en ligne sur le MIA
http://www.marxists.org/francais/4int/conf...t_conf_1966.htm
a écrit :
Il nous est très difficile de porter un jugement sur ces camarades car si nous possédons un certain nombre de textes authentifiés comme provenant du P.C.R.(t), d'autres ressemblent fort à des canulars et pour ces derniers nous serions obligés de quitter le terrain de l'analyse politique pour aborder de plein pied celui, combien plus délicat, de l'analyse psychanalytique.
Prenons à titre d'exemple la dernière brochure attribuée au camarade Posadas :
"Le rôle des militaires anti-impérialistes, et révolutionnaires, le rôle des trotskystes, le programme et "les tâches durant et après la guerre atomique".
Le titre est déjà tout un programme. Incontestablement ce camarade voit loin. Les problèmes de la guerre atomique lui semblent familiers. La guerre atomique, dit-il en substance, sera défavorable à la bourgeoisie, car non seulement il y a déjà 14 États ouvriers, mais 9 sont en formation : Zanzibar, Algérie, Irak, Egypte, Mali, Guinée, Cambodge, Laos, Birmanie. Il aurait pu également ajouter la principauté de Monaco, la Commune libre de Montmartre et l'île de Ré, et s'il ne l'a pas fait, ce ne peut être que par oubli.
Autre problème de la plus grande importance que va poser la guerre atomique, celui de l'échange :
"Un des problèmes essentiels qui va se poser dans la guerre atomique sera comment échanger ? Sur quelle base ? Celui qui voudra des chaussures dira : Pourquoi me donner de l'argent alors que je ne peux rien acheter avec celui-ci ?"
Et pour garder les pieds sur terre, il termine par des conseils aux militants. Il faut
"Chercher à se prémunir par avance et pendant la guerre au moyen de tout ce qui sera possible en vue de combattre la radio-activité (mais ne pas suivre ceux qui disent qu'il faut se mettre dans une cave, eux, oui, nous les mettrons dans une cave !)"
Et pour ainsi dire, comme programme minimum, il propose un cours sur la radio-activité.
J'arrêterai là les citations en espérant que les camarades comprendront les faibles possibilités que nous avons de travailler avec les membres réels ou supposés du P.C.R.(t).
(Sinoue @ lundi 24 octobre 2011 à 04:57 a écrit : Personnellement il y a une phrase que je ne comprends pas:
"Si Trotsky n'avait pas créé la IVème Internationale, Isaac Deutscher lui aurait certainement décerné un satisfecit, mais ni nous, ni vous ne serions ici aujourd'hui."
C'est a la fin du chapitre "de la 3ème à la 4ème". Je comprends simplement pas le sens de cette phrase.
(com_71 @ lundi 24 octobre 2011 à 05:26 a écrit :(Sinoue @ lundi 24 octobre 2011 à 04:57 a écrit : Personnellement il y a une phrase que je ne comprends pas:
"Si Trotsky n'avait pas créé la IVème Internationale, Isaac Deutscher lui aurait certainement décerné un satisfecit, mais ni nous, ni vous ne serions ici aujourd'hui."
C'est a la fin du chapitre "de la 3ème à la 4ème". Je comprends simplement pas le sens de cette phrase.
De mémoire, mais il faudrait vérifier, Isaac Deutscher (qui a été dans les années 1960 biographe de Trotsky) était à la conférence de fondation de la IV, représentant un groupe polonais. Il s'est opposé à la fondation de la IV, avec des arguments auxquels Trotsky répond dans le ch. IVème inter du programme de Transition.
(Sinoue @ lundi 24 octobre 2011 à 15:44 a écrit :
Il est intéressant de voir que les divergences théoriques portent sur les mêmes points entre autres: Cuba, Algérie et pays de l'est. Je ne savais pas qu'il y avait eu un courant posadiste en France, et voulais savoir comment un sombre militant argentin avait pu fonder une section en France; ainsi que savoir ce qu'il était advenu de celui de Pablo.
Je sais que l'histoire de l'extreme gauche après-guerre est compliquée et tortueuse, alors si justement on pourrait avoir quelques éclaircissements.
(Sinoue @ lundi 24 octobre 2011 à 15:44 a écrit : et voulais savoir comment un sombre militant argentin avait pu fonder une section en France; ainsi que savoir ce qu'il était advenu de celui de Pablo.
(Sinoue @ lundi 24 octobre 2011 à 15:44 a écrit :
Une des choses qui m'a marqué dans ce texte, c'est que visiblement à l'époque, les camarades de voix-lutte ouvriere s'entendaient mieux avec les "trotskystes" proches de Lambert que de ceux issus de la scission de Pablo. Chose contraire aux rapports de ces dernieres années. De mon jeune point de vue j'aurai plutot tendance a interpreter ça du fait que ceux-ci étaient plus souvent des ouvriers d'usine, donc plus proches du milieu que fréquentaient les camarades virtuoses en bulletins de boite. Il se trouve que ces dernieres années ces camarades lambertistes se sont plutot éloignés contrairement aux espérances optimistes du rédacteur de ce CLT. Quelqu'un aurait-il des explications personnelles à apporter à ça?
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