Quijote. Je crois même qu'Onfray a parlé d'un front allant de Montebourg à Laguiller Je ne pense pas que ce type de performance (celle de Poutou) soit positive pour les gens qui ont envie de lutter contre le systeme économique actuel, ça donne plutôt l'impression qu'on est des doux reveurs utopiques. En revanche, ça pourra peut-etre permettre a des membres du NPA de se poser d'autres questions, sans en discuter interminablement peut-etre.....

[artza]

On est pas couché, c'est le nom de cette émission.
Une émission de divertissement.

Un nom pleinement mérité du moins pour quelques amis qui depuis qu'ils l'ont vu ont du mal à retrouver le sommeil.

[lucifer]

il y a une chose qui est dramatique à mon avis et qui saute aux yeux du télespectateur le plus distrait , c'est l 'absence de cohérence du programme politique du NPA. , Poutou n 'a pas l 'habilité d'un Besancenot qui savait masquer çà grâce à son éloquence ,et à son aplomb


Salut Quijote,certe tu as raison de dire que Poutou n'a pas le talent d'un Besancenot,mais je mettrai un bémol a cette affirmation,car la situation n'est pas la meme:

-A l'exterieur,la crise économique et sociale s'est agravé,la lutte des travailleurs a connu un échec,et la situation est plus dure pour le monde du travail.

-A l'interieur du NPA,les choses se sont dégradées,certains parlent d'hémoragie des effectifs,la direction a vécu"l'alternance".Et besancenot lui meme a contribué a cette chute en racrochant les gants.

Dans ces circonstances,je trouve que P.P.a bien du mérite de ramasser l'étendard de son Parti qu'O.B.a laissé tomber.

[samisch]

J'y ai un vu un mec sympa, un mec de la base, un sur 10000, c'est pas de trop.

[lucifer]

J'y ai un vu un mec sympa, un mec de la base, un sur 10000, c'est pas de trop.
"un sur 10000".....?

[redsamourai]

que cela soit pas de trop c'est une chose, mais malgré cela je persiste à penser que l'enjeu de la situation actuelle n'est pas de démontrer que les révolutionnaires sont des gens comme les autres, mais qu'ils ont un programme pour se défendre contre la crise et construire une société communiste.

Aussi sympa que l'on soit, on sera surement écrasé si on n'arrive pas à faire passer quelques idées auprès des dizaines de millions de travailleurs du pays.

[Ian]

que cela soit pas de trop c'est une chose, mais malgré cela je persiste à penser que l'enjeu de la situation actuelle n'est pas de démontrer que les révolutionnaires sont des gens comme les autres, mais qu'ils ont un programme pour se défendre contre la crise et construire une société communiste.

Je ne pense pas que le but soit de "démontrer que les révolutionnaires sont des gens comme les autres", mais de montrer que c'est aux travailleurs de tenir tête aux bourgeois, de s'emparer de la question politique, et de s'organiser eux-mêmes pour lutter pour leur émancipation.

En clair, c'est l'idée qu'il n'y a pas de sauveur suprême et que l'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.